AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Capitaine Ludovic Dumouriez tome 4 sur 4
EAN : 9782355237546
228 pages
Editions Jets d'Encre (01/04/2023)
4.1/5   10 notes
Résumé :
Les ordres de L’Emmerdeuse – alias la commissaire Dentrec – sont clairs. Le capitaine Dumouriez doit se rendre illico à La Forest, sur la ria d’Étel, où un meurtre a été commis. Le corps d’un certain Gilles Kéradec, conteur de profession, vient d’y être découvert, nu, au bout du chemin de Cadoudal, dans une atroce mise en scène. Dumouriez entame alors son enquête sur cet homme apparemment apprécié de tous et populaire pour avoir remis sur le devant de la scène la tr... >Voir plus
Que lire après Le fantôme de CadoudalVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
4,1

sur 10 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Je ne connaissais pas les enquêtes du commissaire Dumoriez. Une histoire qui se déroule dans la Ria d'Étel impliquant un conteur breton, je me suis laissée tenter.

Très vite l'enquête démarre, les précieux indices et les témoignages auprès de personnages bien trempés, bien bretons, sont récoltés.
Je suis sceptique quant aux relations étranges entre certains personnages. Mère, fille, amant forment une drôle de trame à mon goût.

Le fil se suit facilement, l'écriture est agréable. le crime élucidé, après quelques pistes écartées, ne m'a pas vraiment convaincue. Certains personnages ne sont pas crédibles ou peut-être pas assez creusés.
Et puis, est-ce qu'on ne boit que du cidre et ne mange que des galettes en Bretagne ?... Et la pluie, Oh là là !! ;)

Par contre j'ai apprécié la description des paysages, les balades du chien sur la plage, les sous-bois mystérieux, le cadre en fait.
Contes, légendes d'antan, croyances occultes, curé ténébreux, commissaire bourru, tout les ingrédients sont là pour rendre la toile mystérieuse, à l'image de la couverture de ce polar au goût salé.

Je remercie Babelio et les Éditions Jets d'Encre pour cette rencontre avec le commissaire Dumoriez et son équipe.
Commenter  J’apprécie          270
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Sarah et les Éditions Jets d'Encre pour ce nouveau partenariat.

Concernant la couverture, je la trouve vraiment très jolie, entre la végétation et la lumière. de prime abord, elle peut sembler hors sujet. Mais une fois la lecture commencée, on s'aperçoit que cela n'est pas du tout le cas. Je suppose qu'elle évoque le fameux chemin de Cadoudal.

Concernant la plume de Philippe Harant, j'ai pris beaucoup de plaisir à la retrouver. Comme dans son livre précédent, elle est agréable et fluide, assez descriptive pour s'imaginer les lieux et ressentir l'amour du personnage principal (et de l'auteur !) pour sa Bretagne, sans être lourde pour autant. L'auteur sait également alterner habilement entre enquête, action et humour.
Je tiens à préciser que je n'ai vu aucune coquille. C'est tellement rare de nos jours (que ce soit en auto-édition, ou avec les petites et grandes maisons d'édition), que je tenais à le signaler. ^^

Une petite précision avant de commencer plus avant, ce tome est le quatrième de la saga, mais il peut tout à fait être lu indépendamment, sans aucun souci de compréhension, comme cela a été le cas pour moi. Il y a juste quelques petites références aux tomes précédents.

Dumouriez est capitaine de police et vit sur Sept-Îles avec Gredin son berger de Bergame, avec lequel il adore se promener. Décrit comme ayant une grande carcasse, il ne passe pas inaperçu, et son caractère fait que l'on se souvient longtemps de lui (pas toujours, voire peu souvent, de façon positive). Il est bourru, ne s'embarrasse pas de la politesse élémentaire et n'est pas toujours dans les clous de la procédure.

Dumouriez va donc se voir appelé pour se rendre sur les lieux d'un crime. Sa Coccinelle l'emmène jusqu'à La Forest et au chemin de Cadoudal, au coeur du Morbihan, dans une clairière avec un très vieux chêne et une ambiance assez lourde, presque mystique. le corps est là, dans l'arbre, nu et sanglant. Il s'agit de Gilles Kéradec, un conteur qui avait remis les histoires du folklore breton au goût du jour. Qui pouvait bien en vouloir à cet homme très apprécié du public ?

