AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 716 notes
Silas vit à une époque où il est possible d'effacer la douleur liée à un choc émotionnel. Alors quand sa copine Astrid se fait renverser et meurt. le choc est tel que Silas est emmené immédiatement à la CEDE pour éradiquer cette souffrance. Après ça, la douleur d'avoir perdu Astrid ne sera plus qu'un lointain souvenir...

L'histoire : J'ai eu un coup de coeur pour le sujet abordé par l'auteure. C'est vraiment très intéressant. C'est un monde similaire au nôtre et l'histoire se déroule dans une réalité proche de notre quotidien. A la différence près que c'est une société qui a fait un énorme "progrès" scientifique avec l'éradication de la douleur, aussi appelée l'oblitération.
J'ai perdu mon travail, un point bleu et c'est oublié. Nous avons rompu, un point bleu et c'est oublié. Un proche est mort, un point bleu et c'est oublié. On imagine d'abord que tout serait plus simple, et qu'il serait facile de trouver le bien être. le premier objectif est de supprimer la douleur chez les enfants, pour éviter qu'ils souffrent. Les mineurs sont donc obligés d'y passer si ils échouent aux tests psychologiques ou lorsque cela semble nécessaire. Certains adultes ne veulent supporter aucune douleur et subissent le traitement volontairement, plusieurs fois au cours de leur vie. Et d'autres essaient de passer outre en souffrant en silence, en masquant la douleur.
Les relations sociales et les réseaux sociaux ont aussi un gros rôle à jouer dans cette histoire puisque tout le monde est connecté en permanence. Plus vous avez d'amis et de point bleus, mieux vous êtes vus. L'intrigue est donc très intéressante surtout quand on découvre qu'il y aurait des gens contre ce procédé. Des gens dont l'opinion est censurée, comme tout ce qui passe dans les médias. Pourquoi? Ce procédé est-il vraiment bon pour l'homme? Et tout ce qui en découle est très sympa à lire.

Les personnages : L'auteure a choisi de centrer l'histoire sur deux adolescents. Silas est un jeune garçon un peu rêveur, et sensible à tout ce qui l'entoure. Sa copine Astrid est flamboyante, pleine de vie. Je les ai vraiment trouvé tout mignons tous les deux. Ce sont deux adolescents qui s'aiment d'un amour vrai, intense et beau. Et j'ai trouvé la façon dont ils se voient l'un et l'autre très touchante.
On commence la lecture avec le point de vue de Silas, son ressenti, et on s'attache très rapidement à ce personnage plus sensible, réceptif et doux. Puis vient la mort d'Astrid et l'oblitération de Silas. Et c'est un vrai choc pour le lecteur. L'auteure réussi à nous mettre en colère contre Silas et l'oblitération. Car il change d'un coup. Rien ne le touche vraiment, sa sensibilité n'est plus la même. J'avais envie de le secouer pour qu'il ressente enfin quelque chose. Et à chaque fois qu'un personnage autour de lui ressentait quelque chose de sensé face à la situation, j'étais un peu rassurée, soulagée.

Verdict : Un moment de lecture très agréable avec quelques belles surprises. C'est une réflexion intéressante sur les situations difficiles qui peuvent nous bouleverser au cours de notre vie. L'idée est de savoir si la douleur et les obstacles nous façonnent tout autant que le bien être et la joie. On ne peut s'empêcher d'imaginer l'impact que ça pourrait avoir sur notre société actuelle. Ce que ça donnerait si nous pouvions effacer la douleur de nos vies, et je crois qu'au final ce serait une possibilité effrayante.
Lien : http://revesurpapier.blog4ev..
Commenter  J’apprécie          753
Silas vient de perdre sa petite amie Astrid dans un accident, il est accablé par sa disparition. Il est donc emmené au CEDE afin que sa douleur soit éradiquée, que la mort de sa copine ne soit pas un poids pour lui. Dans un futur lointain, il est possible de supprimer les douleurs mentales et physiques, un petit passage au CEDE et plus de pensées noires de dépression, de deuil ou de douleur. En plus, la société impose d'être constamment connecté, dit comment on se sent, qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on mange... Etre déconnecté est suspect aux yeux de l'entourage. L'allusion aux réseaux sociaux actuels (pour n'en citer qu'un, Facebook) est assez directe. Bien évidemment, le trait est grossi mais ça prend forme d'avertissement.
L'histoire en elle-même est très prenante, on est au coeur de l'action. Après cette mort choquante, Silas a maintenant un point bleu, il n'a plus triste, même s'il ressent parfois un manque. Les différentes situations montrent le fonctionnement de cette société mais on voit très rapidement les manques... et le reste avance rapidement vers un combat vers un tel système, le droit d'avoir des émotions pour les plus jeunes même si celles-ci peuvent être trop fortes, le droit de souffrir, de faire son deuil.
L'ensemble se lit bien même si j'ai trouvé des moments moins crédibles. Aussi, j'ai ressenti le côté jeunesse : un côté répétitif par la construction du roman, une fin très normée. Ca reste une dystopie intéressante sur les réseaux sociaux et l'importance des sentiments.
Commenter  J’apprécie          530
"#bleue"

