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3,85

sur 716 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Silas, 16 ans vit dans un monde où il est de bon ton d'étaler tous ses moindres faits et gestes sur le « Réseau » tout en baignant obligatoirement dans le bonheur. Là-bas, on se doit d'être heureux ! D'ailleurs, la Cellule d'Éradication de la Douleur Émotionnelle (C.E.D.E) y veille scrupuleusement. Aucun mineur ne peut souffrir. En cas de choc, il doit se faire oblitérer afin de gommer de sa mémoire l'émotion liée au traumatisme. Une marque bleue laissée sur le poignet en atteste.
Pour Silas, tout se passe pour le mieux, dans le meilleur des mondes, jusqu'au jour où Astrid, sa petite amie meurt, renversée par un camion …

Se lit vite. Assez classique dans le genre, mais sympa.

Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Énième dystopie ayant pour sujet l'abolition de la douleur dans un monde futur, afin d'avoir un monde plus pacifique. Cela pose encore une fois les questions suivantes: Sans notre souffrance, a-t-on encore toute notre humanité? La douleur est-elle nécessaire pour garder intact nos souvenirs? Nos souvenirs et nos souffrances passées sont-ils une partie intégrante de notre âme?
Sans être très originale, la trame de départ est tout de même intéressante et attrayante pour le lecteur amateur de dystopie. Toutefois, c'est vers la moitié du roman que l'intérêt s'amenuise en l'absence de tension narrative ou de suspense véritablement emballant. Les personnages de Silas et d'Astrid attirent la sympathie du lecteur, mais sans le toucher véritablement. C'est que cette histoire reste somme toute très superficielle et ne présente pas de véritable drame susceptible d'emporter le lecteur dans un tourbillon d'émotions.
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Plusieurs pistes de réflexion intéressantes dans ce roman, mais je n'ai pas réussi à accrocher pleinement à l'histoire.
Silas et Astrid vivent dans une société complètement aseptisée. L'éradication systématique de la douleur, parfois pour des motifs un peu superficiels, engendre des individus passifs qu'on encourage à passer leur temps sur le Réseau avec leur multitude d'amis plus ou moins virtuels... La moindre interruption dans votre connexion, et l'on vous relance pour y retourner ! Il est très mal vu de s'isoler, de se laisser aller à la rêverie (à la réflexion ?). L'objectif gouvernemental sous-jacent est clair : contrôler les agissements du peuple et en faire une masse docile... D'ailleurs le moindre élan de colère est mal perçu, et toute tentative de rébellion étouffée.
C'est le père d'Astrid qui représente le mieux les conséquences dévastatrices de la CEDE. Oblitéré plusieurs fois (il est de bon ton d'afficher un maximum de points bleus à son poignet !), notamment parce que "c'était trop dur, toutes ces disputes avec ta mère" (!..), ses émotions se sont tellement altérées qu'il en est devenu complètement apathique. Astrid, au contraire, est une jeune fille anticonformiste, qui aime braver le danger, surtout quand on le lui interdit ! L'état de son père la bouleverse et la révolte. Et puis il y a sa grand-mère, atteinte d'Alzheimer, qui, elle, n'a pas choisi de perdre ses souvenirs. le parallèle est judicieux, tout comme le rapprochement entre les points bleus sur le poignet et les stigmates du Christ (d'ailleurs "à quoi sert-il aujourd'hui si on ne souffre plus ?").
C'est donc tout naturellement qu'Astrid va rejoindre les rebelles de SOS. Ce groupe refuse d'être condamné à "une vie déshumanisée", mais se trouve coincé entre la frustration de voir ses actions snobées par les médias (à la solde du gouvernement) et le refus d'entrer dans la criminalité en organisant des attentats...
Bref l'idée de départ est pertinente. C'est plutôt la structure du roman qui m'a gênée. le récit démarre du point de vue de Silas et puis flashback, retour sur les événements mais du point de vue d'Astrid... Certes on envisage la situation sous une autre perspective, mais on subit également bon nombre de redondances qui alourdissent le texte. Peut-être aurait-il mieux valu alterner les narrations de manière plus dynamique, et un peu moins marteler les idées défendues.
Au bout du compte l''ensemble est sans surprise, et laisse une impression de déjà lu/vu.
Lien : http://www.takalirsa.fr/bleue/
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"Oblitéré pour ne pas souffrir et oublier la douleur psychologique" ... Une histoire assez interpellante que j'ai bien apprécié mais qui fait froid dans le dos. Un monde où on ne permet plus de souffrir, certes cela semble une bonne idée mais dans toute bonne idée il y a toujours un prix à payer. Et ce prix est terrible, plus de maîtrise des émotions, plus d'émotions du tout d'ailleurs. Que ce soit après un deuil, une perte d'un parent ou d'un frère. Une manière de garder le pouvoir! Un point bleu au poignet, puis un autre pour chaque émotion qui prendrait le dessus! Un signe d'un avenir "heureux" pour certain, un signe de soumission pour d'autre.

