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EAN : 9782822214025
Jungle ! (01/06/2016)
3.71/5   14 notes
Résumé :
James Robinson, l'auteur de Starman et des 4 Fantastiques, est embauché pour relancer le super-héros des années 40 : Airboy. Il est cependant retissant à rebooter à nouveau une série de l'âge d'or. Mais qu'est-il arriver à sa carrière ? Son mariage ? Sa vie ? ? Après une nuit de débauche en compagnie du dessinateur Greg Hinkle, le projet Airboy commence à prendre forme. Littéralement d'ailleurs, puisque le véritable Airboy vient de se matérialiser devant eux pour le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome comprend une histoire complète et indépendante de toute autre. Il contient les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2015, écrits par James Robinson, dessinés et encrés par Greg Hinkle, avec une mise en couleurs réalisée par Hinkle lui-même. Ce tome commence par un texte d'introduction d'une page rédigé par James Robinson et expliquant le contexte de la genèse de cette histoire, ainsi qu'une partie de ses intentions.

James Robinson est dans le plus simple appareil en train de téléphoner à Eric Stephenson (l'éditeur d'Image Comics), concernant un projet de comics. Stephenson lui suggère d'écrire une histoire sur un vieux personnage tombé dans le domaine public : Airboy (David Nelson II). À contre coeur, Robinson accepte. Il sort descendre quelques verres le soir, dans un bar, mais aucune idée ne lui vient à l'esprit et son carnet de note reste vierge de toute idée, de toute note. le lendemain, il s'excuse auprès de Jann, sa femme, d'avoir été bruyant en rentrant. Puis il va chercher Greg Hinkle (le dessinateur) qui lui a été assigné, à l'aéroport. Il le ramène à San Francisco où il a pris une chambre pour 2, afin de ne pas gêner Jann et que celle-ci ne grippe pas le processus créatif.

Pour essayer de relancer le processus créatif (après une après-midi stérile passée dans la chambre d'hôtel), James Robinson emmène Greg Hinkle boire quelques verres dans un rade. Puis il va s'approvisionner en coke auprès d'une connaissance, et enchaîne avec quelques tequilas dans un autre bar, et un ou deux rails dans les toilettes. Ils continuent avec un peu d'ecstasy, et finissent tous les deux dans la chambre d'une dame plantureuse (aux tétons piercés) et peu farouche. Après cette nuit de débauche, ils ont tous les deux la même vision : l'apparition d'un jeune homme portant un pantalon de cavalier, des bottes de cuir, une tunique rouge et des gants jaunes. C'est Airboy.

James Robinson est un scénariste réputé dans le monde des comics, en particulier pour sa série The Starman dans laquelle il réhabilitait un ancien nom de superhéros, au travers d'un nouveau porteur du nom (Jack Knight), et de toute une dynastie de superhéros, abordant la question d'héritage, de degré de liberté, avec une connaissance enamouré des recoins de l'univers partagé DC. Il avait également réalisé une histoire compète à la gloire des superhéros des années 1950, avec une approche adulte : The Golden Age, toujours pour l'éditeur DC. Mais ses travaux de la première moitié des années 2010 pour DC manquait de sensibilité, et ceux pour Marvel (plus nuancés, sur les séries Fantastic Four et All new Invaders) n'avaient pas conquis le lectorat. C'est sur la base de constat amer que débute ce récit. Il montre sans fard un cinquantenaire ayant perdu l'étincelle créative et préférant les plaisirs immédiats de l'alcool et de la drogue.

James Robinson et Greg Hinkle adoptent un ton narratif très franc et même cru. le lecteur les voit en train de se poudrer le nez (à l'initiative de Robinson) et se trimbaler à poil, avec le sexe à l'air (Robinson faisant même un complexe devant la taille de l'engin d'Hinkle). La dame en recherche de relation sexuelle n'a rien de glamour. La fellation dans les toilettes du bar à travestis frôle avec le glauque en ce qui concerne l'attitude de Robinson. Ce récit n'est donc pas pour les prudes, mais pour les lecteurs avertis. Ce n'est pas un récit à lire d'une seule main, les scènes de sexe n'étant pas nombreuses (3 au total) et le voyeurisme ne déclenchant pas d'excitation.

