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3,84

sur 457 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Toujours légèrement, non assez, dépaysant lire un polar japonais. Surtout un polar de Higashino. On tourne autour du pot, on relaie l'information, on reste poli, on respecte...ça peut nous paraître long et inutile mais c'est en même temps une révélation sur les us et coutumes des japonais. Dès le début ici, un personnage nous dit qu'il va tuer. Peut-on quand même permettre au lecteur de douter ? Oui ! et c'est ce qui est magique avec "Un café maison". Ce sera la recherche de preuves qui nous fera douter. Ici nous avons une enquête qui tourne autour de l'incapacité de personnalités à vivre ensemble. Qui tourne autour de motivations trop différentes pour s'accorder. Mais nous avons aussi une enquête bâtie autour d'une équipe de policiers où le respect mutuel et la hiérarchie bien japonaise sont très présents. Avec les mots justes et une écriture fluide, l'auteur nous implique dans les réflexions, la recherche et la minutie du détail d'enquête. Somme toute, une bonne lecture parce que j'aime cet auteur .
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Ce roman policier japonais est très particulier, à l'image des moeurs en usage dans ce pays où la politesse et la délicatesse sont au coeur du quotidien de chacun, et mêmes des meurtriers !
Le travail des policiers n'est pas facile, surtout quand ils n'osent qu'à peine poser des questions gênantes aux suspects, et sont tentés de s'excuser auprès de ces mêmes suspects à chaque nouvelle question.
Perdre la face est considérée comme une honte, et les policiers tentent donc de ne pas se ridiculiser en faisant mal leur travail, mais ne veulent pas risquer non plus de heurter la sensibilité des témoins, des suspects, voire même du ou des coupables.

L'enquête semble pourtant simple à résoudre : un homme est mort seul chez lui, visiblement empoisonné, alors qu'il venait d'annoncer à sa femme qu'il la quittait parce qu'elle ne lui avait pas donné d'enfant. Mais celle-ci se trouvait depuis deux jours à plusieurs centaines de kilomètres de là, chez ses parents, et elle n'a donc pas pu le tuer.
Qui a donc pu assassiner cet homme et pour quelle raison ?

J'ai eu un peu de mal au début à mémoriser les noms des divers personnages, certains prénoms n'ayant de consonances ni masculine ni féminine à mes oreilles, et j'ai trouvé que l'enquête était assez lente, les policiers avançant ici avec une grande prudence face aux divers suspects potentiels.
J'ai cependant beaucoup aimé cette enquête dépaysante où l'on découvre qu'un policier amoureux peut apprendre à aimer le patchwork !
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Après le Dévouement du Suspect X, nous retrouvons Yukawa, professeur de physique à l'université et expert dans son domaine va, encore une fois, dans le roman Un Café maison aider la police et l'inspecteur Kusanagi à élucider ce nouveau meurtre.

Dans un des plus beaux quartiers de Tokyo, Yoshitaka Mashiba est retrouvé mort chez lui, empoissonné par son café. Son épouse, partie se ressourcer dans sa famille à Sapporo, est absente au moment des faits. Ayané Mashiba est une trentenaire très distinguée et au charme incontestable. Très reconnue dans son domaine artistique, elle tient une école de patchwork. Mariés depuis seulement un an, son mari vient de lui annoncer son désir de divorcer. N'ayant pas respecté les termes de leur « contrat » indiquant qu'Ayané devait lui donner un enfant, Yoshitaka s'est vite détourné de sa femme et en a rencontré une nouvelle. Très sensible aux beaux yeux de la belle, l'inspecteur Kusanagi a du mal à rester neutre dans cette affaire, sa coéquipière, Kaoru Utsumi, remarquant cela et soupçonnant la jeune femme malgré son absence, se tournera vers le professeur Yukawa, pour résoudre cette affaire. En espérant que celui-ci, avec son regard scientifique, pourra peut-être, voir et comprendre des détails passés inaperçus aux yeux des policiers.

Dans la même veine que le Dévouement du Suspect X, Keigo Higashino nous propose, encore une fois, un roman policier qui se concentre sur la méthode utilisée dans le meurtre et sur la psychologie des personnages. L'enquête, loin des effusions de sang et de l'action à revendre, peut paraître très lente mais l'intérêt ne se situe pas du tout là. L'ambiance qui se dégage est très particulière. On a l'impression de tout savoir mais on reste malgré tout happé dans le récit car on sent une surprise arrivée (et elle arrive). Bien que l'on se doute du meurtrier, il reste maintenant à le prouver et à comprendre le déroulement. le peu de personnage proposé dans cette intrigue est un véritable atout. La psychologie des différents protagonistes est fouillée et extrêmement précise, même concernant la victime, homme plein de défaut et particulièrement égoïste et insensible. La plume de l'auteur va à l'essentiel, est concise et d'une grande finesse. Tout est parfaitement réfléchi et on ne se perd pas dans des éléments inutiles.