Mais c'est une vie bien (trop) contrôlée imposée à la population de part le monde à part une contrée. Il faut scanner ses achats sinon c'est suspect, il faut même rester connecter au Réseau pendant les cours, si on ne dit rien plus de 5min, c'est louche. Il faut donner son activité continuellement sinon on peut être dénoncé à la CEDE pour être oblitéré de force. Facebook à côté c'est de la rigolade. Tout est régenté. Une génération des Twitter et Facebook qui a évolué.

On va inculquer aux gens que les points bleus sont bénéfiques! L'oblitération sera imposée dès 16 ans. Au plus quelqu'un a des points bleus au moins il a de risque de développer un Alzheimer! Au plus on a de point bleu, au plus on a de chance de trouver un travail car on ne sera pas absent puisqu'on ne souffre pas!

Silas, jeune garçon de 16 ans vient de perdre Astrid, sa petite amie, sous ses yeux! Choqué, il va être "oblitérer", seulement tout ne se passe pas comme prévu. Et de plus, il va apprendre que son amie faisait partie du groupe des "rebelles", une association pacifiste SOS pour "SOuvenirS" qui lutte contre la CEDE fondée par une prof de Silas et Astrid. Mais un groupuscule va se former afin d'agir concrètement avec plus de poigne voir beaucoup de violence. Il va découvrir toute une organisation et surtout il va découvrir ce qu'il est advenu d'Astrid.

Un roman raconté à la fois par Silas et Astrid mais divisé en 3 grands points: Silas, Astrid et enfin Silas et Astrid. Un roman révoltant car tout à fait plausible! Une histoire fort bien écrite et qui nous montre que l'excès n'a aucune limite.
Lien : http://chezcookies.blogspot...
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Première lecture du Prix des Incorruptibles 2016-17 sélection 5e-4e.

Ce livre était en ma possession depuis un moment, il m'avait été fortement conseillé par un élève l'an dernier. le résumé m'avait plu, j'avais donc mis beaucoup d'espoir dans cette histoire et j'ai malheureusement été un peu déçue.

Ce roman est découpé en 3 parties. On suit d'abord le quotidien de Silas après le décès d'Astrid, sa petite amie. Passage obligé par la Cellule d'Éradication de la Douleur Émotionnelle pour le jeune homme dans cette société où il est très mal vu d'éprouver de la tristesse. Dans la deuxième partie on revient en arrière pour découvrir les secrets d'Astrid avant son accident, secrets auxquels Silas va devoir faire face dans la troisième partie. Tout ça se déroule sur fond d'addiction au Réseau virtuel où tout le monde doit étaler ses moindres émotions - positives évidemment sinon on se fait vite pister par la CEDE.

J'ai eu du mal à accrocher aux personnages. J'ai trouvé celui d'Astrid un tantinet égoïste à toujours repousser les limites de l'adrénaline quitte à faire peur à Silas. Même si dans un autre sens elle pouvait être touchante à réagir à la disparition progressive de son père suite à ses oblitérations. de son côté Silas est éperdument amoureux de la jeune fille et on a parfois du mal à comprendre pourquoi.

Les thèmes abordés dans ce livre sont le deuil et l'importance de la douleur dans la construction identitaire, mais l'univers dans lequel les personnages évoluent aseptisait peut être l'humanité de cette histoire.

