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4,01

sur 724 notes
Waououwww !

Pour une fois je suis d'accord avec The New York Times quand il évoque LE grand roman américain des deux dernières décennies.

Plus qu'un roman, une épopée, une fresque. Difficile de croire que c'est un premier roman, tellement celui-ci est abouti. Je préfère de loin un auteur qui met 10 ans à écrire un livre à un autre qui pondrait un livre par an pour la rentrée littéraire.

Beaucoup de sujets sont abordés, toujours avec un brin d'humour, et on sent à chaque fois que l'auteur a bien étudié le sujet. Un roman ambitieux, mais maîtrisé.

Une revue de la vie américaine des années 60 à nos jours, avec en point de mire les émeutes de 1968 à Chicago – le mai 68 US.

Le chapitre 3 de la partie 8 est composé d'une seule phrase de 12 pages – époustouflant ! La preuve : je crois que c'est la première fois de ma vie que je vais jusqu'au bout d'une telle figure de style.

Un roman à découvrir et un auteur à suivre.
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Voilà. J'ai terminé cette petite brique, annoncée comme "the" révélation littéraire de l'année, rédigée pendant 10 ans par un jeune prodige surdoué comme seuls les Etats-Unis peuvent en engendrer. Verdict ? Un bon produit à l'américaine (et j'adore la littérature américaine). Drôle, ambitieux, ingénieux, complexe, passionnant. Mais... ce roman pèche par ses excès. Trop de pages, trop de péripéties, personnages à la fois trop fouillés et trop caricaturaux, et surtout, trop de styles différents au sein d'un même texte. Si la première partie m'a emballée, et souvent fait rire, la suite s'est révélée moins exaltante. Passages longs et ennuyeux (la description du jeu en ligne, pffff...), disgressions, retours en arrière pénibles. Derrière toute cette savante construction, derrière ces recherches approfondies sur les époques évoquées et les mentalités s'y rattachant, on sent l'apprenti écrivain (brillant et prometteur, certes) qui sort d'une bonne école d'écriture made in USA (voir même critique pour "Les luminaires" d'Eleanor Catton) et à qui il manque... le souffle ? la fragilité ? la justesse ? le talent ? Ce petit truc qui touche, qui émeut, qui bouleverse... Ce roman est un excellent produit qui fait de l'effet mais reste sans âme. Quand je lis cette critique : "Roman d'un tourbillon de la vie, roman du chaos intérieur, Les fantômes du vieux pays sont aussi une fine méditation sur l'identité, la perte, le besoin et la difficulté d'être ensemble dans un monde relativiste et dissolu.» (Estelle Lenartowicz, L'Express), je fronce un sourcil plein de doutes devant la pertinence et la sincérité de certains critiques littéraires. Fine méditation, on repassera. Reste un excellent moment de lecture, au scénario original et dont certains passages savoureux se dégustent sans modération. A suivre.
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Pour apprendre , pour sentir et ressentir l'Amérique depuis les années 60 , rien de mieux que la lecture de ce volumineux et fantastique roman de 700p.
Dix années ont été nécessaires à Nathan Hill, pour écrire ce premier roman auquel rien ne manque et qui parfois semble être un peu « trop » ; je souhaite de tout coeur qu'il lui reste encore autant de fougue pour les années à venir.
De nos jours Samuel Andresen-Anderson, professeur de littérature dans une université qui n'est pas des plus prestigieuses, s'ennuie,ses élèves n'ont que faire de Hamlet, et des études d'ailleurs, à tel point qu'il se retrouve empêtré dans un scandale avec une étudiante pour un devoir copié-collé . Il faut dire que Samuel passe son temps libre sur un jeu « Elfscape » avec des amis virtuels .Ce qui l'empêche de voir l'agression (quelques cailloux jetés) du gouverneur Parker par une femme qui s'avère être sa mère .
Celle ci , Faye , a abandonné enfant et mari il y a bien longtemps et Samuel ne veut plus y penser, jusqu'à ce qu'un éditeur à qui il doit de l'argent pour un livre jamais écrit le somme de s'intéresser à l'affaire et lui demande d'écrire un livre à charge sur sa mère:buzz peut-être mais également catharsis.
De là , retour à son enfance, rencontres avec Bishop, sa soeur Bettany, leur histoire est contée , à ses ancêtres sur le vieux continent, ces fantômes , le « nix » qui hante la famille.
On peut dire qu'une dizaine de romans s'imbriquent subtilement sur cette fresque d'une cinquantaine d'années , qui va des émeutes de Chicago en 68, des années d'occupation de Wall Street , du « flower power » d'Allan Grinsberg à la Norvège. Chaque chapitre est un univers à lui seul, d'où parfois cette sensation de longueur qui s'efface bien vite.
Tout y est juste, l'utopie hippie , l' addiction aux jeux en ligne, la jeunesse ultra-connectée, la crise financière de 2011 valent un cours d'Histoire. Mais avant tout , ce sont les rapports humains qui dominent dans cet ambitieux roman , où l'abandon de l'enfant par sa mère prend la plus grande part. C'est peut-être cet acte qui fait rater le plus souvent les belles rencontres que fait Samuel.
Un roman qui ne s'oublie pas.
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Samuel est professeur d'université, écrivain raté et joueur compulsif sur une plateforme en ligne. Son éditeur menace de le poursuivre pour non remise de manuscrit, mais Samuel lui propose une nouvelle idée : un livre à charge contre sa propre mère. Faye Andresen-Anderson a en effet agressé le gouverneur républicain Sheldon Packer, passant en un jet de cailloux d'une parfaite inconnue à une pasionaria pacifiste, ou à une terroriste au passé trouble, selon les points de vue. Plus que tout autre, Samuel a des reproches à adresser à cette mère qui l'a abandonné quand il était enfant. « Un assassinat de papier, intimité, vie publique, tout y passe. [...] En fait, c'est comme si deux longues décennies de ressentiment et de douleur avaient enfin trouvé, pour la première fois, un exutoire. » (p. 83) Mais à mesure que Samuel creuse dans le passé de Faye pour comprendre qui est cette femme arrêtée pour prostitution et émeute en 1968 à Chicago, il découvre une personne complexe et fragile, victime impuissante d'injustices et de malentendus. « Il y a des choses que peut-être tu préférerais ne pas savoir. Les enfants ne sont pas obligés de tout savoir sur leurs parents. » (p. 251)

