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Tout d'abord, je souhaite commencer cette critique en remerciant Livraddict pour leur partenariat ainsi que les éditions Castelmore pour l'envoi de cette ebook, que j'avais repéré à sa sortie. En effet, j'avais depuis longtemps envie de découvrir un roman de Nadia Hashimi, c'est maintenant chose faite !

Contrairement aux autres romans de l'auteur, Ma vie de Bacha Posh est un roman jeunesse qui nous offre un voyage en Afghanistan. On y fait la connaissance d'Obayda et de sa famille. Son père s'est retrouvé amputé d'une jambe suite a un attentat et la famille sans ressource à du fuir Kaboul pour se réfugier dans un petit village. C'est déjà une chamboulement dans la vie de cette petite filles et de ses soeurs aînées. Mais Obayda n'est pas au bout de ses surprises quand sa fille décide la transformer en petit garçon et d'en faire une bacha posh.

Bacha posh, voila un terme que je ne connaissais pas avant d'avoir lu ce roman. C'est une pratique toujours d'actualité au Pakistan et en Afghanistan, qui consiste à élever une de ses filles en garçon pour combler la honte de ne pas avoir engendré de fils. de plus, de manière superstitieuse, cela augmenterait les chances d'avoir un garçon lors d'une future grossesse.
De manière générale, le livre ne juge jamais cette pratique, difficile a comprendre pour nous occidentaux mais nous montre les différences entre homme et femme. Un garçon a toujours bien plus de libertés : pouvoir sortir sans être accompagné, être exclu de taches ménagères, avoir de meilleurs rations alimentaires.... Il nous montre aussi la difficulté des enfants a trouver leur identité. Pour un roman jeunesse, je l'ai trouvé vraiment intéressant car il soulève beaucoup de question. Il est donc adapté a un large public : les petits comme les grands seront comblés avec ce roman.

L'intrigue est prenante et les personnages tellement attachant, notamment Obayda et Rahim(a). J'ai été impressionné par le niveau de maturité. Je suppose que la vie ne leur a pas fait de cadeaux et que forcement en Afghanistan, on est amené a grandir plus vite.
J'ai également été touché par son destin, par le choix de sa famille qui est malheureusement encore aujourd'hui d'actualité :
- [...] Peut-être que ce n'était pas pour aujourd'hui.
- Comment ça?
- Tu sais, le destin et tout ça.
- Tu crois au destin ?
Rahim ralentit et me laisse le rattraper. On marche côte à côte, coude contre coude. Il fait noir mais ça ne m'embête pas. C'est comme un bras autour de mes épaules. Rahim réfléchit à ma question avant de répondre.
- Parfois, j'y crois, et parfois non. Disons que si quelque chose de bien m'arrive, je préfère croire que le destin n'a rien à voir là-dedans. J'aime mieux penser que j'y suis pour quelque chose.
- Et si c'est quelque chose de désagréable ? Tu vas croire au destin ?
La voix de Rahim devient froide et dure.
- Dans ce cas, j'aimerais que le destin soit une personne pour pouvoir lui donner un bon coup de pied dans la figure.

Bref, j'ai eu un vrai coup de coeur pour ce court roman qui nous offre un dépaysement total, un regard sur d'autres coutumes et qui est remarquablement bien écrit. La fin pour Obayda se veut optimiste et il ne reste plus qu'a espérer que pour les générations futures, le sort des femmes évoluera.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un roman jeunesse de Nadia Hashimi, Ma vie de Bacha Posh.

-Ta vie de bas chat poche ?

-Mais non, pas « bas chat poche », « bacha posh ». Les bacha posh sont de petites ou jeunes filles travesties en garçon et qui jouissent des mêmes privilèges et libertés qu'eux.

Or donc la famille d'Obayda (prononcez O-baï-da) quitte Kaboul pour s'installer dans un petit village. Sa mère, désireuse d'obtenir un fils, décide de faire d'elle une bacha posh : une fille habillée et traitée comme un garçon. Selon la superstition, une bacha posh attire la chance et favorise la naissance d'héritiers mâles. Obayda le vit très mal : elle adore être une fille, danser et porter des robes ! Cependant, elle va vite découvrir que la masculinité possède ses propres avantages…

-Tiens, c'est original, ça, et ça ressemble aux vierges jurées d'Albanie*… attends… tu as bien dit « quitter Kaboul » ?

