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EAN : 9782491996161
326 pages
Les éditions d'Avallon (10/09/2020)
4.22/5   45 notes
Résumé :
Il s'appelle Ramou. Il est français. Il a 24 ans. Plein d’enthousiasme et de naïveté, il débarque un beau matin dans un petit pays d'Afrique où il doit enseigner pendant deux ans l'économie générale à l'Institut Polytechnique.
Il s'appelle Joseph. Il va devenir son boy. Sur la colline, on murmure qu'il a trop de diplômes pour faire ce métier-là, et qu'il travaille peut-être pour la Sûreté. Ce qui est sûr, c'est qu'il a un secret...
Un portrait féroce d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Années 1980. Philippe Ramou, jeune idéaliste, demande à faire son Service National Volontaire en Afrique pendant deux ans. Il sera professeur d'économie dans un Institut.

Dès son arrivée, il est accueilli par un douanier zélé. Il n'est pas au bout de ses surprises lorsqu'il découvre la vie des autochtones, mais surtout celle des expatriés blancs.

Béatrice Hammer nous plonge dans une histoire caustique. Les faits sont d'ailleurs probablement en-dessous de la réalité. Elle s'inspire de clichés largement répandus pour nous montrer avec férocité la naïveté de ce pauvre Ramou et surtout la duplicité des gens qui l'entourent. Vous ne serez pas au bout de vos peines lorsque l'humour laissera progressivement place au drame qui clôt ce roman.



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Nous sommes en octobre 1984, Philippe Ramou débarque en Afrique, il vient pour deux ans en coopération. Il a 24 ans mais la description qu'en fait l'auteure fait penser à un homme un peu vieillot, timide, effacé. Il est affecté à l'Institut Polytechnique pour y enseigner l'économie générale, la microéconomie, la macroéconomie etc…. le Directeur de l'établissement est Bonaventure (grand amateur et buveur de cognac !)
Ramou (c'est devenu son surnom) est plein de bonnes intentions, « il a choisi de sauver l'Afrique en tant que Volontaire du Service National » (sic), c'est un idéaliste.
A peine a-t-il pris possession de son logement que Joseph, le boy (domestique) qui lui affecté, frappe à sa porte et se présente à lui.
Le roman est narré alternativement par Joseph et Ramou ce dernier écrit la partie qui lui revient sous forme de journal qu'il consigne dans un cahier. Il est divisé en deux parties la première concerne la première année où Ramou est seul et la seconde, celle où sa fiancée Juliette l'a rejoint.
Je me suis bien demandée où allait me mener toutes ces pages racontant presque au jour le jour la vie de Ramou (vue par Joseph ou par lui-même). Petit à petit je me suis prise à l'histoire, Joseph est une perle, il tient le ménage et cuisine à la perfection. Mais apparemment, il sait tout de ce que fait Ramou, on dirait par moment qu'il l'épie. Que cherche-t-il à savoir, au début du roman il semblerait qu'il ait récupéré la fiche de son maître, pourquoi ? Est-il un employé de la sécurité comme certains le laissent présager ?
Et puis ce sont des chapitres qui se croisent, s'entrecroisent, des relations qui se créent, pas mal de personnages originaux apparaissent, entre le prêtre (père Francis), Betty l'américaine, Bonaventure, les Durouchoux (le couple d'échangistes), Robert, le belge, et Félicité sa femme sénégalaise (de grands gourmands), Maurice et sa moto, Fortunata, Généreuse etc…., il faut s'accrocher pour suivre le cours de l'histoire. Et en deuxième partie l'apparition de Juliette, la fiancée, qui, va faire tourner la face des événements. Il y aurait encore beaucoup de choses à raconter mais je préfère laisser les futurs lecteurs découvrir ce très bon livre.
Ce roman, très bien écrit est plein d'anecdotes sur la vie de chacun des personnages et de leurs rencontres, il est addictif, je me suis demandée où l'auteure voulait nous mener avec, à la fois, humour et cynisme. La vie africaine telle qu'on pourrait l'attendre se trouve effacée par celle d'une communauté blanche originale, haute en couleur. Cette vie était-elle ce que Philippe attendait ? Je n'en suis pas certaine ! Et la chute ? l'apothéose !
J'allais oublier de vous dire ce qu'est le cannibale Blues, c'est………et puis non, lisez le livre et vous le découvrirez !
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Cannibal blues de Béatrice Hammer m' a été proposé à la lecture par les éditions d'Avallon.
D'abord je voudrais saluer cette maison d'éditions pas vraiment comme les autres et vous la présenter avec leurs mots :"C'est une petite maison d'édition associative où chacun s'engage afin que l'intégralité des droits d'auteur soient reversés aux auteur.e.s eux-mêmes. Nous publions à compte d'éditeur"
Voilà comment Cannibal blues de Béatrice Hammer a pu être réédité pour notre plus grand plaisir
Plutôt qu'effectuer un service militaire traditionnel , nous sommes en 1984, Philippe Ramou a choisi la coopération. Il va donc enseigner l'économie générale à l'Institut polytechnique. Il est là pour deux ans. Joseph se présente à son domicile dès le lendemain de son arrivée, il va être son boy... Philippe Ramou s'insurge mais bon an mal an il lui faudra s'y faire au boy et à la vie des coopérants bien loin de ses idées fraternelles et égalitaires...
Nous voilà plongés dans la vie type d'un coopérant. Relations avec les collègues, luttes d'influence, histoires d'amour ou de sexes, réceptions, alcool cocktails.... le tout nous est raconté soit par Philippe soit par Joseph, personnage étrange, secret, mais bon sang ses biscuits sont divins!.
Un roman bien écrit , l'auteure adopte un ton que certains jugeront drôle mais que je qualifierais pour ma part d' ironique voir caustique. Beaucoup de longueurs , de scènes répétitives sans aucun doute à l'image de la vie monotone menée par un coopérant lambda dans les années 80.
Merci à Béatrice Hammer et aux éditions d'Avallon pour ce partage sur la plate forme simplement pro.
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Cannibale blues de Béatrice Hammer

