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sur 99 notes
Suite de Renversante, parue en 2019, Renversante (y'a encore du boulot) est un roman jeunesse comme on en fait peu, que même les adultes devraient lire. L'autrice Florence Hinckel entreprenant une attaque en règle mais drôlissime et grinçante de notre société patriarcale et sexiste.


Apparemment dans Renversante premier du nom, déjà elle proposait de découvrir une société totalement inversée où garçons et filles avaient les rôles contraires de ce qu'on affuble à leur genre dans notre réalité. Dans cette suite, elle prendre le même concept avec les mêmes héros que précédemment, un frère et une soeur, qui ont grandi et sont désormais adolescent. C'est une pépite !

N'ayant pas lu premier tome, j'ai d'abord été interpelée par l'avant-propos de l'autrice nous prévenant qu'elle avait tout genrer et accorder au féminin dans son histoire. A part l'exercice de style, je me demandais quel en était l'intérêt, je l'ai vite compris en la lisant et ce fut éclairant ! Je pense que c'est une vraie expérience à vivre pour la comprendre et en saisir la portée.

A travers ces deux héros adolescents, l'autrice analyse et déconstruit puis reconstruit toute notre société patriarcale, jusque dans sa langue, pour la transformer en société matriarcale afin de nous interpeler sur tous ces comportements sexistes ancrés en nous depuis la naissance et qui forcément perdure malgré une certaine prise de conscience ces dernières années. Elle s'appuie donc sur une multitude de situations tirées du quotidien d'un et d'une adolescente pour nous décrire les travers de notre société et nous en faire comprendre la pleine mesure. Cela laisse songeur.

Elle aborde ainsi des sujets très variés tels que la tenue à porter au lycée, la pilosité, la piscine, la drague, la contraception, l'image du genre au cinéma, les rôles dans un couple, la littérature sur le sujet, les métiers de pouvoir, les études et l'orientation, la langue et la culture, le sexisme ordinaire, etc. Elle s'inspire pour cela de faits ayant vraiment eu lieu, d'écrits ou de dire réels, qu'elle détourne et genre autrement pour nous interpeler. C'est assez amusant comme jeu de piste, même si je doute que le public ciblé ici ait les références, c'est plus pour un public adulte comme moi, cependant c'est savoureux. Sa façon de déconstruire ces scènes en mettant les garçons à la place des filles ne peut que frapper le lecteur et lui faire prendre conscience de l'absurdité, l'horreur et l'aliénation que ça engendre chez les femmes depuis leur naissance et tout au cours de leur vie.

Parmi toutes ces anecdotes, j'avoue avoir été particulièrement frappée par celle liée à la contraception et la visité d'un gynécologue pour la première fois, remplacé ici par un andrologue pour les hommes. C'était assez violent et jamais je n'avais vu les choses ainsi, alors que pourtant oui, c'est vrai quand on y réfléchit. Excellent !

Alors le texte a peut-être manqué de discours narratif pour moi. J'ai un peu trop eu le sentiment d'une juxtaposition de situations visant à dénoncer cette société patriarcale et j'aurais peut-être aimé avoir une vraie histoire. Mais j'ai aimé suivre la prise de conscience de cette fille/soeur vivant dans une société matriarcale, opprimant les hommes et donc son frère et son père, tout deux petit à petit en pointe d'un combat pour une égalité des sexes et genres.

Renversante est donc un roman qui porte à merveille son nom. C'est un texte qui serait à étudier dans tous les collèges pour faire prendre conscience aux garçons comme aux filles de la société dans laquelle ils vivent et de ce qu'il y a faire pour la transformer et l'améliorer. C'est même un texte que bien des adultes feraient bien de lire car l'uchronie ici écrite fait froid dans le dos et devrait faire réagir !
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Cette fois, Tom et Léa ont 15 ans et sont au lycée. Si Tom a décidé d'élever la voix pour une égalité réelle, Léa s'est prise au jeu des conventions sociales. Au grand désarroi de son père et de son frère.

Florence Hinckel va encore plus loin dans ce deuxième tome de "Renversante". Les sujets inégalitaires sont plus poussés, la langue est totalement féminisée - ce qui est parfois perturbant tant on n'a pas l'habitude -, certaines notions sont mises en lumière et témoignent de la violence des comportements sexistes.

