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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans ce 2ème tome de l'assassin royal, l'histoire se révèle, se précise. Fitz devient adulte et commence à assumer ses choix.
Ca y est, la lectrice que je suis est conquise. Je n'ai qu'une hâte, découvrir la suite...
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C'est avec plaisir que je me suis à nouveau lancée dans les aventures de Fitz, le bâtard du roi Chevalerie. Et je n'ai pas été déçue.
Pourquoi est-ce que j'aime tant "L'Assassin royal"?
Parce que j'aime cette ambiance moyenâgeuse, avec son château, sa salle de garde, ses cuisines chaleureuses, ses écuries, ses dames brodant et herborisant, son roi et son fou, ses princes chevaliers, son petit peuple....
Parce que j'aime ses personnages, qui ne sont pas des surhommes mais tout simplement des êtres humains faillibles, jaloux, menteurs, mais aussi passionnés, avec le désir de se dépasser, humbles, attentifs aux autres...Bref, un bel échantillon de l'humanité.
Parce que j'aime la magie qui donne un coup de pouce à leurs quêtes ou qui les entrave : "l'Art", qui est la capacité de communiquer par télépathie et même au delà, de communier totalement avec une personne en s'emparant de son esprit; et "le Vif", qui est quasi la même chose, mais qui s'applique aux animaux.
Parce que j'aime ses valeurs : le désir de progresser, non pas par le pouvoir en tant que tel, mais par le service envers la communauté. D'ailleurs, le roi est appelé "roi-servant", ce qui veut tout dire...
Parce que j'aime ses aventures, des Pirates qui viennent ôter le coeur des hommes pour en faire des zombies, en passant par les intrigues de Cour, les empoisonnements, les trahisons. Et l'amour, aussi, est au rendez-vous dans ce second tome.
Parce que j'aime aussi son style, facile à comprendre, mais pas "plat", avec des descriptions très parlantes grâce aux 5 sens. Et le narrateur à la 1e personne nous décrit une psychologie fouillée.
Voilà, ce tome 2 des aventures de Fitz m'a tenue en haleine, peut-être pas par ses rebondissements, qui ici, ne sont pas très nombreux, mais par l'évolution du héros, son passage à l'âge adulte, qui pour lui doit être compliqué : non seulement il doit apprendre à se comprendre, mais à faire la part des choses entre plusieurs consciences qui l'envahissent, celle du prince Vérité et celle d'un jeune loup.
Vivement la lecture du 3e tome !
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Un détour de lecture dans la fantasy, avec juste les problèmes d'un monde imaginaire.

Un royaume assiégé par les Pirates rouges qui pillent les côtes, mais surtout qui transforment les habitants qu'ils capturent en leur enlevant tout raisonnement et toute émotion humaine.

Un vieux roi malade dont le fils ainé est considéré comme le roi-servant et qui, grâce aux pouvoirs mentaux de son Art, peut surveiller la mer repousser un certain nombre de bateaux. Un autre prince, plus jeune, ne semble pas avoir d'autre utilité que de faire le beau et surtout de comploter pour prendre le pouvoir.

Le héros du roman, c'est un petit-fils du roi, un bâtard orphelin qui a été éduqué pour en faire un assassin du roi. Il possède l'Art, mais aussi le Vif, qui lui permet d'entrer en contact avec les animaux et il se liera ainsi d'amitié avec un jeune loup. C'est aussi un jeune homme amoureux qui se pose des questions sur son avenir.

Une lecture légère (malgré quelques atrocités sanglantes), mais où on reste un peu sur sa faim. D'autres critiques ont expliqué que la parution française a divisé en deux tomes l'oeuvre originale. Pas étonnant donc de ne pas y trouver de conclusion…
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Pour tout avouer, j'ai commencé cette lecture avec pas mal d'appréhensions. J'avais pourtant aimé le premier tome il y a plusieurs mois de cela mais, je n'étais pas très motivée à lire cette suite. J'imagine que la taille de ce cycle (sans compter les « annexes ») m'impressionne.
Et pourtant, une fois lancée, je n'ai au aucun mal à me replonger dans cette histoire et à dévorer ce tome en quelques jours à peine. Une nouvelle fois, j'ai beaucoup apprécié, mais il me manque quand même un je ne sais quoi pour que cette saga me marque vraiment. Peut-être que les prochains tomes m'apporteront ce petit truc qui me fait défaut ?