Drôle de titre... je ne sais pas par quoi je l'aurais remplacé, mais je pense que ça ne convient pas pour l'histoire...

J'ai découvert Florence Hinckel en lisant la série U4, Yannis. J'en avais déjà entendu parler de ce livre, mais je ne m'étais jamais lancé dans cette lecture jusqu'au 31 août (il y a deux jours) où j'ai commencé à le lire.

Je rectifie, je ne l'ai pas lu, mais dévoré. En une seule journée, j'ai dévoré les 255 pages de ce livre.


Imaginez une société où dès que vous ressentez de la douleur, on vous l'enlève. Vous n'avez donc plus le droit de ressentir la douleur ce n'est pas horrible, mais ce n'est pas bien non plus de l'enlever...

Personnellement, je serais déjà parti dans le seul pays qui interdit ça, la Laponie, mais les gens là-bas n'ont pas les moyens... et c'est bien triste...


Le livre est construit différemment des autres bouquins. Il y a trois parties avec un narrateur interne à chaque fois, mais dans les parties 1 et 3, le narrateur est Silas et dans la partie 2, c'est Astrid.


Silas est un garçon timide, sensible, différent des autres. Je le préfère à Astrid qui est plus rebelle, qui aime le danger. On voit très bien que l'amour entre Astrid et Silas est très fort et que peu de choses peuvent le détruire, peu de choses, mais le CEDE lui, pourrait. Il faut alors qu'ils évitent à tous prix la Cellule d'Éradication de la Douleur Émotionnelle (CEDE), mais lorsque l'accident se déroule, je suis dans le même cas que Silas, je suis inquiet pour Astrid, je ressens de la douleur alors je passe à la CEDE et j'oublie cette douleur.

Quelquefois, comme certains l'ont dit dans leurs critiques, on a envie d secouer Silas pour lui dire de ressentir quelque chose pour sa copine, mais rien. Silas est vide et la mort d'Astrid n'est plus rien pour lui, juste un moment qui n'a pas d'importance.


Pour conclure, je dirais que ce livre est bien mené par Florence Hinckel. J'ai adoré ce livre, mais pas au point (bleu :-D) de le mettre en coup de coeur. Je ne conseille pas ce roman aux personnes n'aimant pas les romans d'amour et les romans tristes. Néanmoins, lisez-le si vous avez un trou dans vos lectures, ça ne vous prendra qu'un seul jour comme pour moi !

Bonne lecture, bonne rentrée et 139 critiques !
Commenter  J’apprécie          390
Ce roman, au travers du sujet de la mémoire et de la douleur émotionnelle, pose la question de la définition de la vie et du bonheur.

Le style est coulant, assez facile mais le montage de la trame est plus travaillé. Dans une première partie, on nous présente le point de vue de Silas. Nous découvrons donc la société légèrement futuriste proposée, à travers ses yeux. Il nous relate également sa relation avec Astrid, qui parait être une fille extrêmement casse-cou et originale. Silas est inquiet quant à la possibilité de voir une partie de sa mémoire s'effriter lors d'une oblitération. de fait, c'est exactement ce que nous allons vivre à travers son point de vue. Cette première partie peu parfois sembler assez lente, certains éléments semblent peu importants. En fait il s'agit d'une préparation pour la deuxième partie où les mêmes moments sont relatés du point de vue d'Astrid. Tout s'accélère alors et nous repérons les échos des moments partagés. Là se passe un plaisir de lecture digne d'un polar quand notre esprit « recolle les morceaux ». Quand Silas pensait Astrid fantasque, il y avait en elle une véritable douleur dissimulée. Pour repousser la tristesse, le jeune fille se faisait peur. Cette vision de l'adolescence m'a semblé très juste.