-Euuuh… oui.

-Mais alors… ça se passe en Afghanistan ?

-Oui, bonne déduction. Je vois que ta géographie ne régresse pas à défaut de s'améliorer.

-Ah ben non alors ! Je sais très bien que les femmes sont horriblement discriminées là-bas, j'ai pas envie de lire un bouquin qui va me parler d'horreurs !

-Tu as raison et tort en même temps. Raison parce qu'on ne va pas dire que les femmes jouissent d'une liberté grisante là-bas, tort parce que lesdites horreurs ne sont pas du tout exposées. Pas de violences conjugales dans l'impunité la plus complète, pas de violences physiques, pas de harcèlement.

En fait, le point fort indéniable du roman réside justement dans cette modération, dans le choix de ne présenter que des faits de la vie quotidienne la plus ordinaire. Obayda, désormais Obayd, va à l'école, apprend de nouveaux jeux, change son comportement, gagne en confiance… et cela ne va pas sans disputes avec ses soeurs. L'angle choisi n'est pas directement politique : Nadia Hashimi passe par la description d'une famille aimante et unie, ou qui essaie de le rester. Cela apporte beaucoup de douceur à une thématique triste et rude.

Quant aux discriminations, elles s'exercent aussi dans la vie quotidienne, non par leur théorisation, mais par des actes concrets, bien que peu violents en apparence. Tu ne vas pas lire « les femmes se taisent, obéissent et s'occupent de leur foyer parce qu'elles ne peuvent pas faire autre chose et que c'est leur place naturelle », tu vas plutôt lire des choses comme « tu n'es plus une fille, ne fais plus des choses de fille ».

J'ai trouvé ce traitement très intelligent : d'une part, cela évite de lire le roman dans un état de colère profonde et permanente, d'autre part, cela montre à quel point le sexisme influe nos choix dans la façon d'élever les enfants, ainsi que son absurdité : si Obayd est capable de jouer à ghursai**, Obayda l'est aussi. Ce n'est pas une question de genre, mais d'entraînement.

-Ouais, mais attends, c'est un peu hypocrite de ne pas représenter tout ce qui se passe d'affreux, non ? Les mariages forcés, tout ça ?

-Non, parce que ce ne serait pas soutenable pour un jeune lectorat. Et l'ayant lu adulte, je n'ai aucune peine à comprendre les conséquences de certains faits passés sous silence. Je suppose que les parents pourront en parler à leurs enfants qui le lisent, s'ils posent la question.

Ma vie de bacha posh est un roman plein de tendresse et de révolte en même temps, drôle et dramatique aussi, résolument optimiste. Je lirai probablement La perle et la coquille de la même autrice, même si je me doute que la violence y sera beaucoup plus agressive.

*Avec plusieurs nuances cependant : les vierges jurées d'Albanie restent des hommes toute leur vie, contrairement aux bacha posh, et les relations sexuelles leur sont interdites. Pour plus de détails si le sujet vous intéresse, voir le livre d'Antonia Young, Les vierges jurées d'Albanie.

**Jeu masculin et enfantin traditionnel dont je ne vais pas expliciter les règles : spoiler, c'est mal.
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J'ai reçu ce livre jeunesse dans le cadre de l'opération Masse Critique, ce pour quoi je remercie Castelmore et Babelio. Je l'avais sélectionné dans l'idée d'en apprendre plus sur cette tradition du Moyen-Orient qui consiste à travestir des fillettes avant la puberté.