Il semblerait que ce deuxième tome français corresponde en fait uniquement à la première partie du deuxième tome américain (ah ces découpages bien de chez nous…). On m'a donc conseillé de lire le troisième tome (le français, celui qui correspond donc à la seconde moitié du deuxième tome d'origine… ça va, vous suivez ?) assez rapidement, ce que j'espère pouvoir faire rapidement, en mars ou en avril.
Il est vrai que L'Assassin du roi a un petit goût d'inachevé et apparaît comme une mise en place des évènements qui se dérouleront dans La Nef du crépuscule. Ainsi, il faut bien l'avouer, il ne se passe pas « grand chose » ou plutôt, aucun évènement véritablement « décisif » (enfin si, il y a des choses importantes, mais tout se passe dans l'ombre, discrètement). le lecteur n'assiste pas à de grandes scènes de batailles ou de coups d'état mais entre petit à petit dans l'ambiance du palais habité par les intrigues et les faux-semblants. Ce tome est disons, plus « psychologique », plus  « contemplatif ». Ce n'est pas désagréable, bien au contraire.

J'ai aimé suivre l'évolution de Fitz qui a maintenant 15 ans. Il doit jongler entre son amour pour Molly (son amie d'enfance), son amitié interdite avec un loup (il a utilisé le Vif et s'est trop lié avec l'animal sauvage), les attaques de plus en plus fréquentes et proches du palais des forgisés (ces espèces de zombies) et sa place « bancale » au sein du royaume (je vous rappelle qu'il est le fils bâtard de feu Chevalerie, l'aîné de l'actuel roi Subtil). Difficile de mener une vie « normale » quand on a juré allégeance à son roi, qu'on est assassin dans l'ombre et qu'un oncle - bien décidé à récupérer le trône - a déjà tenté de nous tuer et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin…

Robin Hobb a beaucoup de talent. Elle sait mettre en scène ses personnages et sait surtout conter leurs états d'âme. Psychologiquement, je trouve le cycle (enfin les deux premiers tomes du moins) de L'Assassin Royal très riche, très intense. L'auteure parvient à mettre des mots sur des émotions, des sentiments et le résultat est là : le lecteur reçoit et ressent vraiment quelque chose lors de sa lecture. Je me base uniquement sur la traduction française mais il n'y a pas beaucoup plus à dire que : c'est très bien écrit, tout simplement.
Et ce qui donne encore plus d'intensité au texte et à ce qu'il raconte, c'est l'utilisation de la première personne du singulier. Fitz est l'unique narrateur, on est donc dans sa tête du début à la fin. Je trouve ce personnage très « vrai ». Il ne me manque qu'un minuscule déclic (mais je ne sais pas lequel) pour que je m'attache complètement à lui et l'adore.

Outre son talent dans la forme du récit, Robin Hobb a mis en place un univers riche et passionnant. La magie est là, mais tout juste effleurée pour le moment, tellement mystérieuse et puissante (l'Art et le Vif). On ne sait pas encore grand chose à ce sujet mais les pièces du puzzle se mettent petit à petit en place et j'ai hâte d'en savoir plus. Je suis également très pressée de comprendre le « pourquoi » des forgisés et leur rôle dans ce grand ensemble… ça m'intrigue (et j'avoue que trouver une sorte de « zombies » dans un cycle de fantasy, c'est pas banal et ça me plaît !).
Mais l'univers de Robin Hobb ne se limite pas à cet aspect magique/fantasy, l'auteure va beaucoup plus loin et met en place une vraie intrigue politique (complots, messes-basses et assassinats à la cour) dans un monde proche de nos anciennes monarchies médiévales.