 Marie Nel  7 Octobre 2020  0

Publié aux Éditions d'Avallon


Résumé : 

Il s'appelle Ramou. Il est français. Il a 24 ans. Plein d'enthousiasme et de naïveté, il débarque un beau matin dans un petit pays d'Afrique où il doit enseigner pendant deux ans l'économie générale à l'Institut Polytechnique.
Il s'appelle Joseph. Il va devenir son boy. Sur la colline, on murmure qu'il a trop de diplômes pour faire ce métier-là, et qu'il travaille peut-être pour la Sûreté. Ce qui est sûr, c'est qu'il a un secret...
Un portrait féroce du petit monde des expatriés, plein d'ironie et de bonne humeur.


À propos de l'auteure :

Béatrice Hammer est romancière, scénariste et réalisatrice. Elle a publié une quinzaine d'ouvrages, qui lui ont valu régulièrement le prix des lecteurs notamment le prix Goya, le prix Tatoulu et le prix Livre mon ami.
Cannibale blues, son plus grand succès, a été la sélection Attention Talent des libraires de la FNAC. Une baignoire de sang, son premier polar vient de sortir aux éditions Alter Real.


Mon Avis :

Avec ce roman, je fais une double découverte. Celle d'une auteure déjà, je ne connaissais pas du tout Béatrice Hammer, bien qu'elle ait déjà écrit quelques romans. Et celle d'une toute jeune maison d'édition, qui a déjà un catalogue de titres bien intéressants. Et surtout, ce qui m'a beaucoup plu chez eux, c'est que c'est une équipe de bénévoles qui reversent tous les bénéfices des ventes à leurs auteurs. Je trouve que c'est vraiment très bien et que ça mérite qu'on s'attarde sur leurs publications.