La construction de ce premier roman est magistrale. Les parties alternent entre l'été 1968 avec la jeunesse de Faye et son entrée à l'université, l'été 2011 durant lequel se déroule l'intrigue principale et l'année 1988 qui a vu l'abandon de Samuel par sa mère. En parallèle de l'histoire centrale se tendent deux intrigues qui se relâcheront au moment idoine : le désaccord profond entre Samuel et Laura, une étudiante menteuse et tricheuse, et l'amitié étrange entre Samuel et Pwnage, joueur en ligne complètement accro. La mécanique mise en place par l'auteur est digne du drame antique : tout concourt au final, sans que les personnages aient une chance d'échapper à l'enchaînement des événements. Les fils de la trame se rejoignent de manière un peu forcée à mon goût à la fin du roman, mais cela donne au texte l'ampleur des romans rocambolesques du 19e siècle. Et il ne faut pas oublier l'humour féroce que l'auteur distille dans ses pages : sa critique du capitalisme en la personne de l'éditeur de Samuel est savoureuse !

Le vieux pays est la Norvège d'où est originaire le père de Faye. Cet homme mutique au regard souvent perdu dans le lointain a pris avec lui des mythes et des histoires qu'il a presque rendus réels pour sa fille. Et il faut des décennies à celle-ci pour se libérer des fantômes qui pèsent sur son existence, tout comme il faut longtemps à Samuel pour comprendre les décisions de sa mère. « Si le temps guérit tant de choses, c'est qu'il nous dévie en des lieux où le passé semble impossible. » (p. 232) Ce roman parle du pardon que l'on peut accorder aux siens, mais aussi de résilience. La vie n'étant pas une histoire dont vous êtes le héros, il est impossible de revenir en arrière pour changer ses choix. En revanche, il appartient à chacun de tirer le meilleur de chaque situation. « Tu n'es pas le héros de cette histoire, c'est l'histoire qui décide pour toi. [...] Tu n'as jamais décidé que ta vie ressemblerait à cela – elle est juste devenue ainsi. Ce qui t'est arrivé t'a forgé. Tout comme le canyon ne choisit pas comment la rivière le sculpte. Il laisse l'eau dessiner ses contours. » (p. 365)

Cet énorme premier roman (700 pages !) de Nathan Hill est une plongée fabuleuse dans l'histoire des États-Unis, entre immigration et émeutes, industrialisation meurtrière et guerre sanglante, rêve américain et déception. Une grande lecture !!!
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Samuel, prof de littérature à l'université s'ennuie sec face à ses élèves et se défoule dans le monde du jeu virtuel. Un jour, il apprend par l'avocat de celle-ci, que sa mère a agressé un homme politique en lançant des cailloux sur lui. L'avocat demande à Samuel de témoigner en faveur de sa mère. Hors Samuel a vu sa mère partir quand il avait une dizaine d'années et n'a plus jamais eu de nouvelles. Il lui est difficile de raccommoder un lien aussi distendu. Parallèlement, son éditeur, à qui il doit un livre, lui propose d'écrire un livre de témoignage sur sa mère, un livre facile, racoleur et qui montre la face noire de sa mère.

