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Philippe Hauret (Autre)
EAN : 9782377221080
208 pages
Jigal (15/09/2020)
4.21/5   21 notes
Résumé :
Ange est une jeune femme rebelle, survoltée et aventureuse qui profite de sa séduisante plastique pour attirer de riches entrepreneurs avant de les dépouiller. Elle partage un appartement avec Elton, son ami d’enfance. Ce dernier passe ses journées, rivé sur le canapé, devant la télé, tout en se rêvant multimillionnaire. Lorsque Ange rencontre Thierry Tomasson, véritable icône télévisuelle, elle s’imagine déjà mener une brillante carrière de chroniqueuse. L’animateu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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La première fois que j'ai découvert Philippe Hauret, c'était avec « Je vis je meurs » (Jigal, 2016). Bienveillant et sceptique à la fois je fus, vis à vis de ce nouveau venu qui essayait de devenir écrivain. Cinq bouquins plus tard, je mesure l'immense chemin parcouru par Philippe Hauret au point de devenir en cinq titres, un des piliers les plus solides de la maison d'édition Jigal.

Une fois de plus il nous livre un pur roman noir avec des personnages profonds bringuebalés par le tourbillon d'une vie qu'ils finissent par ne jamais maîtriser. Avec talent et une jolie touche humoristique, un seul chapitre suffit pour nous présenter son « Ange » et décrypter maux et travers de la société repérés par un oeil de plus en plus acéré.

L'auteur est en pleine forme et met son intrigue en place rapidement tout en donnant ici et là quelques coups de canifs bien sentis. La place de la femme en 2020 et la dictature de la plastique parfaite, les nouveaux riches, les parvenus, et le monde vicelard des talks show de la télé dont le seul Dieu se nomme Audimat.

L'appât du gain rapide, briller à travers la petite lucarne peut quelquefois faire et défaire des destins, décider d'une vie ou l'enterrer en précipitant sa chute. Stars de pacotille fabriquées de toutes pièces par des animateurs à l'ego surdimensionné, c'est un monde veule et abject, bien loin des paillettes que va découvrir Ange.

Abrutir le téléspectateur est un job sérieux, et ce n'est pas donné à tout le monde de le faire sans aucun état d'âme. Utiliser puis jeter c'est un métier !

Cela est fait avec beaucoup d'humour puisque vous croiserez Michel Dequaine, Thierry Tomasson, Dany Moon, Laurent Lutier, Thierry L'hermitte, Eve Angelo et Ciryl Hanana. Ces « légères » déformations m'ont bien fait rire !

Ange et Elton, son pote d'enfance avec qui elle partage un petit appartement, vont apprendre à leur dépend que lorsque l'on commence un truc foireux, on finit toujours par payer une addition qui peut s'avérer lourde.

J'ai adoré cette histoire dont les héros sont des naufragés permanents, cherchant à atteindre le Graal d'une vie meilleure et sans soucis. Ces écorchés vifs qui ne mesurent pas tout à fait les conséquences de leurs actes sont en quelques sortes la marque de fabrique d'un Philippe Hauret. Il met en scène comme jamais des gens ordinaires écrasés par le poids d'une existence bien souvent misérable.

Avec beaucoup d'empathie et de sincérité, il brosse un tableau peu reluisant de notre belle société(Lidl, nouvelle chaîne esclavagiste), et nos protagonistes, aux vies parsemées de solitudes et de galères, restent combatifs et attachants grâce à une infime lueur qui s'appelle l'espoir.

Ah que ce roman est bon. Son seul défaut est de se lire très vite, trop vite, mais je trouve qu'avec ses deux derniers romans, Philippe Hauret, l'Ecrivain change de dimension et de statut, le genre qui laissera une empreinte et dont on parlera encore longtemps après.


Philippe Hauret sur WHOOZONE.COM
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Dans ce roman, nous allons suivre Ange, une jeune femme sure d'elle qui va profiter de sa plastique de rêve pour dépouiller ses victimes, mais attention, Ange à des principes et c'est lors de sa rencontre avec Thierry Tomasson, un célèbre animateur, que tout va voler en éclat.
Elton, son colocataire, va l'accompagner dans sa folle idée et nos deux protagonistes vont se retrouver entrainés dans une suite d'évènements qui va bouleverser leur vie.

Le roman est court, percutant.
Nous n'avons pas un moment de répit. Chaque chapitre apporte son lot de rebondissements et il m'a été très difficile de refermer le livre avant d'arriver au dénouement.

