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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après le succès de son très controversé roman "Le Nazi et le Barbier", le sarcastique Edgar Hilsenrath revient à la charge avec cet Orgasme à Moscou. Se gaussant joyeusement de la situation géopolitque de la Guerre froide (1970's), l'auteur met en scène Nino Peperoni, le patron de la mafia new-yorkaise et Anna-Maria, sa fille tombée enceinte lors d'un voyage de presse à Moscou. Pour sauver la face, Nino Peperoni n'envisage que deux solutions : éliminer le coupable ou marier sa fille. Si comme le veut la rumeur, le coupable avait été Brejnev ou Kossyguine, cela aurait facile : il aurait suffi de payer les services d'un tueur et basta. Malheureusement, l'auteur du méfait, un certain Sergueï Mandelbaum, dissident juif et fauché de surcroît, est un amant extraordinaire dont Maria est follement tombée amoureuse. Nino Paperoni en père aimant, n'a alors d'autre choix que de faire appel à un passeur expérimenté pour exfiltrer son futur gendre de l'Union soviétique. Sauf que le seul agent capable de mener à bien cette mission est S. K. Loppe, un dangereux dépeceur sexuel...

Pour cette commande de synopsis d'Otto Preminger de 1979 (qui n'aura malheureusement pas de suites), Edgar Hilsenrath a comme à son habitude, pris un malin plaisir à caricaturer ses personnages à outrance. Ne craignant nullement la critique, Hilsenrath n'hésite pas à inventer son propre « roman d'espionnnage à la OSS 117 » en mettant en scène des personnages complètement loufoques dans des situations improbables. le résultat ? Un récit complètement barré qui souffle un vent de tempête sur la bienséance et le politically correct. Que l'on aime ou pas, ce qui est sûr, c'est que l'exubérance de l'auteur allemand, ne sera certainement pas du goût de tous : infatigable course à la surenchère du burlesque, voire du grotesque, Orgasme à Moscou peut lasser à la longue mais il garde malgré tout, un potentiel subversif appréciable qui est à prendre absolument à la légère. Car lorsque « le polar se fait queer » (Inrocks du 15/04/2014), nul n'est plus besoin de résister. Il suffit de se laisser porter par les dialogues délicieusement absurdes et de s'imaginer en plein « délire à la gonzo » (cf. Las Vegas Parano)... Bref, une enquête d'espionnage qui vous mènera bien plus loin que ce que vous ne pourrez imaginer... Ceci dit, si vous ne deviez lire qu'un seul titre d'Hilsenrath, préférez le nazi et le barbier, qui trouve une véritable résonnance dans la biographie même de l'auteur...
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Orgasme à Moscou m'amène à penser que Edgar Hilsenrath est très inégal ; il est capable du meilleur comme du moins bon. Et ici, il s'agit de son livre le plus dispensable.

Le reste de son oeuvre est en partie autobiographique ; il traite les sujets qui le touche. Et dès les premières pages d'Orgasme à Moscou, j'ai vu que je sortais du cadre de ses autres romans. En effet, celui-ci fut écrit « sur commande et en 6 jours ».

Parce que Hilsenrath est un rescapé de la Shoah, il est surtout connu pour son chef d'oeuvre “Nuit”, et pour “le nazi et le barbier” ; des livres provocants avec un fond historique. Les livres de Hilsenrath sur l'holocauste permettent d'avaler la pilule du grotesque et du grossier, parce qu'ils sont teintés d'authenticité. Et là, il s'agit de fiction pure et dure.

Néanmoins, l'humour gras et le style d'écriture de Hilsenrath est toujours très appréciable ; c'est un livre que l'on peut lire distraitement, sans plus.

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Une sorte de roman d'espionnage à la OSS 117 ou SAS, mais complètement délirant et déjanté.

La fille du parrain de la Mafia Américaine, après un voyage en Russie, annonce qu'elle y a connu son premier orgasme et souhaite épouser l'homme qui le lui a procuré (de plus elle est enceinte, ce qui lui permet de forcer la main à la fois de son père et de l'heureux élu). L'homme est un juif russe, qui a travaillé sur des projets sensibles et que le KGB ne laissera pas passer à l'Ouest. Sauf à ce que la fille émigre en Russie, la seule solution est donc de l'exfiltrer discrètement. le Parrain embauche un professionnel, mais celui-ci est un prédateur sexuel gay. Afin d'éviter qu'il ne s'en prenne malencontreusement à son "colis", on le fera castrer avant son départ.

Les péripéties s'enchaînent alors mais sans compliquer l'histoire qui reste linéaire.

J'aime bien le style d'Hilsenrath (découvert dans Fuck America), le côté salace reste soft, et c'est agréable et rapide à lire.
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Edgar Hilsenrath a dû s'amuser comme un petit fou en écrivant ce roman, mais je l'aime trop pour le lui reprocher. Bien que son style savoureux soit toujours là, reconnaissable entre tous, je reste un peu déçue. Je le préfère quand il raconte ses histoires terribles.
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Un roman (à la base un synopsis écrit pour Otto Preminger) complètement déjanté. Un mix du Parrain et de OSS 117: le point de départ est truculent, à savoir que le patron de la mafia new-yorkaise charge son avocat de lui trouver un homme de main afin de ramener, depuis la Russie, l'amant - un dissident juif, fils de rabbin - de sa fille Anna Maria Pepperoni qui, tout en lui procurant son premier orgasme, l'a mise enceinte.

S.K. Lopp, homosexuel, est le passeur choisi mais son grand défaut est d'être un dangereux prédateur sexuel et il ne faudrait pas qu'il agresse l'homme qu'il doit ramener à New-York.

S'en suivent des situations plus loufoques que les autres.

Certes, le lecteur passe un bon moment mais, à mes yeux, je préfère la plume d'Hilsenrath dans "Nuit", "Le nazi et le Barbier" ou encore "Fuck America".

La preuve qu'un écrivain sérieux est également capable d'écrire un roman lourdement drôle; une vraie parodie du roman d'espionnage.

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Sous couvert d'un scénario alléchant, d'une drôlerie apparante, et d'une histoire absurde, le livre ne tient pas ses promesses.
Décevant !
L'action va très vite, bcp trop vite. Rien n'est approfondi, que ce soit les éléments clé de l'intrigue ni même les personnages.
Ce roman sonne creux, l'humour recherché ne fonctionne pas. On s'ennuie ferme !
Seul point positif le livre se lit très vite et est divertissant mais sans plus. Dommage.
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