De l'Assassin royal, il faut donc retenir : l'univers riche, les intrigues politiques passionnantes (pas du tout barbantes) et surtout les personnages évoluant dans ce monde, des personnages complexes et travaillés que Robin Hobb rend particulièrement « authentiques » et attachants.
Je n'ai pas encore parlé de ces figures nombreuses, gravitant toutes autour de Fitz et qui, malgré leur nombre, possèdent toutes une personnalité à part, dense et reconnaissable : Molly la meilleure amie/amante, Vérité l'oncle strict mais aimant, Royal l'oncle fourbe et fratricide, Subtil le Roi grand-père intransigeant, Burrich le « père adoptif » bourru mais impliqué, Patience la belle-mère un peu folle mais à l'écoute, le Fou aux paroles sibyllines, Umbre le maître assassin ou encore le Loup, cet animal sauvage devenu un véritable frère lorsque Fitz en avait le plus besoin… Fitz le « mal-né », souffrant de sa place, des secrets qu'il porte et de sa solitude… il est émouvant et attachant mais, il me manque encore un minuscule quelque chose.

J'ai aimé ce deuxième tome et ne lui trouve pas de défauts (si ce n'est peut-être son absence de véritables « actions » qui gênera peut-être ceux qui ont un peu de mal avec l'aspect plus « psychologique » dans un cycle de fantasy ; mais c'est, personnellement, ce que je préfère !) mais, sans pouvoir mettre le doigt dessus, il me manque ce tout petit truc, ce minuscule déclic qui transformera cette belle lecture en vrai coup de coeur… J'espère que je l'aurai grâce aux tomes suivants !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Un deuxième tome que j'ai apprécié autant que le premier, malgré une phase de démarrage un peu lente.
Au menu de cet opus, de la magie, un soupçon d'horreur, des coups d'éclats, un peu d'amour et un loup à la personnalité envahissante et attachante. Bref, pas vraiment le temps de s'ennuyer.
L'écriture de Robin Hobb me fascine, elle est précise, érudite sans être précieuse, et son pouvoir d'évocation est incroyable…

Challenge Muli-défis 2018
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Après la tentative d'empoisonnement dont il a fait l'objet, Fitz se remet lentement : une grande lassitude et des crises de tremblement imprévues le font un moment douter de pouvoir être encore utile à son roi. Il revient finalement à Castelcerf, décidé à faire bonne figure devant l'homme qui a tenté de l'éliminer.

La vie de Fitz ne devient pas plus simple pour autant. Son amour pour Molly est vite contrarié par leur différence de rang et par ses nombreuses maladresses. Son dévouement pour Vérité devient total, et l'attrait du Vif le prend tout entier quand il croise un jeune loup, avec qui il se liera plus fort qu'avec aucun autre animal auparavant.