L'enquête s'annonce difficile étant donné qu'elle commence sans le moindre indice. Les hautes instances font très vite comprendre à Dumouriez qu'il faudrait qu'il augmente la cadence et qu'il résolve cette enquête au plus vite. Comme d'habitude, la pression glisse sur lui comme la pluie sur un imperméable. Il va la résoudre, son enquête, mais à sa manière.

Certains pourront dire que le début est assez lent. J'ai à dire que, en commençant une enquête sans indice, le coupable ne va pas être trouvé dans l'heure. Oui, les pistes sont maigres, ne donnent parfois rien. Mais c'est normal et assez réaliste. Nous pouvons néanmoins compter sur les gros sabots de Dumouriez ainsi que sur sa langue sans filtre pour nous faire sourire.

Mais, une fois que les premiers indices concluants arrivent, le rythme s'intensifie, pour devenir bien plus rapide sur la fin et nous fournir moult révélations.

J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Ludovic Dumouriez dans cette nouvelle enquête. C'est vraiment un sacré loustic qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qu'il aime d'ailleurs mettre tous les deux dans le plat. Plus le bonhomme va lui sembler antipathique, plus il va prendre de plaisir à l'asticoter, qu'il ait des relations ou pas. de toute façon, comme les intimidations ne l'atteignent pas, autant qu'il se fasse plaisir. lol

J'ai trouvé que sa relation avec sa supérieure, Laure Dentrec, était moins tendue dans ce tome, même s'il lui donne toujours des surnoms peu flatteurs et aime la faire enrager. À contrario, j'ai trouvé dommage qu'il soit retourné au point de départ avec sa coéquipière Camille Rouxel, qui n'a d'équipière que le nom, tant il l'ignore. Alors je ne demandais pas qu'ils soient au point de boire un café et de manger un donut ensemble tous les matins (il ne faut pas rêver non plus lol), mais j'ai été déçue que la sorte de "léger respect" qu'il avait pour elle dans le tome précédent ait disparu...

Le capitaine a beau être un solitaire de base, j'aime toujours autant le lien qui l'unit à Gérard, gérant du Tord-Boyau, dont il est un fidèle client. Sa relation avec Bernard Lestouches, alias Cyber-Nanard, nous offre aussi de belles piques amicales.

Là où j'ai eu une belle surprise, c'est avec le personnage de Marie Tallec, une vieille bretonne qui passe sa vie devant sa porte. Alors oui, c'est un commère qui connait presque tout et tout le monde, mais c'est aussi quelqu'un de très humain, de très gentil, mais qui n'a pas la langue dans sa poche. Je pense qu'elle souffre aussi de solitude et qu'elle voit en la personne du capitaine, une distraction à des jours qui se ressemblent tous. Dumouriez, lui, trouve une oreille attentive, une compagnie agréable et un regard extérieur à l'enquête (qu'au mépris de toute procédure, il lui confie dans les moindres détails). La vieille dame a réussi à la toucher assez profondément et je pense qu'elle comble en partie sa propre solitude. Ils ont vraiment tissé un lien fort et très touchant.

Concernant la fin, j'ai aimé le rythme assez soutenu que les différentes révélations donnent au texte. J'ai été surprise par certaines d'entre elles, moins par d'autres, mais j'ai néanmoins beaucoup apprécié le finish. La petite mention, tout à la fin, à Il faut sauver le soldat Steiner, m'a donné le sourire. Finalement, je pense que Dumouriez n'aime pas tant la solitude que ça... ;-)

En résumé, j'ai adoré ma lecture. J'ai retrouvé une plume que j'apprécie beaucoup, des personnages attachants (dont deux qui se sont beaucoup attachés), une enquête pleine de suspense, d'investigations diverses, de surprises et de ballades (dont quelques-unes gastronomiques) au coeur de la Bretagne. N'oublions pas l'humour qui très présent grâce au comportement un peu souvent mufle et rentre-dedans de notre irremplaçable capitaine Dumouriez.
C'est un policier que je vous conseille avec plaisir, tout comme son auteur.
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
Commenter  J’apprécie          20
Merci à l'opération Masse critique et aux éditions Jets d'encre pour l'envoi de ce livre.

