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Un scénario complétement farfelu ! Ou comment un simple orgasme déclenche une histoire incroyable… Anna Maria, l'unique fille chérie de Pepperoni, le chef de la mafia américaine, se retrouve enceinte après un voyage à Moscou. Ce dernier va tout mettre en oeuvre pour éviter le déshonneur de la famille.
J'avais déjà lu Fuck America, l'humour était présent aussi, ici, il est carrément déjanté. Pepperoni engage S.K. Lopp, un professionnel spécialisé dans le passage de frontières. Mais les complications arrivent, une autre personne prend le relais… Jeux de mots sur les personnages principaux, dialogues répétitifs, scènes de sexe à gogo (sans que ça soit déplacé) … Hilsenrath se moque beaucoup des terroristes, des communistes ou de la mafia, personne n'est à l'abri de la raillerie. Les traits de caractère des personnages sont poussés à l'extrême (obésité de la mère d'Anna Maria, troubles sexuels pour S.K. Lopp…) et malgré tout, l'auteur fait une belle peinture de l'époque (guerre froide, années 70). Les dessins sont très carrés mais complètent bien le texte. Edgar Hilsenrath a écrit cette histoire en six jours sur une commande du cinéaste Otto Preminger, bel exercice de style ! Si vous aimez les fictions un peu déjantées, vous apprécierez Orgasme à Moscou.
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Avec un titre pareil, vous vous doutez bien qu'une petite mise garde est nécessaire. Surtout pour les lectrices qui, je l'ai vérifié récemment dans mon club de lecture, peuvent être choquées qu'on présente ce genre de livre
Il faut un bon sens de l'humour pour se lancer dans la lecture hilarante de ce livre hors normes
Guerre froide, 1970. La fille du patron de la mafia new yorkaise, Anna Maria Pepperoni, connaît son premier orgasme lors d'un voyage à Moscou
Zut , elle est enceinte.L'honneur est en jeu.La mafia veut ,à tout prix, faire revenir le responsable, un juif ,pour éviter le déshonneur
Facile à dire, mais il faut trouver quelqu'un capable de l'exfiltrer
Nous sommes en URSS, où on ne rigole pas trop avec ce genre d'histoire
Commence alors un scénario loufoque, déjanté, érotique
S.K.Lopp, le passeur, un vrai dur va essayer de franchir le rideau de fer avec Sergueï Mandelbaum , c'est le nom du pro des orgasmes
Inutile d'en raconter plus .Impossible de lâcher le livre au scénario improbable et irrésistible
Je découvre Edgar Hilsenrath et n'ai qu'une envie : lire les autres oeuvres de cet écrivain qui connut un très grand succès
Je comprend pourquoi après la lecture de ce livre qui le place très haut dans la hiérarchie des auteurs originaux
Excellente découverte. Je dirais même indispensable surtout si vous avez un petit coup de blues ou les neurones fatigués après la lecture d' un pavé indigeste de 800 pages
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Brillantissime ! C'est ce qui me vient en tête lorsque je pense à Orgasme à Moscou. C'est du délire complet, c'est loufoque, les illustrations sont complètement déjantées, les dialogues ont depuis longtemps passé les « frontières du réel », et c'est justement ce qui fait que c'est tellement drôle ! Hilsenrath s'en prend pêle-mêle au communisme, au nazisme, au bloc soviétique, à la mafia italienne de New York, aux espions, aux terroristes du Proche-Orient, etc., bref, tout le monde en prend pour son grade et c'est ce qui fait le charme de ce livre qui est une véritable parodie de tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à un roman d'espionnage ! L'histoire est simple : Anna Maria Pepperoni, fille du mafioso le plus riche d'Amérique, s'est faite engrosser à Moscou par le Juif Mandelbaum qui a, selon la légende, le pénis le plus long de Russie… Et c'est parce qu'elle a eu son tout premier orgasme, qu'elle est tombée raide dingue de Mandelbaum. Mais son Sicilien de père ne l'entend pas de cette oreille ! L'honneur du clan est en jeu : ce sera donc le mariage ou la mort, car on ne met pas en cloque la fille Pepperoni, sans avoir à en découdre avec son père ! C'est là que l'espion S.K. Lopp, homosexuel, dépeceur et fétichiste (il a la réputation de couper des pénis et de les conserver dans son congélateur) entre en scène…