Ce roman m'a emmenée en Afrique. On va y suivre Philippe Ramou  il arrive à l'aéroport, il doit passer deux ans dans ce pays en tant qu'enseignant dans une université. Il est accueilli par Joseph, qui va devenir son homme à tout faire, un « boy » comme on dit là-bas. Philippe a beaucoup de mal à intégrer cette notion d'avoir un homme qui vous fasse tout dans la maison, le ménage, la lessive, les repas. Petit à petit s'installe pour Philippe une belle amitié avec Joseph. Mais celui-ci n'est pas tout à fait là par hasard, on va le découvrir petit à petit. Philippe va devoir s'intégrer à la vie et aux coutumes. Ses élèves ne sont pas faciles avec lui, il nouera des relations amicales avec certains de ses collègues, et éprouvera une forte attirance pour une femme africaine, Généreuse de son petit nom. Elle aussi, on comprendra vite qu'elle mène un double jeu quand on la verra parler avec Joseph et qu'elle a un autre prénom. Que peuvent-ils bien cacher, c'est tout ce qu'on essaiera de savoir tout au long des pages. 

J'ai beaucoup aimé suivre Philippe dans son installation en Afrique, sa découverte des us et coutumes du pays, les plats, les danses, les soirées entre ceux qui sont expatriés et ceux qui sont nés dans ce pays. On se rend bien compte du choc des cultures, et aussi que l'homme blanc a bien souvent gardé son envie colonisatrice sur l'homme noir natif de cette terre. L'histoire se déroule entre 1984 et 1986, on retrouve alors certaines façons de vivre de cette époque, pas de téléphone portable, pas d'internet comme on le connait aujourd'hui, les échanges se font par courrier. D'ailleurs, Philippe écrit très souvent à sa fiancée, Juliette, restée en France. Elle le rejoindra pour la deuxième année, et les petits dépassements qu'a fait Philippe pendant sa première année devront alors être assumés. 
Autour de Philippe, il y a d'autres personnages tout aussi intéressants, parfois très extravagants, je pense notamment au couple Durrouchoux, il y a aussi Betty, la collègue américaine qui en pince pour Philippe, le directeur de l'Institut où Philippe travaille, Bonaventure. Il y a aussi le père Francis, toujours de bons conseils pour le jeune français. Et d'autres encore qui passent presque inaperçus au début et qui pourtant auront un rôle important à jouer. Des personnages très hétéroclites aux valeurs différentes, qui ne se concordent pas toujours qui vont évoluer autour du personnage principal et de Joseph. Car celui-ci a une place très importante dans ce livre. La place de personnage principal est tenue par ces deux personnes, Philippe et Joseph. 

D'ailleurs, la narration est double, et j'ai beaucoup aimé cette originalité. Les chapitres alternent entre Joseph et Philippe. Joseph nous parle de Philippe essentiellement, de ce qu'il fait, avec qui il est, il va aussi petit à petit se confier, parler avec Généreuse  et lui expliquer pourquoi il est là. Et d'autres chapitres sont tenus par Philippe, qui écrit sur un cahier ce qu'il se passe dans sa vie depuis son arrivée en Afrique. Il y a aussi des échanges de lettres avec sa petite amie restée en France. Ces deux aspects de narration sont très bien faites et permettent d'avoir plusieurs points de vue sur une même situation. Et plus les pages se tournent, et plus on a envie de savoir ce que cache Joseph. Les informations sont distillées au compte goutte. On se doute petit à petit que Joseph n'est pas arrivé dans la vie de Philippe au hasard, et savoir pourquoi est tout l'enjeu de cette lecture.

Du fait des écrits sur le carnet, ou des échanges épistolaires ou encore de ce que Joseph raconte, on est souvent avec un choix narratif que j'affectionne tout particulièrement, la première personne du singulier. Je suis très sensible à ce « je » qui me permet de me mettre à la place du personnage qui parle, de rentrer dans sa tête et de savoir au plus près le moindre de ses sentiments. Et là, j'ai pu rentrer dans la peau de deux personnages différents, un homme blanc venant d'Europe ou un homme noir du continent d'Afrique. Chacun avec leurs traditions, leurs façons de voir la vie qui est bien souvent différente. Philippe apprendra beaucoup aux côtés de Joseph et était parfois loin de s'imaginer tout ce qu'est Joseph au plus profond de lui. 

