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sur 87 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les parents de Madeleine assurent le minimum syndical. Matériellement ça va, elle ne manque de rien, mais ils n'ont pas de temps à lui consacrer. Ils sont tellement occupés, la mère avec son travail, le père avec ses petites copines... C'est donc son grand-père qui veille sur elle. Mais de plus en plus souvent, les rôles s'inversent et c'est l'adolescente qui doit prendre soin de ce papi qui commence à perdre la boule. Il redevient Grégoire, le petit garçon qu'il a été, et ça lui fait peur, à Madeleine - normal : trop de responsabilités, de chagrin, et son père ne veut pas entendre ses appels à l'aide.
« Le lendemain matin, Grégoire est redevenu grand-père, et nous passons la journée dehors. [...] C'est bien, ça me repose, ça me rassure, quand il s'occupe de moi et pas moi de lui, quand il sait mieux que moi et pas moi pour lui. »
Les jolis moments complices et intenses entre le grand-père et sa petite-fille se font de plus en plus rares, ceux de cet été sur les traces de la jeunesse du vieil homme sonnent le glas.

Beau roman sensible à faire découvrir aux pré-adolescents pour les sensibiliser à la maladie d'Alzheimer. On s'attendrit des liens entre Madeleine et son aïeul, on écoute ce grand-père évoquer ses souvenirs sur les années 40, la guerre et le débarquement.
Je conseille cette lecture aux collégiens mais j'ai peut-être lu trop d'ouvrages bouleversants pour adultes - en BD principalement et le formidable roman 'L'oubli' de Emma Healey - sur ce thème récemment pour être touchée par cette histoire qui s'adresse aux enfants.
"Faut pas pousser Mémé" de Jo Hoestlandt, par exemple, m'avait plus émue - destiné aux 8-10 ans, pourtant.
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Madeleine a hérité du prénom de la soeur de son grand-père qui est aussi celui de la plage renommée Utah Beach.

Elle retourne avec lui sur les traces de son passé marqué par la guerre. Alors que la mémoire du présent s'efface progressivement, celle de l'enfance reste vive.

Nous découvrons avec la jeune fille les méandres des conséquences de la perte de repères. Comment continuer à vivre alors que l'on redevient enfant et que le corps nous abandonne ?

Madeleine doit tantôt accepter de jouer le rôle de la grande soeur disparue, tantôt celui de l'adolescente en manque elle-même de père.

Un récit sensible sur la maladie d'Alzheimer vécue par les proches. le lecteur suit les hésitations de Madeleine qui doit gérer les absences de son grand-père, ses moments d'oubli qui évoquent non seulement la peur de la solitude mais aussi celle de la mort.

L'appui sans faille de la jeune fille permet la transmission de s'effectuer mais c'est au prix d'un déchirement.

L'arrière-plan de l'histoire avec le débarquement des alliés en 1944 dynamise le récit et remet les personnages dans l'action et la tourment. Un joli livre.
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Le récit émouvant d'une fillette confrontée à la maladie d'Alzheimer.
Madeleine aura grandi très vite le temps d'un été. Entre une mère indifférente et un père (physiquement) absent, "si loin de mes problèmes qui devraient être les siens", la voilà responsable de son grand-père "de plus en plus absent" (mentalement). Certes elle a de la maturité, mais la "pauvre malheureuse" a le sentiment, à juste titre, que les rôles sont inversés ! D'autant plus que Gramps, dans sa confusion, la prend parfois pour sa grande soeur et dans ces moments-là, c'est d'un petit garçon dont elle se retrouve chargée !

Le roman montre bien les effets de la maladie. "On dirait qu'il s'est dédoublé", remarque Madeleine, déstabilisée par le regard flou et les propos incohérents de Gramps : "Je ne le reconnais pas quand il ne me reconnaît pas". Impression d'autant plus douloureuse que la petite fille est très proche de son grand-père. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle s'accroche à sa mission : prendre soin de lui afin de l'aider à traverser ses crises du mieux possible. Durant celles-ci, Gramps fait des "cahots et sauts dans le temps" qui le propulsent dans la ferme familiale, en Normandie. En point d'orgue, un événement qui l'a profondément marqué : le Débarquement de juin 1944.