L'humour tient une place de choix dans ce roman qui part dans tous les sens et où l'on retrouve des situations plus ubuesques les unes que les autres. Évidemment, la base de l'histoire ne casse pas trois pattes à un canard. Mais les nombreux rebondissements, les moments cocasses, les dialogues absurdes, les personnages qui finissent par devenir attachants et, bien sûr, l'écriture d'Hilsenrath en font un ouvrage délicieux. J'ai rarement autant ri (j'ai dû faire un effort pour ne pas éclater de rire quand je lisais en public) à la lecture d'un livre. C'est vraiment du grand n'importe quoi (j'avoue, ça ne me déplaît pas non plus), mais qu'est-ce que c'est riche ! L'époque aussi y est très bien décrite (les années 70 avec la guerre froide, le bloc soviétique, les Etats-Unis, le féminisme, la position d'Israël au sein du Proche-Orient et dans le monde, la diplomatie pendant la guerre froide, le terrorisme, etc.). Pour moi, ce roman est un véritable bijou littéraire ! Et après la lecture de Fuck America et d'Orgasme à Moscou, je peux le dire : je suis bel et bien devenue fan d'Hilsenrath. Seul bémol pour moi : la dernière partie de l'ouvrage, qui semble avoir été bâclée, du moins, c'est l'impression que j'ai eue. Car après toute la partie où le duo Mandelbaum/S.K. Lopp est mis à l'honneur au moyen de plusieurs chapitres, je suis restée sur ma faim pour ce qui est du duo Mandelbaum/Kebab, « torché » en quelques pages. Mais ce bémol n'enlève rien au plaisir que j'ai eu à lire ce livre complètement déjanté et poilant.
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Avec un titre pareil, vous vous doutez bien que le gus Hilserath ne fait pas dans la dentelle ! Donc, pisse-froids et autres romantiques passez votre chemin, ce bouquin n'est pas pour vous. Par contre si vous aimez San-Antonio ou Tom Sharpe, si vous riez aux grosses blagues, à l'outrance et à l'outrage, aux ENAURMES situations, bref, à l'improbable, alors ce roman ; vous allez le kiffer ! ... L‘étonnant c'est que cet Edgar là est allemand ; ordinairement je suis plutôt germanophobe, trouvant leur musique plombante (sauf J-S Bach), leur littérature lourdingue (à part Nietzsche), leurs bières fades ... Et leur humour « pas drôle » ! Mais Edgar Hilsenrath n'est pas qu'allemand, il est aussi juif ; question humour, nous sommes sauvés !
Je ne vous fais pas le coup du résumé, je vous donne juste les ingrédients : Les 70's, la guerre froide, la fille chérie du parrain de la Mafia new-yorkaise et le « joujou extra » d'un fils de rabbin moscovite qui lui donne son premier orgasme, S.K. Lopp un dépeceur sexuel autrichien et pédé, qui sera émasculé assez rapidement, Mr Slivovitz l'avocat à moumoute et « consigliere » du Parain Pepperoni, trois voyages à Moscou, une fuite folklorique dans la campagne soviétique, un terroriste arabe qui détourne un avion sur Tel-Aviv ... j'en passe et des meilleurs.
Une écriture hyper-dynamique, quelques longueurs au milieu, un peu de comique de répétition aussi (un peu lourd = le côté allemand peut-être ;-), et puis vers la fin tout s'accélère, les chapitres, le style, l'action, l'absurde ... Selon la 4ème de couv. Otto Preminger aurait commandé le synopsis d'un film à venir à E.H. (dont la vie fût aussi un roman, voir ici : https://www.babelio.com/auteur/Edgar-Hilsenrath/61218 ) et ce texte, écrit en quelques jours, en serait le désopilant résultat. 3,5*donc. Allez, salut.
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A lire impérativement un jour de blues, de pluie ou de crachin, Un jour ou vous avez envie de prendre un grand bol de sourires déjantés
La fille du patron de la Mafia américaine revient enceinte, de Moscou où elle était partie interviewer Brejnev et Kossyguine. Elle y a connu son premier orgasme grâce au père du bébé....qui est un juif. Et son afieux de père, tradition oblige, veut à tout prix qu'elle soit mariée le jour de la naissance du petit. Il charge un passeur, par ailleurs maniaque sexuel ayant l'habitude de dépecer ses victimes, de faire sortir d'URSS (on est en 1970) le futur père du petit.
Pas si simple...la suite vous le prouvera.
Edgar Hilsenrath a le don de parler de sujets graves avec humour et de façon décalée voire provocante et dérangeante, dans "Nuit", "Le Nazi et le Barbier" et "Fuck América". Ayant connu en qualité de juif la vie des ghettos et le nazisme, on ne peut le soupçonner de se moquer des déportés de l'holocauste...
Dans "Orgasme à Moscou", il met son humour, (au premier et au second degré) et sa dérision au service d'un sujet léger, mais égratigne au passage notamment le régime soviétique, ses dirigeants, les dirigeants américains, les arabes, les juifs, les supers héros de romans (OSS117, James Bond) mais aussi, indirectement, les autres auteurs spécialisés dans cette littérature d'espionnage sans grand suspense... Chacun a droit a ses petits traits d'humour, à sa dérision.
Mais quel travail ! : A la suite d'une commande d'Otto Preminger, Edgar Hisenrath a écrit ce livre en 6 jours
Un bon moment de sourires et de détente que je recommande
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Après le succès de son très controversé roman "Le Nazi et le Barbier", le sarcastique Edgar Hilsenrath revient à la charge avec cet Orgasme à Moscou. Se gaussant joyeusement de la situation géopolitque de la Guerre froide (1970's), l'auteur met en scène Nino Peperoni, le patron de la mafia new-yorkaise et Anna-Maria, sa fille tombée enceinte lors d'un voyage de presse à Moscou. Pour sauver la face, Nino Peperoni n'envisage que deux solutions : éliminer le coupable ou marier sa fille. Si comme le veut la rumeur, le coupable avait été Brejnev ou Kossyguine, cela aurait facile : il aurait suffi de payer les services d'un tueur et basta. Malheureusement, l'auteur du méfait, un certain Sergueï Mandelbaum, dissident juif et fauché de surcroît, est un amant extraordinaire dont Maria est follement tombée amoureuse. Nino Paperoni en père aimant, n'a alors d'autre choix que de faire appel à un passeur expérimenté pour exfiltrer son futur gendre de l'Union soviétique. Sauf que le seul agent capable de mener à bien cette mission est S. K. Loppe, un dangereux dépeceur sexuel...

