AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,61

sur 1274 notes
5
24 avis
4
44 avis
3
34 avis
2
20 avis
1
0 avis
Alors là, nostalgie , et qui dit "nostalgie "n'est pas objectif....
1963 , l'école, le samedi ( mais oui ... ) et ,dans la classe , un "responsable" de la distribution des livres...Et oui , là aussi , pas de livres pour tous à la maison mais un prêt régulier ( ben oui , l'école ,à ce moment - là, elle jouait déjà un super rôle social... ) . le "responsable" , ce samedi - là, c'était moi . Alors , pour lever la main en premier , c'était la meilleure place ... Pas normal ? Sans doute , mais chaque samedi , ça changeait et , chaque samedi , c'était le " responsable " qui l'emportait. Mais qui emportait quoi ? Ben , " L' homme invisible" , tiens....
.Vous imaginez le pouvoir ? Etre invisible ....A l'école, à la maison , dans la rue .... le rêve, le bonheur absolu ne pas être vu .....pas vu , pas pris ...Ce livre de la" bibliothèque verte" , sans doute modifié , simplifié , pour passionner un jeune public , pour donner " des pouvoirs magiques " à des enfants de 10 ans ,en 1963 !!! le héros , on l'apprend quand on perd un peu de son innocence, n'est pas aussi admirable que ça , mais....là , dix ans , en 1963 !!!
Etre invisible , dans la tête d'un gamin de cette époque , c'était aussi beau que de savoir voler , d'aller sur la Lune , et même , plus simple aujourd'hui , de survoler les pays en avion , juste incroyable , juste impossible ....Du fantastique , de l'inaccessible , un livre qui faisait rêver , un livre qui passait de mains en mains avec la complicité d'un maître , un vrai qui savait comment motiver les lecteurs ...
Pour moi , " L' homme invisible " , c'était ça . L' obsession jusqu'à l'extase , la déception de voir partir le livre dans d'autres mains avides , la convoitise , l'envie pour mieux apprécier le délicieux, le merveilleux moment de la possession et... de la lecture .
Quant au feuilleton , n'en parlons pas ... ouahh , une délicieuse friandise ...
Relire le livre ? Surtout pas . Il ne faut pas tuer les merveilleux instants magiques , les rêves insensés . Être invisible , rendez - vous compte , ce pouvoir , on l'a vécu, vraiment , alors à quoi bon ?....Des jaloux pourraient transformer notre rêve , le réduire en miettes , alors , pas question . le rêve...c'est dans les livres qu'on le trouve et il ne nous quitte jamais ...si personne ne s'en mêle.
" Atchoum " , je suis enrhumé...pas bon du tout ca , pour un petit " homme invisible ".
Commenter  J’apprécie          748
Quand il arrive dans une auberge d'Iping, une localité rurale du Sussex, M. Griffin prétend avoir une maladie de peau qui l'oblige à dissimuler ses traits sous des bandages, un chapeau, des favoris, un nez trop rouge pour être vrai et des habits ridicules. Bien que certains pensent qu'il est "un nègre" ou un criminel en fuite, le propriétaire juif le tolère du moment qu'il paye sa chambre. En passant, HG Wells ne manque pas d'évoquer des pensées populaires de son époque teintées de racisme et d'antisémitisme.

Quand le défaut de paiement survient, un mystérieux vol d'argent est commis dans une maison voisine. Puis les événements s'enchaînent sans que l'on s'ennuie le moindre instant jusqu'à l'issue fatale.

L'un des intérêts du livre vient du dynamisme et du rythme des aventures mais il est aussi philosophique. H.G. Well a sûrement lu "La République" de Platon avec l'allégorie de "L'anneau de Gygès" qui évoque clairement la tentation de puisssance que confère l'invisibilité. L'âme humaine se trouve corrompue par ce pouvoir. L'invisibilité permet de voir sans être vu, d'espionner, de voler, de commettre bien des délits, voire des crimes en toute impunité. Il n'en ressort rien de bon pour ces deux auteurs.

L'autre intérêt vient de la naissance du méchant. Comment un simple chimiste devient l'incarnation du mal. Ses aventures constituent une grande réussite comme on en fait peu en littérature.
Griffin est présenté d'abord un scientifique victime de son invention qui a tout sacrifié pour parvenir à ses fins. Sans le sou, car il a tout dépensé dans sa quête. L'empathie que l'on pourrait éprouver pour le personnage acharné s'arrête quand on apprend, après trois ans de recherches si proche du but, qu'il a volé, ruiné et humilié ses parents jusque dans leur misérable tombeau. Il est devenu un misanthrope. Son invention le possède et l'avilie. du progrès et du bien pour son prochain, il s'en fiche éperdument. D'autres méfaits suivront.