C'est un livre qui se lit facilement, le début d'un chapitre commence toujours par le titre d'une chanson, ce qui nous permet de nous mettre dans l'ambiance des pages qui vont suivre.
On alterne entre les différents personnages, les "gentils" et les "méchants", même si ici, personne n'a vraiment de morale et/ou de limites. J'ai beaucoup aimé notre duo de héros, Ange et Elton sont attachants.

Pour finir, un grand merci aux éditions Jigal ainsi qu'à l'équipe de Babelio pour m'avoir permis de passer un très bon moment en compagnie d'Ange et d'avoir découvert Philippe Hauret, un écrivain de qualité.
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Lorsqu'on lit beaucoup, on sait à peu près dès les premières lignes si le roman qu'on débute sera bien ou non. Certes, on peut avoir de mauvaises ou de bonnes surprises dans les pages suivantes et c'est tant mieux, mais globalement, on sait. Et là, j'ai su dès le début. Un premier chapitre intitulé "La nuit, je mens", bon, Bashung, déjà, ça part bien (tous les chapitres ont des titres de chansons) : "J'adore regarder mes mains. Je les trouves fines, élégantes, racées, sensuelles. Les mecs, eux, ne les remarquent jamais, préférant plutôt s'attacher à mater mes jambes, mes seins ou mes fesses. Pauvres petites queues en pilotage automatique qui ne connaissent rien à rien. Je ne vais pas me plaindre, la nature m'a bien gâtée. Mon corps c'est mon outil de travail, mon gagne-pain, mon passe-partout. Grâce à lui, je suis libre, j'avance, je taille ma route." (p. 9) Et la suite confirme ma première impression.

Le roman de Philippe Hauret avance vite. de coups qui paraissent faciles à complications et événements fâcheux. de vengeance pour ne pas perdre la face à course contre la mort. Ange qui contrôlait sa vie et les hommes qu'elle fréquente et arnaque ne maîtrise plus rien. On sent la descente inéluctable, on aimerait lui dire de stopper mais on ne peut qu'espérer une fin point trop tragique.

Philippe Hauret, avec des phrases courtes et une langue sèche et très oralisée est diablement efficace. Ses personnages qui ne veulent que vivre sont les victimes d'une société qui vend du rêve, de l'argent facile : réussir à la télé en flattant les plus bas instincts, en n'ayant rien à dire ou plutôt en ayant une opinion sur tout ni étayée ni construite comme les chroniqueurs d'émissions bas de gamme. Thierry Tomasson ressemble beaucoup à un quasi homonyme de la télé, cauteleux à souhait, de même Michel Diquaire ou Cyril Hanana plus brièvement évoqués. le gros avantage du roman c'est qu'il ne reste pas dans le monde télévisuel, il part très vite sur d'autres routes puisque Ange enchaîne les tuiles. Là où l'on aurait pu craindre une critique un peu vaine et facile, Philippe Hauret, après avoir méchamment tapé sur la télé trash emmène ses héros dans d'autres aventures.

Ce roman noir est très ancré dans une époque difficile : chômage, boulots mal payés, employés exploités, un toujours plus grand écart entre les plus pauvres et les plus riches... Ça se lit vite et ça laissera des traces. Dans la pure lignée des grands auteurs de romans noirs dans lesquels la frontière entre le bien et le mal n'existe plus, dans lesquels tous les moyens sont bons pour se sortir de la panade.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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C'est noir, c'est brut, c'est cash, ça déménage, ça fait mal et ça n'épargne pas le lecteur qui prend ces vies fracassées, brutalisées, désespérées en pleine face.

Ange et Elton partagent un appartement. Elle profite de son corps de rêve pour arnaquer les hommes, il ne fait pas grand-chose de ses journées, collé face au petit écran qui le fait rêver…. Lorsque la première rencontre Thierry Tomasson, un homme de télévision, elle imagine faire carrière, sortir de son quotidien, aller vers un autre destin. Mais c'est un milieu superficiel, un jour on plaît, le lendemain on vous jette. Déçue par la star télévisuelle, Ange décide de se venger et d'obtenir un pactole pour se mettre à l'abri avec son colocataire.

Quand on monte une anarque, il faut bien réfléchir, tout envisager, y compris ce qui ne se produira probablement pas. Personne n'est à l'abri de mauvaises surprises ou d'un retour de bâton à l'issue duquel on se retrouve en fâcheuse posture.