Pour cette commande de synopsis d'Otto Preminger de 1979 (qui n'aura malheureusement pas de suites), Edgar Hilsenrath a comme à son habitude, pris un malin plaisir à caricaturer ses personnages à outrance. Ne craignant nullement la critique, Hilsenrath n'hésite pas à inventer son propre « roman d'espionnnage à la OSS 117 » en mettant en scène des personnages complètement loufoques dans des situations improbables. le résultat ? Un récit complètement barré qui souffle un vent de tempête sur la bienséance et le politically correct. Que l'on aime ou pas, ce qui est sûr, c'est que l'exubérance de l'auteur allemand, ne sera certainement pas du goût de tous : infatigable course à la surenchère du burlesque, voire du grotesque, Orgasme à Moscou peut lasser à la longue mais il garde malgré tout, un potentiel subversif appréciable qui est à prendre absolument à la légère. Car lorsque « le polar se fait queer » (Inrocks du 15/04/2014), nul n'est plus besoin de résister. Il suffit de se laisser porter par les dialogues délicieusement absurdes et de s'imaginer en plein « délire à la gonzo » (cf. Las Vegas Parano)... Bref, une enquête d'espionnage qui vous mènera bien plus loin que ce que vous ne pourrez imaginer... Ceci dit, si vous ne deviez lire qu'un seul titre d'Hilsenrath, préférez le nazi et le barbier, qui trouve une véritable résonnance dans la biographie même de l'auteur...
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Nino Pepperoni est l'homme le plus riche de New York. Il est aussi le parrain de la mafia américaine. Sa fille Anna Maria est la prunelle de ses yeux. Quand elle s'absente plusieurs mois pour interviewer Brejnev et Kossyguine et qu'elle revient enceinte, c'est le drame ! le géniteur est Sergueï Mandelbaum, fils de rabbin, qui a donné à la jeune Américaine son premier orgasme. Hélas, le jeune homme ne peut pas sortir d'URSS. Nino Pepperoni est prêt à tout pour le bonheur de sa fille. « Ce serait la meilleure si lui, le roi de la mafia américaine, ne parvenait pas à faire sortir ce petit Juif de Russie ! » (p. 7) Grâce à son avocat, Archibald Seymour Slivovtiz, il entre en contact avec S. K. Lopp (comme ça se prononce), passeur hors pair, pour que son futur gendre traverse le rideau de fer. « Je connais le trou du rideau de fer aussi bien que mon trou de balle. » (p. 63) Petit bémol, Lopp est un dépeceur sexuel et Pepperoni craint pour l'intégrité de Mandelbaum. Qu'à cela ne tienne, il n'y a qu'à castrer S. K. Lopp ! « le plan le plus fou de toute l'histoire contemporaine de la castration. » (p. 20)

