AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782940431632
La Baconniere (07/12/2016)
2.5/5   3 notes
Résumé :
L’Association des amis de la Terrasse du troc, active depuis 10 ans à Genève avec des projets et des actions culturelles dans l’espace public, revient sur son passé à travers des essais de spécialistes et chercheurs du territoire urbain. Une publication qui n’est pas un album de souvenirs des différentes éditions de la Terrasse du troc, mais plutôt un outil qui questionne les multiples formes d’interventions possibles pour occuper le territoire urbain avec des proje... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Dehors ! Cultiver l'espace publicVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce livre raconte une expérience menée par une association à Genève, consistant à inviter les habitants à sortir de chez eux.
Genève, ville plutôt connue pour ses boutiques de luxe, son quartier des banques et sa bourgeoisie bien nantie, est aussi une ville qui accueille beaucoup d'étrangers. Fonctionnaires des organisations internationales, riches résidents venus des émirats du pétrole, mais aussi une nombreuse main d'oeuvre étrangère attirée par un marché de l'emploi plein de possibilités. Genève a donc aussi ses quartiers de logements sociaux, une population hétérogène, venue des autres cantons, d'Italie, du Portugal, d'Espagne, ou d'autres pays plus lointains. Les étrangers représentent 41% de la population du Canton! Auxquels on doit ajouter les centaines de frontaliers vivant en France et travaillant à Genève.
Ce préambule permet de mieux cerner les enjeux qui se cachent derrière cette injonction: "Dehors! Cultiver l'espace public." Un titre qui peut prêter à confusion; il ne s'agit pas de chasser les habitants qui vivent sur le territoire genevois, mais de les inviter à sortir de leur sphère privée pour partager dans l'espace public des temps d'échange, de rencontre, pour se croiser, se connaitre, participer à des évènements, spectacles, ateliers, expériences sonores ou esthétiques, durant plusieurs semaines.
Le parc Geisendorf se situe en milieu urbain, dans un quartier d'immeubles HLM; alors que le Bois de la Bâtie est en périphérie, et accueille un festival de chanson très populaire. Ces lieux servent de théâtre à l'expérience des Terrasses du Troc. Différents acteurs s'y retrouvent pour susciter l'intérêt, la surprise, l'adhésion des habitants à un projet culturel éphémère auquel tout le monde peut avoir accès durant 6 semaines l'été.
Projet généreux, altruiste, utopique, qui fait de l'espace public son lieu de prédilection. Rejetant la formule qui veut enfermer l'art dans les musées et les salles de spectacle, il s'agit d'investir temporairement l'espace public pour retisser des liens sociaux, mettre un peu de créativité dans le quotidien et redonner aux habitants l'usage d'une ville dont ils ne se sentent pas toujours citoyens à part entière.

La démarche est séduisante, le projet associe des partenaires pleins d'enthousiasme, le résultat semble positif.
En revanche, le texte qui présente l'action est un vrai discours d'intello qui semble largement inaccessible aux profanes. Je me suis copieusement ennuyée à la lecture de ces considérations socio-philosophico-ethno-urbanistiques. Des propos d'universitaires rasoirs, d'artistes qui se chatouillent les neurones avec une brosse à dents, de concepteurs géniaux et mal compris mais qui eux, pensent avoir tout compris.
Mais nous sommes à Genève, et pas dans une banlieue déshéritée d'Europe Centrale. Il faut donc admettre que le ton et le style des illustres rédacteurs de ce bouquin le destine plus à des étudiants ou à une élite de penseurs diplômés. le petit animateur de centre socio-culturel à Montigny le Bretonneux sera un peu déçu s'il compte en faire son bréviaire.
Commenter  J’apprécie          40
Je suis convaincue que se sont par les actions culturelles qui impliquent les habitants que peuvent changer les choses. En apprenant à voir autrement, à comprendre, à sortir de chez soi, on devient plus tolérant en s'ouvrant au monde. le plus difficile est de mettre en place des actions en accord avec les villes et les différents services municipaux. Une fois cette étape de passer, il faut trouver le lieu et impliquer les habitants pour qu'ils puissent s'approprier le projet. Dans le projet, il faut des idées créatives et des artistes passionnés qui sauront surprendre.

Laura Györik Costas avait tous cela ce qui lui a permis de créer à Genève un évènement nommé La Terrasse du troc qui a pu se faire six années dans trois lieux différents. D'ailleurs, elle expliquera très bien son projet en dernière partie de son livre. Elle y a mis tout son coeur et les spectateurs étaient au rendez-vous. Même si l'évènement a du s'arrêter à cause d'une soixante de personnes qui ont signé la pétition à cause du bruit généré certains samedis soir. Beaucoup d'habitants et d'artistes ont été séduit puisqu'une association, l'association des amis de la Terrasse du troc a été créée et existe toujours. Elle réalise des actions culturelles pour le grand public dans des zones particulières.

