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Sophie Rèfle (Traducteur)
EAN : 9782330184056
432 pages
Actes Sud (04/10/2023)
3.92/5   148 notes
Résumé :
La vie de Kazuma bascule lorsqu’il apprend que son père, Kuraki, vient d’avouer un double homicide, le premier en 1984 – prescrit – et celui d’un avocat qui fait la une des journaux.
Bien que l’enquête policière soit close et que le procès approche, la fille de la dernière victime, Mirei, et le fils de l’accusé ont l’intime conviction que Kuraki a menti. S’il est le véritable meurtrier, pourquoi n’arrivent-ils pas à corroborer ses aveux ? Chercherait-il à pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Crimes et cas de consciences

Karuki vient de tout avouer. C'est lui qui a poignardé Shiraishi, l'avocat retrouvé mort dans une voiture stationnant illégalement dans la rue d'un quartier de Tokyo.
Pour justifier son crime, il en avoue un second commis bien avant, en 1984, et aujourd'hui prescrit.
Tout est allé plus vite que dans un épisode de la série Colombo, le criminel est démasqué et l'affaire déjà pliée. Il ne reste plus qu'à organiser le procès pour décider du sort de l'assassin.
Pourtant personne n'est dupe, les aveux de Karuki ne semblent pas crédibles même si ce dernier persiste à clamer sa culpabilité.
La fille de la victime, Mirei, et le fils de l'accusé Kazuma, la lumière et l'ombre, le jour et la nuit, vont reprendre une enquête close pour la police afin de tenter de faire émerger une vérité bien éloignée des apparences...

Même si l'entrée en matière semble précipitée, l'enquête va se dérouler sur un rythme très lent. On aura beau prendre le Shinkansen, le train à grande vitesse japonais, ici on prend le temps.
Entre deux pintes de bière, quelques tasses de café latte ou de thé, on formule, on reformule et puis on continue de réfléchir, d'émettre des hypothèses, de préférence dans des restaurants.
On pense beaucoup à l'entourage des victimes mais aussi à celui des agresseurs qui subit également de plein fouet les dommages collatéraux causés par le crime.
On s'interroge sur le système judiciaire et les conséquences des défaillances policières, sur le rôle et l'influence des medias.
Et pendant ce temps, Keigo Higashino, aussi minitieux et précis qu'un horloger suisse, construit son intrigue au mécanisme complexe mais à la fiabilité sans faille.
Soumise à une introspection plutôt inhabituelle, la société japonaise naturellement pudique et hermétique nous apparaît subitement sous un autre jour. Fascinant.


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Nakamachi et Godai appartiennent tous deux à la police d'un arrondissement de Tokyo. Ayant été informés d'un cadavre abandonné, ils vont unir leur forces en faisant appel à d'autres intervenants du système judiciaire, assez complexe au Japon, pour les aider à éclaircir les causes de ces crime et si possible, mettre en cellule le meurtrier le plus rapidement possible. La victime ? Un avocat ! Qui pourrait donc en vouloir à une telle personnalité, sensée justement les protéger et non pas leur nuire ? Une victime insatisfaite ? A moins que les causes en soient toutes autres ? Un homme va alors faire ses aveux et par la même occasion, s'avouer coupable d'un autre crime commis il y a plus de trente ans d cela, même si un homme, respectable père de famille avait à l'époque été arrêtée mais s'était pas la suite pendue dans sa cellule. Les enfants des deux parties, celle de la victime actuelle et celle du prétendu meurtrier n'étant pas convaincues par cette conclusion de la police, bien que Kuraki (au Japon, il est d'usage de nommer une personne d'abord par son nom de famille et ensuite son prénom) ait avouer de son plein gré. Aussi, Kazuma Kuraki (le fils de ce dernier) et Shiraishi Mirei (la fille de la plus récente des victimes) vont-ils décider de s'allier pour essayer de démontrer que ces aveux ne peuvent être recevables car issus d'un mensonge. Comment deux personnes que tout oppose peuvent-elles réussir à s'allier dans l'adversité ? Simplement car elle veulent toutes deux que la vérité éclate et que véritable justice soit rendue. Celui qui est considéré comme « le maître incontesté du polar japonais », Keigo Higashino nous plonge ici dans la noirceur de l'âme humaine en nous emmenant sur les traces d'un double homicide, bien que le premier soit proscrit par la loi. Un roman complexe de par la pluralité des protagonistes et des personnes qui interviennent dans cette enquête avec en plus, le fait de la complexité des noms et prénoms (il faut que le lecteur s'habitue à l'appellation desdites personnes par leur noms de famille en premier lieu et sache par la suite faire la distinction entre qui est le fils ou la fille de qui) qui m'a un peu perdu bien que je sois en général très attachée à la culture et aux auteurs orientaux mais dans le genre policier, l'alchimie n'a pas fonctionné sur moi !
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J'ai lu de cet auteur « le nouveau » que j'avais adoré. Voyant son dernier livre à la médiathèque, je me suis précipité dessus.

L'histoire est intéressante, mais je me suis ennuyé. Je l'ai trouvé trop longue. Beaucoup de rappel des choses déjà dites. Comme je lis sans réel interruption, tout ces rappels me sautent rapidement aux yeux et ça m'a vite lassé.

