AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 145 notes
5
3 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ouah... une plongée directe dans l'univers des Navajos, mais surtout, dans les paysages somptueux du Nouveau-Mexique !!! Les grands espaces, la chaleur, l'air pur, le ciel bleu... Un voyage que j'ai adoré. C'est le premier Hillerman que je lis, et j'ai vraiment adhéré à sa plume, à ses personnages, à son histoire. Ici, trois meurtres sont commis sur une réserve. Joe Leaphorne sera mandaté pour en connaître le pourquoi du comment. La quête aux indices commence, et le lieutenant refuse de croire que les meurtres ont un lien avec la sorcellerie. Mais cette magie cachera un mal encore pire qu'il ne l'imagine. Un univers fascinant. Une très bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          241
Jim Chee, policier Navajo, doit la vie à une chatte abandonnée…

Il ne l'a pas vraiment recueillie, puisque pour lui, un animal doit savoir se suffire à lui-même et ne pas compter sur les humains car un chat domestique n'a aucune chance de survie dans ce monde sauvage.

Mais c'est tout de même grâce à la chatière installée qu'il a échappé au tireur.

Trois meurtres ont eu lieu sur la réserve, plus une tentative en ce qui concerne Jim Chee et la police tribale Navajo est au point mort.

On a bien arrêté un homme qui a tiré sur une des victimes, mais le problème est que cette victime a été tuée à coups de couteau…

Ce roman est le premier qui rassemble le policier Jim Chee et l'enquêter Joe Leaphorn. Puisque j'avais commencé à l'envers, je me devais de revenir aux sources et ce par quoi tout a commencé.

Tony Hillerman nous immerge dans la société Navajo, dans leurs rites, leurs croyances, leur mode de vie, de pensées. Utilisant des mots de leur langue (glossaire en fin de volume), il rend ce récit encore plus réaliste.

Ne vous attendez pas à de grandes démonstrations, le Navajo se doit d'être modéré en tout chose et il ne courra pas en hurlant « YOUPIE », lui. Nos deux enquêteurs policiers sont aux antipodes l'un de l'autre. Chee est mince, Leaphorn est plus épais, Chee croit aux fantômes, Leaphorn non. Ils n'étaient pas faits pour se rencontrer, et pourtant.

On ne se plonge pas dans un Hillerman comme dans un autre roman policier. Ici, pas de page-turner, de suspense à couper au couteau. L'auteur prend son temps, développant ses personnages, leur environnement, leur mode de vie.

Pour l'auteur, ce sont les personnages qui sont les plus importants, l'enquête passe au second plan, elle est juste le moyen de nous faire découvrir une autre civilisation qui est toujours attachée à ses rites, à certaines croyances et qui vit en marge du reste du monde.

Lire les enquêtes de Jim Chee et Joe Leaphorn est quelque chose que l'on doit savourer, un bonbon qui fondra lentement sur la langue, un bonbon qu'on ne sait pas croquer pour faire fondre plus vite. Alors, il faut lui accorder le temps qu'il mérite et ne pas vouloir aller plus vite que le temps.

Observez bien, ne ratez aucun indice car ils seront peu nombreux. L'enquête sera ardue et les mobiles pas aussi clair que Joe Leaphorn le voudrait, lui qui ne croit pas aux porteurs-de-peau