Cette proposition de société rappelle le Meilleur des mondes de Huxley. le bonheur est obligatoire (pas besoin de soma, la douleur est simplement supprimée), on diffuse des phrases du type « tout les postes sont utiles » pour convaincre les moins chanceux que leur sort n'est pas si terrible, la colère et la tristesse sont soit mal vues soit carrément incomprises et finalement l'amour et la compassion disparaissent. le but serait une société apaisée sans violence. D'autres influences permettent un cadre futuriste assez réaliste, comme d'une part la toute puissance des réseaux sociaux. Plus besoin d'un big brother, comme dans 1984, puisque tout le monde est connecté en permanence et le contrôle social s'exerce tout seul, sans police de la pensée. Tout le monde est le flic de tout le monde. D'autre part les informations importantes sont dissimulées sous la masse du superficiel.

L‘auteur invite son lecteur évidemment à réfléchir à des tendances de nos sociétés, qui accentuées deviendraient cette dystopie : être accro aux écrans, préférer les contacts virtuels au réel, diffuser du « sans intérêt » au détriment de penser par soi même. Certains éléments sont plus profonds comme la réflexion sur l'apparence de démocratie…, ou encore la manière de se faire entendre par des actions violentes ou non.

[...]

En conclusion un roman ado qui tient la route et plaira mais semblera un peu trop simple pour les adultes que nous sommes. A recommander en CDI, succès en vue.
Lien : https://lireetclaire.wordpre..
Commenter  J’apprécie          270
Dans une société futuriste où la Cellule d'Eradication de la Douleur Emotionnelle s'échine à faire que chacun soit heureux, le jeune Silas voit Astrid, sa petite amie, victime d'un accident de voiture. Un petit tour à la CEDE et le tour est joué : sa peine est effacée... Enfin, pas tout à fait, d'autant plus que la résistance s'organise pour lutter contre ce système contre nature...
J'ai beaucoup aimé ce roman d'anticipation dans lequel la société supprime les émotions pour un bonheur individuel garantit. Les informations sont contrôlées par le gouvernement, les réseaux sociaux sont omniprésents et servent au final à espionner si tout va bien : bref, un état totalitaire qui, mine rien, à la main mise sur chaque individu...
Silas est un jeune garçon comme il en existe tant : bien dans son temps, un peu trop romantique pour l'époque peut être, mais les événements dramatiques qui le touchent l'amènent à une prise de conscience sur la vie qu'on lui fait mener.
Un roman qui interroge sur l'importance des sentiments positifs ou négatifs pour construire sa personnalité et sur l'avenir de notre société.
Commenter  J’apprécie          240
Silas, 16 ans vit dans un monde où il est de bon ton d'étaler tous ses moindres faits et gestes sur le « Réseau » tout en baignant obligatoirement dans le bonheur. Là-bas, on se doit d'être heureux ! D'ailleurs, la Cellule d'Éradication de la Douleur Émotionnelle (C.E.D.E) y veille scrupuleusement. Aucun mineur ne peut souffrir. En cas de choc, il doit se faire oblitérer afin de gommer de sa mémoire l'émotion liée au traumatisme. Une marque bleue laissée sur le poignet en atteste.
Pour Silas, tout se passe pour le mieux, dans le meilleur des mondes, jusqu'au jour où Astrid, sa petite amie meurt, renversée par un camion …

Se lit vite. Assez classique dans le genre, mais sympa.

Challenge multi-auteures SFFF 2020
Commenter  J’apprécie          230
Nous suivons Silas (puis par la suite le point de vue d'Astrid), adolescent vivant dans un monde où il existe la possibilité d'effacer des souvenirs, des faits, des émotions douloureux/ses. Plus de douleur, de tristesse, de dépression, tout cela effacé à jamais par la Cellule d'Éradication de la Douleur Émotionnelle. On ne garde qu'un point bleu au poignet, comme seul souvenir d'être passé par la CEDE. Alors le jour où sa petite amie, Astrid, se fait renverser par une voiture, Silas se fait aussitôt emmener... pour oublier.