Je ne pense pas que ça sera mon coup de coeur de la sélection. La fin était très prévisible, je l'avais trouvée avant même la moitié du roman. Dommage, l'idée de départ était bonne.
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On a bien aimé ce livre car il y a des découvertes inattendues, des révélations incroyables et du suspens, mais on ne comprend pas toujours très bien tout ce qui se passe. de plus le fait qu'il y ait plusieurs point de vue est bien mais le fait qu'il ne soit pas au même moment nous embrouille un petit peu et nous force à nous souvenir, ce qui nous empêche un peu de s'arrêter là où on veut, c'est ce qui nous a déplu.
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J'ai aimé la relation de Silas et d'Astrid : entière, tendre, profonde, intense, romantique, poétique, vraie... et l'écriture de l'auteur qui nous plonge réellement dans leur histoire : leurs sentiments, leurs questions, doutes, leurs émotions à fleur de peau mais qui sait aussi nous décrire à contrario le faible état émotionnel de ceux qui ont subit la CEDE : leur froideur, leur aliénation, leur insensibilité.
Un bon livre d'anticipation pour ados qui soulèvent intelligemment de nombreuses questions : sur l'addiction aux réseaux sociaux et autres écrans ;
l'importance ou non des amis virtuels au détriment des réels ? ;
la futilité volontaire des reportages de certains médias pour mieux abrutir les foules et cacher ce qui a vraiment de l'importance ;
l'utilisation de la violence pour se faire entendre et exister.
Mais je n'ai pas aimé les 10 dernières pages : autant l'histoire, l'intrigue, est détaillée et on prend son temps, autant la fin est bien courte !
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Un livre que vous aurez vraiment du mal à ne pas finir en une seul fois. En dehors de l'histoire d'amour, une formidable intrigue tout le long du livre. Un suspens maintenu jusqu'à la fin du livre, des personnages très attachants, un excellent livre.
Eléa
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Ce livre était un cadeau, il m'avait interpellé, mais je ne pense pas que je l'aurais acheté. J'aime assez bien la couverture, surtout ces points bleus sur le poignet. Comme je ne lis jamais les résumés, j'ignorais complètement de quoi allait parler le livre. J'ai très rapidement accroché dès le premier chapitre, ce qui est assez rare, mais l'événement dans le premier chapitre à tout de suite captivé mon attention. Nous tombons dans un monde où les personnes veulent que l'on supprime la douleur des gens, pour diverses raisons. J'avoue que cela m'a beaucoup intrigué. Surtout quand on suit le point de vue de Sila, qui suit à un choc, va devoir subir une petite suppression de la douleur. Mais cela donne vraiment l'impression qu'il n'enlève pas juste la douleur, mais que cela détraque la personne en elle-même. On le voit sur l'exemple du père d'Astrid, qui est complètement insensible comme une coquille vide. Ce qui fait complètement flipper, finalement même si l'idée d'irradier la peine peu paraît plaisant, plus nous avançons dans le livre et plus on se rend compte que sans ce sentiment, on est beaucoup moins humain et qu'on ne serait sûrement pas ce que nous sommes aujourd'hui. J'ai beaucoup aimé cette première partie avec le point de vue de Sila, mais beaucoup moins les deux autres, même si elles permettent d'avoir une explication de ce monde et une conclusion, je suis assez peinée par la tournure de l'histoire. Après je pense que le livre nous force à nous remettre en question et à nous interroger.

En conclusion, une lecture assez agréable quand même. Je n'ai pas trop aimé la tournure de l'histoire, mais mine de rien ce n'est pas vraiment cela que je retiens. Ce sont plus les interrogations et le monde que l'on découvre, qui m'ont attiré. On se remet en question sur ce système de suppression de la douleur, cela nous pousse forcément à réagir et prendre conscience que chaque sentiment à de l'importance pour faire de nous des êtres humains. L'auteure est assez douée pour traiter de sujet actuel et de faire passer des messages assez forts, ou alors de nous forcer à nous remettre en question, nous faire réfléchir et j'en passe. Je pense que c'est vraiment une auteure à découvrir, même si ce livre n'est pas le meilleur dans mon classement pour cette auteure.
Lien : http://plaisirdelire01.blogs..
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Un livre qui partait sur une idée intéressante et qui laisse planer une question qui porte à réflexion : la douleur est-elle nécessaire ou est-elle ce qui fait de nous un humain, et est ce qui nous permet de vivre pleinement ?

Mais si le message est bon, sur la forme, c'est assez classique. Une dystopie pour ados qui pourra nous faire penser à beaucoup d'autres comme Délirium où une opération médicale qui est censée nous débarrasser des pires maux sert en réalité à nous contrôler.

Donc rien de bien neuf sous le soleil. C'est plaisant à lire, mais sans plus, d'autant que la construction narrative n'est pas incroyable non plus. Les points de vue différents sur une même histoire apportent forcément des redondances et des longueurs. le déroulement est assez prévisible, et on reprochera pas mal de facilités scénaristiques. Pas de prise de risque, juste un récit un peu simpliste, qui ne va pas en profondeur.
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