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Citations sur Une dernière danse (59)

Le roulement incessant des vagues et leur battement sur le rivage faisaient écho à l'indifférence de la nature face à la tragédie humaine qui se jouait en cet endroit.
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De toute évidence, le flamenco n'avait rien à voir avec le bonheur. Elle avait au moins pris conscience de cela au cours des deux dernières heures.
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Ma résistance envers ces fascistes consiste à faire ce qu'ils demandent, avec le sourire, à leur montrer qu'ils ne peuvent pas briser mon âme, mon être intérieur.
Ils peuvent asservir mon corps mais mon esprit m'appartient.
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C'étaient peut être les courants d'air dans leur maison qui rendaient ces gens si froids à l'intérieur, songea Sonia en regardant le liquide ambré couler dans la tasse ébréchée.
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Sonia adorait ce chaos poussiéreux, la riche et douce odeur de Jamon et le bourdonnement de la convivialité qui l'a enveloppait comme son manteau préféré.
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La sierra semblait paisible. Par endroits, des champs avaient déjà été mis en labour et ensemencés par des paysans qui n'avaient presque pas conscience de la tempête politique qui faisait rage autour d'eux. Mais ailleurs, les propriétaires terriens n'avaient pas pris cette peine, et la terre nue attendait incultivée, faisant germer la faim qui finirait par les rattraper.
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(...)Tandis qu'elle tournait et tournait encore, elle ressemblait à une créature possédée. Javier savait que donner à ces mouvements répétés et travaillés un air de pure improvisation relevait presque de l'impossible.
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L’une des danseuses revenait ; elle parcourut la scène aussi étroite qu’un couloir en tapant du pied, les volants de son jupon balayant les pieds recouverts de poussière des touristes assis au premier rang. Le tissu de sa robe, d’un orange vif parsemé de gros pois noirs, était tendu sur son ventre et sa poitrine. Les coutures étaient tirées. Ses pieds martelaient en rythme les lames de bois qui composaient la scène : un deux, un deux, un deux trois, un deux trois, un deux…
Puis ses mains s’élevèrent dans les airs, les castagnettes s’agitant dans un trille agréable, et la femme se mit à tourner lentement. Tandis qu’elle virevoltait, ses doigts claquaient contre les petits disques noirs qu’elle tenait entre les mains.
Le public était sous le charme.
Un chant plaintif l’accompagnait ; le chanteur gardant la plupart du temps les yeux baissés. La danseuse poursuivit, plongée dans une transe personnelle. Si elle suivait la musique, elle n’en montrait rien, et si elle avait conscience de la présence du public, celui-ci ne le ressentait pas. L’expression de son visage sensuel n’était que pure concentration et son regard était plongé dans un autre monde qu’elle seule discernait. Sous ses bras, le tissu s’assombrit de transpiration et des gouttes de sueur perlèrent à son front tandis qu’elle tournoyait, toujours plus vite.
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Une partie d'elle-même avait toujours lutté contre l'idée que la femme n'était censée qu'écouter et répondre. Mais ce soir, le paradoxe prenait tout son sens pour elle : être passive ne signifiait pas être servile. Son pouvoir résidait dans l'application qu'elle mettait à réagir. Aucune soumission là-dedans.
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Grenade, 1937

Au creux de la nuit, dans l’obscurité d’un appartement aux volets clos, le clic discret d’une porte qu’on refermait perça le silence. Au crime de son retard, la jeune fille ajouta le péché de tenter de dissimuler son retour furtif à la maison.

— Mercedes ! Pour l’amour du ciel, où étais-tu ? murmura une voix sévère.

Un jeune homme sortit de l’ombre du couloir et la fille, qui n’avait guère plus de seize ans, se tint devant lui, tête baissée, mains croisées dans le dos.

— Pourquoi rentres-tu si tard ? Pourquoi nous infliges-tu cela ?

Il hésita, flottant dans l’espace flou entre le désespoir le plus total et son amour inconditionnel pour cette fille.

— Et que caches-tu là ? Je le devine très bien !

Elle tendit les mains. En équilibre sur ses paumes ouvertes reposait une paire de chaussures noires éraflées, leur cuir aussi souple que la peau humaine, leur semelle usée jusqu’à en devenir translucide.
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