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Quinze ans se sont écoulés depuis la fin du premier cycle. Quinze ans durant lesquels Fitz Loinvoyant est resté en exil, dissimulé au fin fond de nulle part, éloigné de tous ceux qui l'aimaient : Burrich, le Fou, la reine Kettricken, Umbre et surtout Molly l'élue de son coeur qui a refait sa vie avec un autre homme, persuadée que son ancien amant était mort depuis belle lurette. Après toutes ces années, Fitz n'est plus le jeune damoiseau insouciant qui s'était lancé avec audace sur les traces de Vérité, son roi disparu. C'est un homme usé, solitaire, prématurément vieilli par l'usage de l'Art et par les nombreuses épreuves qu'il a dû traverser. Les années n'ont pas non plus épargné son fidèle compagnon Oeil-de-nuit, maintenant un vieux loup fatigué, davantage attiré par le feu ronflant de la cheminée que par les parties de chasse au clair de lune. Tous deux sont installés dans une routine monotone mais rassurante, seulement interrompue par les razzias des renards du coin sur leur poulailler ou par des disputes occasionnelles avec leur voisin porcher.

Mais si Fitz a choisi d'abandonner le royaume des Six Duchés et ses multiples intrigues, celui-ci ne l'a pas oublié pour autant ! Un matin, deux visiteurs viennent frapper à sa porte. le premier est Umbre, son vieux maître assassin et le second le Fou, son meilleur ami dont il n'avait pas eu de nouvelles durant des années. Tous deux sont porteurs de graves nouvelles : le prince Devoir, héritier de la reine Kettricken et du roi Vérité, a mystérieusement disparu. On soupçonne une dangereuse secte d'utilisateurs du Vif, les Fidèles du Prince Pie, de l'avoir kidnappé. Ses amis sont persuadés que Fitz pourra, grâce à ses pouvoirs, remettre la main sur le jeune prince en fuite et sauver le royaume d'une grave crise diplomatique. Pour cela, le bâtard royal devra retourner à Castelcerf mais incognito, car le regard de ses proches pourrait se révéler aussi redoutable que celui de ses vieux ennemis – et il n'en manque guère !

Une demi-année s'est écoulée depuis que j'ai terminé le premier cycle de l'Assassin royal et c'est avec plaisir que je retrouve Fitz et ses amis. le début de ce deuxième cycle m'a moins emballée que celui du précédent, peut-être parce que les enjeux semblent moindres à la première vue : passer d'une invasion et d'une guerre civile à un simple kidnapping – même sur personne royale – ce n'est pas très folichon. Plusieurs personnages que j'avais beaucoup appréciés n'apparaissent pas dans cette première partie (certains parce qu'ils sont tout bêtement morts, d'autres parce qu'ils sont partis au diable vauvert) et les petits nouveaux peinent à les remplacer dans mon coeur. L'intrigue prend son temps, comme d'habitude, et il faut bien attendre la moitié du tome et que l'ami Fitz se décide enfin à secouer ses puces pour la voir décoller.

