AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 155 notes
5
10 avis
4
18 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
Crimes et cas de consciences

Karuki vient de tout avouer. C'est lui qui a poignardé Shiraishi, l'avocat retrouvé mort dans une voiture stationnant illégalement dans la rue d'un quartier de Tokyo.
Pour justifier son crime, il en avoue un second commis bien avant, en 1984, et aujourd'hui prescrit.
Tout est allé plus vite que dans un épisode de la série Colombo, le criminel est démasqué et l'affaire déjà pliée. Il ne reste plus qu'à organiser le procès pour décider du sort de l'assassin.
Pourtant personne n'est dupe, les aveux de Karuki ne semblent pas crédibles même si ce dernier persiste à clamer sa culpabilité.
La fille de la victime, Mirei, et le fils de l'accusé Kazuma, la lumière et l'ombre, le jour et la nuit, vont reprendre une enquête close pour la police afin de tenter de faire émerger une vérité bien éloignée des apparences...

Même si l'entrée en matière semble précipitée, l'enquête va se dérouler sur un rythme très lent. On aura beau prendre le Shinkansen, le train à grande vitesse japonais, ici on prend le temps.
Entre deux pintes de bière, quelques tasses de café latte ou de thé, on formule, on reformule et puis on continue de réfléchir, d'émettre des hypothèses, de préférence dans des restaurants.
On pense beaucoup à l'entourage des victimes mais aussi à celui des agresseurs qui subit également de plein fouet les dommages collatéraux causés par le crime.
On s'interroge sur le système judiciaire et les conséquences des défaillances policières, sur le rôle et l'influence des medias.
Et pendant ce temps, Keigo Higashino, aussi minitieux et précis qu'un horloger suisse, construit son intrigue au mécanisme complexe mais à la fiabilité sans faille.
Soumise à une introspection plutôt inhabituelle, la société japonaise naturellement pudique et hermétique nous apparaît subitement sous un autre jour. Fascinant.


Commenter  J’apprécie          928
Nakamachi et Godai appartiennent tous deux à la police d'un arrondissement de Tokyo. Ayant été informés d'un cadavre abandonné, ils vont unir leur forces en faisant appel à d'autres intervenants du système judiciaire, assez complexe au Japon, pour les aider à éclaircir les causes de ces crime et si possible, mettre en cellule le meurtrier le plus rapidement possible. La victime ? Un avocat ! Qui pourrait donc en vouloir à une telle personnalité, sensée justement les protéger et non pas leur nuire ? Une victime insatisfaite ? A moins que les causes en soient toutes autres ? Un homme va alors faire ses aveux et par la même occasion, s'avouer coupable d'un autre crime commis il y a plus de trente ans d cela, même si un homme, respectable père de famille avait à l'époque été arrêtée mais s'était pas la suite pendue dans sa cellule. Les enfants des deux parties, celle de la victime actuelle et celle du prétendu meurtrier n'étant pas convaincues par cette conclusion de la police, bien que Kuraki (au Japon, il est d'usage de nommer une personne d'abord par son nom de famille et ensuite son prénom) ait avouer de son plein gré. Aussi, Kazuma Kuraki (le fils de ce dernier) et Shiraishi Mirei (la fille de la plus récente des victimes) vont-ils décider de s'allier pour essayer de démontrer que ces aveux ne peuvent être recevables car issus d'un mensonge. Comment deux personnes que tout oppose peuvent-elles réussir à s'allier dans l'adversité ? Simplement car elle veulent toutes deux que la vérité éclate et que véritable justice soit rendue. Celui qui est considéré comme « le maître incontesté du polar japonais », Keigo Higashino nous plonge ici dans la noirceur de l'âme humaine en nous emmenant sur les traces d'un double homicide, bien que le premier soit proscrit par la loi. Un roman complexe de par la pluralité des protagonistes et des personnes qui interviennent dans cette enquête avec en plus, le fait de la complexité des noms et prénoms (il faut que le lecteur s'habitue à l'appellation desdites personnes par leur noms de famille en premier lieu et sache par la suite faire la distinction entre qui est le fils ou la fille de qui) qui m'a un peu perdu bien que je sois en général très attachée à la culture et aux auteurs orientaux mais dans le genre policier, l'alchimie n'a pas fonctionné sur moi !
Commenter  J’apprécie          457
J'ai lu de cet auteur « le nouveau » que j'avais adoré. Voyant son dernier livre à la médiathèque, je me suis précipité dessus.

L'histoire est intéressante, mais je me suis ennuyé. Je l'ai trouvé trop longue. Beaucoup de rappel des choses déjà dites. Comme je lis sans réel interruption, tout ces rappels me sautent rapidement aux yeux et ça m'a vite lassé.

