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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tom Ripley, maitre de l'affabulation, de la manipulation et de l'escroquerie ... Ah Herbert Greenleaf a eu une très mauvaise idée lorsqu'il a recherché son aide afin de convaincre son fils Richard, alias Dickie, de revenir aux Etas-Unis. Parti vivre en Italie, celui-ci n'aspire qu'à peindre, au grand désespoir de son père.
Herbert Greenleaf propose à Tom de lui payer tous ses frais pour qu'il parte à Mongibello et revienne avec Dickie.
Tom part donc, mais les événements s'enchainent et sont loin de la mission première.
J'ai beaucoup aimé suivre les tourments intérieurs de Tom : son envie de luxe, de paraitre, d'obtenir encore plus que ce qu'il a, mais aussi son angoisse à mesure que l'étau se resserre autour de lui.
Un roman qui date un peu car on s'aperçoit vite que ce genre d'escroquerie ne pourra durer bien longtemps de nos jours mais il garde un charme suranné qui nous fait visiter l'Italie :)

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Que dire encore concernant Monsieur Ripley? Rien évidemment, tout est dit. le roman de Patricia Highsmith, Plein Soleil de René Clément avec l'inégalable Delon, l'autre film, très mauvais, avec Matt Damon, la récente et somptueuse série sur Netflix..
Cette dernière m'a donné envie de relire le roman de Highsmith, fini en trois jours. Ce récit parvient encore à me surprendre, à me faire découvrir des facettes, des facéties de l'ineffable Tom Ripley.
Dès son arrivée en Italie Ripley se projette, un peu malgré lui, dans une relation triangulaire. Relation triangulaire... Elle peut offrir trois issues, et probablement de succulentes variantes, mais restons-en aux trois principales possibles. 1) Ripley pique la femme de Dickey Greenleaf, rentier lascif et impénitent 2) Dickie et Marge chassent l'intrus et l'éliminent 3) Dickie et Tom Ripley se lient d'amitié, mettant de côté Marge, la prétendante de Dickie...
Ce sera ce troisième cas de figure qui va faire loi dans cette histoire. C'est à la fois la plus complexe et la plus excitante. D'autant plus que ce scénario ultime évaluera vers sa variante qui ouvrira toutes les portes possibles et nous mènera vers les méandres profondes de ce que peut être la complexité et le nihilisme humains...
Ripley va s'inventer une nouvelle vie en éliminant son ami Dickie Greenleaf et en dominant les situations qui vont suivre de telle manière que tout finira par lui sourire jusqu'à la confiscation totale de tout ce qu'était et que possédait son ami (enfin, on s'entend sur le terme “ami”..)
Car outre le labyrinthe psychologique dans lequel s'immerge Tom Ripley au fur et à mesure, il s'agit avant tout d'un double meurtre pour lequel le coupable n'éprouve jamais le moindre remords ou le moindre repentir.
Dès qu'il a mis pied sur le sol de Campanie, Ripley a senti le sang tel un grand blanc au milieu d'un banc d'otaries...Inconsciemment, son plan fut ourdi dès la dépose de ses valises à Mongibello...
Je l'ai lu il y a quarante ans et, aiguillonné par la série Netflix, très inventive, la relecture m'a surpris encore.
Il pourra être réédité, refilmé ou que sais-je autant de fois, Ripley nous laissera toujours sans voix. Archétype du sociopathe, c'est un des personnages les mieux écrits de la littérature policière. Mais est-ce bien de la littérature policière? L'intrigue du roman, c'est du polar, indéniablement. Mais le personnage de Tom Ripley est universel, une ordure prête à tout pour assouvir des petits penchants et envies. Ce n'est que le passage à l'acte meurtrier qui fait de cette histoire un polar. Mais Tom Ripley est un salaud bien avant avoir occis qui que ce soit...
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Vénéneux à souhait, nous sommes dans sa tête !
Celle d'un profiteur, d'un imposteur, d'un tueur... Et c'est fascinant, et glaçant, et en même temps jouissif. Nous avons peur pour lui, ouf il s'en sort.
L'immoralité est sauve !
Quelle maestria dans la composition du personnage. On appréciera aussi l'exotisme d'un monde disparu, celui des années 50, celui de la haute bourgeoisie américaine qui débarquait dans l'Europe d'après-guerre avec ses dollars et sa morgue.
Bien à tout point de vue, Highsmith est décidément une de mes autrices favorites...
Lien : https://www.tristan-pichard...
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Vous connaissez peut-être l'excellent film adapté de ce roman par Anthony Minghella, très originalement intitulé The Talented Mr Ripley/Le Talentueux Mr Ripley, avec un casting ébahissant composé entre autres de Matt Damon, Gwyneth Paltrow, Jude Law et Cate Blantchett. Si ce n'est pas le cas, je vous ordonne d'aller corriger ça, sur le champ.

