Le Nouveau

- Dans mon travail, il y a une chose à laquelle je pense toujours. A partir du moment où il y a eu meurtre, je crois que nous devons non seulement arrêter l'assassin, mais aussi comprendre les tenants et les aboutissants du crime. Ne pas le faite peut nous mener à une erreur que nous ne manquerions pas de répéter. Il y a toujours beaucoup à apprendre de la vérité.

Les parents doivent guider leurs enfants dans la bonne direction, même si leurs enfants les détestent pour ça. Ils sont les seuls à pouvoir le faire.

Depuis toujours on dit , qui ne travaille pas ne mange pas.

Maintenant, elle n'était plus. Elle avait été assassinée. Il avait beau se le répéter, cela ne lui semblait pas plus réel que quelque chose qui se serait passé dans une série télévisée.

Uesugi se dit que les enfants étaient écidement tous pareils. Ils s'imaginent qu'ils ont grandi sans l'aide de personne et oublient trop vite à quel point leurs parents les ont protégés.

”Intervenir dans le conflit entre ta mère et ta femme ne servira à rien. Ce n’est pas si simple. La seule chose que tu puisses faire, c’est les écouter. Ne t’en mêle surtout pas. Tu verserais de l’huile sur le feu. Si tu prends partie pour l’une, ça te retombera sur le coin du nez. L’autre te le reprochera. Tais-toi et serre les dents. Sinon, tu peux aussi te sacrifier et les laisser passer leur colère sur toi”.

"Il n'y a rien d'anormal à ce que deux jeunes qui s'aiment veulent vivre ensemble", avait-il répondu à Gen'ichi qui, dans sa rage, avait fait mine de le frapper. Bien mal lui en avait pris, car Seizo, troisième dan en judo, l'avait fait tomber en lui faisant un o-soto- kari.

À ses yeux, ce jeune homme n’était pas encore un adulte. Il avait encore besoin que ses parents veillent à ce qu’il ne fasse pas d’écart. L’âge n’avait rien à voir là-dedans. La mission de tout parent est de déterminer si son enfant est capable de se débrouiller seul. L’enfant en a besoin, et seuls les parents peuvent évaluer ça.

- Vous ne me posez aucune question, vous, remarqua Kaga.
- A propos de quoi ?
- A propos de mon enquête. Contrairement à la plupart des gens à qui je parle. Il veulent savoir de quel genre d'affaires il s'agit.

Sugawa rit tout haut.
- Cela ne servirait à rien que quelqu'un comme moi le sache. Puisque vous menez une enquête, il a dû se passer quelque chose de regrettable. Si vous me le racontiez, j'en serais probablement attristé.
- J'aimerais bien que tout le monde pense comme vous, dit Kaga.
Le commerçant devina que les questions qu'on lui posait n'étaient pas toujours plaisantes.
- Vendre des jouets, c'est vendre des rêves, dit-il en prenant une toupie. Il faut que j
e sois toujours de bonne humeur pour le faire. C'est pour ça que je n'ai pas envie d'entendre des choses affligeantes. Mais je voudrais quand même vous poser une question. La toupie qu'on m'a volée, en quoi est-elle liée à votre affaire ? Elle a servi ?
Kaga réfléchit quelques instants avant de secouer la tête.
- Je ne peux rien vous dire. Je dois protéger le secret de l'enquête.
- Ah bon... Ca ne m'étonne pas. Tant pis. Bon courage pour la suite !
- Merci, fit le policier qui repartit sous la bruine.

Ce genre de jeunes m'énerve. Il est incapable de se débrouiller seul, mais il fait comme si. Ses parents l'ont mal élevé, c'est pour ça qu'il est comme il est. Ils n'ont jamais rien osé lui dire parce qu'ils avaient peur qu'il ne les aime plus, et du coup, le gosse a pris le pouvoir.