Keigo Higashino est un auteur japonais aux nombreuses qualités. Il nous propose des romans policiers plutôt originaux dans leur genre. Je continuerai bien sûr ma découverte.
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Nous sommes à Tokyo, dans un quartier tranquille, un dimanche....Yoshitaka Mashiba s'écroule… le café qu'il vient de boire contenait de l'arsenic.
Yoshitaka Mashiba, PDG d'une entreprise d'informatique, avait annoncé quelques jours auparavant à sa femme, Ayané, qu'il souhaitait se séparer d'elle car, au bout d'un an de mariage, elle ne lui avait pas donné d'enfant.
Qui a empoisonné le café de M. Mashiba ? Est-ce sa femme Ayané, professeur réputé de patchwork ? Impossible, à l'heure du crime elle se trouvait chez ses parents, à Sapporo. Sa maîtresse peut-être…. Hiromi Yakahama, l'élève de Madame Mashiba, une spécialiste de patchwork, elle aussi.
Quelle enquête déroutante pour l'inspecteur Kusanagi : surtout qu'une jeune femme, aux intuitions et à la logique de tout premier plan, Kaoru Utsumi vient de rejoindre son équipe, et que lui même est sous le charme de Mme Mashiba.

Semblable à Madame Mashiba qui passe ses journées à tirer l'aiguille et à réaliser ses créations originales, l'inspecteur Kusagani va devoir faire preuve d'une grande patience car les fausses pistes ne manquent pas. Kaoru Utsumi a recours à un scientifique, le physicien Yukawa, qui a déjà aidé la police par le passé. Point n'est besoin d'en dire plus.

L'intrigue de ce roman policier se déroule à un rythme relativement lent, nous permettant de découvrir avec un grand plaisir, à travers mille indices la vie quotidienne au Japon. Mais n'est-ce pas un trompe l'oeil ? Un crime en forme de patchwork, aux milles nuances, aux coutures minuscules mais bien solides… que va-t-il se passer lorsqu'on va le déplier, pour l'exposer ? Et que dire du jeu du chat et de la souris auquel se livrent l'inspecteur Kusanagi, son équipière et Yukata ?

J'ai beaucoup aimé ce roman policier d'une grande délicatesse. A la traditionnelle cérémonie du thé se substitue celle du café… mais un bon conseil : évitez là, si vous souhaitez poursuivre vos lectures en toute tranquillité… Un café très parfumé dont on ne se remet pas.
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Un crime parfait… et une enquête remarquable, tout en douceur !

Deuxième roman que je lis de cet auteur, j'en apprécie sa plume et son écriture toute en finesse. J'aime comme la moindre perception sur un visage ou dans les yeux finissent par indiquer une émotion non négligeable dans l'intrigue. On a l'impression que l'auteur nous donne de nombreux détails infimes, nous perd dans des actions banales du quotidien, puis cela se révèle être de précieux indices finalement.
Les personnages sont un savant dosage d'intelligence et de sentiments, ils sont très humains. Une grande part de leur relation est établie sur une certaine séduction ou déplaisir, avec bien évidemment les codes sociaux propres au Japon.

Ici on est dans une pure enquête sur une mort non élucidée. Bien peu d'éléments pour démarrer la moindre piste ou bien une seule qui apparait hautement improbable. La ténacité et l'esprit de déduction des enquêteurs va leur permettre de faire des liens, établir un mobile (et peut-être résoudre ce mystère) et cela sans péripétie incroyable, quasiment juste en posant et reposant des questions somme toute assez basiques. Autre particularité, le fait que les deux enquêteurs principaux mènent chacun des investigations à son idée, chacun ayant une idée différente du suspect possible.