J'aimais beaucoup le concept de départ, qui est très intéressant. Après tout, qui n'a jamais voulu effacer certaines douleurs intérieures que l'on a déjà tous eues ? Pourtant, dès le début du livre, on a directement une impression négative de cette CEDE... Alors que tout le monde aimerait être 100% heureux, non ? Et bien justement, ce livre nous fait nous remettre en question. Au final, est-ce vraiment une bonne chose de ne plus ressentir de tristesse, de sentiment de deuil, de dépression ?...
L'idée de base de vouloir effacer les douleurs émotionnelles partait d'un "bon geste", pourtant... de quelque chose de positif. Mais ce livre nous fait prendre conscience que, peut-être, finalement, ces sentiments négatifs font ce que l'on est, font que l'on VIT et que nous sommes des êtres vivants. Tout simplement. Et qu'il faut savoir vivre des périodes difficiles pour ainsi savourer les meilleurs moments... Ressentir de la souffrance dans notre vie permet de nous construire en tant que personne. Et il vaut mieux avoir une vie pleine d'émotions positives et moins positives, plutôt que d'avoir vécue une vie entièrement heureuse. Mais d'un bonheur forcé.
Ce roman nous fait prendre conscience de ça. de l'importance de ressentir toutes ces émotions, même en passant par des phases de douleur.

J'ai donc beaucoup aimé le sujet abordé de ce livre ! de plus, l'histoire est très addictive, je ne peux le nier !
Après... je n'ai pas trop accroché au style d'écriture. A certains moments, j'avais un peu l'impression que le récit sonnait 'creux'. Et des moments ne me paraissaient pas vraiment crédibles. Pour moi, le style d'écriture manquait de profondeur.
J'ai un peu de mal, parfois, avec les romans où ça s'enchaine aussi vite, les actions etc. Ça va si vite, et souvent j'aurais bien aimé avoir un peu plus d'adjectifs, un peu plus de détails, plus de descriptions des sentiments des personnages, etc. Je ne demande pas des pages et des pages, mais juste un peu plus... Pour pouvoir mieux m'attacher aux personnages, par exemple. Après je les ai bien appréciés, mais sans avoir de gros coup de coeur pour eux.

M'enfin voilà ! Ça reste une lecture très sympa au sujet fort intéressant ! Malgré tout, je pense que le sujet abordé m'aura marqué davantage bien plus que le récit, l'histoire et les personnages en eux-même...
Je vous le conseille malgré tout, de plus il se lit très vite !
Commenter  J’apprécie          212
Grâce à « Yannis » de U4 j'ai découvert Florence Hinckel et cela m'a donné envie de dénicher ses autres romans.

« #bleue » est un court roman d'anticipation, une dystopie en trois parties, qui alterne les points de vue de deux adolescents, Silas et Astrid, leurs impressions, habilement mêlées pour aboutir au dénouement, plein de surprise …

Le monde décrit est similaire au nôtre, de plus en plus dominé par la technique. le Réseau est une version à peine accentuée de Facebook, sans parler de la gestion codifiée du stress post-traumatique, des antidépresseurs ingérés à la plus infime déprime. Au premier abord, cette société paraît idyllique, les gens ne souffrent pas et sont heureux. Le récit va pourtant montrer tout le contraire.

C'est un livre « jeunesse » qui fait réfléchir à plusieurs sujets: l'hyper-connecté qui ne peut vivre sans GSM et Internet, la société ultra protectrice, les expériences médicales dont on mesure rarement les conséquences, la religion, le libre arbitre, le totalitarisme, la crise économique et les difficultés à trouver un emploi, les médias et le traitement de l'information, le matraquage publicitaire poussant à la consommation, l'individualisme.

Avec #bleue, Florence Hinckel montre l'importance de la vie, ses joies et ses souffrances. Comment aimer si on n'a plus d'émotions, si on n'a plus la conscience de souffrir ? Comment aider l'autre si l'on ne ressent plus la compassion….
Encore une fois, comme avec « Yannis » l'auteur joue sur le registre de l'émotion.
L'écriture est simple, les phrases courtes, les états d'âme bruts. C'est rythmé, tout s'enchaîne avec fluidité

A mettre entre toutes les mains.
Commenter  J’apprécie          200
[Chronique de Penny Dreadful - Chroniqueuse chez Léa Touch Book] Comment faire la chronique d'un livre qui m'a autant bouleversé? Pour un roman dystopique qui parle de l'aliénation des émotions, le moins que je puisse faire est de parler des émotions que j'ai ressenti en le lisant.