L'avantage des romans policiers japonnais c'est la douceur qui en découle, rien de violent, pas de description sordide des faits… je m'incline, je me courbe, tout est dans le respect des traditions, des lois, de l'humain et des événements.

Bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          376
Voilà un Keigo Higashino comme je les aime, un rythme lent, posé et imprégné de mystère.

L'histoire commence par le meurtre d'un avocat qui aurait pu être rapidement résolu puisque Kuraki, avoue en être l'auteur. Il explique son mobile lié à un autre meurtre commis il y a presque 40 ans.
Mais voilà, si cet aveu est le bienvenu et facilite l'enquête, Kasuma, le fils de Kuraki et Mirei, la fille du défunt ont des doutes sur les raisons de ce meurtre.
Ils n'arrivent pas à reconnaitre leur père respectif dans les attitudes, propos décrits. Des incohérences, des comportements ne collent pas à ce qu'ils connaissent de leur père.
Le fils du meurtrier et la fille du défunt vont alors mener en parallèle leur propre recherche.
C'est l'occasion pour nous de découvrir le système judiciaire japonais mais aussi de la société japonaise en général avec la force des réseaux sociaux et les dégâts que ceux-ci peuvent engendrer. La culpabilité et le pardon sont traités avec beaucoup d'humanisme.
Higashino montre une fois de plus qu'un rythme lent peut être palpitant. La complexité de l'intrigue amène le lecteur à vivre pas à pas les rebondissements. On suit le fil ou plutôt les fils qui sont tirés par Mirei et Kazuma avec une attention aiguisée.
J'ai juste été perdue par moment avec les noms, mais rien qui puisse m'empêcher de suivre et lire avec plaisir ce grand Higashino.
Commenter  J’apprécie          371
Bien que se lisant facilement, ce roman n'est pas mon préféré de cet auteur, car je l'ai trouvé un peu long, dans le sens où on a la sensation de tourner en rond pendant une bonne partie de l'histoire.
Les même faits sont dits et redits plusieurs fois, les policiers apprennent un fait et l'annoncent à une personne qui elle-même l'annonce à une autre etc...et je n'ai pas vu l'intérêt de ces répétitions incessantes qui n'apportent rien de nouveau à l'intrigue.
Un homme bien sous tout rapport s'accuse de deux meurtres, un très ancien et un récent, et cela va bouleverser plusieurs familles, la sienne et celles des victimes,et c'est de cela dont Keigo Higashino va nous parler dans ce roman : de ces nombreuses vies brisées à la suite d'un crime, des choix qu'on fait et dont on ne sait s'ils sont les bons et de pardon.
Un meurtre peut-il être justifié, et doit-on tout pardonner seront les grandes questions abordées ici.
J'ai bien aimé suivre cette enquête, notamment, du point de vue des familles, mais je l'ai quand même trouvé longue et pas mal répétitive, ce qui a un peu gâchée mon plaisir.
Commenter  J’apprécie          332
Marre des polars suédois déprimés ? Des flics super-héros ? Ou tout simplement des séries à rallonge qui narrent tout autant sinon plus la vie des investigateurs que leurs enquêtes ? Ouvrez un Keigo Higashino.

Un autre rythme, celui de l'enquête pas à pas. Presque sans remous ni mot de trop. Parfois à la recherche d'indices ou bien d'autres fois juste à comprendre les gens qui entourent le mystère.

Sans remous vous dis-je ? Peut être pas cette fois. Un homme avoue deux meurtres. Mais petit à petit, si on tente d'approfondir, il semble que cet homme ment. Mais sur quoi, des détails ? Son mobile ? Tout?
Alors que le procès se prépare et que la police considère son travail terminé, la fille d'une victime et le fils de l'accusé vont essayer de découvrir la vérité (rienquelaveritehopjelevelamaindroite), qui semble bien accessoire une fois un suspect écroué et la machinerie judiciaire lancee.

J'ai aimé cette vision plus large que "d'habitude" d'un homicide où civils, forces de l'ordre et justice tentent d'arriver à leur fin. Clore ce cas de façon satisfaisante. Mais qu'est ce que c'est qu'une affaire réussie? Quand elle est promptement menée ou bien élucidée jusqu'à la dernière goutte ? Doit on vraiment tout savoir pour juger ?
Un aspect que n'avait pas encore (il me semble) abordé Keigo Higashino, et, même si j'ai trouvé le dénouement un peu long et trop plein de rebondissements (ce n'est pas mon préféré de l'auteur), c'était une chouette lecture.

(ô éditeur, faites une relecture avant re-publication, j'ai noté deux coquillesfautes bien maousses)

[Masse Critique]
Commenter  J’apprécie          240
J'ai découvert Higashino en 2023 par hasard. Et depuis cette première lecture, je me délecte de la découverte des différents romans qui ont été traduits en Français.