James Robinson intègre bien le personnage d'Airboy, avec un certain respect. Il le traite en héros, combattant les forces nazies pendant la seconde guerre mondiale, avec des valeurs morales des années 1940, sans qu'il ne soit niais pour autant. le lecteur qui ne connaît pas Airboy n'aura aucune difficulté à comprendre qui il est et quelles sont ses caractéristiques, car le scénariste intègre les explications nécessaires en cours de route, sur ce personnage créé en 1942, par Charles Biro, Dick Wood et al Camy. le lecteur qui connaît le personnage (par exemple par la série débutée en 1982, réalisée par Chuck Dixon & Timothy Truman, voir Airboy Archives Volume 1) constate que James Robinson dispose d'une connaissance plus que superficielle d'Airboy et des personnages secondaires de la série comme Black Angel, Flying Dutchman, Iron Ace (Ronald Britain), Skywolf (Larry Wolfe), et la sculpturale Valkyrie (Liselotte von Schellendorf). Ce scénariste est donc fidèle à sa réputation d'auteur respectueux et même amoureux des personnages qu'il écrit.

Pour réaliser cette satire, James Robinson a lui-même choisi de faire appel au jeune dessinateur Greg Hinkle. Cet artiste dessine dans une veine réaliste, avec un léger degré de simplification, et une légère exagération comique. La couverture de l'ouvrage montre qu'il n'hésite pas à s'investir dans les détails quand une situation le justifie. James Robinson est naturel sur la cuvette des WC, avec le papier toilette prêt à servir sur son support. Par contraste, l'appartement d'Eric Stephenson est spacieux et lumineux, avec une vue sur la baie. Chaque bar bénéficie d'un aménagement différent. La vue du dessus du lit de la dame, avec ses 2 amants d'une nuit montre tout le bazar des vêtements jetés pêle-mêle, des cadavres de canettes et le lecteur peut donc se livrer à une comparaison de la taille des engins des 2 messieurs. le passage par la boîte de travestis montrent des clients peu respectueux de leur environnement (graffitis dans les toilettes).

Le dessinateur représente Robinson avec une ligne de cheveux en recul et un ventre un peu flasque. Il se représente lui-même avec une silhouette un peu dégingandée. David Nelson II est plus fringuant, comme il se doit pour un héros de papier, mais sans être sous stéroïde pour autant. Liselotte von Schellendorf (Valkyrie) n'a rien perdu de son port altier, de sa silhouette parfaite et de son décolleté affriolant. Les personnages du monde réel portent des vêtements banals et réalistes, alors qu'Airboy et ses compagnons ont des tenues conformes à la série de comics dont ils sont issus. Les expressions des visages sont nuancées et donnent une bonne indication de l'état d'esprit de chaque personnage dans chaque séquence.

Greg Hinkle introduit de discrètes touches humoristiques, sans transformer la narration visuelle en grosse farce. Certaines expressions de visage sont un peu exagérées pour montrer une grande surprise ou une conscience aigüe d'un comportement inadapté. Lors des scènes d'action, le langage corporel de Robinson et celui d'Hinkle est également exagéré pour montrer qu'ils ne sont pas à leur place dans ce genre de situation. L'artiste joue également avec les cadrages pour insister lourdement sur un élément incongru. C'est le cas pour le sexe d'Hinkle qui se trouve en premier plan, alors que Robinson le regarde fixement, mi envieux, mi dégoûté. Pour sa première apparition, Airboy est dessiné en pied, avec un cadrage en contre plongée pour accentuer sa dimension mythique et héroïque. Ou encore, Robinson aspire bruyamment avec une grimace de concentration sa poudre blanche pour ne pas en perdre.

