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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout d'abord, je souhaite commencer cette critique en remerciant Livraddict pour leur partenariat ainsi que les éditions Castelmore pour l'envoi de cette ebook, que j'avais repéré à sa sortie. En effet, j'avais depuis longtemps envie de découvrir un roman de Nadia Hashimi, c'est maintenant chose faite !

Contrairement aux autres romans de l'auteur, Ma vie de Bacha Posh est un roman jeunesse qui nous offre un voyage en Afghanistan. On y fait la connaissance d'Obayda et de sa famille. Son père s'est retrouvé amputé d'une jambe suite a un attentat et la famille sans ressource à du fuir Kaboul pour se réfugier dans un petit village. C'est déjà une chamboulement dans la vie de cette petite filles et de ses soeurs aînées. Mais Obayda n'est pas au bout de ses surprises quand sa fille décide la transformer en petit garçon et d'en faire une bacha posh.

Bacha posh, voila un terme que je ne connaissais pas avant d'avoir lu ce roman. C'est une pratique toujours d'actualité au Pakistan et en Afghanistan, qui consiste à élever une de ses filles en garçon pour combler la honte de ne pas avoir engendré de fils. de plus, de manière superstitieuse, cela augmenterait les chances d'avoir un garçon lors d'une future grossesse.
De manière générale, le livre ne juge jamais cette pratique, difficile a comprendre pour nous occidentaux mais nous montre les différences entre homme et femme. Un garçon a toujours bien plus de libertés : pouvoir sortir sans être accompagné, être exclu de taches ménagères, avoir de meilleurs rations alimentaires.... Il nous montre aussi la difficulté des enfants a trouver leur identité. Pour un roman jeunesse, je l'ai trouvé vraiment intéressant car il soulève beaucoup de question. Il est donc adapté a un large public : les petits comme les grands seront comblés avec ce roman.

L'intrigue est prenante et les personnages tellement attachant, notamment Obayda et Rahim(a). J'ai été impressionné par le niveau de maturité. Je suppose que la vie ne leur a pas fait de cadeaux et que forcement en Afghanistan, on est amené a grandir plus vite.
J'ai également été touché par son destin, par le choix de sa famille qui est malheureusement encore aujourd'hui d'actualité :
- [...] Peut-être que ce n'était pas pour aujourd'hui.
- Comment ça?
- Tu sais, le destin et tout ça.
- Tu crois au destin ?
Rahim ralentit et me laisse le rattraper. On marche côte à côte, coude contre coude. Il fait noir mais ça ne m'embête pas. C'est comme un bras autour de mes épaules. Rahim réfléchit à ma question avant de répondre.
- Parfois, j'y crois, et parfois non. Disons que si quelque chose de bien m'arrive, je préfère croire que le destin n'a rien à voir là-dedans. J'aime mieux penser que j'y suis pour quelque chose.
- Et si c'est quelque chose de désagréable ? Tu vas croire au destin ?
La voix de Rahim devient froide et dure.
- Dans ce cas, j'aimerais que le destin soit une personne pour pouvoir lui donner un bon coup de pied dans la figure.

Bref, j'ai eu un vrai coup de coeur pour ce court roman qui nous offre un dépaysement total, un regard sur d'autres coutumes et qui est remarquablement bien écrit. La fin pour Obayda se veut optimiste et il ne reste plus qu'a espérer que pour les générations futures, le sort des femmes évoluera.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Édité dans la collection Junior d'Actes Sud, ce livre nous ouvre sur un pays et des pratiques totalement inédites, du moins pour moi, : nous sommes en Afghanistan et Farrukh est le barreur d'un groupe de rameurs qui rêvent de s'entraîner sur un vrai « huit » pour représenter leur pays au Jeux Olympiques,
Ils ont de la chance, nos jeunes garçons, car, venue de France, la jeune Maud leur apporte de la part de son père, ami du notable, père de Farrukh, un superbe bateau, en carbone, léger comme une plume et aisément maniable, Un rêve...
Mais, nous sommes au pays de la burka, au pays où les filles ne vont pas à l'école, au pays où les Talibans massacrent celles qui essaient de résister, au pays où, comme dans bien d'autres pays, la jeune fille sert ses frères et son père et passe son temps à la cuisine. Dans ces conditions, se faire coacher par Maud, une fille, une étrangère de surcroît : impossible ! Farrukh croit régler le problème en écoutant les conseils et consignes de la jeune fille et en les transmettant à ses compagnons.

Cela aurait pu fonctionner mais....