Au début du vingtième siècle, H.G. Wells a investi un domaine littéraire qui s'appelait la littérature d'anticipation scientifique et deviendra la science fiction.

Plus de cent ans plus tard, peu d'oeuvres peuvent se targuer de continuer à susciter encore des émotions et de poursuivre la réflexion vers les portes de l'imaginaire. Pourquoi?

Peut-être parce qu'elles sont toujours actuelles. Notamment sur les questions fondamentales concernant les sciences, sur l'invention qui échappe à son inventeur, son orgueil, son désir de puissance et de destruction quand ses talents ne sont pas reconnus. La ruine de l'âme devient inévitable quand la science ne se pose pas de limites (morales).

Voilà un classique de la science fiction intemporel et enthousiasmant.
Commenter  J’apprécie          623
Parmi les mythes de la science-fiction débutante - mais non moins fondatrice - "L'homme invisible" se trouve en bonne place parmi les monstres de foire, entre le redoutable yeti et les petits hommes verts.

Né de l'imagination féconde de H. G. Wells, le chimiste Griffin aurait aussi bien pu devenir un gentil de la littérature mais convenons qu'il tient parfaitement son rôle de méchant. Antipathique par son attitude égocentriste et sa propension à vouloir dominer le monde, il symbolise qui plus est tout ce qui terrifie le commun des mortels : l'inconnu, l'irrationnel, le voyeurisme, l'intrusion et la perte de contrôle. J'aimerais bien vous y voir si un beau jour débarquait dans votre vie un tel énergumène, si des objets se déplaçaient tout seuls devant vos yeux ébahis, et ceci ne serait que la moindre des conséquences fâcheuses.

H. G. Wells m'avait moyennement convaincue avec sa "Machine à explorer le temps" et sa "Guerre des mondes" mais je dois dire qu'ici j'ai été véritablement séduite par le roman dont le rythme sans répit est bien propre à faire croître l'attention et la tension.

Roman d'aventures plus que roman à suspense, "L'homme invisible" ouvre une porte originale sur l'imaginaire de la science-fiction. Sans déploiement pléthorique de moyens et de techniques, l'auteur rend son récit crédible et entraîne le lecteur à sa suite avec aisance.

Un bon moment de lecture tumultueuse.


Challenge XIXème siècle 2019
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Challenge NOTRE-DAME de Paris
Commenter  J’apprécie          553
J'ai acheté ce livre depuis 2 ans et demi avec le système d'occasion d'Amazon. J'avais découvert « La guerre des mondes » en cours de français au lycée, j'avais bien aimé ma lecture. J'ai voulu tenter ce roman car il me faisait penser au « Passe-Muraille » de Marcel Aymé, un classique que j'ai souvent lu jeune, ce livre était issu de la bibliothèque de mes parents. Flaubauski me l'a choisit pour ma pioche d'Août.

Dès le départ, j'ai bien accroché au style de l'auteur et à son personnage énigmatique. J'avais envie d'en apprendre plus sur celui-ci. le narrateur étant omniscient, l'histoire paraît un peu décousue, on suit différents personnages avant de revenir à l'homme invisible. Certes, le concept de l'invisibilité est extravagant mais tous les interlocuteurs de celui-ci semblent niais et stupides. Ils n'arrivent plus à réfléchir correctement en sa présence et lui devient très brutal devant tant de sottises, aussi bien dans ses paroles que dans ses gestes. Malgré lui, l'homme invisible a appris à ne plus faire confiance aux gens car ils ont toujours une mauvaise idée derrière la tête. le personnage est quand même devenu très arrogant du fait de ses recherches et de sa trouvaille. Même si son histoire est intéressante, bizarrement j'ai avancé beaucoup moins vite dans la deuxième partie du roman. Je le trouvais trop imbu de lui-même. Curieux roman que celui-ci, je n'imaginais pas une fin comme celle donnée par H. G. Wells. Finalement, je préfère la version des Gentlemen Extraordinaires pour l'homme invisible. H. G. Wells nous montre par ce roman la stupidité que peuvent avoir les hommes devant la nouveauté quelque soit leur rang social… Ayant une vieille édition d'Albin Michel (encore en francs), des petites coquilles ont été oubliées (erreur de lettres ou fautes de frappe).