Samuel décide d'enquêter sur le passé de cette mère. Au travers de l'histoire de sa famille et de gens ordinaires, il nous entraine avec lui des années soixante à aujourd'hui.

Voilà un roman étonnant !

L'auteur nous offre de beaux personnages, complexes mais non héroïques qui se dépatouillent tant bien que mal et plutôt mal avec leur vie, leurs erreurs, leur culpabilité, leurs regrets...

Cesser de jouer à être ce que l'on croit devoir être pour accepter d'être qui on est, est un long chemin, souvent celui de toute une vie , pour autant ce n'est pas un livre philosophique. Ce n'est pas non plus tout à fait une critique sociale et pourtant le capitalisme made in USA est sérieusement égratigné. Ce n'est pas non plus tout à fait une histoire d'amour et en même temps l'amour reste un objectif puissant dans la vie.

Bref il n'est pas et il est, ce qui le rend riche, parfois étonnant, avec une construction façon puzzle et il se lit "tout seul" tout en amenant une pointe de réflexion. Pour un premier roman, c'est un beau coup !
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Roman mêlant plusieurs époques, ainsi que les récits de vie de plusieurs personnages, tous liés mais avec la prouesse d'utiliser un narrateur à la 3e personne ce qui permet de gagner grandement en fluidité.
histoire partant d'un fait divers monté en épingle pour s'élargir petit à petit sur une multitude d'événements primordiaux pour comprendre le fil conducteur de l'histoire ainsi que la psychologie des personnages, Nathan Hill nous fait voyager dans une Amérique chaotique, dramatique, schizophrène et qui finalement n'a pas changé. le combat entre les mêmes idéaux, les mêmes luttes de classes, les mêmes thématiques tout ceci décrit avec une causticité puis une mélancolie installant une distance prudente avec les personnages et leurs turpitudes. Un vrai page-turner on ne s'ennuie pas et on ne s'arrête pas.

Ceci dit, il demeure des longueurs et le style de l'auteur est plat, le langage est commun et il n'y a pas d'identité particulière. Certaines fois j'ai même eu l'impression que le chapitre perdant fortement en intérêt cela ne pouvait pas être le même écrivain qui m'avait passionné le chapitre précédent. C'est le risque avec un roman si long mais je suis exigeant. Au final cet ouvrage réussit son ambition, nous faire passer un bon moment et nous faire partager un univers et des personnalités attachantes.

un très bon moment malgré tout et un merci à Masse critique.
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Lecture JUBILATOIRE. J'ai tourné chacune des 700 pages en frémissant d'excitation, rien n'est creux dans ce roman, même la plus petite anecdote est utile, les personnages ont du caractère sans être caricaturaux, c'est du très grand travail, un roman extrêmement abouti, sociologique et transgénérationnel. Une grande lecture que l'on peut conseiller à tous !
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Après "Beach Music" de Pat Conroy, je reste dans les relations familiales compliquées.

"The Nix" (son titre en V.O.) m'a tout d'abord attirée car c'est un roman recommandé par John Irving, un auteur que j'apprécie particulièrement. Et je compte bien suivre toutes les recommandations de Mr Irving à l'avenir, car j'ai vraiment adoré cette lecture.

Nous y faisons connaissance avec Samuel Andresen-Anderson, un écrivain (un peu raté) devenu professeur d'université et adepte des jeux vidéos en ligne. Samuel a été très marqué par un événement ayant eu lieu dans son enfance : sa mère, Faye, a quitté le domicile conjugal lorsqu'il avait 10 ans.

Au début du roman, j'avoue avoir eu du mal avec le personnage de Faye. Puisque les premières pages de l'histoire sont surtout centrées sur l'histoire de Samuel, on a tendance à rapidement juger Faye comme étant une "mauvaise mère".
Mais certains événements vont lancer Samuel sur les traces du passé de sa mère et nous permettre d'en apprendre plus sur la jeunesse de Faye. Les détails sur sa vie chez ses parents et sur sa scolarité dans un petit lycée du Midwest, prouvent à quel point être une jeune fille dans les années 60 était compliqué. Cette jeunesse dans une société qui ne permettait pas encore aux femmes de s'affirmer hors du mariage et de la maternité a, bien entendu, eu des conséquences sur le caractère de Faye, tout comme le caractère taciturne de son père.

