Le Deutschnationale Partei Neofasciste envoya des bandes de casseurs pour perturber les lectures de Lesche. Une fois, ils vinrent avec un berger allemand qui grognait et montrait les crocs. (...) La police fut appelée. La police ne vint pas. "Quand il s'agit de gauchistes, ils sont tout de suite là, dit le libraire. En revanche ils prennent leur temps avec ceux de droite. On dit que la police n'y voit pas de l'oeil gauche."
Au lit, il ne fut question que de son mari.
"Une fois, il a failli tuer un de mes amants, dit-elle.
- Il ne faut pas lui révéler mon nom, dit Lesche.
- Il l'apprendra quand je rentrerai en retard. Il sait que j'ai assisté à une lecture et se doute que je suis au lit avec l'auteur."
Je dois conserver une saine méfiance à l'égard de toutes les promesses, de tous les flatteurs et de tous les prêcheurs, de toute forme d'Etat et de bureaucratie. Personne ne m'entraînera à croire aveuglément.
Un livre écrit en allemand qui paraît dans de nombreux pays, mais que personne ne veut éditer en Allemagne, c’est un précédent.
Je suis un écrivain allemand et j’ai besoin de la langue allemande. J’ai besoin de l’entendre, toujours et partout. Et puis de nos jours, l’Allemagne est une démocratie.
L’Amérique n’a pas reconnu ton génie. Tu n’as pas d’amis, enfin, pas de vrais, et les femmes font un grand détour pour t’éviter. Quelle merde, ce pays ! Le rêve américain, tu ne l’as jamais rêvé, et tu n’en as rien à faire.
« L’holocauste vous poursuivra partout en Allemagne. Chaque maison, chaque rue nous le rappellera. Les vieux aussi. Il n’y a pas moyen d’y échapper. » (p. 7)
« Pour moi, il ne s’agit que d’aimer la langue. On peut aimer l’allemand sans aimer les Allemands. » (p. 27)
– Et la liberté d'expression réprimée par les nazis ?
– Oh, vous savez, moi je n'ai jamais beaucoup parlé.
– « C'est ici, le musée du passé non surmonté ? »