Ange est enthousiaste, impulsive. Elle a eu une idée et n'a qu'un souhait : la mettre en oeuvre au plus vite, obtenir ce qu'elle a décidé et vivre mieux, ailleurs, loin, très loin….Sauf que rien ne se passe comme prévu et la voilà, avec son pote à qui elle a demandé de l'aide, embarquée sur des chemins de traverse bien nauséabonds et risqués. Pourront-ils s'en sortir ? À quel prix ?

Philippe Hauret utilise une écriture sèche, incisive, dépourvue de toute fioriture pour ancrer ses romans dans notre société qui va mal : chômage, galère et budgets étriqués pour les uns, strass, paillettes, et fortune pour les autres. le fossé devient de plus en plus important, se creuse encore et encore. A travers ses personnages aux noms bien choisis : Michel Diquaire ou Cyril Hanana (toute ressemblance etc….) et les aventures d'Ange et Elton, il égratigne les bons penseurs, les gens lisses qui donnent des leçons (c'est facile quand on ne sait pas ce que c'est d'avoir des difficultés). Ses phrases courtes font mouche et percutent. Il y a des pointes d'humour, presque désespéré comme si la dérision permettait de prendre de la distance avec la virulence des faits.

Chaque chapitre est introduit par le titre d'une chanson en lien avec le contenu de ce qui va suivre. C'est bien pensé et les airs résonnent en nous. J'ai particulièrement apprécié que le ton ne soit pas au jugement. L'auteur montre bien que, quelques fois, la frontière entre le bien et le mal est infime, qu'un simple grain de sable peut tout faire basculer et que personne ne maîtrise jamais tous les événements. Ange est une cabossée de la vie, elle se bat avec les armes qu'elle possède pour essayer d'améliorer son quotidien. Oui, ce qu'elle fait n'est pas légal, pas bien, mais que peut-elle espérer ? Lorsque l'engrenage se met en route, quels moyens a-t-elle pour arrêter ? À part surenchérir ?

Ce roman m'a secouée, interpelée. En peu de pages, j'ai ramassé la noirceur et la désespérance de ceux que la société a blessés. Heureusement, les dernières pages m'ont arraché un sourire …..