Il faut lire la suite pour comprendre le calvaire de Farrukh (re)devenu fille, privé de son aura de garçon, de sa liberté, du droit à bouger libre de ses mouvements, du droit à apprendre, même du regard de son père qui lui a appris à lire, à s'exprimer sans honte,

Et tout cela au nom de quoi ? Au nom de l'impossibilité pour un père musulman d'avouer qu'il n'est « capable » de faire naître que des filles !

Un très bon livre qui pose toutes les questions du poids de la tradition et du qu'en dira-t-on (en sommes-nous tellement éloignés, encore aujourd'hui?) ; du droit à la vie pour les filles et les femmes (en sommes-nous encore tellement éloignés avec nos disparités sociales et salariales?), La question du « genre » est là aussi, bien sûr, Même si les Bacha Posh n'existent pas dans nos civilisations dites « avancées »,

La réflexion, pour être abordée de façon je dirais « exotique » ne manque pas d'actualité, y compris chez nous,
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Obayda est Afghane, et lorsque son père est blessé dans un accident, sa famille décide d'appliquer une coutume du pays. Pour avoir un garçon et porter bonheur à la famille, il existe une tradition. La famille transforme une de ses filles en un garçon, lui accorde les droits des garçons, le considère comme un garçon, joue à des jeux de garçons, et elle va à l'école des garçons (car là bas il y a deux écoles).
En quelques jours, Obayda devient une Basha Posh, et son nouveau nom est Obayd. Mais après avoir rencontré Rachida, dite Rachid, une autre Basha Posh, elle se rend compte qu'il vaut mieux être un garçon, et souhaiterait le rester toute sa vie. Mais une tradition est une tradition, et bientôt, Obayda devra redevenir une fille....

Un très beau livre pour apprendre une tradition Afghane, je le conseille !
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Lorsque j'ai commencé cette lecture, je ne savais rien de cette tradition de « Bacha Posh » en Afghanistan et pour être totalement honnête, je n'en comprenais pas la nécessité pendant une bonne partie du livre, jusqu'à ce que je me décide à faire quelques recherches. Lorsqu'une famille n'a pas de fils dans sa fratrie, c'est considéré comme une honte d'où la transformation d'une enfant en garçon avant la puberté pour éviter ce déshonneur. Les choses étant dites, le récit prend de suite plus de signification et d'ampleur concernant le rôle de la femme, sa place et son émancipation au moyen-orient (mais pas que). Faut-il vraiment être un garçon pour avoir le droit de jouer dehors après l'école ? Faut-il nécessairement être un garçon pour grimper aux arbres ? Faire des balades, explorer le monde autour de sa maison ? Ce sont les questions que posent ce livre à travers les considérations d'Obayda/Obayd. Même si l'approche de ce livre nécessite un temps d'explications sur le concept de « Bacha Posh », il n'est pas inutile de le faire lire aux filles, mais aussi aux garçons.
Lien : https://pauseearlgreyblog.wo..
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En Afghanistan, une tradition très ancienne permet aux parents qui n'ont pas de fils de transformer, pour un temps, la plus jeune de leurs filles en garçon. C'est ce qui arrive à Obayda : elle a dix ans quand sa tante et sa mère décident de faire d'elle une basha posh, une fille déguisée en garçon. Finis les robes, les tresses et les queues-de-cheval : désormais, Obayda portera des pantalons et aura les cheveux coupés courts. Elle vivra comme un garçon, et on l'appellera Obayd. Au début, la petite fille est effrayée, puis elle découvre, grâce à une autre basha posh, les avantages de sa nouvelle condition : être dispensée des tâches ménagères, pouvoir courir et jouer en liberté dans les rues…

L'avis de Blanche, 12 ans : Ce livre est bouleversant, car l'on n'imagine pas, dans la société actuelle, que, par une simple autorité, on puisse dire à une fille de devenir un garçon. Ce roman, écrit avec une plume fluide et connaisseuse, pousse à méditer sur ce qui définit un garçon. Un fort roman féministe, des personnages remarquables, j'ai vraiment adoré.