La manie de saucissonner les oeuvres originales ne rend pas hommage à ce tome. Dans la version anglaise, les tome 2 et 3 français ne forment qu'un seul livre. Et ça se ressent très bien : dans ce tome 2, l'auteur prépare les intrigues, épaissit les personnalités des protagonistes, nécessaire pour l'action... qui n'apparaît que dans le tome suivant ! On a donc l'impression de se retrouver devant une transition, pas désagréable, mais qui laisse un petit goût de trop peu. La meilleure chose à faire, c'est d'acheter les deux livres en même temps, et de les lire à la suite sans pause, conformément à ce que souhaitait originellement l'auteur.
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Je vais vous résumer ce tome là à ma manière. Molly Molly Molly Molly Molly Molly… Molly.
C'était chiant mais chiant, Fitz qui ne pense qu'à Molly tout le temps, j'avais simplement envie de le secouer. Encore si Molly était une jeune fille sympathique et intelligente, mais non c'est une chieuse méchante, égoïste, et stupide en plus. Je peux tellement pas la sentir que j'ai envisagé de nombreuses fois de la jeter dans un puits, et de jeter des pierres dessus. Molly et Royal sont les deux personnages les plus désagréables de ce deuxième tome, et Royal au moins il a une excuse vu que c'est une enflure et qu'il est pas fait pour être aimé. Donc voilà, autant dire que ça bouffe un peu le plaisir de lecture l'histoire d'amour niaise et chiante avec un personnage féminin désagréable et Mary-sue (tout le monde l'aime mais en fait elle a rien à faire pour ça, totalement le genre de perso qui se foutrait le doigt dans le nez et tout le monde dirait qu'elle est merveilleuse).
Ceci dit, quand Fitz nous lâches avec Molly, y a des passages trop trop biens. Sa rencontre avec le Loup, les passages où Kettricken montre à quel point elle est une Reine super géniale, et surtout oh oui surtout, les passages avec le fou. le fou est mon personnage favoris, il parle en énigme, il joue au bouffon, mais bon sang il est juste tellement génial. Les moments où il apparaît son souvent hyper intense (beaucoup plus que Molly et Fitz), et puis le fou qui appelle Fitz « mon Fitzounet » c'est juste merveilleux.
Le tome 2 est un peu plus lent (c'est une coupure française en fait, il s'agit d'une partie d'un autre tome…) et un peu moins intéressant que le premier, mais ça reste quand même vachement bien, et bon on se laisse prendre par l'histoire. Sans le Molly Molly Molly, j'aurais carrément prit mon pied à la lecture je pense.
Heureusement, il paraît que la tique (ouais j'l'appelle comme ça) on la verra de moins en moins, et qu'on verra de plus en plus le fou ! Et rien que pour ça j'ai trop envie de continuer.
Fitz est quand même un personnage que je trouve assez ingrat, d'un côté je l'aime, mais en même temps j'ai l'impression qu'il ne voit pas toujours ce qu'on fait pour lui. Ou alors il le voit puis ensuite il l'oublie, je ne sais pas. Pour l'assassin royal, il se préoccupe assez peu du Roi Subtil dans ce tome là, et un peu trop de Vérité (qui m'a énervé comme c'est pas permis, bien que je l'aime quand même).
On sent que Royal magouille encore des trucs. Il veut le pouvoir, alors que le Royaume est totalement mis à mal par les Pirates Rouges et surtout par les zombies (ouais c'est comme ça que j'appelle les forgisés).
Donc voilà, une bonne lecture quand même, un peu gâché par Molly, mais qui n'en reste pas moins un bon moment passé, et je lirai sans doute très rapidement la suite.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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En ce début de deuxième intégral de « L'Assassin royal », tout va mal, très très mal au royaume des Six Duchés ! Les Pirates Rouges ravagent comme jamais les rives des duchés côtiers, le roi légitime Vérité Loinvoyant a disparu au-delà des frontières du monde connu, sa reine est en fuite et son traitre de frère cadet Royal s'est frileusement recroquevillé à l'intérieur des terres, abandonnant la moitié du royaume à la barbarie ennemie. Quant à Fitz Chevalerie, notre sympathique quoique un peu lourdaud narrateur, il a payé chèrement sa loyauté à la lignée des Loinvoyant : capturé, battu, torturé et finalement laissé pour mort par les hommes de Royal, il n'a dû la vie sauve qu'à l'aide de ses deux mentors, Umbre et Burrich. Mais quelle vie… Plus d'amante à chérir, plus de roi à défendre, plus d'amis pour le soutenir ! Il ne lui reste comme compagnon que son loup Oeil-de-nuit, lié à lui par la magie du Vif, mais dont la fidélité ne compense pas les nombreuses pertes que le malheureux Bâtard Royal a accumulé.

Seul et indépendant pour la première fois de sa vie, Fitz est confronté à un choix : fuir le pays et sa vie détruite, se venger en tentant d'assassiner Royal ou partir au-delà des Montagnes dans l'espoir de retrouver Vérité et de le ramener auprès de son trône et de son peuple – espoir bien mince puisque personne n'a entendu parler du dernier roi Loinvoyant depuis presque une année. Choix difficile, mais surtout choix crucial, car sur les épaules de Fitz pèse le poids de tout un monde en perdition. Si on en croit les propos extravagants du Fou du Roi, il serait destiné à être le « Catalyseur » de son époque, le grain de sable qui fera dérailler les roues bien graissées de l'Histoire, celui par lequel arrivera la tempête ou l'apaisement… Mais le Catalyseur ne peut jouer son rôle qu'en toute inconscience et bien des malheurs et des souffrances attendent Fitz avant l'ultime épreuve qui décidera de son sort et de celui de son pays agonisant.