Et n'oubliez pas, comme les Navajos, restez modéré en toute chose et n'abandonnez pas vos animaux à la campagne car ils ne sont pas adaptés à la vie sauvage.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          143
Jim Chee adopte un chat, ou presque. Depuis quelque temps, une chatte domestique erre près de la caravane de Jim et tend à retourner à la vie sauvage. Elle a maigri, elle a des balafres, bien qu'elle chasse assez régulièrement. Jim Chee, traditionaliste, veut rendre cet animal domestique à la vie sauvage. Dans un tout autre roman, nous aurions une fin différente, que je vous laisse imaginer, selon que l'auteur ait voulu tendre vers le conte ou la fable moralisatrice. Ici, nous avons un récit réaliste, logique : Jim Chee renonce, parce qu'à long terme, un animal domestique n'a aucune chance dans le monde sauvage. A méditer par tout ceux qui abandonnent leur chat en se disant qu'il se débrouillera très bien.
Oui, je me recentre sur Jim Chee : tout a très mal commencé pour lui puisqu'on lui a tiré dessus alors qu'il aurait dû dormir dans sa caravane. « Aurait dû » parce que le chat l'avait réveillé et que, du coup, il n'était pas dans le lit de sa caravane standard. Qui peut lui en vouloir ? Certains ont leur petite idée, qui est simple, pour ne pas dire simpliste : un policier sait forcément qui lui a tiré dessus, il lui suffit d'examiner sa conscience. Et bien non, Jim Chee n'a pas commis de bavure. Quelqu'un (ou plutôt quelqu'une) lui a bien dit sa façon de penser récemment, mais cette personne a été assassinée. Elle aussi. Parce que deux autres meurtres ont été commis. Sont-ils liés entre eux ? Oui? Non ? Pas facile. Joe Leaphorn, le légendaire enquêteur est sur le coup.
Sa vie personnelle n'est pas sereine, puisque sa femme Emma, que je ne crains pas de qualifier d'amour de sa vie, présente les premiers signes de la maladie d'Ahlzeimer. Il mènera son enquête consciencieusement – on peut enquêter et souffrir en même temps, sans que jamais l'oeuvre ne sombre dans le pathos. Il n'apprécie pas vraiment Jim Chee parce qu'il n'apprécie pas la sorcellerie et que Jim est un apprenti chaman. Travailler avec lui ? Oui, mais parce qu'il n'a pas le choix. Il reconnaît cependant les qualités du jeune homme, notamment son sens de l'observation. Combien d'indices sont laissés de côté par ceux qui ne savent pas voir ? D'un autre côté, être observateur peut aussi vous causer des ennuis. Oui, je finis mon avis quasiment à la normande.
J'ai beaucoup aimé ce livre, j'aime beaucoup l'oeuvre de Tony Hillerman. Si vous ne connaissez pas cet auteur, n'hésitez pas à vous laissez tenter.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          130
Si vous n'êtes pas familiers de l'oeuvre de Tony Hillerman, laissez-moi vous donner quelques éléments ! Dans la lignée de l'auteur australien Arthur Upfield, il est une plume majeure du polar ethnologique. Entre 1970 et 2006, il donne vie aux personnages de Joe Leaphorn et de Jim Chee, deux policiers navajo, en leur consacrant à chacun une trilogie avant de les rassembler pour une série de douze enquêtes qu'inaugure "Porteurs de peau".

Dans cet ouvrage, nos deux héros font connaissance dans d'étranges circonstances puisque Jim Chee se fait tirer dessus alors qu'il est chez lui, une affaire supplémentaire à traiter pour Joe Leaphorn, déjà préoccupé par trois meurtres commis sur la réserve. Les meurtres – une femme par balles, un homme à coups de couteau de boucher, et un autre homme d'un coup de pelle à l'arrière du crâne – sont étonnants sur la réserve où la police doit surtout régler des problèmes liés à l'alcool et à la violence domestique.