Greg Hinkle a choisi un schéma chromatique très tranché. Il utilise une couleur pour chaque scène, un vert bouteille pour la moitié des séquences, à laquelle il ajoute un ombrage sur une partie des surfaces, aboutissant à une forme de bichromie augmentée. Ce choix donne une forte identité visuelle à cette bande dessinée, sans étouffer les dessins, ni les ternir. Au cours du récit, il peut alors jouer avec le nombre de couleurs dans certains passages pour leur donner plus de variété, donc un autre sens.

Le lecteur entame ce récit, impressionné par le ton franc et éhonté de James Robinson, et l'honnêteté picturale, débarrassée de toute hypocrisie (en particulier en ce qui concerne la nudité). Il constate rapidement qu'il ne s'agit pas d'un récit d'aventure avec Airboy comme héros (ce qui se comprend dès la couverture). Il s'agit plutôt d'une crise existentielle de James Robinson qui se met en scène, avec l'aide de Greg Hinkle qui lui sert de faire-valoir. D'ailleurs ce dernier énonce explicitement, dans le dernier épisode, que Robinson ne s'intéresse qu'à ce qui le touche directement, ce qui tourne autour de lui et rien d'autre. le lecteur assiste donc à une forme d'autoanalyse de l'auteur qui se met en scène et qui met en scène sa crise. Il s'agit d'une démarche égocentrique qui s'en réclame comme telle, sans ambages. le scénariste force le trait pour des effets comiques et provocateurs bien maîtrisés qui atteignent leur objectif : d'abord choquer le lecteur, puis le faire sourire.

Cette forme de thérapie utilise le personnage d'Airboy pour confronter l'avatar de James Robinson à un autre système de valeur, en provenance d'une autre époque. Les dessins permettent au lecteur de s'immerger dans cette crise personnelle aux côtés des protagonistes, grâce à leur niveau de précision, et la vitalité de la mise en scène. D'une manière générale, la narration ne porte pas de jugement de valeur sur Robinson ou Hinkle, ni même sur David Nelson II. le lecteur est laissé entièrement libre de se faire sa propre opinion, de se forger une conviction. Totalement séduit par ce dispositif narratif, il prend plaisir à la compagnie de Robinson (en individu égocentrique et quelque peu narcissique) et à celle d'Hinkle (suiveur consentant, impressionné par le style de vie de ce créateur réputé). Globalement le récit est vivant et très agréable à lire, mais sa résolution déçoit un peu. James Robinson a choisi de rester sobre, proscrivant toute forme de révélation ou de changement radical de comportement. Mais la résolution laisse une sensation d'inachevée car le mot de la fin est laissé à Greg Hinkle, pour une sentence passe-partout, sans avoir accès à l'avis de James Robinson, alors que tout le récit tourne autour de lui et de son comportement.
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Tout d'abord, merci aux éditions Jungle Comics et à Babelio de m'avoir permis de découvrir cet album complètement barré.

Un scénariste de comics (James Robinson) sur le déclin est engagé afin de ressusciter un héros de l'âge d'or du comics, pour cela il décide (sur les conseils de sa femme) d'engager un dessinateur (Greg Hinkle). Mais après deux jours passés à écumer les bars et les drogues de Frisco, l'impensable survient...

Jubilatoire ! Epoustouflant ! Rafraîchissant !
Tout y est : de l'autodérision, de l'humour et aussi une vision cynique mais certainement proche de la réalité du monde de l'écriture. Le décalage entre les bons sentiments de Airboy et de nos deux auteurs défoncés est tout simplement savoureux.
Les dialogues sonnent justes et font souvent mouche, patinés d'un humour so british (dont je suis absolument fan).
Ce comics décalé n'est pas à mettre entre toutes les mains, il y est souvent question de sexe, de drogues, d'alcool : une œuvre pleine de décadence, ambiance fin de siècles garanti.
Le dessin de Hinkle est à la fois réaliste et proche d'un univers cartoon par moments. On sent que les auteurs ont pris du plaisir à écrire cette histoire.