Ce deuxième intégral ne marque pas seulement une étape importante de l'Histoire des Six Duchés, mais aussi de ma découverte du cycle de « L'Assassin Royal », puisque c'est grosso-modo à ce moment de la saga que j'avais abandonné ma lecture, treize ans plus tôt (« Ouais, bon, c'est un peu chiant en fait… Tiens et si je tentais le Trône de fer de George Martin ? Il parait que c'est pas mal non plus… ») J'ai donc la joie de vous annoncer, m'sieurs, dames, que cette nouvelle étape a été victorieusement passée et que je ressors de cette seconde tentative très satisfaite, malgré quelques petites déceptions mineures.

Avec du recul, je vois bien ce qui m'avait rebuté à l'adolescence. Il faut reconnaître que le premier tiers du roman déçoit assez par rapport à l'excellence du premier intégral : non que le style de Hobb ne soit pas toujours aussi agréable et son univers riche et bien construit, mais le manque de suspense et de rebondissements s'y fait sentir cruellement. Si l'ami Fitz est globalement un narrateur attachant et divertissant, il est surtout intéressant dans ses interactions avec les autres personnages importants du récit. Seul et livré à lui-même, il développe une fâcheuse tendance à l'égocentrisme et l'auto-apitoiement, deux traits de caractère qui peuvent rapidement éveiller l'impatience du lecteur dans un récit à la première personne.

Heureusement, la seconde partie du livre qui voit ressurgir nombre de personnages secondaires s'avère bien plus jouissive. Sans abuser des scènes d'action et des retournements de situation, Robin Hobb parvient à passionner le lecteur par la finesse de son intrigue, la complexité de ses personnages et la subtilité de leurs relations. On a droit alors à ce que Hobb fait de mieux : de la belle littérature, psychologique, poétique, sensible et émouvante ! La fin de ce premier cycle m'a laissée, quant à elle, une impression mi-figue, mi-raisin. Autant j'ai adoré la conclusion de la quête de Vérité que j'ai trouvé profonde, puissante et dramatique à souhait (faut avouer que j'ai fini par développer un très gros faible pour Vérité, le roi pour qui tous les hommes seraient prêts à se dévouer et toutes les épouses à chercher jusqu'au bout du monde !), autant j'ai été assez déçue par le dénouement trop facile d'autres fils de l'intrigue. Quel dommage, notamment, que les motivations des Pirates Rouges et le mystère de forgisation soient révélés de façon si abrupte et superficielle alors que l'auteur avait si bien réussi à exciter mon intérêt à ce sujet… Ce bémol final ne m'empêchera pas de m'attaquer au second cycle dès que possible, d'autant plus que le troisième intégral vient récemment de sortir en poche.

A très bientôt, Fitzounnet !
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Oui, je lis en anglais et oui, je triche et je pose une critique au beau milieu de mon deuxième tome de la trilogie Farseer, soit à la fin du deuxième tome en français. Ça fait faire une petite pause pour faire le point, quoi qu'à la vitesse où je dévore, je risque à la fois la crise de foie du lecteur et le surmenage de l'oeil.
Bien. Où en étions-nous de cette aventure?

Et bien, dans la confirmation de ce qui a été vu dans le premier tome: les longueurs sont très bien atténuées, presque effacées, par les fils multiples de l'intrigue : entre complots de cours évidents mais tellement riches et par petits à-coups que lorsqu'un détail se révèle on le croque avec plaisir ; attaques de Forged dont l'horreur est décrite efficacement tout en concision et sans descriptif en surenchère ultra-gore, aventures plus ou moins majeures mais toutes nourrissant le développement de l'histoire et des personnages qui se croisent et s'évitent. de la tragédie qui mijote! On sent bien que les petites bulles vont bien gonfler avant de soudain exploser.

Des personnages qui s'enrichissent, et qui, ma foi, s'affinent au fil du tome. le vieux Roi Shrewd qui décline lentement (c'est un peu de la torture de le maintenir tout le tome dans un état de radis) sous l'oeil désolé du lecteur qui crie à la trahison à chaque ajout sur sa liste de traitements et infusion... Même Wallace (ou Wall's Ass pour citer le Fool) qui se prend pour un grand herbaliste est un bon ajout à la liste des méchants de la cours aux ordres de Regal, lui que l¡on aime toujours autant détester en levant les yeux au ciel de ses excès, tenues pompeuses et caprices toujours plus infantiles.