Si l'intrigue policière est au coeur du récit, tout le talent de l'écrivain tient à la façon dont il y mêle des éléments propres à la culture navajo, que ce soit dans les mentions de la sorcellerie ou les exemples d'humour autochtone réputé incompréhensible aux non-initiés, demandez à N. Scott Momaday ("Voix Ancestrale – Conversations avec N. Scott Momaday", Editions du Rocher). Ainsi, Joe Leaphorn et Jim Chee vont chercher à repérer tous les éléments qui ne correspondent pas à la politesse et à l'éthique navajo qui invite les individus à "marcher dans la beauté".
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          112
Je ne critiquerai pas ici un livre d'Hillerman en particulier. Ils sont tous des chefs d'oeuvre de littérature policière. Une recommandation, les prendre dans l'ordre d'écriture. En effet, les héros Joe Leaphorn et Jim Chee ont une histoire, évoluent au fil des enquêtes. Ainsi entre les "la voie de l'ennemi" où le lieutenant Leaphorn trouve le coupable grâce à une cérémonie de purification et "le chagrin entre les fils" où le retraité Lepahorn entreprend de résoudre un mystère rencontrée dans sa jeunesse avec l'aide de celui qu'il a formé, le "presque" chamane Jim Chee, toute une carrière s'est déroulée. Avec en toile de fond les Four Corners, la plus grande réserve indienne des Etats Unis et surtout la culture et les coutumes Navajos. Une oeuvre attachante par la qualité de l'écriture, l'épaisseur des personnages, la subtilité des intrigues et l'ouverture qu'elle nous offre sur une culture pour qui richesse rime avec tristesse.
Commenter  J’apprécie          90
Trois meurtres inexpliqués sur la Réserve, une femme si odieuse que tous auraient eu envie de la faire disparaître, et deux hommes âgés et insignifiants...Une nuit, on tire à travers la paroi en aluminium de la maison mobile de Jim Chee...
Y-a-t-il un rapport entre ces différents événements ? C'est ce que cherche à comprendre le lieutenant Joe Leaphorn.
Le rapport serait-il la sorcellerie ? Leaphorn ne croit pas à la sorcellerie, mais il croit au mal et avec Jim Chee, qui se sent menacé il cherche à comprendre ce curieux enchaînement d'événements.
Ils découvriront finalement que c'est un étrange type de folie dont l'obsession a conduit à ces crimes et a bien failli les tuer tous les deux..;
Et comme toujours, avec Tony Hillerman, des personnages étonnants, des paysages somptueux, l'air pur des grands espaces...et la civilisation des Navajos...
Commenter  J’apprécie          70
Sincèrement, je crois que, en France, peu de gens connaissent les moeurs et coutumes des Navajos.
La petite note des traducteurs au début du livre nous signale que les lecteurs américains sont aussi ignorants que nous...
Ce qui, reconnaissons-le, n'est pas un gage d'intelligence et de tolérance...

Tony Hillerman a le mérite de nous enseigner sur un peuple, qui a sa propre police, ses routes, son tribunal ; bref, un tout petit état dans un Etat fédéral...

Les fameux "porteurs de peau" sont des sorciers navajos... Une vieille culture ancrée dans la mémoire des gens.. ou sont-ils réels ?
Des meurtres ont lieu dans la réserve, et on y retrouve un certain détail qui démontre que les porteurs de peau semblent être de la partie..

Jim Chee y croit... Joe Leaphorn absolument pas.. le plus difficile c'est de dénouer ce sac de noeuds, de délier les langues et de rester digne...
Mais tous deux savent que plus on en dit aux gens, plus les gens vous en disent. Personne, surtout un Navajo, ne veut être à la traîne quand il s'agit de raconter des choses.

Pierre Dac, avec son humour légendaire, disait : " Vivre hors du monde tout en restant dans le temps n'est pas à la portée de tout le monde"...

Hillerman, lui en est capable...
Commenter  J’apprécie          41

"Il y avait trop du Navajo traditionaliste en lui pour intervenir dans la vie d'un animal sans avoir une raison de le faire. Mais il était curieux. Un animal comme celui-là, élevé et nourri parmi les hommes blancs saurait-il retrouver assez de ses instincts de chasseur pour survivre dans le monde des Navajos ?" (13)

J'ai beaucoup pensé à cet épisode où l'on voit Jim Chee s'occuper avec réticence d'une chatte abandonnée qui a élu domicile à proximité de chez lui quand j'ai moi-même hésité à recueillir un poilu dans la même situation aux abords de ma maison. L'attitude du policier navajo m'avait marquée, cette volonté de rendre à la vie naturelle un animal qui avait connu le confort civilisée. Idée à laquelle il renoncera après, remarquons-le, l'avoir très mal nourrie des restes de sa table...

