AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 26 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman doit être l'un des plus difficiles que j'ai lus ces dernières années : pas vraiment ce que j'appelle une lecture d'été, donc. le narrateur part d'une théorie mathématique pour illustrer sa relation avec son ami ce qui, en soi, est assez obscur à mes yeux de littéraire allergique aux chiffres. Ensuite, le roman se présente à la fois comme un dialogue entre les deux personnages et comme le récit, par le narrateur, de ce dialogue. C'est aussi l'occasion de longs moments d'introspection pour le narrateur dont nous ne connaissons pas le nom [du moins, je n'ai pas l'impression qu'il soit mentionné tout au long de ces 800 pages].

L'auteur brouille volontairement les pistes : tout le récit se fait en “je” mais par moments, ce “je” est le narrateur et à d'autres moments, il s'agit du discours de Zafar mais aucun signe ne nous permet de voir que nous passons dans le dialogue. C'est souvent déroutant. D'ailleurs, après avoir été lire la biographie de l'auteur, je constate que ces deux personnages principaux ont beaucoup de points avec lui.

De plus, il ne cesse d'y avoir de longues digressions, que ce soit de la part de Zafar ou du narrateur, qui nous font perdre le fil du récit principal. Ces digressions prennent parfois la forme de notes de bas de page qui peuvent courir sur plusieurs pages… Il faut donc s'accrocher ! Et quel est le récit principal, finalement ? Je ne suis pas sûre de l'avoir entièrement saisi…

De ce que j'ai compris, c'est le portrait d'une amitié qui s'est construite sur de nombreux non-dits et qui révèle son lot de trahisons. C'est l'effondrement de deux hommes qui ont pourtant tout pour réussir leur vie : l'un à cause de la conjecture économique ; l'autre, à cause d'une relation amoureuse plutôt nocive.

Ce roman, c'est également l'occasion de dresser rapidement l'histoire de la naissance du Bangladesh en tant qu'Etat comme nous le connaissons aujourd'hui et de tisser les liens entre le Pakistan, l'Afghanistan et l'Amérique au moment de l'effondrement des tours jumelles et de l'entrée en guerre des USA. C'est aussi une critique du fonctionnement de Wall-Street et des grandes écoles occidentales.

Ma lecture de ce roman fut laborieuse ! J'ai l'impression que l'auteur a voulu mettre toutes les réflexions qui lui passent par la tête dans un seul et même ouvrage, sans que les liens entre toutes celles-ci ne soient toujours évidents. C'est dommage parce que ça lasse et cela nous fait sauter des pages, pour avancer, ne pas perdre ce que l'on croit être le fil de ce roman. C'est pourtant très joliment écrit : j'ai marqué plusieurs pages qui ont retenu mon attention, par la force des images qu'elles renvoient… Dès lors, je ne sais que penser de ce livre : en ai-je aimé la lecture ? Pas toujours. Est-ce que je le recommanderais ? Je ne crois pas…
Lien : https://www.maghily.be/2018/..
Commenter  J’apprécie          40
Cet ouvrage présentait énormément de richesses. Je l'exprime à l'imparfait car jusqu'au (environ) trois quarts du livre c'était le cas...A partir de là je trouve que le récit par en vrille. le propos devient de plus en plus confus, l'expression des intervenants devient sibylline voire incohérente. Et ne venez pas me dire que je manque de discernement ou de vision claire hein ?
Ceci dit j'en ai tiré bien des enseignements, mais trop de confusion nuit à la compréhension.
J'ai eu l'impression que l'auteur avait des difficultés à maitriser son énergie cérébrale...
Mais ce n'est que mon humble avis !
Commenter  J’apprécie          20
Lui) Zafar, l'air perdu, mystérieux, frappe à la porte d'un ami perdu de vue. S'engage alors une discussion, parfois échevelée, lorgnant du côté du mystique, s'élevant vers la philosophie, voguant vers les côtes obscures (pour moi) des mathématiques, de la physique, de l'économie, de la politique.
Roman foisonnant (plus de 800 pages !), jouant habilement avec la chronologie (comme d'autres romans américains du Prix des lecteurs du livre de Poche 2018 chroniqués sur cette page : No Home de Yaa Gyasi ou les 12 portes… de George Makana Clark), évoquant la crise économique autant que l'Afghanistan et le Bengladesh. Zia Haider Rahman est un inconnu encore dans le monde de la littérature moderne et nous avions très peu entendu parler d'A la lumière de ce que nous savons mais il peut plaire à beaucoup car il m'a fait penser … au travail proustien sur la mémoire et la tentative littéraire de retranscrire le cheminement du souvenir.
… à l'érudition (parfois indigeste, il faut l'avouer) d'Umberto Eco, aux errements savants et inspirés.
… à un Philippe Jaenada (en franchement moins drôle et percutant), maîtrisant parenthèses et digressions.
… au dialogue philosophique de Jacques le Fataliste de Diderot.

Finalement, Zia Haider Rahman joue sur la retranscription d'une discussion fictive pour questionner la réalité des échanges. le roman fascine plus qu'il ne plaît vraiment, sans doute car il navigue entre l'introspection et la découverte des mystères du monde, l'économie et la littérature, la lumière (présente dans le titre) et les parts d'ombre de chacun. Zafar semble cacher un secret et le narrateur s'interroge alors que l'auteur s'en amuse et joue à cache-cache avec le lecteur.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (92) Voir plus



Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
218 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur ce livre

{* *}