Bref, toujours est-il que j'aimais ce film. Beaucoup. Alors en cette période de confinement, j'ai décidé de le regarder une fois de plus, parce qu'il faut croire que j'avais besoin de soleil italien (et surtout de stratégies psychopathiques) pour me distraire de la réalité du lockdown. J'avais vaguement capté qu'il s'agissait d'une adaptation d'un roman assez connu, mais je n'avais pas la moindre idée que la saga Ripley, créée par la fantastique Patricia Highsmith, comptait en réalité cinq opus. Cinq. Cinq romans. Cinq romans que je me suis immédiatement juré de dévorer aussi vite que possible. Cinq romans que je suis en désormais en bonne passe d'avoir englouti avant la fin du mois, puisque à l'heure où j'écris ces lignes, j'ai le nez plongé dans le troisième tome - enfin, il y était plongé il y a encore quelques instants -, et mon ressenti n'a fait que se confirmer au fil des pages.

Ces romans.
Sont.
Géniaux.
Encore davantage que ne l'était le film, où Ripley est fatalement un peu édulcoré par un Matt Damon tout souriant et blondinet.
Parce que comprenez-le bien.
Ripley est un grand malade.
Mais le genre de grand malade qui fait un sacré bon héros de roman.

L'objectif de Tom, c'est de réussir dans la vie, avec le moins d'efforts et le plus de bénéfices possibles. Sa méthode : ruser. Déraper. Et réparer les pots cassés par tous les moyens imaginables, y compris et surtout les plus efficaces et les plus désespérés.

Le roman impose son emprise à son lecteur dès les toutes premières pages, alors que Tom dialogue avec le père de Richard "Dickie" Greenleaf, une vague connaissance qu'il arrive à faire passer pour son ami. le père dudit Dickie est bien embêté : voilà des mois que son fils mène une vie de pur farniente en Italie, et refuse de rentrer aux Etats-Unis retrouver sa richissime famille. Qu'à cela ne tienne : Tom se porte volontaire (trop aimable) pour partir en Italie et tenter lui-même de faire changer d'avis à Dickie - et le pire, c'est que ça marche. Tom s'envole ainsi (tous frais payés) pour le petit village où Dickie vit sa meilleure vie, et se rapproche petit à petit du jeune héritier. Mais bien entendu, ce qui s'annonçait comme une simple visite de courtoisie va vite s'avérer représenter une opportunité en or pour Tom, mettant en marche une terrible mécanique du désir et de l'envie dont nul n'est assuré de ressortir vivant.

En deux mots, le récit est aussi génial que sadique. C'est parfaitement orchestré, rythmé par des retournements qu'on sent juste assez venir pour les savourer pleinement, tout en conservant la part de surprise nécessaire pour provoquer ce choc qu'on cherche forcément avec ce genre de roman noir. L'autrice parvient à merveille à jouer avec et à déjouer les attentes de son lecteur, tout en brossant de façon progressive et bien réfléchie le portrait de son glaçant personnage principal. Bien loin d'une ennuyeuse caricature de psychopathe, le personnage de Tom, s'il est horrifiant à tous les degrés, est surtout passionnant en ce qu'il reste humain, compréhensible, et même charmant. Tout au long roman, peu importe si on se l'admet ou pas, c'est lui qu'on veut voir triompher, c'est pour lui qu'on tremble, et c'est aux autres qu'on en veut de lui mettre des bâtons dans les roues. le roman brouille ainsi de façon jouissive le manichéisme souvent propre aux thrillers, et parvient à créer un mélange de jubilation et de malaise plus que marquant. On est captivé, effaré, repoussé tout autant que fasciné : bref, on ne repose pas l'ouvrage, et on en ressort conquis. Fantastique !
Lien : https://mademoisellebouquine..
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J'avais découvert cette oeuvre au travers de l'adaptation cinématographique avec Matt Damion et Jude Law dans les rôles principaux. J'avais trouvé ce film et l'histoire qu'il portait très réussis. Il ne me restait qu'à le découvrir en roman. Ne nous trompons pas, il ne s'agit pas vraiment d'un roman policier, mais véritablement d'un thriller. Ici, pas besoin de deviner qui est l'assassin. Cette histoire est diablement efficace. On y suit ce Thomas Ripley, à la vie ratée, tout au moins ne correspond-elle pas à ses espérances et il prend les choses en main pour changer cet état de choses en partant d'un quiproquo. Il part donc en Europe à la recherche d'un "ami" qu'il ne connaît finalement que très peu. Les choses s'enchaînent ensuite dans une logique implacable et mènent à toutes les extrêmités. Il faut dire que notre monsieur Ripley est mythomane et finit par croire à ses propres mensonges. le personnage est assez froid et éprouve peu de sentiments. Il n'est donc guère susceptible de susciter de l'empathie de la part du lecteur. Pour autant, c'est l'enchaînement des circonstances et des mensonges qui rend ce roman passionnant dans son déroulement. L'histoire pourrait se dérouler dans les années 1960, au moment où les américains éprouvent une sorte de fascination pour la veille Europe et ses civilisations méditerranéennes et pour le dolce vita que l'on ressent de manière assez prégnante dans le roman. C'est aussi assez goûteux de ce point de vue. Cela donne envie de découvrir les autres romans de Patricia Highsmith, notamment ceux reprenant le même personnage.
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J'ai vu les films adaptés de ce roman. Il ne me restait plus qu'à le lire. Et quel bon moment ! Ce talentueux Mr Ripley est un homme qu'on aime détester. Un enchaînement d'événements l'entraîne à commettre l'irréparable. Et il se complaît dedans. J'ai appris qu'il y a une suite des aventures de ce mythomane. J'ai hâte de les lire !
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On parle de Mary et Carol Higgins Clark et de Patricia Cornwell, mais elles sont très loin derrière la reine absolue du roman policier et du thriller psychologique : Patricia Highsmith. Ripley est un pur chef-d'oeuvre du genre, et l'adaptation "Plein soleil" de René Clément lui rend un bel hommage. Une merveille de lecture.
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Patricia Highsmith - Monsieur Ripley - 380 pages - fini le 30 avril 2023 - ****1/2

