Lorsque j'ai vu qu'une consoeur de Bookstagram proposait un bookclub dédié à
Jim Harrison, j'ai sauté sur l'occasion car cela me permettait d'enfin lire "
La Route du retour" qui trainait sur mes étagères depuis bien trop longtemps et que cela me donnait l'occasion de renouer avec l'univers de "
Dalva" dont je garde un excellent souvenir ! Mais soit mes souvenirs sont faussés, soit je n'étais pas dans les bonnes dispositions pour l'apprécier car je me suis péniblement trainée dans les deux premières parties (470 pages lus en une semaine avec la tentation quasi-permanente d'abandonner) avant de dévorer la dernière partie (300 pages en quelques heures).
Le grand-père de
Dalva est le premier personnage à prendre la parole. Lorsque sa petite-fille lui demande comment ses parents sont morts, il s'enferme dans ses souvenirs et nous raconte ses premiers amours, ses souvenirs de la guerre, son rêve de devenir artiste… Comme dans "Face à l'arbre sacré" (1951) de
John G. Neihardt, un va-et-vient se met en place entre ses discussions présentes avec les rares personnes de son entourage et le passé qu'il ressuscite dans son journal intime. Sur le même mode narratif, c'est ensuite au tour de Nelse de nous parler de sa quête de sa mère biologique, dans les années 1980.
Au terme de ma lecture, je pense avoir été davantage emportée par la dernière partie car les personnages qui s'y expriment sont bien plus ancrés dans le réel, engagés dans le présent que les autres. Il y a d'abord Naomi, enseignante dans la petite école locale, puis Paul qui a perdu son frère pendant la guerre de Corée, et enfin
Dalva qui traverse un moment-clé de son existence ! Bien que la nostalgie soit visiblement un trait de caractère de cette famille et un sujet de prédilection de l'auteur, elle se révèle mortifère pour les deux premiers personnages mais devient une force motrice incroyable pour les trois derniers.
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