Nous voilà donc avec le tome qui marque la rencontre entre Jim Chee et Joe Leaphorn. Pour l'occasion, nous avons une description physique bien distincte de chacun d'entre eux.

"[Jim Chee] Un visage plutôt long et étroit qui complétait un corps plutôt long et étroit : tout en épaules et sans hanches. le “Navajo de Tuba City” ainsi que plusieurs anthropologues avaient baptisé ce type particulier. Hérédité athabascane pure. Torse haut et long, pelvis étroit, destiné à faire un vieillard maigre. Leaphorn, quant à lui, tombait dans le type “Réserve-aux-Mille-Parcelles”. Représentatif [...] d'un mélange gènes sang avec les Indiens pueblos." (55)

C'est la rencontre de deux fouineurs, deux pisteurs hors pair qui se côtoient sans vraiment s'apprécier. Jim Chee est en constante évolution : sur les plans amoureux (Janet Pete débarque en fanfare), social, personnel. Il réfléchit sur son identité, jongle avec les croyances traditionnelles. Il a pleine conscience que ce sont des croyances tout en sachant leur réalité et leur impact dans la vie des gens aussi bien que dans la sienne propre.

"La théologie personnelle de Chee concernant la maladie du fantôme et le chindi qui en était cause avait évolué. C'était, comme tous les maux qui menacent le bonheur humain, une question de représentation mentale." (173)

Joe Leaphorn est plus massif, plus rocailleux, plus sceptique. La maladie de sa femme, Emma, le préoccupe.

Dans ce septième épisode, l'environnement de la série est définitivement posé, solide, circonscrit par les quatre montagnes sacrées. Je retrouve mon attachement à ces polars qui ont enrichi mes paysages intérieurs d'endroits où je n'irai probablement jamais mais qui ont un sens profond au niveau symbolique et se sont ancrés dans mon esprit comme des souvenirs.

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
Commenter  J’apprécie          40
Un porteur de peau est un sorcier Navajo. Dans ce livre, il est question de sorcellerie indienne. Plongé dans le désert américain, l'auteur nous transporte dans cette région aride où il fait chaud. Et pourtant, il y a de la vie, des coutumes, un langage, une vraie culture Navajo. Sur fond de crimes en série, un homme est trouvé mort, puis un autre. Jim Chee de la police tribale accompagné de Joe Leaphorn, son supérieur enquêtent. Un sorcier est peut être à l'origine de ces crimes mais ils n'y croient pas. Une enquête passionnante et un vrai suspense. Je recommande vivement pour le dépaysement et l'intrigue au rendez-vous.
Commenter  J’apprécie          30
Tony Hillerman place ses histoires en réserve Navajo, entre Utah, Arizona et Nouveau Mexique.
Deux policiers habitués des romans de T.H. vont se côtoyer pour la première fois dans ce roman : Jim Chee et le lieutenant Joe Leaphorn, tous eux de la police tribale Navajo. le premier est un indien traditionaliste tandis que Leaphorn est un homme terre-à-terre, pragmatique.
Dans "Porteurs de peau", ils vont se retrouver à l'occasion d'une série de meurtres empreints de mystère. Des actes de sorcellerie indienne entourent en effet les scènes de crime.
Tony Hillerman nous permet de découvrir au travers de son livre la civilisation Navajo. Les héros du roman parcourent la réserve et nous donnent à voir la vie des indiens Navajo d'aujourd'hui. La culture Navajo traditionnelle nous est distillée au gré des pages au contact de Jim Chee qui la pratique et l'entretient, et de Joe Leaphorn qui en connait les codes et leur retentissement sur les gens.
L'histoire se déroule dans les paysages majestueux de Monument Valley et de Black Mesa. L'intrigue est empreinte de surnaturel de par la nature des assassinats, mais l'enquête se déroule belle et bien dans le monde moderne (années 80).
Amateurs de Craig Johnson (série des Longmire), de Joseph Boyden ou de Louise Erdrich, les romans policiers de T. Hillerman sont faits pour vous
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (360) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2870 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}