À la mort de Bertha, pour la première fois depuis des années, ses trois filles (Inga, Harriet et Christa) et sa petite-fille, Iris, se retrouvent ensemble dans leur petit village natal du nord de l'Allemagne.
Ce début m'a fait espérer une sorte de huis clos familial, de confrontation/explication/rapprochement entre les quatre femmes, mais, loin de là, les retrouvailles sont vite traitées : en quelques pages, sont traitées les obsèques, l'ouverture du testament et la surprise d'Iris qui hérite de la maison familiale.
Bibliothécaire à Fribourg, citadine active, elle n'envisage pas de la garder au départ et s'y installe quelques jours dans l'idée de faire le tri, vider la vieille bâtisse et organiser la vente.
Mais une foule de souvenirs lui viennent – les siens mais surtout les récits rapportés par les un(e)s et les autres pour former au fil des décennies l'histoire familiale : l'enfance et l'adolescence, au début du XXe siècle, des deux soeurs complices Bertha et Anna, brutalement séparées par le décès de cette dernière ; le mariage de Bertha avec un homme taciturne ; leurs trois filles, Christa la patineuse (la mère d'Iris), la très belle et électrique (au sens propre) Inga, l'originale et rebelle Harriet revenue un jour sans crier gare, enceinte ; sa fille Rosemarie, cousine et compagne de jeu d'Iris, elle aussi disparue trop tôt… Et les secrets qui planent : les trois filles ont-elles bien le même père ? Bertha était-elle aussi soumise qu'il y paraissait ? L'ombre du nazisme planant encore sur le grand-père d'Iris est-elle justifiée ? Comment expliquer la mort de Rosemarie ?
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