Tout cela vous paraît dingue ? Ce ne sont que les 10 premières pages du livre ! Ce roman est loufoque, déjanté, foutraque, vicieux, pervers, vulgaire et absolument génial ! Hilarante de bout en bout, cette parodie des romans d'espionnage qui ont fleuri pendant la guerre froide m'a fait verser des larmes de rire. le texte est bourré de références aux films et aux livres de gangster et de mafia. C'est aussi une brillante satire de la diplomatie internationale qui, semble-t-il, repose sur la mafia américaine qu'il est impératif de sauvegarder !

Tous les personnages sont foutrement bien montés… Attendez, non, je vais le dire autrement : ils sont tous très bien élaborés. Voilà, là, c'est mieux. Mention spéciale pour Mandelbaum dont le sexe est entouré d'une légende connue dans toute la Russie. « Sa queue est si longue […] qu'il n'a pas d'autre choix que de se l'enrouler autour du ventre et de faire un noeud gordien avec ! / Et c'est quoi un noeud gordien ? / Un noeud avec une énigme. À ce jour, un seul homme a réussi à le dénouer. / Qui est cet homme ? / Alexandre le Grand. / Mais Alexandre le Grand est mort […]. / Alors je plains Sergueï Mandelbaum. » (p. 15 & 16)