Ce livre est très informatif tout en étant adapté à un jeune public. Je suis peinée de ce qu'on fait subir à ces filles en Afghanistan. Leur faire miroiter pendant des années la liberté et les privilèges qui seraient les leurs si elles étaient nées garçons, puis les renvoyer à leurs vies de filles, donc inférieures, voire les marier de force dès la puberté à des hommes beaucoup plus âgés... Quoi de plus tragique ? C'est bouleversant de voir que tous les adultes se rendent complices de cette mascarade et utilisent des enfants sans se soucier de leurs sentiments. Le fait que les fillettes veulent à tout prix rester garçons montre bien les cruelles inégalités dans ce pays (et bien d'autres, malheureusement).

La narration, simple mais agréable, est adaptée, je dirais, à des enfants à partir de neuf ans. le sujet est difficile, mais important et traité de manière plutôt soft, pas trop dans le détail. Je pense qu'il mérite cependant un accompagnement pour les pré-ados, avec peut-être des explications complémentaires sur la condition des femmes dans certains pays musulmans.
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Après avoir été touchée par « Pourvu que la nuit s'achève » de Nadia Hashimi, j'ai eu envie de découvrir d'autres titres de l'auteure. J'ai continué avec « Ma vie de Bacha Posh » et ne compte pas m'arrêter là, puisque j'ai emprunté « La perle et la coquille »… Tous ces titres ont comme point commun le fait de mettre en avant des Femmes Afghanes courageuses, touchantes et déterminées. L'auteure met vraiment un point d'honneur à aborder les thématiques des inégalités hommes/femmes, de la discrimination, des conditions de la Femme en Afghanistan et les traditions/la culture du pays. Des sujets très forts qui ne laissent aucun lecteur indifférent. D'ailleurs, systématiquement, j'ai été émue, révoltée et passionnée par ses récits. Dans « Ma vie de Bacha Posh », on va suivre Obayda, une enfant d'une dizaine d'années qui, pour subvenir aux besoins de sa famille et ramener l'harmonie, va devoir devenir un garçon. Étant donné que la base de l'histoire me rappelait « Parvana » de Deborah Ellis, j'avais très peur de lire la même chose sous une autre plume. Heureusement, ces deux oeuvres abordent le principe du Bacha Posh (s'habiller, se comporter et devenir un garçon/une fille temporairement afin d'avoir les mêmes privilèges et libertés que le sexe opposé) de façon différente.

Obayda, devenue Obayd malgré elle, va narrer son histoire comme s'il s'agissait d'un journal intime à la première personne. Nadia Hashimi a volontairement employé une narration simple, enfantine, naïve et simple… C'est à la fois la force et la faiblesse du récit. Ce roman est publié aux éditions Castelmore et s'adresse ainsi à des jeunes (le site indique dès 8 ans, j'aurais tendance à dire 10 ans)… Cependant, il a également été imprimé en gros caractères aux éditions de la Loupe afin de toucher un éventail plus large : celui des adultes et des seniors. On peut donc dire que c'est un livre tout public… le sujet étant important, je trouve cela primordial de mettre cette histoire à la disposition de tous… Néanmoins, le style est quand même très jeunesse. de plus, en tant qu'adulte, je trouve que l'auteure développe peu certaines scènes, passe sur quelques détails ou survole certains points. On touche à des choses sensibles, mais on reste en surface afin de ne choquer personne. J'aurais par exemple souhaité en savoir plus sur les conditions de la Femme ou le mariage forcé… J'aurais également voulu découvrir ce que traverse Rahim(a) et si son destin va rester ainsi… Hélas, plusieurs de ces éléments resteront incomplets ou sans réponses. le dénouement m'a à la fois donné le sourire et m'a chagrinée : il me manquait quelque chose. Je suis donc assez partagée de ce point de vue-là.

