Les Âmes silencieuses

Un roman à la construction comme j'aime, alternant les chapitres entre passé et présent. Une façon de doucement entrer dans le passé de la famille Poitevin. En 2012, Loïc part dans le Berry à la demande de sa mère Anaïs pour vider la maison de sa grand-mère. Une escapade plus que que bienvenue pour cet homme chamboulé et perdu après une séparation difficile. En 1942, Héloïse est une jeune fille quand les allemands débarquent dans son village.

Le jeune homme sait peu de choses sur sa grand-mère. Il n'a jamais vraiment eu de contact avec elle, et n'a l'avait plus revue depuis des années. Son arrivée au village semble remuer pas mal de choses, et il est assez décontenancé par l'accueil qu'on lui fait, surtout quand on lui balance qu'il est le petit fils de la « tondue ». Un élément qui ne nous surprend pas en tant que lecteur, le prologue du roman nous avait suggéré cela.

Commence alors pour Loïc un moment de doutes, de questionnements sur l'histoire de sa famille et les secrets enfouis liés à cette triste époque. En vidant le grenier, il tombe sur une correspondance de toute une vie qu'Héloïse a eu avec un certain J. Qui est-t-il? Si la mère de Loïc est une bâtarde comme l'affirment les gens du village, qui est le grand-père de Loïc alors ? Doucement, les réponses apparaissent à travers la quête qu'il mène accompagné de Mathilde (une femme rencontrée au village) et grâce aux chapitres du passé.

J'ai eu un peu de mal avec le personnage de Loïc, que j'ai trouvé froid et pas attachant du tout, bien au contraire. Bien que j'ai trouvé sa rencontre avec Mathilde intéressante, j'ai trouvé que l'ensemble manquait de détails. Finalement on en sait si peu sur ces deux personnages, c'est dommage.

Par contre j'ai été saisie par le courage, la détermination et la liberté d'Héloïse. Même si on ne comprend pas pendant tout une partie du récit ce qui l'a amené à connaître ce destin particulièrement sombre, j'ai tout de même senti que l'auteure nous amène sur une fausse piste. Puis j'ai compris que finalement, l'auteure protégeait elle aussi ce lourd secret que cache Héloïse. Et j'avoue que j'ai été bluffée par certaines révélations, je n'avais pas du tout imaginé cela.

= Pour l'amour d'un frère. =


Berry, août 1944. (Prologue)

‘‘ Ils respirent pareil, le père et la fille. L'air entre là, haché, maltraité, hésitant et ressort avec précaution…
Ils se font face, mais ne se voient pas. Elle n'arrive pas à le regarder…..
-C'est ça que vous voulez ? Beugle-t-il à la foule rassemblée devant chez lui.
Il y a comme un souffle d'assentiment qui frémit dans l'air étouffant, écrasé par l'orage en approche…
- Et bien, prenez-la !
Héloïse pousse un cri quand il la déséquilibre au-dessus des marches et la jette en avant….
Le père referme la porte sans un regard pour celle qu'il a offerte en pâture aux chiens.''

Septembre 2012, Loïc Portevin est missionné par sa mère pour vider la maison de sa grand-mère décédée. Il y va découvrir une correspondance entre sa grand-mère et un certain J.

Tout au long de ce roman, l'autrice va faire via ses chapitres des allers-retours entre 1943 jusqu'à 1950 et 2012.
Le lecteur sera tantôt emmener vers la fin de la seconde guerre mondiale tantôt en 2012.

Lors de ses recherches Loïc va être d'une part confrontée à un village où le passé est toujours ancré dans le présent lorsque sa grand-mère était la ‘‘Tondue'' et des secrets de familles qu'il va tenter de découvrir.

La lecture de ce roman, je l'ai fait d'un trait. L'intrigue est bien ficelée, la plume délicate et efficace et la lecture facile.

Au-delà de la guerre, de l'amour, de la famille et de la violence, ce roman est avant tout une ode à l'amour infini que porte une soeur grande soeur à son frère.

Elle sera là du début à la fin à ses côtés sans jamais rien dévoiler. Toujours attentifs à lui et sa santé, son bonheur et ce quoi qui lui en coûte.

Le personnage d'Héloïse m'a beaucoup émue, tandis que d'autres langues de vipères du village m'ont horripilé !

Un très bon roman, bien mené, avec un final inattendu !!!
Si vous aimez les histoires et secrets de famille, les personnages attachants et une intrigue bien menée, ce livre est fait pour vous !
Je recommande sans retenu, ce roman qui à frôlé mon coup de coeur.

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1942. Héloïse et son frère Jean vivent avec leurs parents à la ferme a coté du village. Un détachement allemand arrive et s'installe dans la ferme à coté. Les jeunes hommes décident qu'ils ne peuvent pas laisser faire sans réagir et leurs actions vont déclencher un terrible évènement.

2012. Loïc, son petit fils trentenaire au chômage en cours de divorce et de psychothérapie pour avoir casser la gueule à l'amant de sa femme, est envoyé par sa mère dans la ferme familiale où sa grand mère est morte 2 ans plus tôt pour nettoyer et vider les meubles, car elle veut vendre.

