Naoya y jeta un coup d’œil. Il s’agissait de deux paires de baguettes en laque, destinées à un couple, noires pour le mari, rouges pour la femme, décorées d’un motif de fleurs de cerisier.
Vendre des jouets, c'est vendre des rêves, dit-il en prenant une toupie. il faut que je sois toujours de bonne humeur pour le faire. C'est pour ça que je n'ai pas envie d'entendre des choses affligeantes.
People who’ve been traumatized by a crime are victims, too. Finding ways to comfort them is also part of my job.
Au même moment, une jeune fille vêtue d'un jean et d'un tee-shirt entra dans le café. Ses cheveux qui étaient coupés de façon asymétrique étaient teints en marron. Elle se dirigea vers la table de Kaga.
- Alors, monsieur Kaga, on se repose encore pendant ses heures de travail ?
- Pas du tout. Je fais ma ronde.
- Et puis quoi encore !
Kaga rit.
- Tu veux un jus de banane ? Je te le paie !
- Non merci. Il faut que je réfléchisse à une coiffure. Bon, à la prochaine.
Elle sortit du café, traversa la rue, et entra dans le magasin de biscuits.
- C'est la fille du magasin. Une apprentie coiffeuse, expliqua Kaga.
- Je peux te poser encore une question ? Qui es-tu vraiment, toi?
Kaga prit son éventail, I'ouvrit et répondit en l'agitant devant son visage.
-Personne de particulier. Un nouveau dans le quartier.
Pour nous, les personnes affligées par un crime sont aussi des victimes. Et nôtre rôle est aussi de les aider.
Les personnes affligées par un crime sont aussi des victimes.
« - J’ai envie de le connaître au plus vite, et je me promène beaucoup. C’est ce qui m’a permis de m’apercevoir que le vieux Tokyo subsiste ici. Je devrais plutôt dire les traditions japonaises. Et c’est aussi pour cela que l’on y trouve des commerces comme les vôtres.
- Ce n’est pas faux. Je ne pense pas que j’aurais pu l’ouvrir ailleurs. » (P.265)
Chaque jour à 16h, vêtu d’une blouse blanche, Shuhei devait répandre, sur le trottoir devant le restaurant, de l’eau qu’il puisait dans un seau en bois à l’aide d’une grande louche. La première fois que Yoriko, la patronne, lui avait ordonné de le faire, il avait proposé d’utiliser un tuyau d’arrosage, étant donné qu’il y avait un robinet tout près. Elle s’était renfrognée.
- Tu es bête ! On n’arrose pas le trottoir comme on laverait une voiture. L’idée c’est de faire qu’il y ait moins de poussière. (…). Les clients viennent dans le quartier pour trouver l’ambiance du vieux Tokyo et ils sont content de voir notre apprenti arroser le trottoir comme autrefois. Si tu le faisais en jean, un tuyau à la main, ça ne ressemblerait à rien.
Vendre des jouets, c'est vendre des rêves, dit-il en prenant une toupie. Il faut que je sois toujours de bonne humeur pour le faire. C'est pour ça que je n'ai pas envie d'entendre des choses affligeantes.