Ces petites contrariétés sont heureusement contrebalancées par un narrateur toujours aussi sympathique – malgré sa tendance toujours constante à se fourrer la tête dans le cul – et par un univers dont la richesse et la subtilité ne cessent de s'accroître de tome en tome. Je suis particulièrement fascinée par l'utilisation de la magie dans le monde de Robin Hobbs, par le Vif et l'Art bien sûr, mais aussi par toutes les petites magies mineures ou majeures que nous découvrons au fil de l'histoire de Fitz : la divination des eaux, la magie des baies, la magie des dragons, la création des Vivenefs (fabuleux navires à la figure de proue vivante et pensante), etc… Je suis contente également de découvrir un peu les voisins des Six Duchés, tels que les marchands de Terriville et les pirates Outreliens dont les cultures semblent aussi exotiques qu'intrigantes. La fin de ce premier tome est particulièrement excitante et semble promettre une longue et belle quête au-delà des frontières du royaume. Affaire à suivre donc !
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Toujours un récit palpitant sachant alterner les épisodes intimistes, les descriptions de la vie des gens du peuple et de la cour, les péripéties guerrières et les longues quêtes à la découverte de nouveaux peuples.
Les magies sont originales surtout qu'elles sont mal maîtrisées, et révèlent les fondements du racisme dans la peur de la différence.
L'écriture est dynamique, le tragique est pondéré par l'humour et l'univers créé parfaitement crédible.
Une lecture prenante où on ne s'ennuie pas malgré les plus mille pages, on en demande encore.
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Après les Aventuriers de la Mer, je retourne au près de Fitz dans la seconde époque de l'Assassin Royal. Ayant aimé les Aventuriers de la Mer, je dois reconnaître que j'ai une petite préférence pour l'assassin Royal. Fitz, héros malgré lui et parfois porté sur la réflexion qui n'abouti à aucune conclusion (alors que nous lecteur comprenons), est un personnage que j'affectionne malgré tout.
La première partie de cet intégrale peut paraître longue, l'action démarre vraiment qu'à la fin du premier tome, Fitz étant bloqué dans ses réflexions, l'enchaînement des seconds et troisième tome donne le ton. Des événements se déroulent et changent le destin de nos héros. Un peu avant la fin du second tome... Un événement en particulier m'a brisé le coeur et m'a rendu encore plus compatissant envers Fotiz, dont je pardonne ses manques de discernement.
La fin d'ailleurs est particulièrement intéressante et laisse présager une vue un peu plus globale que le seul sort des Six-Duchés.
Pour résumer, l'Assassin Royal me semble être un très bon cycle de Fantasy.
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Je viens juste de quitter l'univers des Aventuriers de la mer pour retrouver FitzChevalerie. Première constatation : je n'éprouve plus autant de plaisir à suivre ce protagoniste. La comparaison avec des personnages aussi riches en couleur qu'Althéa, Kennit, Keffria, Malta ou Hiémain révèle tous les défauts du bâtard Loinvoyant. J'ai déjà entendu des gens râler après lui : « il est trop pleurnichard ; il ne fait que se plaindre ; il manque de finesse ; il fait tout le temps de mauvais choix ». Je n'étais pas d'accord. Ou si j'étais d'accord, je lui trouvais des excuses : « il est jeune et il a eu une enfance difficile ; il est tout le temps rabaissé ; il a appris à ne pas accorder sa confiance ».
Et maintenant, quinze ans ont passé. Il n'a plus l'excuse de la jeunesse, et pourtant il continue de se comporter comme un adolescent. Âgé de trente-cinq ans, Fitz est devenu un reclus : il vit au fin fond des bois, à quelques jours de marche de Castelcerf et ne voit personne d'autre qu'Oeil-de-Nuit, Heur (l'enfant qu'il a adopté) et Astérie (qui passe trois-quatre fois par an pour s'envoyer en l'air). En ouvrant ce tome, j'ai redécouvert sa capacité surnaturelle à se mentir : il clame à tous ceux qui veulent bien l'entendre que son existence d'ermite le comble. Personne n'est dupe, pas même le lecteur. Mais il lui faudra 230 pages pour le reconnaître et accepter d'aller à Castelcerf pour aider Umbre, Kettricken et le fou à retrouver le prince Devoir, mystérieusement disparu.
DEUX CENT TRENTE PAGES.
Pendant lesquelles il nourrit les poules, fait des travaux dans sa chaumière, s'occupe de son potager, procrastine, se plaint et reçoit de vieux amis sans savoir s'il est content ou mécontent de les voir.
À plusieurs reprises, son manque de finesse m'a laissée sans voix.

Mais autrement, j'ai adoré ce roman. L'écriture me transporte, l'histoire me transporte, les autres personnages me transportent – et notamment le fou.
En termes de fil rouge, on délaisse les Pirates rouges au profit des Prince-Pie, des vifiers extrémistes dont le but est de venger dans le sang les persécutions dont les Loinvoyant, les nobles et tous les habitants des Six-Duchés seraient coupables envers le Vif. Accessoirement, il semblerait aussi que leur objectif soit le pouvoir – ils sont prêts, pour cela, à faire pression sur les membres du Lignage qui n'ont pas encore rejoint leurs rangs, quitte à faire preuve de plus de cruauté encore que les non-vifiers.
Fitz – désormais connu sous le nom de Tom Blaireau – est donc appelé à la cour pour sauver le prince Devoir, mystérieusement disparu. Il faut le retrouver rapidement, non seulement pour sa sécurité, mais surtout parce que ses fiançailles avec la narcheska Elliania Ondenoire approche. Cette alliance est le fruit de quinze années d'efforts visant à rapprocher les Outrîliens et les Six-Duchés, et l'absence du futur fiancé serait perçue comme un affront impardonnable. Grimé en valet, Fitz, enfant de prince, entre au service du fameux sire Doré. Car à Castelcerf, rien n'est plus invisible qu'un serviteur… Et rien n'est plus pratique qu'un espion invisible doté du Vif et de l'Art.
L'intrigue met longtemps à démarrer (à cause de qui, on se le demande !), mais une fois qu'elle est lancée, j'ai été happée. Frustrée. Horrifiée. Peinée. Choquée. Fitz va prendre cher, c'est moi qui vous le dis.