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une bonne découverte pour cette pioche d'Août. J'ai préféré le début où l'histoire est plus légère malgré l'attitude égocentrique et violent de l'homme invisible. Je trouve par contre que le résumé de mon édition a dit dix fois trop sur l'histoire. Je vous conseille néanmoins de découvrir ce classique de la littérature fantastique, ne serait-ce que pour vous en faire votre propre idée. Pour ma part, je tenterai peut-être un autre livre de cet auteur, son univers est quand même assez particulier.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
Commenter  J’apprécie          421
1897: "The Invisible Man". Une expérience scientifique tourne plutôt mal... Mais quel satané "chercheur" asocial, au fond ! Ne l'a-il pas "bien cherché" (comme on dit), après tout ? On visitera donc avec lui - ou plutôt sur ses traces (dans la boue, le sang ou la neige) - les différents cercles de l'Enfer sur Terre... Folie qui naît, bien sûr, du "monstrueux" isolement d'un être humain.

Après sa "découverte", la psychopathologie (au minimum la tendance au repli sur soi) du "chercheur" ne risque pas de s'arranger... C'est qu'il s'est mis d'emblée "dans de beaux draps" (bandages blancs sur le faciès, pour commencer), un peu ceux du bon Docteur Henry Jekyll qui ne parvient plus à "se dépéguer" ["se débarasser" en bon parler ariégeois] de son repoussant double "Mr Hyde"...

Oui, c'est bien peu dire que "L'homme (devenu) invisible" n'est point créature romanesque fort sympathique...

Cette andouille tente même de nuire à ceux (heureusement fort rares) qui voudraient l'aider - par charité chrétienne - à surmonter les conséquences de son infortune... Peu à peu, il devient complètement fou, tue ou essaye de tuer. Un rien psychopathe, bien ingrat et surtout très malheureux. Un classique de la psychologie et du fantastique. Court et percutant.

Son "homme invisible" nous fait même penser aux crétins de "daëchiens" qui tuent ("en masse", à l'aveuglette) et meurent (stupidement) par trouille de devoir survivre en notre pauvre monde, ainsi piégés dans leur propre médiocrité, paresse, insignifiance et "invisibilité"... L'absurde selon Camus.

Crétins convaincus d'adresser "un message" à notre monde simplement humain, mais évidemment "diabolique"...

Wells montre - avant Hitler puis ces Merrah-Kouachi-Koulibali et leurs métastatiques "frères" de pacotille - la triste laideur comme l'extrême banalité de toute "folie" humaine.

Sacré Herbert George Wells, vous fûtes décidément un grand Inventeur ! Clairvoyant et prophétique, votre livre est désormais immortel...
Lien : http://www.regardsfeeriques...
Commenter  J’apprécie          405
Classique de la science-fiction, une histoire de la fin du 19e siècle.
C'est un fondement du genre et le thème de l'invisible a inspiré près d'une vingtaine de films et de séries télévisées.

C'est aussi un classique dans sa trame, où on y trouve des éléments récurrents
- le savant génial, mais asocial,
- l'apprenti sorcier bientôt dépassé par ses découvertes,
- le génie qui tourne mal, corrompu par l'avidité du pouvoir.

Que dire de plus, que c'est une bonne histoire! Même si le décor technologique a vieilli, il est intéressant de retourner aux sources, de faire connaissance avec le point de départ, l'original qui a suscité tant de « remakes ».
Commenter  J’apprécie          372
Un peu déçue par ce "classique des classiques" sur le thème du savant fou dépassé par sa découverte : entre un démarrage sur un ton loufoque pour le moins inattendu et dont je n'ai pas vraiment goûté l'ironie, et une fin en mode thriller, il reste finalement peu de place pour comprendre comment notre sombre héros en est arrivé là et envisager dans quelles directions son invention révolutionnaire aurait pu emmener ses congénères.

La faute peut-être à trop d'adaptations ultérieures qui ont biaisé mes attentes sur l'original. Toujours est-il que le concept de l'invisibilité m'est toujours autant excitant que terrifiant.
Commenter  J’apprécie          352
Dans l'auberge de Mme Hall apparaît un curieux personnage : totalement emmitouflé dans un long manteau, la tête couverte de bandages qui ne laisse passer qu'un nez grotesque, et de grandes lunettes noires. Les clients de l'auberge apprécie peu ce nouveau venu taciturne, autour duquel tournent plusieurs mystères : son ridicule accoutrement, la quantité de produits chimiques qu'il a dans ses valises, et les quelques aperçus de son corps sont surprenants : pas de main, une jambe de couleur différente de celle de son nez, …

Quand un agent veut l'interpeller, il ne tient que des vêtements vides dans sa main : l'homme a disparu. En fouillant dans ses papiers, on découvre que l'homme est un scientifique qui s'est rendu invisible. Dans sa fuite, Griffin, l'homme invisible, rendra visite au docteur Kemp pour lui raconter son histoire.

