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Corinne Atlan (Traducteur)
EAN : 9782877306560
396 pages
Editions Picquier (17/06/2003)
3.31/5   13 notes
Résumé :
Le privé Sawazaki est dans la lignée de Philip Marlowe, sauf qu'il ne boit pas en compagnie et officie à Tôkyô. Son créateur a puisé aux sources des romans noirs américains, dont il décline les codes avec jubilation. En enquêtant sur la disparition d'un journaliste lié à la richissime famille Sarashina, Sawazaki découvre l'imbrication des affaires et de la politique, et les dessous peu sains d'une campagne électorale. S'il démêle les fils très embrouillés des chanta... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Dans son bureau de Shinjuku, le privé Sawazaki dirige seul l'agence Watanabe, depuis que son associé a disparu avec quelques kilos de drogue et un bon paquet d'argent volés aux yakuzas qui n'ont d'ailleurs pas abandonné l'idée de remettre la main sur leurs biens et lui font de temps en temps une petite visite de politesse. Mais Sawazaki ne s'en fait pas pour si peu et continue à faire son job avec persévérance. Il est chargé de retrouver un journaliste disparu depuis quelques jours. Naoki Saeki s'est volatilisé alors qu'il devait rejoindre son épouse Naoko afin de signer les papiers de son divorce et empocher au passage une somme rondelette, versée par sa riche future ex-belle-famille. le privé fait donc son entrée chez les Sarashina-Kôya, une riche famille à la tête du groupe Tôjin, un empire financier où Naoki dénotait un peu. Une enquête simple en apparence mais qui pourrait avoir des ramifications dans le monde politique...

Dans ce polar à la Marlowe, Ryô Hara joue avec tous les codes du roman noir américain. On retrouve donc pêle-mêle un privé à la ramasse, une riche héritière, un journaliste qui a levé un lièvre, un méchant mafieux -ici, un yakuza, Japon oblige-, un flic irascible qui déteste le privé, un bel acteur et un politicien véreux. Mais si Hara s'amuse, le lecteur patauge un peu. L'histoire est plutôt alambiquée et on suit avec peine une enquête qui s'enlise dans les coups bas, la corruption, la vengeance et les liens familiaux. Si on abandonne l'idée de résoudre l'affaire, on prend un certain plaisir tout de même à suivre Sawazaki dans les rues de Tokyo, ce privé qui mine de rien réussit à trouver le coupable et se paye même le luxe de se la jouer à la Poirot en réunissant tous ses suspects pour leur asséner l'infâme vérité...Une curiosité à lire éventuellement.
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Un polar japonais assez alambiqué sur fond d'élection du préfet de Tokyo.
Un détective privé enquête sur la disparition d'un membre d'une riche famille d'industriel. Plusieurs morts, du chantage, l'apparition d'un yakusa, plusieurs personnes soupçonnées les unes après les autres, les évènements s'enchaînent mais peut-être y a-t-il trop de retournements.
À part les noms, d'ailleurs difficiles à retenir parce que souvent assez semblables, peu de choses donnent vraiment l'impression de se passer au Japon. Les comportements, en particulier, ceux liés à la politesse paraissent occidentaux. Et pourtant il m'a semblé que l'histoire était plus facile à suivre pour des nippons.
En fait je comprends pourquoi, bien que Ryo Hara ait écrit d'autres livres, un seul ait été traduit.
Un mot sur son style, ses comparaisons sont lassantes, un exemple « Koji Sakisaka alla jusqu'au bureau et revint avec un cendrier. Cet objet hexagonal en céramique noire évoquait tout à fait un crachoir fabriqué spécialement pour un vaisseau spacial » ou encore « Son regard glissa sur la surface de mon visage, comme sur un extincteur d'incendie dont la date limite d'utilisation est dépassée. ».
Peut-être s'agit-il d'une parodie mais je n'ai pas su reconnaître le modèle.
Bref, même si un autre ouvrage de Ryo Hara est traduit, je m'abstiendrai.


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Nuit sur la ville.. Ou le bouquin que tu prends parce que tu ranges ta bibliothèque par genre ( enfin t'essaie) et tu te souviens plus si tu l'a lu ou non...

Pitch :
Tokyo, Sawazaki est un privé... il a son bureau même si sur la porte y a pas son nom... Mais un autre ( ça lui amène pas mal d'emmerde d'ailleurs).... Et puis voilà un jour y a un nom qui va pas arrêter de faire surface, par plein de gens différents, Saeki... Mais qui donc est-ce ce Saeki ? Pourquoi donc tout le monde lui en parle, pour une raison ou pour une autre ?... Ah ça...

