Néanmoins, dès le XVIe siècle, on avait pris l’habitude de désigner sous le nom de menuisiers, sans autre qualification, les « charpentiers de la petite cognée », qui exécutaient les ouvrages faits de « menus bois » ou « menuise» ; et sous le nom de menuiserie proprement dite on englobait ; 1- tous les ouvrages de bois « taillés et assemblés avec propreté et délicatesse » ; 2- a tout le bois taillé et raboté » destiné à l’aménagement, la décoration intérieure et l’ameublement d’un édifice.
On donnait autrefois le nom de Menuiserie à tous les ouvrages de petites dimensions exécutés par les différentes industries qui, de près ou de loin, touchent à l'ameublement. C’est ainsi que les orfèvres, pour ne citer qu’un ou deux exemples , distinguaient les oeuvres de grosserie de celles de menuiserie et portaient, suivant la taille des pièces qu’ils façonnaient, le titre d'orfèvres grossiers ou à l'orfèvres menuisiers.
On divise les menuisiers en deux grandes classes : les menuisiers en bâtiment et les menuisiers en meubles. Les premiers sont chargés de confectionner toutes les boiseries qui garnissent ou décorent intérieurement ou extérieurement les édifices publics et privés. Les portes, les châssis de fenêtres, les lambris, les voussures, les escaliers, les parquets, les plafonds, les rampes et les balustrades rentrent dans leurs attributions. Ils exécutent aussi les chaires à prêcher, les bancs d’oeuvre, les lutrins, les stalles, les autels, etc., et tout le matériel destiné au culte.