J'ai bien aimé les passages en mer! Je craignais un peu... n'ayant (je ne crois pas, mais ma mémoire devient extrêmement sélective avec l'âge, huhu) jamais lu d'épopée maritime (je projette de lire Moby Dick cet été... remédier à mon manque de références sur ce bouquin que tout le monde semble me citer). Mais non! Ces passages sont accrocheurs et on se pose mille questions sur le mystérieux bateau blanc et son homme-spectre à la mer...
Par contre, j'aurais bien aimé accompagner Verity dans sa quête...

Ah, et Burrich. Il faut un homme fort dans une série (qu'elle soit fantastique, policière ou romance à deux cents). Et Burrich reste mon favori, malgré quelques apparitions ponctuelles seulement. J'avoue avoir croqué avec un grand sourire (et croyez-moi c'est pas simple de croquer et sourire largement en même temps) le passage où Molly rapporte à Fitz l'avis des lavandières sur Burrich... Qui n'aime pas une bonne brute?

En parlant de Molly, jusque là j'ai réussi sans mal à ne pas être particulièrement agacée par ses apparitions, ses moments girouette, et tout et tout, ça reste très, très supportable. Ou facile à ignorer. de toute façon, elle n'est pas un personnage si central. Et avec des personnages féminins tellement intéressants et riches sur lesquels se poser des questions... Kettricken par exemple ! Ou encore Patience, bien perchée. Bon, j'aimerais bien voir aussi une vraie méchante, ces personnages restant essentiellement masculins.

Et avant d'attaquer le suite : Robin Hobb sait tisser son épopée avec finesse, équilibrant les longueurs par une richesse de détails faussement anodins. Pour le moment, je suis bien à fond, et la tension monte sans me lâcher.
Je frémis d'impatience à l'idée de ce qu'elle nous réserve encore des aventures du Fool et de Cub. Et Fitz? Oui, oui, c'est le héros, mais on sait déjà d'avance qu'il n'a pas fini d'en baver et de se faire brutaliser. Alors bon.

Je file me plonger dans la suite!
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C'est avec bonheur que je suis retournée dans les Six-Duchés, j'aime cette ambiance médiévale si bien décrite par l'auteur. J'y ai retrouvé Fitz, le héros, là où je l'avais laissé à la fin du premier tome. Il est affaibli par son empoisonnement, mais a gagné en maturité. Ce n'est plus un apprenti, mais l'assassin du Roi dont la mission est de protéger les intérêts du monarque, ainsi que ceux du royaume. Après toutes les épreuves qu'il a traversé, le jeune homme n'a pas seulement pris de l'assurance, il a enfin accepté la magie du vif. Il se lie avec un jeune loup, Oeil de nuit et cette amitié promet d'être riche en émotions. Il a également retrouvé Molly, son amour d'enfance. Les scènes joliment romantiques qui résultent de ces retrouvailles m'ont parfois agacée, car j'ai eu le sentiment qu'elles ralentissaient l'action.
Après un début un peu lent, l'histoire s'accélère lorsque Fitz doit affronter les pirates rouges et enquêter sur les forgisés, sorte de zombies dont la présence est surprenante dans une oeuvre de Fantasy.
Pendant ce temps, au château, l'assassin en titre, Umbre, reste dans l'ombre telle une araignée au centre de sa toile. Il sait tout, mais semble impuissant à réellement protéger son Roi des manigances de Royal. le personnage du Fou, prend de l'ampleur et commence à m'intriguer de plus en plus. Qui est-il vraiment ? Que veut-il ? Que manigance-t-il ? Autant de questions donnent un intérêt certain ce deuxième tome.

L'assassin du roi est moins rythmé que le premier opus, mais il ne s'agit que de la première partie du livre original… les français ayant la désagréable habitude de découper les oeuvres anglo-saxonnes en deux ou trois parties. Une particularité qui ne cesse de m'agacer, il faut bien le dire. Mais ce deuxième opus offre tout de même un univers riche, des intrigues politiques passionnantes, des personnages complexes. Robin Hobb rend tout cela particulièrement agréable à suivre.
Lien : http://lasecondelune.blogspo..
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