L'avis de la rédaction : Un roman aussi étonnant que passionnant. On s'étonne que dans un pays comme l'Afghanistan, où les inégalités entre hommes et femmes sont très marquées, il puisse exister des basha posh ; on se passionne pour le récit d'Obayda, qui nous montre, comme avec une loupe, la façon dont filles et garçons sont conditionnés à un rôle, dès leur plus jeune âge, non seulement en Afghanistan, mais aussi, à des degrés divers, partout dans le monde.
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Ce roman a été une véritable découverte sur ce « phénomène » qui est bouleversant et qui montre bien les inégalités homme-femme en Afghanistan où le garçon est au-dessus de la fille. L'histoire permet aussi d'aborder le mariage forcé des jeunes filles. Mais si cela dénonce des conditions difficiles, l'espoir est aussi là avec des familles pus progressistes.
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Cela n'était absolument pas volontaire de ma part lorsque j'ai établi ma pile à lire mensuelle, mais le hasard a voulu que je lise d'affilée deux romans évoquant la condition féminine. D'abord Là où tombentles anges, qui aborde le quotidien des femmes françaises au début du 20ème siècle, et ensuite Ma vie de Bacha Posh, un contemporain à destination de la jeunesse - mais pas seulement ! - qui parle d'une tradition afghane peu connue mais plus répandue qu'on ne peut le penser : afin d'apporter chance et prospérité à une famille, on « transforme » une petite fille en petit garçon jusqu'à la puberté. Très honnêtement, je n'avais jamais entendu parler de cette coutume auparavant, mais je compte bien, désormais, chercher d'autres ouvrages abordant cette thématique qui m'intéresse grandement (à commencer par La perle et la coquille de la même auteure) !

Obayda a dix ans, trois soeurs ainées, un père unijambiste depuis peu qui ne sort plus de sa chambre depuis l'accident … et une tante un peu trop invasive qui semble considérer que c'est à elle qu'il revient de tout décider dans la maisonnée. Alors, quand cette dernière propose qu'Obayda devienne une bacha posh, c'est-à-dire une fillette qui endossera le rôle d'un garçon afin d'attirer chance et bonheur sur la famille jusqu'à sa puberté ou la naissance d'un garçon, nul ne s'y oppose hormis Obayda elle-même. Elle aime être une fille, danser, porter les robes que ses soeurs ont endossées avant elle … Ce n'est qu'après avoir fait la connaissance de Rahim, une autre bacha posh, qu'Obayd(a) saisira l'opportunité qui s'offre à lui/elle : libérer des interdits qui pèsent sur les filles, Obayd va s'épanouir et dépasser ses limites … jusqu'à désirer ne plus jamais avoir à reprendre son identité première.

Comme je le disais déjà plus haut, à mes yeux, ce roman fait partis de ceux qui peuvent se lire à tout âge : s'adressant autant aux enfants qu'aux adultes, Nadia Hashimi tient avant tout à sensibiliser à l'inégalité entre les hommes et les femmes … en Afghanistan, mais pas uniquement. En effet, si au premier abord elle semble avant tout dénoncer la différence de droits entre une petite fille afghane et un petit garçon afghan - les seconds auront le droit de rester dehors après l'école, d'être exemptés de corvées et de manger les meilleures parts de viande lors des repas -, on remarque très facilement qu'elle ne s'arrête pas là. Elle dénonce également la dévalorisation systématique des filles dans nos sociétés : lorsqu'on dit d'un garçon « qu'il court comme une fille », cela n'a rien de valorisant ni pour le garçon ainsi qualifié ni pour les filles !

A force de faire croire aux petites filles, par de petites remarques qui passent inaperçues, qu'elles n'ont pas les capacités suffisantes pour égaler voire dépasser les petits garçons, elles finissent par y croire et, n'osant pas se lancer, ne pourront ainsi jamais prouver le contraire ! Et voici le serpent qui se mord la queue continuellement, jusqu'à ce que s'installe durablement dans l'imaginaire collectif cette différenciation. La transformation en bacha posh, qui ne consiste finalement qu'à un changement de prénom, de coupe de cheveux et de vêtements - rien d'officiel donc -, permet à la petite fille devenu aux yeux de la société petit garçon de prendre de l'assurance … et de faire éclater au grand jour les capacités qu'elle possédait déjà sans pouvoir les montrer en tant que petite fille ! Si on faisait pareil en France, aucun doute que la même chose se passerait, puisqu'un enfant se construit en grande partie sous le regard des adultes qui lui servent autant de modèles que de juges, et si le regard de ces adultes changeait brusquement grâce à cette transformation factice (finalement), et bien cet enfant se construirait différemment, porté par ce regard.