Un roman très agréable, dépaysant et riche en surprises !
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Mr Mashiba, chef d'entreprise est retrouvé mort empoisonné par le café qu'il vient de boire... C'est sa maîtresse qui le découvre alors que sa femme est partie quelques jours chez ses parents...
Peu de suspects, de potentiels mobiles, pas d'indices à priori, et des alibis inattaquables, qu'a t il bien pu se passer?
Les enquêteurs sont d'un respect et d'une politesse exceptionnels envers les suspects (nous sommes trèèèèèès loin des polars américains!), tout est dans le raffinement, dans la recherches des indices et l'étude des personnalités... ce côté basé sur le respect, l'observation, l'étude des détails m'a fait beaucoup pensé à un bon Hercule Poirot, l'égo en moins!
Jolie découverte!
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Le lecteur est l'observateur privilégié qui voit aussi bien la police que l'assassin ou le criminel. On ne connait pas le modus operandi, mais on connait le résultat.
Comme dans le dévouement du suspect X, on assiste à un combat d'esprit.
L'intrigue se déroule comme un jeu d'échec. le criminel a poussé ses pièces sans les dévoiler.
La police avance les siennes sans trouver comment le mettre en échec.
Les émotions sont un peu reléguées en arrière plan. Ce qui compte le plus et de résoudre l'énigme posée par le meurtre pour la police et de contrer ou d'égarer habilement les inspecteurs.
C'est très passionnant mais parfois un peu froid et une certaines incrédulité m'a saisi lors du dénouement.
Le criminel a fait preuve d'une telle détermination et d'une telle anticipation que l'on reste un peu pantois.
Le roman reste un polar captivant

J'ai déjà lu d'autres romans de Keigo Higashino :

le Dévouement du suspect X le meilleur pour l'instant (même combat d'esprit mais plus fort en émotion)
La maison où je suis mort autrefois Pas d'enquête de police ici mais un descente dans un passé enfoui.
La Prophétie de l'abeille le moins personnel
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Un café maison est le roman d'un crime parfait, que seules l'astuce et la très grande logique du physicien Yukawa réussiront à démonter. A la suite d'une discussion sur le fait qu'ils ne peuvent pas voir d'enfants, le couple composé de Ayané et Yoshitaka Mashiba décide de se séparer, et Ayané part pour quelques jours seule à Sapporo. Pendant son absence, son mari est retrouvé mort chez lui.
Les soupçons des deux policiers chargés de l'enquête (on retrouve les mêmes que dans le dévouement du suspect X) se portent sur la maîtresse de Yoshitaka et sur Ayané, malgré son absence. le café était empoisonné, a-t-elle pu imaginer un moyen de tuer son mari tout en étant absente ? Les recherches des policiers, les pistes qu'ils explorent, sont minutieusement détaillées.
Le lecteur connaît déjà le coupable et c'est la question du comment qui pousse à tourner les pages. L'intérêt pour les personnages aussi, toutefois, sinon, cela ne suffirait pas. Comme avec les précédents romans, j'ai été ravie de cette immersion dans le Japon urbain et contemporain, et j'ai suivi avec intérêt les méandres de l'enquête.
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Keigo Higashino est un écrivain japonais, auteur de romans policiers et je sais que je peux emprunter un de ses romans à la bibliothèque en toute confiance. Dépaysement assuré, tout se passe au Japon, aucune vulgarité, beaucoup de finesse et une atmosphère qu'on ne retrouve pas ailleurs. Bien sûr ce n'est pas nécessairement à comparer aux « polars nordiques » avec chapitres en flash-backs, suspense et avancée trépidante.

Dans ce roman, c'est l'inspecteur Kusanagi qui enquête, et l'auteur nous emmène à sa suite à la découverte d'un crime inexpliqué, quasi LE crime parfait . Ils ont plusieurs suspectes en vue mais aucune idée de comment le crime a été effectué. C'est le coeur de l'intrigue et nous suivons l'enquête pas à pas, un peu à la manière de sherlock holmes. La victime a été assassinée par empoisonnement à l'arsenic, comment l'arsenic a-t-il été mis dans son café ? c'est LA question. L'enquête est minutieuse, elle est lente et l'inspecteur, avec son ami le physicien Yukawa explorent plusieurs pistes. Cette lenteur peut rebuter certains lecteurs. Dans ce cas-ci, elle ne m'a pas dérangée, je l'ai plutôt trouvée plaisante et intéressante.
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Yoshitaka Mashita n'a pas l'habitude de faire lui-même son café.Pas au point de le rendre mortel tout de même, mais grâce à l'arsenic qu'il contient le résultat est obtenu. Première suspecte , son épouse à qui il vient d'annoncer qu'il la quittait pour une autre (plus fertile !) mais elle a un alibi en béton ! Les enquêteurs vont galérer , pour prouver le crime ,il faudra même l'aide d'un physicien pour déjouer un plan d'une extrême subtilité. L'auteur en montre lui aussi dans la peinture des personnages , suspects et policiers , chez qui le flair du limier se mêle à des sentiments plus troubles . Un régal de lecture tout en péripéties psychologiques .
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