Un meurtre a été commis dans le Morbihan, au bord de la ria d'Etel, sur le chemin de Cadoudal situé sur la commune de Locoal-Mendon. La victime est un conteur local qui a bien réussit sa carrière, il est bien sûr sujet à de nombreuses jalousies.
Le capitaine Dumouriez est en charge de l'enquête, comme tout bon policier de roman il fait fi des règles en créant les siennes… Pas toujours de manière légale… Sa perspicacité lui permet de trouver les bonnes pistes.

Mon choix s'est porté sur ce livre car je connais bien le lieu géographique qui a été choisi pour cette intrigue. Au départ, j'ai été plutôt déstabilisée par certaines erreurs liées à certaines évocations des lieux qui étaient erronées pour moi. En effet, il est impossible d'apercevoir la maison Nichtarguer de Saint Cado depuis la pointe du chemin de Cadoudal… j'avoue que ce serait chouette, mais il va falloir attendre encore quelques siècles pour que l'érosion des rochers le permette !!

Cependant, l'intrigue et l'atmosphère m'ont permis de passer outre et profiter de cette histoire pleine de rebondissements.

Un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          100
Bonsoir,

Un policier breton ce soir et comme c'est la journée de la Bretagne paraît il j'en profite.
Un policier sur fonds de paysages bretons, d'odeur d'iode et de légendes, sans oublier la gastronomie puisque notre policier est gourmet ! Un bon air dépaysant que ce roman qui se lit sans se poser !
Merci Jets d'Encre éditions
Quatrième de couv. Les ordres de L'Emmerdeuse – alias la commissaire Dentrec – sont clairs. le capitaine Dumouriez doit se rendre illico à La Forest, sur la ria d'Étel, où un meurtre a été commis. le corps d'un certain Gilles Kéradec, conteur de profession, vient d'y être découvert, nu, au bout du chemin de Cadoudal, dans une atroce mise en scène. Dumouriez entame alors son enquête sur cet homme apparemment apprécié de tous et populaire pour avoir remis sur le devant de la scène la tradition des contes bretons. Mais à trop jouer avec la tradition, on se brûle parfois les ailes… de coups de théâtre en révélations, le capitaine va réaliser une fois de plus que les apparences sont bien souvent trompeuses…
Entre clan secret, fausses pistes et rebondissements, Philippe Harant signe une nouvelle affaire palpitante du capitaine Dumouriez – la quatrième –, dans le magnifique décor morbihannais.
"Le fantôme de Cadoudal" de Philippe Harant chez Jets d'Encre Editions
Commenter  J’apprécie          30
Je remercie Massé Critique pour l'envoi de cet ouvrage ainsi que les Éditions Jets d'encre.
Cet opus fait partie d'une série mais peut être lu indépendamment.
Des le premier chapitre, le décor est planté, le cadavre d'un homme est découvert dans la campagne bretonne avec une mise en scène sordide. Aussitôt la police est sur les dents, et on assiste à l'enquête et aux interrogations de l'inspecteur. Je n' irai pas plus en avant afin de ne spoiler personne, mais c'était un roman agréable à lire et je recommande cette lecture.
Commenter  J’apprécie          70

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Vous n'avez même pas un livre de vos contes ?
- Non, je n'en invente pas, je ne fais que prolonger la tradition orale. Comme son nom l'indique, elle se transmet par la voix, pas par le texte.
- Vous pourriez tout de même les transcrire, pour ne pas les perdre.
- Ils perdraient de leur saveur, de leur vie. C'est pour cela que je les transmets moi aussi au public, à mes étudiants, à tous ceux qui veulent conserver ce patrimoine oral et le partager. Le seule concession que j'aie faite, c'est une série d'enregistrements audio sur cassette. Mais je n'aime pas cela, c'est une façon d'induire une manière de raconter une histoire. Or, toute la magie tient justement dans la personnalité, le ton de celui qui raconte, il ne doit pas se sentir prisonnier d'une interprétation figée. Il ne doit pas y avoir une "version officielle".