L'avantage des romans policiers japonnais c'est la douceur qui en découle, rien de violent, pas de description sordide des faits… je m'incline, je me courbe, tout est dans le respect des traditions, des lois, de l'humain et des événements.

Bonne lecture !
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Voilà un Keigo Higashino comme je les aime, un rythme lent, posé et imprégné de mystère.

L'histoire commence par le meurtre d'un avocat qui aurait pu être rapidement résolu puisque Kuraki, avoue en être l'auteur. Il explique son mobile lié à un autre meurtre commis il y a presque 40 ans.
Mais voilà, si cet aveu est le bienvenu et facilite l'enquête, Kasuma, le fils de Kuraki et Mirei, la fille du défunt ont des doutes sur les raisons de ce meurtre.
Ils n'arrivent pas à reconnaitre leur père respectif dans les attitudes, propos décrits. Des incohérences, des comportements ne collent pas à ce qu'ils connaissent de leur père.
Le fils du meurtrier et la fille du défunt vont alors mener en parallèle leur propre recherche.
C'est l'occasion pour nous de découvrir le système judiciaire japonais mais aussi de la société japonaise en général avec la force des réseaux sociaux et les dégâts que ceux-ci peuvent engendrer. La culpabilité et le pardon sont traités avec beaucoup d'humanisme.
Higashino montre une fois de plus qu'un rythme lent peut être palpitant. La complexité de l'intrigue amène le lecteur à vivre pas à pas les rebondissements. On suit le fil ou plutôt les fils qui sont tirés par Mirei et Kazuma avec une attention aiguisée.
J'ai juste été perdue par moment avec les noms, mais rien qui puisse m'empêcher de suivre et lire avec plaisir ce grand Higashino.
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Bien que se lisant facilement, ce roman n'est pas mon préféré de cet auteur, car je l'ai trouvé un peu long, dans le sens où on a la sensation de tourner en rond pendant une bonne partie de l'histoire.
Les même faits sont dits et redits plusieurs fois, les policiers apprennent un fait et l'annoncent à une personne qui elle-même l'annonce à une autre etc...et je n'ai pas vu l'intérêt de ces répétitions incessantes qui n'apportent rien de nouveau à l'intrigue.
Un homme bien sous tout rapport s'accuse de deux meurtres, un très ancien et un récent, et cela va bouleverser plusieurs familles, la sienne et celles des victimes,et c'est de cela dont Keigo Higashino va nous parler dans ce roman : de ces nombreuses vies brisées à la suite d'un crime, des choix qu'on fait et dont on ne sait s'ils sont les bons et de pardon.
Un meurtre peut-il être justifié, et doit-on tout pardonner seront les grandes questions abordées ici.
J'ai bien aimé suivre cette enquête, notamment, du point de vue des familles, mais je l'ai quand même trouvé longue et pas mal répétitive, ce qui a un peu gâchée mon plaisir.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Les victimes le percevaient peut-être comme leur adversaire, mais je ne crois pas que mon père prenait aveuglément parti pour les accusés. Il ne discutait pas des détails des affaires sur lesquelles il travaillait, mais il m'a souvent expliqué la vision qu'il avait de son métier. Son but n'était pas simplement de réduire les peines de ses clients, mais de leur faire comprendre la gravité de leurs actes. Pour lui, le fondement de son activité d'avocat était d'enquêter minutieusement sur les affaires dont il s'occupait. Je n'arrive pas à penser que quelqu'un ait pu le haïr au point de le tuer, expliqua-t-elle d'un ton enflammé, au point que sa voix devint rauque et que ses yeux s'embuèrent.
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Pour moi, ils sont la lumière et l'obscurité, le jour et la nuit... C est comme si on me racontait qu'un cygne vole aux côtés d'une chauve-souris !
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Quand tout est insupportable, la fuite s'impose. En fermant les yeux et les oreilles. Ménagez-vous.
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J'ignore les relations que vous avez avec vos parents, mais mon père et moi respectons notre liberté mutuelle. Qu'il vienne souvent à Tokyo ne me regarde pas, et je ne me pose pas de questions sur les raisons qui l'amènent ici. (P. 40).
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Si elle avait une liaison avec lui, elle devait le connaître, mais il n'était pas exclu qu'elle joue la comédie. Godai savait d'expérience que les femmes sont toutes des comédiennes. (P. 44).
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Videos de Keigo Higashino (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Keigo Higashino
Malgré l'annulation des 17èmes Rencontre de l'Imaginaire pour les raisons sanitaires que nous connaissons, la ville de Sèvres a soujaité maintenir le Prix Actusf de l'Uchronie. Grâce au concours toujours fidèle de Jean-Luc Rivera, notre agent littéraire, la participation ed la Maison d'édition Actusf et le suivi logistique et virtuel de la Médiathèque de Sèvres, les prix décernés au nombre de deux sont les suivants : 1er Prix Littéraire : - Les Miracles du Bazar de Namiya de Keigo Higashino chez Actes Sud, 384 pages ... 2ème Prix / Prix Spécial : - Jeu unchronique en ligne "Un monde meilleur" https://abw.lue/index.php ... Un grand merci à tous, Grégoire de LA RONCIERE, Maire de la ville de Sèvres.
+ Lire la suite
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Quel tête d'animal se trouve sur la clé accompagnant le plan d'un lieu au début du roman ?

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