Le principe du Bacha Posh est vraiment très surprenant ! Avant de plonger dans ces histoires mettant en avant cette tradition, j'ignorais que cela existait voire que c'était une pratique très courante ! Suivre le quotidien, les difficultés et les réflexions d'Obayda a été passionnant. Les relations qu'entretient chaque membre de la famille de l'héroïne sont également très intéressantes et émouvantes. le père de la narratrice m'a énormément touchée… Pour les jeunes lecteurs, c'est un très bel ouvrage abordant des thématiques fortes, contemporaines et dépaysantes. le texte fait en sorte de proposer suffisamment d'action et de réflexions sans pour autant heurter la sensibilité. Pour les adultes, cette lecture se révélera très poignante, passionnante et facile à lire. C'est une bonne première approche si on ne connaît pas la coutume du Bacha Posh ou que l'on souhaite lire quelque chose de féministe dans un autre pays que l'Europe et avec de belles valeurs.
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A la suite d'un attentat qui handicape son père, une fillette afghane se retrouve brutalement obligée de vivre dans la peau d'un garçon. Cette coutume ancestrale, censée attirer les faveurs divines, permettrait à sa mère d'engendrer un fils et rendrait ainsi à son père le goût de vivre qu'il a perdu en même temps que sa jambe.
Elle nous raconte comment du jour au lendemain la voilà autorisée à faire tout ce qui lui était interdit. Elle découvre un univers totalement inconnu et devient libre de ses  mouvements dans un pays où la rue n'appartient qu'aux hommes. Mais changer d'identité n'est pas simple. Au début elle a du mal à s'y faire car elle ne doit pas seulement s'habiller en garçon mais en devenir un. Elle a peur de la brutalité de ses nouveaux compagnons de jeux, peur d'être démasquée ( même si aucun adulte n'est vraiment dupe ) puis en accédant à tous les droits réservés aux garçons finit par goûter à cette liberté toute neuve.
Mais être une bacha posh ne dure qu'un temps et le retour à l'état de fille n'en est que plus dur !
Ce roman destiné à un jeune public, s'il dénonce l'immense injustice du sort réservé aux filles et aux femmes afghanes, ne peut totalement restituer leur profond dénuement et les souffrances qu'elles endurent . Il peut cependant faire prendre conscience que la situation des Afghanes reste une des pires au monde.
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Édité dans la collection Junior d'Actes Sud, ce livre nous ouvre sur un pays et des pratiques totalement inédites, du moins pour moi, : nous sommes en Afghanistan et Farrukh est le barreur d'un groupe de rameurs qui rêvent de s'entraîner sur un vrai « huit » pour représenter leur pays au Jeux Olympiques,
Ils ont de la chance, nos jeunes garçons, car, venue de France, la jeune Maud leur apporte de la part de son père, ami du notable, père de Farrukh, un superbe bateau, en carbone, léger comme une plume et aisément maniable, Un rêve...
Mais, nous sommes au pays de la burka, au pays où les filles ne vont pas à l'école, au pays où les Talibans massacrent celles qui essaient de résister, au pays où, comme dans bien d'autres pays, la jeune fille sert ses frères et son père et passe son temps à la cuisine. Dans ces conditions, se faire coacher par Maud, une fille, une étrangère de surcroît : impossible ! Farrukh croit régler le problème en écoutant les conseils et consignes de la jeune fille et en les transmettant à ses compagnons.

Cela aurait pu fonctionner mais....

Il faut lire la suite pour comprendre le calvaire de Farrukh (re)devenu fille, privé de son aura de garçon, de sa liberté, du droit à bouger libre de ses mouvements, du droit à apprendre, même du regard de son père qui lui a appris à lire, à s'exprimer sans honte,

Et tout cela au nom de quoi ? Au nom de l'impossibilité pour un père musulman d'avouer qu'il n'est « capable » de faire naître que des filles !

Un très bon livre qui pose toutes les questions du poids de la tradition et du qu'en dira-t-on (en sommes-nous tellement éloignés, encore aujourd'hui?) ; du droit à la vie pour les filles et les femmes (en sommes-nous encore tellement éloignés avec nos disparités sociales et salariales?), La question du « genre » est là aussi, bien sûr, Même si les Bacha Posh n'existent pas dans nos civilisations dites « avancées »,