La grande majorité du texte est le récit a posteriori de l'exfiltration de Sergueï Mandelbaums. Les effets dilatoires sont savoureux et la chute est tonitruante. Et il y a une rivière qui s'appelle Prout. Oui, Prout. Si je ne vous ai pas convaincus après tout ça, j'abandonne ! Et je ne peux que vous recommander les autres romans d'Edgar Hilsenrath, Fuck America ou le nazi et le barbier.
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"Le Nazi et le barbier" est un livre hors normes, tellement inhabituel et décapant qu'il était curieux de découvrir un autre ouvrage du même auteur, livre traduit et édité en France des années après puisque Edgar Hilsenrath l'a écrit en 1979.
Nous sommes ici dans les années 1970, en pleine guerre froide. À 65 ans, Nino Pepperoni, américain d'origine sicilienne, patron de la mafia, prend sa retraite. Il est le plus riche de son continent mais un de ses yeux a été crevé par sa femme… « par mégarde ». Il est mince, pas comme Clara, son épouse « au postérieur gigantesque »…
Sa fille, Anna Maria, a plus de 30 ans, se dit journaliste et s'envole pour Moscou afin d'y interviewer Brejnev (chef du PC soviétique) et Kossyguine (président du Conseil des ministres). Voilà qu'elle ne rentre qu'au bout de cinq mois… enceinte ! Qui a fait le coup ? Anna Maria reconnaît que Brejnev et Kossyguine n'y sont pour rien mais que le futur père est un juif russe, fils de rabbin, Sergueï Mandelbaum. Il lui a procuré son premier orgasme : « des frissons glacés qui vous brûlent… comme un millier de bougies allumées qui vous pénètrent… »
Pour Nino, la décision est vite prise : ou buter le séducteur ou lui faire épouser Anna Maria. Hélas, Sergueï est un scientifique travaillant à Novossibirsk et le KGB s'opposera à ce qu'il quitte l'Urss. Il faut donc l'extraire et l'avocat de Nino propose le passeur le plus célèbre, S.K. Lopp qui est, hélas, un dépeceur sexuel s'acharnant exclusivement sur les hommes… Il faut donc le castrer !
Ainsi est mise en place une histoire rocambolesque, pleine d'humour, déclenchant le rire à chaque page : «… le 10 juin, S.K. Lopp, alias P.D. Rodriguez, arriva à Moscou. Sans bourses mais avec un plan » et voilà que le chauffeur de taxi lui propose d'aller voir « Casse-noisettes de Tchaïkovski » !
Si ce roman n'est pas au niveau du premier cité avec des répétitions parfois lassantes et des péripéties trop détaillées, l'auteur est toujours en verve : « le trafic autoroutier était un vrai problème. Cette société d'abondance produisait trop de voitures et trop de monde avait les moyens de s'en payer une… le système était en cause, qui encourageait la surproduction et l'achat à crédit… » ou un peu plus loin : « Une voiture de sport n'est pas faite pour rouler vite, mais pour vous rajeunir. Elle confère à son conducteur, fût-il d'âge mûr, une aura d'intrépide jeune mâle nimbé de vent, de soleil et de pluie… La plupart des femmes s'y laissent prendre… »
De surprise en rebondissement, Edgar Hilsenrath nous fait beaucoup voyager jusqu'à un pays qui lui est cher, concluant sur l'absurdité de la vie : « Beaucoup se demandaient pourquoi ils avaient un orgasme, beaucoup d'autres pourquoi ils n'en avaient pas… Beaucoup coururent voir un psy parce qu'ils ne manquaient de rien, beaucoup d'autres en auraient eu grand besoin mais manquaient de moyens… »
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Orgasme à Moscou m'amène à penser que Edgar Hilsenrath est très inégal ; il est capable du meilleur comme du moins bon. Et ici, il s'agit de son livre le plus dispensable.

Le reste de son oeuvre est en partie autobiographique ; il traite les sujets qui le touche. Et dès les premières pages d'Orgasme à Moscou, j'ai vu que je sortais du cadre de ses autres romans. En effet, celui-ci fut écrit « sur commande et en 6 jours ».

Parce que Hilsenrath est un rescapé de la Shoah, il est surtout connu pour son chef d'oeuvre “Nuit”, et pour “le nazi et le barbier” ; des livres provocants avec un fond historique. Les livres de Hilsenrath sur l'holocauste permettent d'avaler la pilule du grotesque et du grossier, parce qu'ils sont teintés d'authenticité. Et là, il s'agit de fiction pure et dure.

Néanmoins, l'humour gras et le style d'écriture de Hilsenrath est toujours très appréciable ; c'est un livre que l'on peut lire distraitement, sans plus.

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Une sorte de roman d'espionnage à la OSS 117 ou SAS, mais complètement délirant et déjanté.

La fille du parrain de la Mafia Américaine, après un voyage en Russie, annonce qu'elle y a connu son premier orgasme et souhaite épouser l'homme qui le lui a procuré (de plus elle est enceinte, ce qui lui permet de forcer la main à la fois de son père et de l'heureux élu). L'homme est un juif russe, qui a travaillé sur des projets sensibles et que le KGB ne laissera pas passer à l'Ouest. Sauf à ce que la fille émigre en Russie, la seule solution est donc de l'exfiltrer discrètement. le Parrain embauche un professionnel, mais celui-ci est un prédateur sexuel gay. Afin d'éviter qu'il ne s'en prenne malencontreusement à son "colis", on le fera castrer avant son départ.

Les péripéties s'enchaînent alors mais sans compliquer l'histoire qui reste linéaire.

J'aime bien le style d'Hilsenrath (découvert dans Fuck America), le côté salace reste soft, et c'est agréable et rapide à lire.
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