J'ai adoré cette lecture qui pointe du doigt les problèmes rencontrés dans une société égalitaire sur le papier mais pas dans la pratique. L'effet miroir fonctionne très bien et permettra peut-être à certain.e.s d'aborder les choses avec plus d'empathie, voir de sortir de leur rôle genré plein de stéréotypes. D'autant plus que l'auteure fait référence à des faits actuels récents, notamment à travers des citations de personnages publics dont les prénoms ont été féminisés.

Ce deuxième tome est à destination d'un public plus âgé par rapport au premier tome. C'est une lecture plutôt à destination des 12/13 ans car les agressions sexuelles, le harcèlement de rue et les violences conjugales sont abordés sans ménagement.
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Léa et Tom ont quinze ans. Léa n'est plus très proche de son frère, mais celui-ci va lui donner deux semaines pour réfléchir à la situation et à la société matriarcale, à ce qu'il subit au quotidien. Comme dans le premier tome on va aborder les sujets de sexismes mais dans un monde inversé. de cette façon, on se rend compte à quel point c'est ridicule et injuste. Qu'il y a vraiment un gros problème.

Les thèmes abordés m'ont paru plus dur que dans le premier tome, on sent encore une fois toute l'ironie de la situation, et des fois Léa est une vraie tête à claques qui a du mal à se rendre compte que ses pensées sont stupides, voire dangereuses.

Il sera alors ici question de la taxe « bleues », de la visite chez « l'andrologue », de la charge mentale, de la culture du viol également. La façon dont la police prend le problème par dessus la jambe et la manière dont les victimes sont jugés alors que les agresseurs, au contraire, sont presque protégés.

Petit à petit Léa va ouvrir les yeux, et les miens étaient déjà grand ouvert mais ce livre est important et je pense qu'il faut faire lire cette duologie a beaucoup de personnes, parce que ça peut faire réfléchir, ça montre l'injustice que subit la moitié de la population.

En bref, une très courte lecture mais qui pointe les problèmes d'inégalités et ce qu'ils engendrent.
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le livre renversante est un très bon livre que j'ai beaucoup aimé, je trouve que la façon de nous montrer d'un regard différent les stéréotype du sexisme.
Ce livre nous montre que les garçon aussi subisse des remarques ou alors se font suivre dans la rue car on peut souvent croire le contraire.
Je conseil donc de lire ce livre si vous souhaité en savoir plus sur ce que tout le monde ressens en général.
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Avez-vous déjà vu des choses à l'envers qui sont très graves ?

Si ce n'est pas le cas, je vais vous présenter un livre très compliqué à comprendre et difficile à aimer de prime abord. Néanmoins, au fil de la lecture, je l'ai particulièrement aimé.
C'était l'histoire de deux enfants qui s' appelaient Léa et Tom qui sont frères et soeurs. D'ailleurs ce ne sont plus des enfants mais des ados car ils ont tous les deux 15 ans.
Parlons de la vie de Tom. Dès ses 10 ans, il vivait un cauchemar. Ce cauchemar s'appelle le sexisme. Déjà que sa vie n'était pas simple alors à ce moment-là elle était encore pire. Sa soeur Léa avait remarqué qu'il faisait que se regarder dans le miroir de la salle de bain et de sa chambre.
Il se trouvait trop gros, trop poilu, pas assez grand et à chaque fois, il se posait la même question « quelle fille voudrait bien de lui ? » Il faisait tout pour être beau.Il voulait absolument montrer qu'il suivait la mode. Il mettait des crop top et des vêtements moulants. Malgré ça, une fois, une femme lui tape les fesses mais les policiers n'ont pas fait grand-chose.
Il n'y avait pas grand-chose à faire apparemment...
Mais un jour, Léa en eut ras le bol que Tom vive dans le sexisme. Alors, elle décida d'écrire sur une pancarte « stop au sexisme » et invita toutes ses copines et son frère dans la rue pour faire un stop au sexisme. Cela va-t-il fonctionner ?