Mon personnage préféré est sans conteste le fou. Ou plutôt, sire Doré, comme on doit désormais l'appeler. Il est complexe, mystérieux et attachant et je déplore qu'il ne dévoile pas plus de lui-même. le personnage qu'il joue actuellement à la cour (celui d'un jeune noble jamaillien superficiel et séducteur) est tellement aux antipodes de son premier rôle qu'on ne peut s'empêcher de se demander : lequel des deux est le vrai ? C'est surtout le seul personnage à faire de l'humour dans la saga de Robin Hobb – ce qui est non négligeable.
Devoir est rageant de naïveté – au début. Coupé des autres par son statut de prince héritier, le manque d'affection et de véritable contact humain le pousse à faire trop confiance trop vite. Mais c'est un personnage qui finit vite par s'étoffer, moins irresponsable et plus fin que le Fitz du même âge.
Et j'ai retrouvé avec plaisir tous les autres : Umbre, qu'on commence à voir sous un angle très différent (Fitz adulte se rend compte de son attachement au pouvoir et aux mondanités), Kettricken (mon modèle dans la vie), Burrich
Nous faisons également la rencontre de Lourd et Leste. le premier est un trisomique qui sert au château et qui est doté d'un Art encore plus puissant que celui de Fitz. Ce personnage est extrêmement frustrant, car ses priorités ne sont pas celles du commun des mortels. Lourd est obsédé par les bruits du quotidien, desquels il tire une musique psychique envoûtante. Impossible de l'intéresser aux intrigues de Castelcerf. Les rapports qu'il entretient avec Fitz sont conflictuels : Lourd se montre insultant, blessant et même violent. Fitz essaye de faire preuve d'autorité, mais sans succès. du coup, il se laisse mépriser et molester… Il a, envers Lourd, une attitude à l'opposé de celle qu'il adoptait envers Devoir. Deux extrêmes, deux mauvaises façons d'éduquer.
Car il faudra bien qu'il l'éduque, ce trisomique ! Son Art est brut, il n'a jamais été formé, et il faudrait constituer urgemment un clan pour protéger la famille royale. Lourd est un candidat tout désigné.
Le second est le fils de Burrich et Molly. Un fils qui fuit la tyrannie de son père, qui refuse d'accepter son Vif. Un fils qui ne trouve rien de mieux à faire que de venir se réfugier à la cour dans l'espoir que la reine Kettricken, que son père a servie, acceptera de le prendre à son service.
Et nous découvrons une Ortie âgée de seize ans, désormais capable d'artiser et déterminée à découvrir qui est Fantôme-de-Loup, l'être qui hante ses rêves depuis qu'elle est petite. le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle a autant de caractère que sa mère.

Ce cocktail de personnages est déjà explosif, mais le ballet n'est pas terminé.

Malgré un début difficile et un protagoniste manquant de sensibilité, la magie de Robin Hobb a encore agi sur moi. J'ai dévoré ce livre aussi vite que ses mille pages me l'ont permis avant d'enchaîner la suite.
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Décidément, j'adore l'univers de Robin Hobb et je suis content d'avoir lu les cycles des Aventuriers de la Mer et des Cités des Anciens avant celui de l'Assassin Royal car l'apparition à la fin de ce tome 1 de la Deuxième époque de m'ont énormément surpris et plu.
Le talent de Robin Hobb pour les rebondissements est vraiment incroyable.
Ce roman est d'une densité et d'une richesse fantastiques. Il y a un bon équilibre de l'intrigue avec une première partie plutôt itinérante et une deuxième partie qui se déroule seulement à Castelcerf. Je rejoins d'autres lecteurs sur le fait que l'histoire met un peu de temps à démarrer. Mais il est vrai qu'après une grosse quinzaine d'années pépères pour Fitz il faut le temps de le dérouiller un peu pour le sortir de son encroûtement.
Une petite question subsiste pour moi et il est vrai que cela fait un petit moment que j'ai lu les autres cycles. Pourquoi on n'entend jamais parlé de l'Art et du Vif dans Les Aventuriers de la Mer ou Les Cités des Anciens ? Est-ce que ces magies n'existent que dans les Six-Duchés ? J'aimerais connaître vos opinions à ce sujet.
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Damn, je crois que je ne me remettrai jamais de la qualité de cette saga.
Ca faisait un moment que je n'avais pas été autant touchée par la mort d'un personnage et franchement ? Ca ne m'avait pas manqué... J'ai dû fermer mon livre et prendre le moment de pleurer à grosses larmes, la gorge serrée ^^"

Bref. Je vais mettre le reste de ma review sous spoilers, au cas où.

Je suis vraiment heureuse d'avoir entamé l'Assassin Royal car c'est de la fantasy de qualité et j'adore m'y évader :)
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Comme Alexandre Dumas avait donné la suite des Trois Mousquetaires avec Vingt ans après, Robin Hobb reprend ses personnages fétiches de Fitz et du Fou mais avec cinq ans de moins. La deuxième époque de L'Assassin royal se passe en effet quinze ans après la fin du premier cycle.
On retrouve toujours avec le même plaisir le même univers avec en prime cette fois des personnages des Aventuriers de la Mer. Il y aura donc un peu plus de magie dans ces nouvelles aventures. Les dragons et le Fou prendront plus d'ampleur.
Le héros, toujours narrateur de ses exploits, a mûri. Il n'est pas encore un guerrier invincible mais il tergiverse moins. Et du coup l'action avance plus vite. C'est reparti pour de nouvelles belles heures de lecture.
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