- Je suis amoureux de Rita. Depuis toujours. Et elle a épousé un connard, ce qui est égoïstement réconfortant. Si elle était mariée avec un mec cool, sympa et génial, je serais plus malheureux.
Ambrose éclata de rire.
- Tu es incroyable, Bailey ! Ta logique est imparable.
- C’est assez drôle, tu vois. Dans le sens ironique. Fern dit que les garçons courent après Rita depuis toujours. A cause de ça, elle n’a jamais eu l’occasion de s’arrêter suffisamment longtemps de courir pour découvrir qui elle était vraiment et quel genre de mec il lui faut. Le fait qu’elle et moi soyons amis est logique, puisque je ne pourrai jamais lui courir après. C’est peut-être ça le bon côté des choses. Je ne pouvais pas la poursuivre, alors elle ne s’est jamais enfuie.
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Shakespeare a dit : " Le volé qui sourit dérobe quelque chose au voleur."
Mais il y a des jours où tu ne peux plus faire semblant de ne pas voir que tu es dans un beau merdier, Fern, tu sais. Tu dois voir la merde en face. [...] Tu dois accepter la réalité. Tu dois t'en emparer, te vautrer dedans et ne plus faire qu'un avec toute cette merde.
- Ambrose, Fern te voit comme tu es. C’est pour ça qu’elle est amoureuse de toi.
- Parfois, la beauté, ou son absence, se met en travers du chemin et empêche de savoir qui est vraiment la personne que nous avons en face. Aimes-tu Fern parce qu’elle est belle ?
Ambrose aime l’apparence physique de Fern. Mais aimes-t-il son apparence parce qu’il aime son rire, sa façon de danser, de faire la planche en philosophant sur les nuages ? Il aime son altruisme, son humour et sa sincérité. Toutes ces choses la rendent belle.
- J’ai souvent pensé que la beauté était un frein à l’amour, répondit le père de Fern.
- Pourquoi ?
- Parce qu’il nous arrive de tomber amoureux d’un visage et non de ce qu’il dissimule.
Tous ceux qui sont quelqu'un deviennent personne quand ils échouent
Les livres te permettent d'être qui tu veux,de ne plus être toi même pendant un moment.
J’ai souvent pensé que le beauté était un frein à l’amour, répondit le père de Fern.
– Pourquoi?
– Parce qu’il nous arrive de tomber amoureux d’un visage et non de ce qu’il dissimule.
Il y a des jours comme ça, Bailey, où on se dit qu'on n'en peut plus. Et puis on découvre qu'en fait, on peut encore avancer. Toujours. Tu es fort. Tu respires un grand coup, tu déglutis encore une fois , tu souffres encore un peu et tu trouves un second souffle