La réflexion, pour être abordée de façon je dirais « exotique » ne manque pas d'actualité, y compris chez nous,
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Obayda, petite fille de dix ans, voit son père victime d'un attentat à Kaboul. Il y perd une de ses jambes. Comme il ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille, ils s'installent dans le village où il a grandit. Obayda, ses trois grandes soeurs et leurs parents découvrent la vie dans ce village qui n'a rien à voir avec Kaboul.
La tante d'Obayda impose l'idée de transformer Obayda en Obayd, pour qu'elle devienne un garçon, elle deviendrait une bacha posh. Comme cela, il y aurait un homme dans la famille , cela apportera du positif, donnera le courage a son père convalescent pour surmonter sa douleur, et s'il y a l'arrivée d'un nouvel enfant cela sera un garçon.
Obayda n'a pas son mot à dire et doit se transformer en garçon. Après avoir changer son apparence physique par des vêtement masculin et couper ses cheveux, elle se retrouve avec beaucoup plus de liberté. Elle intègre l'école des garçons et va y faire la connaissance de Rahim qui l'intimide.

Une histoire touchante sur le destin bouleversé de cette petite fille qui doit devenir un garçon. Une histoire d'amitié touchante entre Obayd et Rahim.
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Tout d'abord je tiens à remercier Babelio et les éditions Castelmore pour l'envoi de ce livre via l'opération Masse Critique.

J'avais déjà lu la Perle et la Coquille de la même auteure et c'est pourquoi j'ai tenté ma chance pour avoir ce livre.

Je dois dire qu'il est au moins aussi intéressant que l'autre livre et même bien plus accessible puisqu'il s'adresse à des lecteurs jeunes.

Par rapport à la Perle et la Coquille, je n'ai du coup rien apprit de nouveau car l'histoire est sensiblement la même. Mais l'écriture est beaucoup plus fluide et ce livre est dans l'ensemble moins violent que l'autre. Il est beaucoup plus positif.

J'ai eu aussi un grand plaisir à retrouver Rahim, personnage principal de la Perle et la Coquille. Me replonger dans son histoire et dans celle d'Obayd m'a vraiment plu et je suis contente d'avoir parcouru leurs histoires.

J'espère découvrir dans les autres livres de l'auteur d'autres forme de tradition afghane pour changer un peu de celles des Bacha Posh. Néanmoins ce livre peut apporter beaucoup pour réaliser les conditions féminines dans ce pays.

Elise__♥
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Obayda est Afghane, et lorsque son père est blessé dans un accident, sa famille décide d'appliquer une coutume du pays. Pour avoir un garçon et porter bonheur à la famille, il existe une tradition. La famille transforme une de ses filles en un garçon, lui accorde les droits des garçons, le considère comme un garçon, joue à des jeux de garçons, et elle va à l'école des garçons (car là bas il y a deux écoles).
En quelques jours, Obayda devient une Basha Posh, et son nouveau nom est Obayd. Mais après avoir rencontré Rachida, dite Rachid, une autre Basha Posh, elle se rend compte qu'il vaut mieux être un garçon, et souhaiterait le rester toute sa vie. Mais une tradition est une tradition, et bientôt, Obayda devra redevenir une fille....

Un très beau livre pour apprendre une tradition Afghane, je le conseille !
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Lorsque j'ai commencé cette lecture, je ne savais rien de cette tradition de « Bacha Posh » en Afghanistan et pour être totalement honnête, je n'en comprenais pas la nécessité pendant une bonne partie du livre, jusqu'à ce que je me décide à faire quelques recherches. Lorsqu'une famille n'a pas de fils dans sa fratrie, c'est considéré comme une honte d'où la transformation d'une enfant en garçon avant la puberté pour éviter ce déshonneur. Les choses étant dites, le récit prend de suite plus de signification et d'ampleur concernant le rôle de la femme, sa place et son émancipation au moyen-orient (mais pas que). Faut-il vraiment être un garçon pour avoir le droit de jouer dehors après l'école ? Faut-il nécessairement être un garçon pour grimper aux arbres ? Faire des balades, explorer le monde autour de sa maison ? Ce sont les questions que posent ce livre à travers les considérations d'Obayda/Obayd. Même si l'approche de ce livre nécessite un temps d'explications sur le concept de « Bacha Posh », il n'est pas inutile de le faire lire aux filles, mais aussi aux garçons.
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