Le récit alterne une chapitre sur deux sur les évènements qu'ils vont traverser.
Héloïse va prendre de graves décisions pour sauver les siens et les protéger, qui vont influer toute sa vie.
Loïc, lui, va découvrir sa grand-mère qu'il ne connaissait pas et suivre le chemin d'une forme de rédemption en se sauvant de son cynisme.

Une belle fresque romanesque, une intrigue prenante, un très beau secret et une écriture rythmée et moderne.
Une réussite.

Ce livre adressé par Babelio récemment m'a capté dés les premières pages.
Le titre « les Ames Silencieuses » annonce déjà un sujet mystérieux, et on s'attend à des non dits, des secrets dans la vie des protagonistes. le Berry, et les années en parallèle m'ont séduit
Par une écriture fluide, des mots choisis, Mélanie Guyard nous décrit deux époques :
1942, dans un petit village du Berry, un détachement allemand s'arrête pour cantonner dans une ferme ; s'en suit un conflit dans le village, des ragots, des suppositions sur la famille Poitevin ; en première ligne Héloïse que l'on voit souvent avec un jeune officier allemand ; le frère Jean, et la bande de garçons du village hostiles aux Allemands ; le père un taiseux devant qui le reste de la famille ne dit mots ; la mère Amélie, voit, comprend mais ne parle pas.
2012, Loïc, parisien en instance de divorce, est envoyé par sa mère Anaïs, dans ce village pour débarrasser la maison de la grand-mère Héloïse. Loïc connaissait peu cette personne : il découvre la maison, mais surtout le village, et ses rares habitants, de suite hostile….Héloïse a été tondue
Ce lourd secret va perturber Loïc qui voudrait en savoir plus. Puis dans le grenier, il trouve un paquet de lettres adressées à sa grand-mère par un certain J. Elle recevait ses lettres poste restante. Qui est J. ?
Le mystère s'épaissit. A la lecture des lettres, Loïc part à la recherche des membres de cette famille aidé par Mélanie, une voisine en vacances.
Les deux époques alternent de façon fluide.
Passionnée, je n'ai pas lâché tant je désirais savoir…. de nombreuses suppositions ont fait surface…. Mais le suspens fût bien mené, car la «chute » A été inattendue.
Mélanie Guyard est une merveilleuse conteuse qui a su nous faire découvrir une très belle histoire d'amour.

Ce roman est le premier de Mélanie Guyard dans la littérature adulte. Il est bien écrit et l'histoire est intéressante mais j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début. Les rendez-vous de Loïc, en instance de divorce, avec son psychologue ne m'ont pas beaucoup plu. En revanche, l'alternance entre l'enquête menée par Loïc pour découvrir son histoire familiale et le récit de la vie de sa grand-mère maternelle, Héloïse, pendant la seconde guerre mondiale est prenante et émouvante. Bon moment de lecture.

J'ai adoré !

J'ai toujours un peu peur avec les romans qui traitent de la guerre ou qui se passent à cette époque car j'ai l'impression d'avoir plus ou moins tout lu et qu'il sera difficile de me surprendre.

Je me suis donc lancée hésitante dans cette lecture. Mais quelle ne fut pas ma surprise. Après les 50 premières pages, j'ai eu envie de connaître la suite et j'ai dévoré ce livre!
J'ai vraiment apprécié la façon dont l'intrigue est amenée avec une quantité très justement dosée : juste assez pour bien suivre le déroulement et pas trop pour ne pas se lasser.

J'ai beaucoup aimé la thématique principale qui ne se dévoile qu'à la fin et qui change un peu de ce qu'on peut lire habituellement!

Je recommande!

j'ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire, je n'ai pas aimé le ton du narrateur au début, très sarcastique avec le psy qu'on lui a imposé pour des faits de violence sur l'amant de sa femme. j'avais l'impression de lire une suite de lieux communs
l'histoire démarre assez doucement, le narrateur est chargé par sa mère d'aller vider la maison familiale , restée en l'état après la mort de sa grand-mère maternelle dont il n'a que très peu de souvenirs.
Dans le village d'origine de cette grand-mère ( Héloïse) il va être pris à parti par les gens du village. Il apprend par ce biais que cette grand-mère a été tondue à la libération pour avoir " fricoté" avec l'ennemi. Si le fait est exact, il dissimule autre chose que Loïc va découvrir peu à peu, grâce à de vieux papiers trouvés dans un coffre et à l'aide d'une jeune femme ( Mathilde) rencontrée au village.
le roman alterne les chapitres qui dévoilent la vie d'Héloïse au lecteur entre juin 1943 et août 1944 et des chapitres où Loïc enquête sur l'histoire de sa grand-mère en faisant diverses hypothèses. Par ce système, le lecteur a parfois un temps d'avance sur Loïc !
Une lecture finalement distrayante mais une intrigue un peu trop étirée à mon goût. le tout avec une écriture assez fluide et agréable. un livre facile, qui revient sur les conséquences de l'occupation et les dégâts causés par ce qui ne peut s'avouer, chaque époque charriant ses aveux impossibles.