Je me suis ainsi très vite attachée à ces deux hommes, autant l'un que l'autre. Ils m'ont tous les deux touchée. L'auteure profite d'ailleurs de cette histoire pour faire passer de beaux messages et de belles valeurs, et elle profite aussi pour montrer du doigt des travers qui existent d'ailleurs toujours. Elle parle du racisme, de l'intégration dans la société, de la culture des Africains, du comportement de certains Européens qui considèrent encore trop souvent ce peuple comme des êtres inférieurs. Leur éducation est aussi un sujet important. Il est toujours bon de rappeler certains travers des humains entre eux, tout ça pour une différence de couleur de peau. Il n'y en a pas un de supérieur à l'autre, on est tous égaux, et c'est ce qu'essaye, pour moi, de dire l'auteure. 

Et tout cela est emmené par un très bon style de l'auteure qui, à été un peu déroutant au début mais auquel j'ai très vite adhéré. En effet, les dialogues n'existent pas, ils sont insérés dans les paragraphes de récit, pas de tiret, quelques fois un  retour à la ligne, mais pas de démarcations comme on a l'habitude de le voir. J'ai beaucoup aimé cette façon de faire. Et j'ai également apprécié l'humour parfois mordant et ironique de l'auteure. Certains personnages sont très cocasses et leur originalité amène des scènes parfois excentriques et qui ne peuvent que faire sourire. Ces moments plus légers donnent des moments de récréation dans la lecture qui sont toujours les bienvenus. J'ai aimé le ton parfois acide, pour montrer les choses comme elles sont, ça peut déranger  mais c'est tellement vrai.. Les sentiments sont bien retranscrits, les décors sont très bien décrits sans alourdir pour autant le texte. L'auteure a très bien su dépeindre les lieux, dépaysant ainsi le lecteur, j'ai fait un très beau voyage rythmé au tempo de l'awulé, mais aussi avec les odeurs et les goûts des mets, et de ce fameux  Cannibale blues, un cocktail très fréquemment servi. Toute une palette de couleur, de senteur et de goût se mêlent à la lecture, pour mon plus grand plaisir.

Je crois que je vais arrêter mon bavardage, une fois de plus, je me laisse emporter  mais j'ai tellement aimé cette lecture que j'aimerais beaucoup vous donner envie de la lire. J'ai traversé plein de sentiments, du sérieux au plus drôle  et l'auteure a mené son suspense avec brio jusqu'à la fin. Je ne m'attendais pas forcément à cela, j'aime bien être surprise dans les fins de romans, aller vers des chemins insoupçonnés. 
La lecture s'est faite rapidement, ça se laisse lire tout seul, elle est rythmée par l'alternance des chapitres, mais aussi par l'action, Philippe se met parfois dans de drôles de situations et on se demande comment il va s'en sortir, et surtout il y a ce suspense autour de Joseph, on se pose la question de qui il est vraiment et de ce qu'il cache. Des faits réellement addictifs, qui donnent envie de savoir. 

Je suis vraiment très contente d'avoir découvert Béatrice Hammer, j'ai vu qu'elle avait publié un roman aux éditions Alter Real, Une baignoire de sang, je suis très tentée de le lire pour conforter ma bonne impression de cette auteure. de toute façon, je la note dans mes auteurs à suivre. 
En tout cas, je ne peux que vous conseiller ce roman, très dépaysant et divertissant. Et de découvrir également une nouvelle maison d'édition, c'est toujours bon de la soutenir. Elle a publié d'autres romans, dans le même genre, suspense ou fantastique, je vais sûrement lire certaines de leurs parutions. N'hésitez pas à les découvrir. 


Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Un grand merci à Camille, des éditions d'Avallon pour l'envoi en SP de ce roman.
Bienvenue en Afrique, où débarque Philippe Ramou, pour deux ans de coopération. Philippe est plein de bonnes intentions, naïf : il pense apporter sa pierre au développement de ce petit bout d'Afrique.
L'auteure va nous raconter ces deux ans d'une plume ironique, mordante par moments. Nul n'est épargné, ni les coopérants, ni les africains. Et pourtant cela ne devient jamais caricatural.
Ce que j'ai aimé dans ce livre dans un premier temps, c'est la palette de personnages, tous plus « pourris » les uns que les autres, chacun étant l'incarnation des clichés sur cette vie en cercle fermé des coopérants et des quelques africains qui se mêlent à eux
L'histoire est prenante nous incitant à tourner les pages, rythmée par le double récit de Ramou et de Joseph son boy : qui est celui-ci ? que cherche-t-il ? Et au moment où l'on pense que c'est terminé, qu'au moins pour une partie des personnages, la vie va enfin se montrer meilleure, l'auteure nous assène un « twist » final, dont on ne sait trop quoi penser : réalité ou mensonge pour profiter de l'homme blanc…
Un roman original que j'ai beaucoup apprécié : un récit au ton parfois féroce, parsemé d'anecdotes savoureuses.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Dans la catégorie tiers-mondiste désireux de comprendre l'authentique âme africaine, de réparer les erreurs des Blancs, prêt à jurer qu'il n'y a rien de plus beau que l'art nègre et le son des tambours, dans cette catégorie-là, les Français sont ce qu'on fait de mieux, si l'on excepte certains Belges, qui sont hors concours.
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Plus je vis dans ce pays, plus je me rends compte de l'abîme qu'il me reste à combler pour pouvoir comprendre les choses à la manière africaine. J'ai la sensation qu'il y a une série de clés qu'il me faut découvrir, mais j'ignore, pour chacune d'entre elles, où je peux me la procurer.
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« Ce n’est pas la première fois que je constate ce type d’évolution. François appelait cela la grande loi de l’indifférence. Il disait qu’il y avait là un moteur de l’espèce humaine ; une sacrée invention, qui permet de survivre au pire, en oubliant. Il avait l’habitude de porter un toast à cette loi, et nous trinquions ensemble, fraternellement. À cette époque, en regardant son beau profil, je ne trouvais pas cela scandaleux. Ni pathétique.
Depuis, j’ai survécu au pire. Sans oublier.
Cela, François ne l’avait pas prévu.
Pas plus que je n’avais prévu le pire »

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Moi, tous les copains me l'avaient dit, explique-t-il d'une voix forte, en France, c'est le pays des bonnes manières, les femmes tu dois toujours leur faire le baisemain, j'étais jeune à l'époque, je venais juste de débarquer pour mes études. J'arrive dans la famille chez qui j'allais loger, une famille d'ouvriers, quelque part dans le Nord. On me présente la dame, je m'apprête à lui faire le baisemain, la pauvre dame, on lui avait trop dit que les nègres étaient cannibales, elle a cru que j'allais la mordre, elle s'est mise à crier et ç a a fait une belle pagaille.
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Depuis le temps que je dis qu’il faut agir pour le tiers-monde, qu’il faut faire quelque chose pour soulager la misère de ces peuples qui meurent de faim pendant que nous nous gavons sous leurs yeux, ne pas partir, comme Juliette me le demandait, non, c’était impossible.
Mais serai-je capable, à ma manière, d’apporter une contribution, même modeste, au redressement de l'Afrique ? Suis-je capable de transmettre le savoir à des étudiants dont certains seront plus âgés que moi, et qui plus est, dont la culture n’est pas la mienne ? N’est-il pas scandaleux qu’on laisse des jeunes gens inexpérimentés comme moi enseigner à ce qui sera l’élite d’un continent ? Ce choix, même, n’est-il pas révélateur du caractère inacceptable de la situation ?
Il n’est question ni de me voiler la face ni de rejeter sur autrui les responsabilités qui m’échoient.
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