Lien : https://blogs.mediapart.fr/e..
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Il est des personnages qui ont une personnalité si forte qu'ils tiennent à eux seuls le devant de la scène et c'est le cas avec Ange. Une jeune femme au physique avantageux qui n'hésite pas à s'en servir pour arriver à ses fins. Son colocataire et ami d'enfance Elton ne sait pas lui résister et lorsqu'elle l'entraîne sur un coup sordide, ils ne se doutent pas des terribles conséquences à venir. Mais lorsque la vedette de télé Thierry Tomasson ne tient pas sa promesse d'intercéder en sa faveur et que son rêve de chroniqueuse lui échappe, rien ne va plus. Je me suis régalée à la lecture de ce roman noir, corrosif mais aussi plein d'humour. Ne serait-ce que dans le choix des noms donnés à ses personnages, on ne peut s'empêcher de les relier avec des personnes réelles. le titre des chapitres vient aussi apporter une note de musique puisqu'il reprend à bon escient les titres de chansons connues. D'entrée le ton est donné, on ne se prend pas au sérieux, l'écriture est vive et tranchante, les chapitres courts donnent le rythme et passent d'un personnage à l'autre sans nous laisser le temps de nous ennuyer. le personnage d'Elton est mon préféré, un brin désabusé, paumé et malgré tout capable de nous étonner, c'est ce que j'aime dans la galerie éclectique des personnages de ce roman. Un roman noir qui éclaire le mal être d'une société. Ange et Elton comme des Bonnie and Clyde écorchés et pas très doués des temps modernes. Un livre court qui se dévore d'une traite pour une immersion totale entre paillettes et désespérance. C'est mordant et acéré autant que la niaque d'Ange et pourtant la fin est tout en tendresse. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
À mon avis, la robe que je viens d’enfiler serait capable de réveiller toute une colonie d’eunuques. Je la porte uniquement pour les grandes occasions, et c’en est une. Ce soir, j’ai rendez-vous avec Tomasson pour parler de ma carrière.
Le cocktail se déroule dans un bar speakeasy du VIIIe arrondissement, dernier spot à la mode de la nuit parisienne. Un Uber me dépose. L’entrée est planquée au fond d’un traiteur japonais. Je file mon mot de passe au physio et pénètre dans le bar.
Dans un intérieur à la lumière tamisée, ça grouille de gens du showbiz. Un vrai zapping. Je n’arrête pas de me dire : « Tiens, mais c’est la fille qui présente la météo ! Oh, mais là, c’est l’autre bouffon qui nous saoule chaque soir avec son jeu à la con. Et celui-là, il camperait pas le personnage d’un berger psychopathe dans la série diffusée une fois par semaine sur la Trois ? »
À cet instant, Tomasson surgit des toilettes, l’air enfariné. Il m’embarque avec lui. Dès qu’il croise un people, il multiplie les démonstrations d’affection. Ses accolades interminables et surjouées en disent long sur la sincérité du personnage. Il me conduit à son carré VIP tout en me tenant par la hanche, comme si je lui appartenais déjà.
Je suis assise au milieu d’une petite troupe de fidèles. Je trouve leur conversation terriblement pauvre d’esprit. Ça cause audience, concept, part de marché, mais surtout salope de moins de cinquante ans. Comme dans ses émissions, Tomasson dirige les débats. Ses invités sont d’une servilité incomparable et s’étouffent de rire à la moindre de ses blagues. De mon côté, je prête poliment une oreille sans jamais intervenir, ce n’est pas le moment de me faire remarquer, j’ai un job à pourvoir.
Puis la soirée s’emballe.
Les gens vident des bouteilles sans se préoccuper de l’addition. De la coke circule, des jeunes femmes au physique irréprochable se mettent à danser autour des tables sur des remix de Niagara. Vers minuit, nous levons le camp. On bouge chez Tomasson. Il loge à deux pas.
L’appart’ se situe au dernier étage d’un immeuble haussmannien. Modeste triplex qui doit avoisiner les quatre cents mètres carrés. (Je l’ai lu dans Voici.) Dès l’entrée, on en prend plein les mirettes, chaque mur est orné d’un tableau dans le style pop art. Des tas d’objets vintage sont éparpillés aux quatre coins des nombreuses pièces que nous traversons. Cela va du flipper Gotlieb jusqu’au juke-box Rock-Ola en passant par la pompe à essence Texaco. Des joujoux de vieux bourges, en somme.
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J’adore regarder mes mains. Je les trouve fines, élégantes, racées, sensuelles. Les mecs, eux, ne les remarquent jamais, préférant plutôt s’attacher à mater mes jambes, mes seins ou mes fesses. Pauvres petites queues en pilotage automatique qui ne connaissent rien à rien. Je ne vais pas me plaindre, la nature m’a bien gâtée. Mon corps c’est mon outil de travail, mon gagne-pain, mon passe-partout. Grâce à lui, je suis libre, j’avance, je taille ma route.
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Le cocktail se déroule dans un bar speakeasy du VIIIe arrondissement, dernier spot à la mode de la nuit parisienne. Un Uber me dépose. L’entrée est planquée au fond d’un traiteur japonais. Je file mon mot de passe au physio et pénètre dans le bar.
Dans un intérieur à la lumière tamisée, ça grouille de gens du showbiz. Un vrai zapping. Je n’arrête pas de me dire : « Tiens, mais c’est la fille qui présente la météo ! Oh, mais là, c’est l’autre bouffon qui nous saoule chaque soir avec son jeu à la con. Et celui-là, il camperait pas le personnage d’un berger psychopathe dans la série diffusée une fois par semaine sur la Trois ? »
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Je suis assise au milieu d’une petite troupe de fidèles. Je trouve leur conversation terriblement pauvre d’esprit. Ça cause audience, concept, part de marché, mais surtout salope de moins de cinquante ans. Comme dans ses émissions, Tomasson dirige les débats. Ses invités sont d’une servilité incomparable et s’étouffent de rire à la moindre de ses blagues. De mon côté, je prête poliment une oreille sans jamais intervenir, ce n’est pas le moment de me faire remarquer, j’ai un job à pourvoir.
Puis la soirée s’emballe.
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L’appart’ se situe au dernier étage d’un immeuble haussmannien. Modeste triplex qui doit avoisiner les quatre cents mètres carrés. (Je l’ai lu dans Voici.) Dès l’entrée, on en prend plein les mirettes, chaque mur est orné d’un tableau dans le style pop art. Des tas d’objets vintage sont éparpillés aux quatre coins des nombreuses pièces que nous traversons. Cela va du flipper Gotlieb jusqu’au juke-box Rock-Ola en passant par la pompe à essence Texaco. Des joujoux de vieux bourges, en somme.
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