L'homme invisible est un roman phare de la science-fiction, mais il souffre paradoxalement de sa notoriété : tout le monde connait déjà l'intrigue, et le roman semble être d'une lenteur désespérante et les personnages un peu bouchés de ne pas comprendre ce qu'on connait nous depuis la première page.
Commenter  J’apprécie          350
Les péripéties d'un savant parvenu à se rendre totalement invisible, voilà la promesse de ce classique de la littérature fantastique.
Je ne vais pas prétendre l'avoir dévoré, j'ai plutôt aimé, sans plus. Mais je me sens mal à l'aise pour juger ce livre, qui a déjà plus d'un siècle ! Il est vrai que nous avons depuis vu histoire bien plus spectaculaire, cet homme invisible nous paraît désormais bien classique, presque banal. Tout est cependant très bien mené, il y a des rebondissements et le personnage est loin d'être terne, tantôt nous le prenons en pitié, tantôt il nous agace et énerve. Il y a de plus derrière cet ouvrage une réflexion intéressante et assez universelle sur le progrès et sur la science.
A avoir lu au moins une fois, pour les amateurs de littérature fantastique : ce roman a ouvert la voie a bien d'autres.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
Commenter  J’apprécie          300
Une vingtaine d'adaptation cinématographique, cinq séries TV, des BDs... Tout le monde connait, croit connaître l'histoire, mais qui l'a lu ? Rendons visible ce livre devenu invisible.

Un étranger débarque un soir de tempête de neige dans l'auberge du village. Irascible, extraverti et misogyne, les langues commencent à jaser, mais l'inconnu paye bien ! D'autant qu'il a des moeurs étranges, il ne sort que de nuit par des chemins isolés et on ne le voit qu'avec des lunettes englobantes, des bandages et des gants. Et les chiens ne souffrent guère sa compagnie. Serait-il un criminel ? Un nègre ? Ou pire encore un Anarchiste ?

"Quoi que l'on pensât de lui, tout le monde à Iping s'accordait à ne pas aimer cet étranger."

Et vint le triste jour où cet étranger ne peut payer la note de son logis, jour qui scellera son funeste destin et sera celui de la révélation

"Mais ! s'écria Huxter, tandis qu'il était ainsi penché, ce n'est pas un homme ! Ce ne sont que des vêtements sans corps !"

La scène de l'arrestation est très loufoque et s'ensuit un jeu de massacre burlesque. le ton du roman est à la satire sociale.
Si vous aimez les vieux films de satire sociale en noir et blanc, tel Boudu sauvé des eaux, l'homme invisible vous comblera, pour les autres, il restera une histoire sympathique à l'odeur de naphtaline.

Mais l'intérêt est ailleurs !
Ce texte est parue en pleine époque de découvertes scientifiques, et Wells s'interroge sur l'éthique de la science, de ses possibles égarements. Wells n'est pas contre la science, il nous démontre juste que comme tout progrès, il faut réfléchir aux conséquences négatives des inventions et peut être poser des limites. Wells nous questionne aussi sur l'Autre, le différent, l'anormal, ce "nègre" ou "métis". La foule se méfie et n'attends qu'une occasion pour donner la chasse.
L'originalité vient aussi dans le choix du personnage principal antipathique, égocentrique, sans scrupule dont l'auteur parvient au début de l'histoire à jouer sur sa psychologie

Au final, sous une légèreté apparente et un burlesque de situation, un livre qui nous amène sans lourdeur à quelques réflexions. Une réussite en ce sens.

Et si l'histoire nous apprend une chose, c'est qu'il vaut mieux, si vous découvrez la formule de l'invisibilité, de la tester en été ou dans les pays du sud. Mauvais, le rhume lorsque l'on est invisible !
Commenter  J’apprécie          280




Lecteurs (4389) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Pays des Aveugles de Wells

Où se déroule l'action de cette nouvelle?

Equateur
Pérou
Chili
Bolivie

25 questions
21 lecteurs ont répondu
Thème : Le Pays des aveugles et autres récits d'anticipation de H.G. WellsCréer un quiz sur ce livre

{* *}