p.59
Commenter  J’apprécie          130
Dès les premiers pas, il ressentit une atmosphère étrange. Il se sentait coupé du monde, comme hors du temps. Ses ancêtres avaient bâti ici de bas murs de pierres aujourd'hui recouverts d'une mousse épaisse et verte qui donnait un charme fou à l'endroit. Pour autant, étaient-ce ces chênes biscornus dont les troncs développaient dans le chemin une étrange et horizontale excroissance ? Était-ce cette étonnante cavité creusée dans la pierre au bord du chemin ? Sans pouvoir en identifier la cause, il se sentait mal à l'aise. Il avait l'impression que ces lieux étaient habités, il percevait comme une présence. Il imaginait qu'il y a quelques siècles, les dames en sabots devaient redouter de s'aventurer de nuit par ici. Mais ce qu'il avait vu et ressenti n'était rien encore.
Commenter  J’apprécie          10
- Il serait peut-être temps que tu songes à bâtir une famille, tu ne crois pas, grand nigaud ?
Dumouriez n'avait pas l'habitude que quelqu'un s'intéresse à sa vie privée et n'aimait guère en parler. Il se trouvait pris au piège, ce qui ajoutait à sa contrariété.
- Vous savez, avec mon métier, j'ai du mal à m'imaginer père de famille. Je n'ai pas d'horaires, pas de week-ends ou de jours fériés. Et puis... il y a toujours le risque qu'un jour je ne rentre pas.
- Mais, gamin, tout le monde peut ne pas rentrer, un accident, une crise cardiaque. Cela arrive tous les jours ; c'est la vie. Et c'est la vie aussi d'avoir une famille, des enfants. Il n'y a rien de plus beau, tu sais.
Le policier, malgré sa grande carcasse, était plus troublé qu'il ne voulait le laisser paraître.
- Avec tout ce que je vois quotidiennement de la misère de notre monde, de sa saleté, de sa cruauté, de son injustice, cela ne me donne pas beaucoup envie de faire vivre cela à mes enfants.
- Parce que tu crois que notre monde à nous était parfait, bon et juste ? Bien sûr que non. Cela ne nous a pas empêchés d'y croire, de voir aussi ce qu'il y a de beau, de généreux, de solidaire. Cela ne nous a pas empêchés d'aimer, de l'aimer en espérant le rendre meilleur pour nos enfants et que nos enfants le rendent meilleur pour les leurs. C'est ça la vie.
Commenter  J’apprécie          00
- Si vous pensez que c'est mieux, fit Hubert Savoie d'un ton dépité.
- Je le crois, oui. Chacun son métier, monsieur le préfet.
- Sans doute, sans doute, alors faites le vôtre, et vite.
- La précipitation est rarement bonne conseillère dans les affaires criminelles. Et puis, ce n'est pas tous les jours que l'on a un beau meurtre comme cela à se mettre sous la dent.
- Je ne suis pas sûr que la victime ou ses proches goûtent votre humour, capitaine, lança-t-il, grinçant.
- Je doute que la victime m'entende. Quant à ses proches, je ne les vois pas ici. À moins que vous-même soyez...
- Mais non ! s'énerva le préfet. Mais vous voyez ce que je veux dire. Vous feriez mieux de vous occuper du mort plutôt que de proférer des insanités.
Commenter  J’apprécie          00
De bonne humeur grâce aux avancées de l'enquête, Ludovic Dumouriez traversa en sifflotant le gué qui séparait Sept-Îles du continent. Sa joie fut de courte durée car à peine avait-il gravi la cale qui permettait de remonter les bateaux jusqu'au plancher des vaches qu'il constata que les quatre pneus de sa Coccinelle étaient crevés. N'accordant guère de crédit à l'hypothèse d'une attaque de hérissons enragés, il ne put qu'en conclure que quelqu'un n'appréciait pas la qualité de son travail. Si en théorie cela constituait plutôt une bonne nouvelle, en pratique la chose était bien moins agréable.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : roman d'espionnageVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (23) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2869 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..