Il y a dans cet album un vrai sens du rythme, de très bon découpages et quelques doubles pages vraiment excellentes.
A la fin de l'album, nous avons le plaisir de découvrir des couvertures alternatives, des crayonnés, des extraits du storyboard, un exemple de technique d'encrage. Ce qui permet au lecteur de découvrir comment les auteurs travaillent.
Vous l'avez compris, cet album est une excellente surprise !
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Merci à Babelio et aux Editions Jungle qui via une opération Masse critique m'ont envoyé cette bande dessinée.

Pour tout vous dire, la rédaction de cette chronique m'embarrasse. En fait, je ne sais pas si je suis la bonne personne pour donner un avis "éclairé" sur cet ouvrage.

Tout d'abord, l'univers dépeint est très masculin, à mes yeux. Je dois dire d'emblée que certaines scènes qui ont leur place dans l'histoire m'ont dérangées ; pas parce qu'à travers elles on entre dans un univers totalement underground, glauque et laid mais surtout parce que je n'arrive pas à me remettre du malaise violent qui en émane. Si j'étais honnête, je devrais reconnaître que d'un point de vue littéraire, ceci est une réussite car les auteurs ont réussi à 300 % à exprimer le mal-être d'un auteur à succès qui pourtant ne retrouve plus le chemin de la vraie création.

En fait, je me demande si ce parcours qui se présente plus ou moins comme autobiographique n'est pas un moyen racoleur d'exister en termes éditoriaux.

Et puis, le côté "Sex, drugs and rock'n roll" ne me correspondant pas du tout, je crois que je ne suis pas en mesure de le comprendre.

Tout de même, je tiens à préciser que la facture de cette bande dessinée consacrée à la renaissance mouvementée- et c'est un doux oephémisme- d'un auteur de bandes dessinées à succès et d'un super-héros de comics tombé dans le domaine public, est de qualité, qu'elle "colle" bien avec l'univers dépeint.

Je sais déjà que je ne relirai pas cet opus ; peut-être trouverai-je un jour un lecteur auquel il pourrait convenir.
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Cet album édité par Jungle Comics invite à suivre les délires de deux auteurs comics chargés de ressusciter un héros oublié de l'âge d'or du comics : Airboy !

Si Airboy est un véritable super-héros, apparu en 1942 dans les pages d'Air Fighters Comics et brièvement entraperçu dans la saga « Top Ten : The Forty Niners » d'Alan Moore et Gene Ha, James Robinson opte pour une approche narrative assez originale. le scénariste de « Starman » choisit en effet de se mettre en scène, en compagnie de son dessinateur Greg Hinkle.

Le récit débute ainsi sur la toilette de James Robinson, au moment où il reçoit un appel du directeur de publication d'Image Comics, lui demandant de relancer les aventures d'Airboy. En mal d'inspiration, il contacte son dessinateur pour une séance de brainstorming qui dégénère vite en beuverie, accompagnée de consommation abondante de stupéfiants et de sexe…

Cette approche qui plonge le lecteur dans le quotidien des auteurs permet d'opposer l'univers de cet aviateur qui affronte une armée nazie durant la seconde guerre mondiale à la réalité décadente de notre époque. Si le décalage entre ces deux mondes permet de pointer du doigt les dérives de notre époque, l'auteur utilise surtout cette approche pour aborder des sujets plus personnels, liés à sa profession ou à sa vie privé. de son angoisse de la page blanche qui l'empêche d'avoir la moindre idée concernant le reboot d'Airboy à ses problèmes de couple, en passant par une critique des grosses maisons d'édition, il propose une vision cynique du monde de la création ainsi qu'un auto-portrait peu reluisant de lui-même, malgré une bonne dose d'humour et d'autodérision.

Visuellement, le dessin à la fois réaliste et cartoony de Greg Hinkle s'avère particulièrement efficace, que ce soit lors des trips hallucinogènes des auteurs ou dans l'univers plutôt Mignolesque d'Airboy. C'est en fait au niveau du scénario que j'ai moins accroché à cet album. Je trouve que l'auteur exagère de trop dans le portrait qu'il dresse de lui-même, transformant l'ensemble en un trip frôlant régulièrement l'égocentrisme et souvent trop trash, même s'il parvient à exprimer le mal-être d'un auteur en perte de créativité. Je ne suis en plus pas fan de ces récits, genre « Last Action Hero », qui s'amusent à placer un personnage de fiction dans un monde réel ou inversement.