Bien évidemment, pour le jeune lecteur, l'objectif n'est pas de voir aussi loin ! Ce roman lui permettra de saisir le fossé qui existe entre notre culture et la culture afghane, où les légendes prennent corps dans le quotidien sous forme de coutumes et de traditions qui peuvent nous sembler étranges au premier abord, mais aussi de toucher du doigt l'inégalité entre les hommes et les femmes dans ce pays lointain … ce qui est déjà une première étape vers la mise en évidence d'une inégalité entre les hommes et les femmes dans le monde d'aujourd'hui. Mais pour un jeune lecteur d'une dizaine d'années, ce roman est également une belle histoire d'amitié : Obayd et Rahim, liés par leur condition commune, par leur secret commun, par leur rêve partagé, forment un duo que l'on prend plaisir à suivre. Ces deux personnages sont déjà très attachants individuellement, et ensembles, ils sont tout simplement irrésistibles : une amitié pareille, cela fait rêver. Cette histoire, c'est également celle d'une famille brisée par un accident, chamboulée par ce bouleversement qui ébranle jusqu'aux relations entre les quatre soeurs, mais liée par un amour si fort que rien ne pourra abattre. C'est pour sa famille qu'Obayda accepte la transformation en garçon … mais pour sa famille également qu'Obayd finira par se résoudre à redevenir une fille. Il faut montrer aux enfants d'aujourd'hui la puissance de l'amour familial !

En bref, ce roman est une vraie petite perle : des personnages fascinants et attachants, une histoire riche et touchante, et surtout une plume particulièrement émouvante et élégante … Tout cela contribue à faire de ce livre un récit à la prose accessible aux plus jeunes sans être ennuyante pour les plus grands, un récit dynamique qui se lit facilement et rapidement tout en restant captivant. Un juste milieu a été trouvé pour que cet ouvrage puisse plaire à tous les âges, aux filles comme aux garçons, aux grands dévoreurs de romans comme aux petits grignoteurs occasionnels … C'est un livre qui peut parler à tout le monde, à ceux qui souhaitent découvrir une autre culture comme à ceux qui s'intéressent à la condition féminine dans le monde, à ceux qui désirent s'évader dans une lecture douce et sans prise de tête comme à ceux qui aiment prolonger leur lecture par une réflexion … En clair, vous l'aurez compris : offrez-vous ce livre et offrez-le autour de vous sans hésitation !
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
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Je suis un garçon pour vivre en fille libre de vivre.
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Très bon livre qui traite de l'égalité des sexes à travers la tradition des Bacha Posh. Il est considéré comme étant jeunesse mais l'écriture n'est pas "bébé". Livre très intéressant, je le recommande!
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J'ai eu la chance de lire ce roman en le gagnant grâce à un concours réalisé par Castelmore sans savoir vraiment de quoi il en retournait.
Ce qui m'a attirée en tout premier c'est sa couverture qui est très belle. A partir d'elle, on sait que l'on va se laisser transporter dans un pays d'Orient , mais je m'attendais à une histoire des Mille et une nuits. Si j'avais eu un peu de culture, j'aurais su que j'allais découvrir une petite fille" déguisée en garçon » parce que sa famille lui demande, comme c'est encore le cas dans des familles afghanes.
Obayda est âgée de dix ans, quand son père perd une jambe à la suite d'une explosion, alors qu'ils allaient chercher des médicaments. du jour au lendemain, le père, Obayda, la mère et les trois filles aînées, quittent leur vie confortable à Kaboul pour regagner le village natal. Là, le père se laisse envahir par la douleur physique et morale, car il ne sent plus capable d'être un père. La tante d'Obayda va alors proposer que la jeune fille devienne une bacha posh. Si au début, elle regrette sa vie de fille, très vite, elle va apprécier la liberté donnée aux garçons. Elle va se lier d'amitié avec une autre basha posh. À elles - eux - deux, ils vont rêver d'une nouvelle vie.
Je ne raconterai pas la suite, car ce livre mérite d'être lu. Les personnages sont attachants. L'histoire est bouleversante : comment encore aujourd'hui, dans certains endroits, est-il possible que la femme ne soit pas considérée comme un être humain à part entière ? ; comment peut-on encore concevoir les mariages forcés, et surtout celui d'une toute jeune fille ? ; comment ne peut-on plus se sentir humain, car on devient handicapé ? L'histoire de l'arc-en-ciel est sublime sans tomber dans le conte de fées qui n'aurait pas eu sa place ici. Enfin, l'extrait de poème, en tout début du roman, est sublime.
Si cette histoire est pour un public d'enfants, elle reste très agréable à lire pour un public d'adultes. Ce livre a toute sa place pour permettre un dialogue entre enfants et adultes.
À découvrir en famille ou à l'école.
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