Au fil des pages, donc, on comprend mieux les motivations de cette jeune femme qui a quitté son mari et son fils pour tenter de se trouver elle-même.

J'ai particulièrement apprécié la fin du roman. Tout n'est pas bien qui finit bien et on est loin du conte de fées, puisque les personnages de Nathan Hill sont profondément humains et qu'ils ont donc, comme nous tous, des défauts et des faiblesses. Mais chacun semble avoir envie d'avancer et de s'ouvrir aux autres. Une belle leçon d'optimisme !
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Quand un roman semble être lu par 'tout le monde', suscitant plutôt l'enthousiasme, j'avoue avoir tendance à ne pas trop me précipiter, craignant la déception (plein de coups de coeur de la blogosphère ne m'ont pas fait grimper aux murs, non, pas d'exemples). D'autant plus qu'il était toujours emprunté dans mes deux médiathèques.

Première réaction une fois enfin en mains : ah oui, la bête fait plus de 700 pages...

Année 2011 : le gouverneur Packer est agressé en public par une inconnue, Faye Andresen-Anderson. Qui se révèle n'être pas une inconnue, car en 1968 est parue une photo d'elle lors des manifestations de Chicago, lors desquelles elle avait été arrêtée. Tout le monde s'intéresse à ce fait divers, sauf Samuel, professeur de littérature, et elfe dans le jeu en ligne le Monde d'Elfscape. Or Samuel est le fils de Faye, qui l'a abandonné ainsi que son père Harry, en 1988.

Au départ je me suis demandée où ça partait, les personnages se mettent en place, les différentes parties reviennent sur le passé, reprennent au présent. Et puis apparaissent régulièrement ce que certains lecteurs ont ressenti comme étant des longueurs, mais que j'ai plutôt acceptées comme des développements fascinants et, disons-le, tragi-comiques en général.

Nathan Hill pousse au maximum la description de certains personnages, c'est sûr, tels Laura Pottsdam, étudiante de Samuel (une tricheuse impossible à déstabiliser), ou Pwnage, joueur en ligne - avec cette scène fabuleuse à l'hôpital (ah les dialogues) et auparavant ses trente heures de jeu (une seule phrase je pense) quand il est décidé à s'arrêter! de grands moments aussi, comme avec l'armée en Irak, et surtout les événements à Chicago.

Je suis bon public, je n'ai pas vu venir grand chose à la fin, mais je peux assurer que tous les détails 'inutiles' ont trouvé leur place dans le puzzle.
Alors oui, j'ai adoré, je suis bluffée. Nathan Hill, dans ce premier roman, fait preuve d'un grand talent, bien des passages sont pleins de causticité, ils ralentissent forcément la narration de l'histoire proprement dite, mais c'est jouissif et bien vu!
Ma seule inquiétude pour lui : comment faire mieux ensuite?
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Voici un premier roman qui sera assurément une de mes meilleures lectures de la rentrée littéraire!

Les fantômes du vieux pays fait partie de ces pavés littéraires qui se lisent d'une seule traite sans que l'on puisse voir les pages défiler. Nathan Hill a un talent extraordinaire pour mêler les époques et les points de vue narratifs sans que jamais le lecteur soit perdu; il a un contrôle absolu de l'ensemble de l'intrigue jusqu'au grand final. Ce roman est à la fois le portrait critique de l'Amérique via l'accentuation, la démonstration des travers de la société capitaliste et consumériste; l'intrigue entremêlée du destin de différents personnages fascinants et un livre empreint de leçons de vie essentielles.

Le lecteur va être plongé au coeur des enjeux de la société moderne américaine, de son Histoire qui mène inexorablement à aujourd'hui. J'ai été fascinée par la capacité de l'écrivain à nous présenter tant de protagonistes, tant d'intrigues personnelles tout en gardant son fil conducteur. J'ai appris à aimer Samuel, ce professeur désabusé et écrivain raté; Faye cette mère si mystérieuse; Bethany et Bishop, ses jumeaux si importants dans la vie du héros; Pwnage le geek émouvant.

En plus de cette empathie immédiate pour ces différents personnages, le récit est absolument addictif et nous permet de suivre des événements historiques majeurs. L'auteur sait manier le drame mais aussi l'humour via des moments hilarants au travers de la description parfaite des clichés de notre temps. C'est une vraie pépite !

En définitive, un premier roman excellent, Nathan Hill est un auteur à suivre !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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