Un projet passionnant, avec des passionnés qui croient en l'importance de mettre l'art en contact avec les gens. Pour mieux comprendre le pourquoi du comment, la parole est donnée aussi bien à des architectes que des artistes.

Toutefois, j'ai trouvé l'organisation du livre un peu chaotique. Je n'ai pas compris pourquoi le livre ne commence pas par une présentation générale du projet. J'aurais voulu en savoir plus sur combien d'artistes sont intervenus, qu'est-ce qu'ils ont fait, avoir aussi le retour d'habitants et de la ville, des extraits de presse dont on parle dans le livre.... Ce n'est qu'à la fin du livre que j'ai compris qu'il y avait eu six évènements sur plusieurs années avec des thématiques particulières. J'aurais aimé en savoir plus sur l'ensemble. Pourquoi pas aussi proposé une ouverture sur des projets semblables déjà réalisés en Suisse ou ailleurs pour montrer que cela se fait un peu partout.

L'idée du livre est bien mais je me suis sentie frustrée de ne pas en savoir plus. Par exemple, il a sept passages qui sont consacrés à la description par l'artiste de sa création lors de cet évènement ou d'autres. J'aurais apprécié que l'action soit aussi décrite de façon plus concrète pour avoir un parallèle entre l'idée de la réalisation et la réalisation en elle-même. La fiche de description proposée à la mairie aurait pu être un plus.

Les problèmes n'ont pas été abordés. Il me semble assez peu probable que les seuls soucis ont été les habitants gênés par le bruit et quelques tags sur le kiosque Culture considéré comme une appropriation par les jeunes. C'est intéressant aussi de savoir ce qui a posé problème, c'est un reflet d'une ville et d'une mentalité. de savoir aussi ce qui a été changé entre les éditions avec ce que les gens ont aimé ou pas.

J'ai apprécié tout de même la lecture de ce livre sur un évènement avec un concept complet et des gens passionnés. Avoir plus d'informations pratiques et de retour de ceux qui en ont profité auraient un plus considérable. Mais ce livre permettra de laisser une trace de la Terrasse du troc.

Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre revient sur les différentes éditions des terrasses du troc organisées dans différents quartiers de Genève.
Les terrasses du troc interrogent sur la place de l'espace public dans les villes. Elles se posent comme un laboratoire social de l'art en permettant de créer un échange entre les propositions d'artistes et l'implication des gens qui vivent et fréquentent le lieu choisi pour chaque édition. L'artiste rencontre les gens et le public n'est pas qu'un simple spectateur, il devient partie prenante de l'action qui se déroule devant lui, là où il vit, travaille et déambule tous les jours.
A quoi sert la ville? quel est le rôle de l'espace public?
Ces deux questions sont au centre du travail des amis des terrasses du troc. Leur volonté est de créer un fil reliant l'individu au groupe sans toutefois entraver sa liberté. le travail artistique de mise en scène invoque la culture qui rassemble plutôt que la peur qui sépare, convoque et prend à témoin les populations pour ouvrir plutôt que fermer et semer des graines. le lieu public devient lieu d'échanges et de partages intergénérationnel, interculturel,...
Ce livre regroupe les textes sur la ville et l'urbanisme de personnes qualifiées en la matière : Pierre Chappuis, urbaniste, Marc Breviglieri et Luca Pattaroni, docteurs en sociologie, Daniela Liengme, architecte, Simon Gaberell, Marion Ernwein et Laurent Matthey, architectes, Szuzsanna Szabo, médiatrice culturelle et Laura Györik Costas, historienne de l'Art. Chacun s'interroge dans son domaine sur la place et la représentation de la ville dans nos sociétés et sur les apports des terrasses du troc.
Le livre est largement illustré de photos prises à l'occasion des trois éditions des terrasses du troc. Au centre du livre, le lecteur retrouve les témoignages de plusieurs artistes y ayant participé.
C'est un beau livre qui touche une thématique intéressante et qui interroge. La ville comme lieu de solitude et d'indifférence qui peut devenir un lieu de partage et d'échange avec l'appropriation de l'espace public par ses habitants.
J'ai trouvé ce livre intéressant. J'ai aimé pouvoir lire les interventions des différents auteurs indépendamment les unes des autres. J'ai été particulièrement intéressée dans la mesure où je vis à proximité de Genève et que je m'y rends très régulièrement. Cela a donné un caractère familier à ma lecture.
Je remercie les éditions La Baconnière qui m'ont envoyé ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique organisée par Babélio !

Commenter  J’apprécie          00


autres livres classés : pétroleVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Philosophes au cinéma

Ce film réalisé par Derek Jarman en 1993 retrace la vie d'un philosophe autrichien né à Vienne en 1889 et mort à Cambridge en 1951. Quel est son nom?

Ludwig Wittgenstein
Stephen Zweig
Martin Heidegger

8 questions
156 lecteurs ont répondu
Thèmes : philosophie , philosophes , sociologie , culture générale , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}