Les rôles des femmes et des hommes, des filles et des garçons sont si bien renversés qu'on voit à quel point le masculin l'emporte toujours sur le féminin. C'est un livre qui nous fait réfléchir sur les relations que nous avons AVEC les autres et sur le regard que l'on porte SUR les autres de nos jours...

Léa, 5B pour les Yummy Books

Estelle, 5B pour les Yummy Books a rédigé une autre critique. de quoi éclairer davantage votre lecture :

Léa est Tom sont frères et soeurs, ils ont 15 ans.
Dans le monde de Tom et Léa, les rues et les établissements scolaires ont des noms de femmes célèbres, et ce sont les hommes qui s'occupent des enfants. Comme dans toutes les écoles, le féminin l'emporte sur le masculin. Tom est incompris et se pose énormément de questions sur lui. Léa est curieuse et essaye de le comprendre et aussi tous ses problèmes. Tom subit un sexisme encore plus fort que quand il avait 10 ans. Il se bat contre la loi pour pouvoir porter des shorts, et sa soeur le soutient.

Le livre est intéressant. Je le recommande aux hommes qui essayent de comprendre les femmes et à ceux qui vivent du sexisme.
NOTE : 4/5

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J'avais déjà bien aimé le premier volet des histoires de Tom et Léa, mais là je trouve (et c'est assez rare pour le souligner) que le deuxième tome est bien plus abouti encore.
Nous sommes toujours dans ce monde à l'envers où le pouvoir est entre les mains des femmes. Où les hommes sont persécutés, accusés d'allumeurs quand ils se font violer, etc.
Tom et Léa veulent fêter leur anniversaire. Léa est poussée par ses copines, qui demandent à ce que la fête soit commune : les filles ont envie de pouvoir avoir des garçons sous la main. Eux ont surtout envie d'être tranquilles. Donc, Tom lance un défi à Léa : si elle se rend vraiment compte que c'est plus difficile d'être un homme, il accepte.
Et finalement, on suit le frère et la soeur sur plusieurs jours et beaucoup de choses y passent : le harcèlement de rue ; le prix des objets de fille ou de garçon ; la contraception ; etc. Tout ça dans un monde inversé, où on dit "c'est évidente ; ça paraît normale ; le ministresse de l'intérieur" etc. C'est vraiment bien abouti, bien pensé.
A mettre entre toutes les mains, ça nous ferait du bien à tou.tes.
Sans compter le petit plus de la fin avec des coupures de presse édifiantes... Certaines sont à vomir ou à pleurer.
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Lus dans le cadre du Défi Babelio, j'avais beaucoup aimé le tome 1 et cette idée de renverser le sexisme de notre société en faisant des femmes le sexe fort. Dans ce tome 2, Léa et Tom ne sont plus des enfants, leurs préoccupations seront celles d'ados, mais toujours autour du sexisme que Tom vit au quotidien et qu'il demande à sa jumelle d'observer. Pression des médias pour être parfaits, rapport au corps et aux poils, charge mentale, poids de la contraception et de l'horloge biologique, taxe "bleue", harcèlement dans la rue, culture du viol, jugements sur le choix des vêtements, autant de réalités et d'injustices dont ne se rendait pas forcément compte Léa, qui avait même plutôt tendance à les minimiser ou les banaliser elle aussi.

L'histoire reposera surtout sur cette nouvelle observation inversée du sexisme dont sont victimes les femmes à travers une multitude d'exemples très pertinents, plus adaptées à un public d'ados que dans le tome 1. Il pourra être super intéressant de travailler certains extraits en classe ! J'ai par contre trouvé l'idée d'adapter la langue française en la féminisant assez perturbante, bien qu'intéressante aussi dans le concept. Je pense que ça pourra parfois déranger mes élèves dans la compréhension du texte.
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Dans l'optique de commencer l'année 2023 avec une pile-à-lire plus raisonnable - la bonne blague, elle doit bien faire deux fois le tour de la Terre à présent - me voici à abréger mes lectures amorcées de 2022. Pas facile la vie de libraire jeunesse!