Florence Hinckel a le don de mettre le doigt où ça fait mal, et de grossir les traits pour mieux les percevoir de ce vers quoi nous tendons plus chaque jour: avoir une existence régit par le virtuel (réseaux sociaux, télévision, smartphones...) qui nous éloigne de plus en plus de l'émotion, les émissions de pseudo-journaleux et le matraquage publicitaire poussant à la consommation, et qui évitent soigneusement les sujets importants pour détourner notre attention et nous bourrer le crâne avec de la médiocrité sous couvert du divertissement, l'individualisme de plus en plus prégnant qui achève l'entraide et la compassion, bizarrement et à l'opposé lié au voyeurisme des réseaux sociaux, des émissions de télé-réalité, etc.
Le monde des morts-vivants (des morts d'âmes?) que nous retrouvons souvent depuis quelques années dans les romans et autres séries tv, n'est pas si loin que ça...
L'émotion ne régit plus l'humain, alors à quoi bon s'accrocher à ce qui nous relit aux émotions? Les sentiments, les valeurs, l'espoir et oui, bien sûr, l'amour?... Il suffit de vivre en étant une coquille vide ayant la conviction d'avoir un semblant d'existence en étant reliée virtuellement avec tout le monde. Tout cela soigneusement orchestré par ceux qui nous dirigent et pensent pour nous, afin de protéger le système des puissants: les riches toujours plus riches, et les autres qui se raccrochent tant bien que mal aux miettes de plus en plus minuscules qu'on leur laisse.

En ce qui concerne l'intrigue, elle n'est pas très difficile à deviner, et on s'attend aisément aux rebondissements avant qu'ils n'arrivent. le thème a déjà été abordé dans des films tels que Eternal Sunshine of the Spotless Mind ou encore Equilibrium, mais je pense que la réelle force, la réelle profondeur de ce roman est de permettre de porter un regard clair et une réelle prise de conscience sur le mal-être insidieux qui ronge la société dans laquelle nous vivons, tout en apportant une touche d'espoir.

Les personnages, quant à eux, sont particulièrement touchants. Silas est le genre de personnes qu'on souhaiterait avoir à ses côtés dans sa vie, pour construire de belles choses, vraies et sincères. C'est le genre d'élément dans un roman qui fait prendre conscience de ce qu'il y a de beau dans l'être humain, et que nous semblons oublier petit à petit.

En conclusion, je pense sincèrement que #bleue est le genre de livre qui mériterait d'être étudié au collège et au lycée. Nous sommes tellement plongés dans notre marasme, nos habitudes, nos petits tracas, le nez dans le guidon, qu'on en oublie de prendre de la hauteur, qu'on finit par oublier l'essentiel. le roman de Florence Hinckel est une décharge électrique qui réanime, emplie d'émotions, de poésie et d'une vérité criante.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          200
Une histoire d'amour entre deux adolescents. Aussi empli d'émotions l'un comme l'autre. Encore à l'abri d'un insignifiant petit point bleu au creux de leur poignet.
Insignifiant, et pourtant terrifiant pour ceux qui y ont encore échappé.
Dans une nouvelle société, dite bienveillante, existe l'oblitération. Cette opération permet de ne plus ressentir de douleur émotionnelle, telle que la tristesse. En souvenir un simple point bleu.

"Aucune ombre n'a jamais dévoré personne. Et puis sans ombre comment distinguer les zones de lumière?"

Et pourtant, la tristesse n'est-elle pas un sentiment, une émotion humaine ? L'enlever est-elle la bonne solution ? Est-ce que cela ne nous enlèverai pas, petit à petit, toutes nos émotions ?
Car oui, comment savoir si l'on est heureux si l'on n'a jamais été triste ? Comment faire son deuil s'il n'y a plus de traces de l'autre ?

Après la mort de sa petite amie, Silas se fait oblitérer. Il oublie peu à peu Astrid.
Peut-être y-a-t-il une faille dans le système. Son amour pour Astrid peut triompher.

Ce roman m'a fait réfléchir. Oui, finalement les émotions négatives sont elles aussi nécessaires. C'est grâce à chacune d'entre elles que l'on est humain. C'est ce qui nous montre la valeur de chaque instant.


Commenter  J’apprécie          172





Lecteurs (1692) Voir plus



Quiz Voir plus

#Bleue

De qui Silas tombe amoureux ?

Marion
Astrid
Paloma
Susie

7 questions
155 lecteurs ont répondu
Thème : #Bleue de Florence HinckelCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..