Quel livre incroyable ! Ni polar, ni récit, on est de bout en bout dans la tête de Tom Ripley, qui comble le vide de sa vie en vivant aux crochets des autres…vivant de mondanités il fait des rencontres de ci delà et vit de petites escroqueries au fisc. Les parents d'une de ses « connaissances » lui demande d'aller le voir en Europe afin de le convaincre de rentrer au bercail. le tout, tout frais payé…quelle chance. Tom Ripley va à la rencontre de Dickie et fini par tout lui dire…cela finira mal bien sûr. Enfin, pour Dickie qui meurt, tué par Ripley, jaloux et avide de profiter de son héritage. Ce qui est très étonnant dans ce livre, c'est le cynisme de Ripley; Highsmith nous concocte des dialogues en les mâtinant de ce qui se passe dans la tête de Ripley et cela devient savoureux : « Tom lui demanda comment elle allait, mais il n'écouta pas la réponse ». Ce travestissement entre la vie en société, le rôle que l'on joue et la réalité de ce que l'on pense est très bien rendu par Highsmith.

Et puis, bien sûr, ce qui fait la saveur toute particulière de ce livre est que Ripley s'en sort ! Il tue deux personnes, capte l'héritage de Dickie mais continue (après quelques sueurs froides) à bien s'entendre avec tout le monde…cela en fait un polar du point de vue du meurtrier ce qui n'est pas si courant dans la littérature…

Oui, je sais, le livre a été adapté au cinéma (plein soleil) et je vais aller m'empresser de le revoir car après avoir lu le livre, je sens que je vais savourer encore plus chaque scène, chaque dialogue…
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On ne parle plus assez de Patricia Highsmith.

Depuis sa mort, en 1988, elle survit dans les mémoires essentiellement grâce aux innombrables adaptations cinématographiques de ses romans (l'adaptation du présent roman est un film magnifique), alors que c'était avant tout, une auteure au style formidable. Pour moi, sans aucun doute, la reine du polar psychologique... mais aussi une championne de la nouvelle.

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Je recommande l'excellent roman de Patricia Highsmith « The Talented Mr. Ripley », traduit en francais sous le titre « Mr Ripley – Plein Soleil » qui se passe en partie à Ischia Ponte (appelée Mongibello dans le roman). Dick, fils d'un riche new-yorkais, profite des délices de la Baie de Naples avec son amie Marge. Son père envoie Tom Ripley en Italie pour ramener son fils à la raison. Mais Tom, séduit par cette existence, s'immisce dans la vie de Dick, le tue sur un bateau et avec beaucoup de talent et un peu de chance réussit à assumer son identité.
Pour en lire plus:
http://www.lecturesdevoyage.travelreadings.org/2015/07/26/idees-bouquins-etc-naples/
Lien : http://www.lecturesdevoyage...
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