Il s'agit ici d'un tome 2 ( Fichtre! C'était pas écrit dessus!), mais on peut se passer du tome 1. En revanche, ce peut être intéressant d'avoir vu la situation des personnages alors qu'ils étaient au primaire, alors âgés de 10 ans. Ici, ils en ont 15, ce qui apporte un angle différent, car nombre d'enjeux de genre émergent à l'âge adolescent, avec la sexualisation du corps.

Ce roman a une drôle de forme, dans la mesure où ce n'est pas tant la trame qui est intéressante que sa succesion de sujets à propos du genre. Car c'est bien le sujet ici. Dans le monde de Léa et Tom, tout ce qui est féminin est fort, dominant et moins cher, le "female gaze" est partout sur la scène culturelle et sociale, les enjeux masculins sont banalisés, le matriarcat crée encore des inégalités entre les femmes et les hommes. Même la langue française est ainsi inversée, donnant au féminin la fonction "neutre". Bref, le sexisme est surtout dommageable aux hommes.

C'est une idée réellement intéressante que de simplement tout inverser, incluant la langue. Il faut dire que le français n'ayant pas de pronom neutre, ça pose un soucis que les langues qui en ont connaissent peut-être moins. En inversant tout, on peut mieux voir là où la construction sociale se distingue de la réelle biologie. Et celle-ci a beaucoup moins de place qu'on lui en prête, d'ailleurs. Dans ce monde-ci, on admet la faiblesse des hommes, leur fragilité émotionnelle, leur tendance à être vulnérables aux maladies, etc. Rien de très fondé, en somme.

Léa étant le "sexe dominant" de cette histoire, elle est surtout agacée qu'on mette autant d'accent sur les enjeux au masculin. Elle banalise, amenuise et même rit de certains d'entre eux, comme si on en faisait tout un plat pour rien. Tout le contraire de Tom, qui a l'impression d'avoir encore plus de pression sur les épaules avec son adolescence arrivée.

Entre autres thèmes sur le sexisme, on a:

- Les canons esthétiques inégaux: on exige énormément des hommes d'être minces, musclés, beaux, à la mode, imberbes, etc. La contrepartie est assez peu élevée de la part des femmes, qu'on laisse tranquille sur la plupart de ces aspects.

-La culture du viol au masculin: Si un homme porte moins de tissu sur lui ou des vêtements serrés, forcément, il cherche les ennuis. D'ailleurs, la police prête peu d'importance aux plaintes liées aux agressions sexuelles, aux attouchement et harcèlement sexuel encore moins. Aussi, il existe un contre-argumentaire qui allègue que certains hommes accusent faussement des femmes de viol, ce qui fait douter de la valeur de leur parole.

-La taxe "bleue": les produits masculins coutent deux à trois plus chers que ceux des femmes, parfois pour une vulgaire histoire de couleurs.

-La responsabilité contraceptive: on fait porté aux hommes le fardeau des moyens de contraceptions: ce qui est normal vu qu'ils sont ceux qui s'occupent des enfants pendant que les femmes vont travailler. En revanche, ils n'ont rien à dire sur la question de l'avortement des femmes: c'est bien connu, les femmes ont tous les droits sur leur corps. L'inverse est moins vrai, ceci-dit. Il est aussi assez rependu que les jeunes hommes doivent voir tôt et fréquemment un andrologue, avec toute la gêne que ça occasionne, alors que très peu de femmes font de suivi en gynécologie, seulement l'obstétricienne quand elles sont enceintes.

- Les archétypes personnages: On démonise volontiers des qualités ou des défauts masculins à travers les personnages, comme les sorciers, par exemple. Mais quand on cré un personnage féminin du même archétype, alors là on va hisser les standards. Il existe donc une iniquité dans les représentations auxquels sont exposés les enfants et les adolescents. cela est aussi li au "Female Gaze", la lentille féminine qui engendre des personnages stéréotypés masculins, au fond plus décoratifs ou destinés à être "gagnés" qu'autre chose.

-La sexualisation du genre masculin: Un homme qui a une intense vie sexuelle est un Casanova ( un "pute", en somme) et son corps est exposé tôt au regard féminin comme objet de désir et de réussite sociale pour les femmes qui mettent la mains sur ceux-ci. ET il est mal vu pour les hommes de rejeter les avances des femmes. Il est également indécent pour un homme de montrer ses tétons. En outre, les garçons se sentent souvent mal à l'aise avec les filles quand celle-ci sont insistantes et qu'elles les reluquent. Il est aussi fréquent de voir des hommes lubriques et choisis pour leur physique dans les clips de musique populaires.