En fait je l'avais déjà lu, mais j'en avais aucun souvenirs.. et ça... bon y a deux solutions dans ce cas-là :
1 c'était pas terrible
2 je lis trop de trucs... et mon cerveau n'est pas un disque dur infini... il fait de la place tout seul, même avec les trucs bons...

Bin en fait c'est entre les deux... Parce que ce n'est pas un mauvais polar, une histoire de disparition/assassinat/politico/divorce/journalisme et fumage de clope et donc des cendriers tous plus dingues les uns que les autres.. un cendrier c'est un détail important pour un fumeur ^^... oui y a tout ça dedans... et plein d'autres trucs ( mais ça ferait un peu inventaire à la Prévert aussi j'arrête là..^^).
Mais c'est pas non plus hyper transcendant, le côté: "oh je l'avais pas vu venir, je suis sur le cul.. avec le clignage de yeux et le sourire jubilatoire".. Non....
Mais soyons aussi objectif je n'ai peut-être pas eu ce côté parce que je l'avais déjà lu, aussi...

Par contre et c'est rigolo parce que le titre date de 1988 pour le Japon, et à un moment les Beatles sont mentionnés et ne sont pas connus par les protagonistes du moment... et heu... à ce moment là je me suis demandé à quelle période se passait cette histoire dans le temps.. Parce que quand même pas connaître les Beatles, et je m'interroge...

Alors oui, je me disais bien qu'avec certains personnages y avait un truc louche, mais objectivement je ne sais pas si c'était des réminiscences de ma première lecture ou juste que « forcement, j'avais bien vu » et donc la surprise moyen...
Des fois c'est un peu sac de noeuds, mais j'ai bien l'impression que leur système politique est un peu sac de noeuds ( j'ai pas compris grand chose à ce niveau-là, je peux bien l'admettre)...

L'écriture n'est pas désagréable, et ce Sawazaki pour un privé est franchement bien sérieux entre le roman noir américain et le feutré de Madame Christie...

Et j'ai été étonnée mais c'est bien la première fois que je lis un roman japonais où on ne parle pas de bouffe...
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Tous les ingrédients du polar américain sont là : le privé à moitié looser dans son bureau miteux, le flic vindicatif qui lui cherche des poux, les gros durs de la mafia qui forcément lui en veulent aussi, la belle héritière qui lui court après, le magnat richissime qui se cache derrière tout ça, les bagnoles et l'intrigue alambiquée qui mêle famille, business et élections municipales, ... tout y est !
À un détail près.
Un tout petit détail.
Le privé ne s'appelle pas Philip Marlowe mais Sawazaki de l'agence Watanabe et il n'enquête pas à Los Angeles mais à Tôkyô.
Car ce n'est donc pas du Raymond Chandler mais du Hara Ryô.
Bref, c'est un polar japonais où l'auteur s'amuse avec tous les clichés et les standards du roman noir. On est donc en terrain connu, balisé.
Et puis tout d'un coup, plouf, nous voici perdus parce que les personnages ont une réaction à peine compréhensible à nos yeux d'occidentaux. Et ça repart. Pour mieux s'étonner un peu plus loin de nouveau.
On ne sait trop sur quel pied danser et l'auteur semble s'amuser avec nous comme il s'amuse des codes de la littérature policière.
À vrai dire, le jeu est peut-être plutôt conçu pour des lecteurs nippons moins familiers des standards du genre, car il faut bien avouer que, une fois passé l'effet de surprise, on s'y est un peu ennuyé et on a eu du mal à se laisser emporter par l'intrigue tarabiscotée dans laquelle s'est laissé prendre le privé Sawazaki.
C'est tout de même l'occasion de découvrir les coulisses du pouvoir dans la métropole de Tokyo.
Une curiosité pour les accros du polar ou du Japon ou des deux.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/2..
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Classique peut-être dans sa forme, mais bien prenant.

Contrairement à la critique de CMPF, je regrette qu'il n'y ait pas d'autre livre de Ryo Hara traduit. Mais c'est l'amateur déraisonnable de romans japonais qui écrit. Et ce privé tokyoïte, nommé Sawazaki, vaut sans problème un privé américain, pour son caractère, son habileté, ses reparties.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Moi, je ne vote pour personne. Il n'y a que deux catégories professionnelles où l'on se retrouve pro en une nuit: les politiciens, et les putes.
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[...] Je garai ma Blue Bird en marche arrière - un vrai miracle que cette voiture roule encore - , contournai l'immeuble de deux étages aux murs couverts de crépi et entrai par devant. Je sortis mon courrier de la boîte aux lettres à la serrure cassée et montai l'escalier menant à mon bureau, au premier étage au fond d'un couloir où le soleil ne pénétrait jamais.
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