Si dans un premier temps Madeleine s'évertue (en vain) à le ramener à la raison, elle comprend qu'entre "vivre dans son cher passé ou dans ce pauvre présent", le choix est vite fait ! Elle entreprend alors, à la demande de son grand-père, un ultime périple "juste pour revoir les lieux et t'offrir mes souvenirs. Je ne veux pas qu'ils disparaissent avec moi". Ces derniers moments passés ensemble seront à la fois épuisants et touchants mais quoi qu'il en soit, indélébiles.
Si le style de l'auteur, riche en jeux de mots et de sonorités, a parfois gêné ma lecture, ce petit roman permet d'aborder un sujet délicat avec beaucoup de tendresse.
Lien : https://www.takalirsa.fr/l-%..
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Une centaine de pages, c'est tout ce qu'il faut à Rachel Hausfater pour nous livrer un court mais poignant récit. Au coeur de celui-ci, un grand-père et sa petite fille marchant sur la trace de souvenirs. Pour le grand-père souffrant de la maladie d'Alzheimer, ce sont des souvenirs qui remontent à la seconde Guerre Mondiale, derniers vestiges d'une mémoire qui s'efface. Pour Madeleine, sa petite fille, ces souvenirs racontent le passé de son grand-père mais montrent aussi l'évolution de sa maladie. Un court roman qui va à l'essentiel et parle aussi habilement de la maladie que de l'Histoire.
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Pour la troisième fois, je remercie la merveilleuse équipe du prix des Incorruptibles, de m'avoir fait confiance. Je suis l'une des blogueuses ambassadrices de la sélection 5e/4e de cette année. J'ai donc reçu les cinq livres de la sélection, et voici la chronique de ma troisième lecture : l'Été des pas perdus, de Rachel Hausfater...

Ni le résumé, ni la couverture, ne m'inspiraient réellement, et je pense que je n'aurais pas lu ce livre si l'on ne me l'avait pas proposé dans le cadre de ce prix. Cela me fait donc très plaisir d'avoir eu l'occasion de le découvrir, et de sortir de ma routine de lecture habituelle.
Dans ce court roman, il est question d'un vieil homme et de sa mémoire défaillante par la faute de l'âge... Sa petite-fille s'en inquiète, car elle tient sincèrement à son "Gramps". le récit n'est pas dramatique, mais au contraire très poétique. L'auteur utilise plusieurs rimes et répétitions de mots, qui donne un rythme léger à l'histoire. C'est un récit très touchant, notamment en raison du fait que la narratrice soit toute jeune, ce qui accentue inévitablement l'innocence de l'histoire.

Au fil des pages, nous voyons le désarroi et la tristesse de Madeleine, l'héroïne, mais aussi de très jolis moments entre son grand-père et elle, ainsi qu'une aventure dans les traces du passé, durant laquelle Gramps parle du débarquement et de la guerre, dont il a été témoin.

Conclusion : Un roman court et touchant, dont la base est tragique, mais abordée avec innocence et délicatesse. La plume de l'auteur est toute aussi douce et légère, et permet aux jeunes adolescents de lire cette histoire.
Malgré tout, j'ai trouvé certains détails surréalistes, et la fin un peu trop tragique. Les enfants de niveau 5e et 4e peuvent tout à fait le lire, de même que les adultes, mais attention aux âmes sensibles...
Un joli récit pour aborder en douceur les thèmes de la vieillesse et de la maladie.
Lien : http://aimonslalecture.blogs..
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Rachel Haufaster nous raconte avec un ton léger la relation entre une jeune fille et son grand-père, Grégoire, dont elle est très proche. " mon grand-père qui se perd "
Faute de père, trop occupé, elle passera du temps avec lui cet été.
Peu à peu malgré tout l'histoire se fait plus lourde. Gramps avance en refusant ces trous de mémoire, qui sont de plus en plus de la confusion. le passé est tout proche mais le présent s'efface....
Et Madeleine - elle qui porte le même prénom que la soeur de son grand-père, morte lorsqu'il était enfant - a du mal à accepter et assumer ce changement. D'autant plus que souvent Grégoire va bien.
Lourde charge pour cette ado qui veut tellement bien faire mais qui n'y arrivera pas.

Joli titre pour un sujet grave qui touche de nombreuses personnes, la maladie d'Alzheimer, traité comme dans l'urgence avec une écriture qui se fait à la fois nerveuse et touchante.
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Un roman triste où l'on suit la déchéance du grand père de l'héroine dont l'esprit part à la dérive....Celui ci souhaite revoir les terres de son enfance, bien ancrées dans sa mémoire.
Un thème difficile, abordé avec douceur et bienveillance. A recommander.
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Madeleine, délaissée par ses parents, divorcés menant leur vie de façon très indépendante, est très attachée à Gramps, son grand-père Grégoire. Mais elle se rend compte que celui-ci perd la mémoire. Atteint de la maladie d'Alzeimher, le vieux monsieur a de plus en plus d'oublis et confond le passé et la présent. Madeleine, malgré le chagrin que cela lui cause, essaie d'atténuer sa souffrance par sa présence et sa tendresse. un délicat roman sur un sujet grave
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