-Le féminisme: dans ce monde, les féministes sont des extrémistes qui souhaitent aller à l'encontre des revendications des masculinistes en quête d'émaciation, afin de ne pas perdre leur statut de privilégiées, alors que les masculinistes sont en quête d'égalité entre les genres.

- le français sexiste: "Mondemoiseau" pour les jeunes garçons, "Monsieur" pour les ados et les adultes pubères, "parentes", "homme à chattes" pour parler des vieux garçons qui ont raté la chance de se marier, "toute ça". "elle faut", "blagues de blond", "c'est indécente", "le matrimoine", etc. Dans ce monde-ci, la langue aussi est sexiste.

Bref, vous voyez l'idée. Est-ce moins révoltant de voir le masculin se faire malmener ainsi? Certainement pas. Ce roman est plus une oeuvre pour amorcer des discutions sur le sujet de l'iniquité de genre et traiter des construits sociaux de genre qui gangrènent encore la société d'aujourd'hui. C'est une oeuvre pour faire une réflexion, une constations, d'un côté comme de l'autre, car si les hommes ont leur part de responsabilité dans tout ce déséquilibre, reste que des femmes adhèrent aussi à cette iniquité et en font même la promotion. Je pense à toutes ces autrices qui sont chroniquement incapable de faire des personnages féminin autrement qu'amoureusement stupides ou dépendante affective. Je pense à ces femmes qui s'objectifient elles-même pour l'argent. Je pense à ses femmes qui jugent les autres femmes qui se cherchent d'autres avenues possibles que le mariage et la maternité. On a encore du boulot, mais autant du côté féminin que masculin.

Bref, un bel outil pour les professeurs et les jeunes lecteurs qui sont moindrement intéressés par le rapport de genre. L'écriture est somme toute facile, un peu confrontante au début avec ce féminin dominant, mais accessible. Il y a des illustrations très pertinentes et perturbantes ( dans le sens "révoltantes") où les hommes sont placés dans ces mêmes situations que vivent bon nombre de femmes à travers le monde. Enfin, il est intéressant d'avoir deux points de vue dans cette histoire, celui de Tom et celui de Léa ( même si c'est Léa la narratrice - bien sur, dans un monde matriarcal, on voit davantage le point de vu d'héroïnes dans les romans - logique). Elle va progressivement comprendre le point de vu de son frère et comment le monde autours d,elle l'influence. il y a donc un réel cheminement de la part de l'héroïne.

C'est le genre de livre nécessaire, en somme.

Pour un lectorat du troisième cycle primaire, 10-12 ans ( Parce qu'il n'est jamais trop tôt pour commencer à déconstruire les vieux concepts issus du patriarcat) mais qui peut aussi convenir au lectorat adolescent.
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Au début de la lecture j'ai eu quelques craintes que cet ouvrage soit une extension du premier. En fait avec la féminisation de la langue utilisée un autre niveau de réflexion se fait à la lecture et notre cerveau est encore une fois amené à travailler !
Les thématiques liées au corps des femmes, aux injonctions contradictoires les concernant sont traitées de façon exemplaire et encore une fois l'inversion permet la visibilisation de ce qui ne l'était pas ! J'ai adoré les clins d'oeil à l'actualité contemporaine et les références féministes ou non masquées...
A lire, à lire, à lire !
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau
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Renversante est un livre très captivant qui parle d'un garçon victime de maltraitance en raison de son apparence efféminée. Tout le monde a la possibilité de lire le livre. le seul problème, c'est que cela peut prendre du temps pour vraiment saisir le contenu.
Je recommande ce livre à toutes les personnes qui font face au même problème de harcèlement. C'est une bonne chose pour les personnes qui se moquent des autres à cause de leur apparence ; ils doivent lire ce livre pour réussir à se mettre à la place des autres. C'est rapide à lire, intéressant et parfois amusant.
Ce livre traite également de véritables sujets tels que le féminisme et la dépression.

-Yanis.B

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