Bref, dans le genre, j'aurais plutôt tendance à vous conseiller l'excellent « C'est un Oiseau » de Steven T. Seagle.

Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Je dois avouer qu'après la lecture de ce comics il m'est plutôt difficile d'en faire une critique.
Je ne pensais pas tomber dans un récit où les états d'âme d'un auteur seraient aussi prépondérants.
Le personnage d'Airboy est secondaire et ne prend qu'une certaine importance que dans la deuxième partie du récit. Dans cette deuxième partie on se retrouve dans une réalité parallèle steampunk. Là le récit se débride un peu, on y retrouve un peu d'humour pince sans rire. On laisse un peu de côté l'ambiance trash qui était pas mal présente au début du récit.
Côté graphisme, j'ai été moyennement emballé. Un usage de couleurs ternes pour faire ressortir le gris de la vie de l'auteur n'incite pas grandement à la lecture.
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critiques presse (2)
BulledEncre
25 juillet 2016
Quand un héros de papier s’invite chez deux auteurs de comics à la dérive.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Sceneario
31 mai 2016
Cette introspection très intelligente, un peu à la façon du C'est un oiseau de Steven Seagle, ouvre une nouvelle vision sur l'acte de créer, tout en rebondissant très finement sur le personnage lui même !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- C'est si naze ?
- Dc ? C'est ce que c'est. beaucoup de réécritures, de changements de direction, ça carbure aux lubies des éditeurs. Beaucoup d'interférences. C'est chiant. mais rien que je ne puisse supporter. Et ils payent plutôt bien.
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p.72-3.
James Robinson à Airboy

- Je me demande s'ils étaient heureux ?
- Je me demande si elle sait qu'il est mort.
- Elle serait peut-être soulagée.
- Pourquoi dis-tu cela ?
- David, je suis un trou-du-cul. Je ne donne pas à ma femme l'amour et le respect qu'elle mérite. J'espère qu'elle ne se sentirait pas soulagée si je me faisais exploser la cervelle, mais je suspecte qu'elle le serait malgré tout et je ne peux pas la blâmer.
- Alors change.
- Je ne sais pas si je peux. Je suis tellement brisé, mec. J'ai pris un mauvais virage quelque part, mais je sais pas vraiment où, ni comment revenir en arrière pour arranger les choses. Je suis peut-être bipolaire.
- C'est quoi ? Un genre d'Antarctique ?
- Non. C'est être dingo. Taré. Mais je ne veux pas prendre de médocs trop flippant.
- Donc à la place tu prends des pilules et de la cocaïne. Quelle est la différence ? Est-ce que tu es bon dans ce que tu fais, au moins ? Tu écris. Tu es un bon scénariste ?
- Je pense que je l'étais. Autrefois. Maintenant ? Je ne sais plus. Ma femme mérite d'être heureuse. Ça, je le sais.
- On le mérite tous, andouille. C'est pour ça que les autres et moi nous battons pour que le monde soit de nouveau heureux. Évidemment, maintenant que j'ai vu quel tas de merde le monde va devenir, ma confiance pourrait être entamée, mais même pas... j'ai décidé d'aider à bâtir un monde meilleur que celui dans lequel tu vis. Avoir une idée de ce qui adviendra est une bonne chose.
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p.82-3.
- Je me sens coupable. Je sais qu'on est dans les uniformes de S.S., la partie la plus infâme et méprisable du régime Nazi qui l'est tout autant... Et je me sens vraiment cool dans cet uniforme.... Un putain de look.
- Je pense pareil, j'osais pas le dire à voix haute.
- C'est parce qu'HUGO BOSS les a faits.
- Ah bon ? Je savais pas ça.
- Ouais, enfin. C'est pas vraiment un truc dont la marque va se vanter en première page de ELLE.
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- Qu'est ce que je ferais sans toi ?
- Espérons que tu ne le découvres jamais.
Commenter  J’apprécie          100

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