J'aime cet auteur car il a un mélange d'enquête policière, de découverte du fonctionnement de la police, de la justice et de la société Japonaise. Car l'intérêt de ses romans, ce n'est pas tant le crime mais l'enquête et les diverses relations humaines.

Ce roman n'est pas le meilleur de cet auteur mais il est représentatif de l'importance de ces relations. Avec un bémol sur l'évolution de la relation des deux enquêteurs "inofficiels".
Commenter  J’apprécie          163
Ce roman pourrait se résumer par « l'Effet papillon ». Nos actes passés ont-ils des répercussions dans le présent et sont-ils à l'origine de nombreux bouleversements ?

Il faut accepter de s'ennuyer un peu les 100 premières pages, ensuite c'est du bonheur malgré quelques redondances. J'aurais pu renoncer si ce n'était mon désir de connaître le dénouement. Et cela aurait été dommage, car j'aime beaucoup cette intrigue en forme de matriochkas. A chaque fois, l'on découvre une histoire derrière l'histoire. C'est passionnant et fort bien fait.
Les personnages sont intéressants, j'ai découvert la façon de penser japonaise et ce code de l'honneur manifestement très important dans leur culture ainsi que le fait de ne jamais importuner autrui.

Un peu agacée par le fait que l'auteur répète plusieurs fois que toutes femmes sont des comédiennes. Encore un cliché. J'espère qu'il me lira hi hi .
Commenter  J’apprécie          152
Quel plaisir de retrouver la plume de l'auteur pour une nouvelle enquête qui nous emmènera de Tokyo à la province d'Aichi (Nagoya).

J'ai aimé les deux enquêteurs : Godai le plus expérimenté et Nakamachi le jeune qui ne lâche pas l'affaire. Mais Godai m'a exaspérer à répéter que les femmes sont toutes des comédiennes.

J'ai découvert que lors des procès eu Japon, les victimes n'avaient pas le droit de citer. de puis peu, une instance spéciale a été créée : le système de participation des victimes.

J'ai appris qu'il existait un Jour du respect des anciens, avec une date précise chaque année, le 3e lundi de septembre.

Dans ce roman, les personnages se posent la question de la durée de prescription des crimes qui semble exister depuis peu dans le pays.

J'ai aimé que la fille de la victime et le fils de l'assassin ne croient pas au déroulé des faits ; que chacun cherche de son côté, et qu'ils finissent par se rencontrer.

Bien sûr, j'ai aimé retrouver des quartiers de Tokyo que j'avais visité au printemps : le quartier chic de Ginza, le quartier manga Akihabara, le shinkansen…

Et je n'en reviens toujours pas de la pollution lente des japonais qui, entre autre et dans le roman, boivent sans cesse du café dans des gobelets en carton.

Bref, j'ai aimé que dans ce polar, ce soient les enfants qui enquêtent sur la base de leur intuition concernant leur parent.

L'image que je retiendrai :

Celle du restaurant Asunaro dans lequel tous se retrouvent à des moments différents : fils et fille de victime ; policiers.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-c..
Commenter  J’apprécie          151
12 romans de Keigo Higashino ont été traduits en français mais plus d'une cinquantaine ne l'ont pas encore été pour cet auteur japonais prolifique dont le plus étonnant est qu'il parvienne à toujours maintenir une certaine qualité dans ses écrits. C'est le cas dans le cygne et la chauve-souris qui ne brille pas par son style mais par son scénario, complexe, ses rebondissements, incessants, et son suspense, constant. Un crime a été commis, un homme a avoué : affaire classée ? Pas si vite, le fils du présumé coupable a des doutes et la fille de l'assassiné, itou, pour des raisons différentes. le livre va alors les suivre dans leur enquête tout en gardant un oeil sur un duo de policiers plutôt sympathiques, obligés de remettre en question leurs certitudes. Et comme tout va décidément par deux dans cette histoire, un ancien crime, prescrit, a aussi refait surface. le récit implique aussi une autre dizaine de personnages, aux rôles plus ou moins actifs, dans ce polar délicieusement lent et prenant qui se lit aussi à travers ses secrets familiaux et comme une réflexion plus large sur la justice japonaise, la culpabilité et la responsabilité ou encore le poids du hasard et de la nécessité. Chacun, dans le cygne et la chauve-souris, a ses raisons, au-delà des jugements moraux, et des motifs de souffrir, en disant la vérité ou en la dissimulant. C'est passionnant et nous fait nous demander souvent : et moi, j'aurais fait quoi, dans telle ou telle situation ?
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
Commenter  J’apprécie          142




Lecteurs (366) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "La maison où je suis mort autrefois" de Keigo Higashino.

Quel tête d'animal se trouve sur la clé accompagnant le plan d'un lieu au début du roman ?

un loup
un lion
un cheval

10 questions
32 lecteurs ont répondu
Thème : La maison où je suis mort autrefois de Keigo HigashinoCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..