La jolie surprise !

Je ne m'attendais à rien de particulier en débutant ce roman.
Pour être tout à fait honnête avec vous, je l'ai acheté parce que je trouvais la couv' jolie (oui, bon ben pardon c'est pas hautement intelligent comme procédé de sélection...) et aussi parce que le thème de la seconde guerre mondiale m'intéresse toujours !

Nous sommes ici dans un roman avec deux temporalités.
D'un côté nous suivons Loic, de nos jours.
Après un divorce difficile, il rend service à sa mère en allant vider la maison de sa grand mère décédée 2 ans plus tôt. Bien que de l'eau ait coulé sous les ponts, sa grand mère est toujours mal vue dans ce petit village. Elle a été tondue à la Libération, et n'avait pas que des amis dans ce petit bled. En vidant la maison, Loic tombe sur de mystérieuses lettres qui vont lui donner envie de reconstituer le passé de sa grand mère.

De l'autre, nous sommes avec Heloise (grand mère de Loic)  en 1942. Alors que les Allemands occupent le village et débusquent les résistants, jusqu'où Heloise était elle prête à aller pour protéger les siens ?

Je me suis laissée totalement embarquée dans cette histoire ! L'autrice a une plume vivante, à la fois moderne et enjouée pour la partie qui se situe de nos jours, et dramatique et tendue pour la partie qui se déroule pendant la guerre.

Quel secret cache cette famille ?
Je dois avouer avoir été embarquée dans quelque chose que je n'attendais absolument pas !
On peut dire que Mélanie Guyard maîtrise le suspense et l'originalité !

Un roman historique (attention toutefois, le fond historique est très léger, n'y allez pas que pour ça, vous seriez déçu...), mais surtout un roman sur les secrets de famille et leur conséquence sur des générations.

C'est une bien belle histoire que nous conte Mélanie Guyard. Et même deux histoires en chapitres alternés (c'est vraiment à la mode !)
Chapitres pairs. Nous sommes en juin 1943. Un régiment allemand vient s'installer dans un village perdu du Bercy. C'est là que vit la jeune Héloïse, très attachée à son frère Jean qu'elle a sauvé de la noyade quand il était petit. Ses amis sont donc les amis de Jean, qui croient malin de jouer aux héros de pacotille en s'opposant à l'occupant. Pour le plus grand malheur de tous.
C'est écrit sobrement, d'un style agréable et fluide qui n'oublie pas la petite touche de poésie pour décrire la nature rurale de l'endroit.
Chapitres impairs. Nous sommes en 2012. Loïc, le petit-fils d'Héloïse, parisien convaincu, vient passer quelques jours dans la ferme familiale où vécut Héloïse. Il doit la vider car elle va être vendue (il vient seul ,quel homme fort !) On ne peut pas dire qu'il est bien accueilli au village: on le traite de « petit-fils de la tondue » ! Il commence son boulot dans ce contexte déprimant, accentué par les bourrasques incessantes de l'automne berrichon. Au grenier, il découvre un paquet de lettres reçues par sa grand-mère. Ecrites par qui ? Elles sont toutes signées « J » Loïc est intrigué et commence à s'intéresser à son passé. Qui est « J » ? Qui est son grand-père, sachant qu'Héloïse était fille-mère ?
Ici le style est différent, plein de l'humour qu'essaye d'afficher Loïc pour masquer ses déboires conjugaux, mais toujours sensible aux frasques de la nature.
Loïc démarre son enquête et dès ce moment le suspense va croissant pour aboutir à une fin géniale. En général, dans ce genre d'histoire, les dernières pages sont prévisibles, ou alors surviennent des événements invraisemblables, voire rocambolesques. Ici rien de tout ça, bien au contraire. L'énigme s'explique très simplement, sans artifice, et pourtant de façon imprévue. Elle m'a complètement surpris, et je parierais une potée berrichonne que je ne suis pas le seul lecteur dans ce cas !

Nous avons d'un côté Loïc, un homme d'une trentaine d'années, en plein divorce, qui part quelques jours dans le Berry pour vider la maison de sa grand-mère décédée deux ans plus tôt. Il a eu très peu de rapport avec elle et ces quelques jours sont une corvée pour lui, jusqu'à ce qu'il trouve dans le grenier des lettres qui l'intriguent.
De l'autre côté il y a Héloïse, une jeune femme de 21 ans qui vit en 1943 dans le Berry avec ses parents et son frère. Un détachement allemand vient s'installer dans le village, provoquant un bouleversement dans la vie d'Héloïse.

Un livre à deux voix qui peut paraître déjà vu / écrit mais qui est très agréable à lire.
Il y a d'abord l'histoire qui se mêle à celle de la seconde guerre mondiale
Il y a aussi un secret de famille et un suspens qui nous tient jusqu'aux dernières pages du livre
Il y a enfin l'alternance du passé et du présent avec deux styles différents très intéressants et fluides. D'un côté un style direct à la première personne du singulier avec Loïc, de l'autre une écriture à la troisième personne, plus douce malgré les événements, du côté d'Héloïse.

Un roman bien ficelé, un bon moment de lecture.
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