J'ai appris que la vérité est un arbre qui croît à mesure qu'on acquiert de l'expérience. L'enfant voit la graine de sa vie quotidienne mais l'homme qui se retourne sur son existence en voit l'arbre.
On ne se rend compte de l'importance de quelqu'un dans sa vie que quand il est en danger de mort ; on se dit qu'on ne pourra pas continuer à vivre s'il lui arrive malheur, mais le plus effrayant, c'est qu'en réalité on va continuer à vivre, on ne peut pas faire autrement, avec ou sans lui.
Tes parents ont donné le jour à un enfant, mais c'est à toi d'en faire l'homme que tu deviendras.
"Si je me liais à toi, tu t'appauvrirais, car tu perdrais ce que tu préfères chez moi : le fait que je n'ai pas besoin de toi mais que je tolère ta présence." (le chat)
Un secret n'est en sécurité que s'il reste enfermé à double tour dans l'esprit d'une seule personne.
Allongé sur mon lit ce matin-là, j'écoutais les petits bruits coutumiers qui m'apportaient quelquefois la paix de l'âme.
Peut-être les dieux nous punissent-ils en nous plaçant face à nos propres erreurs et en nous obligeant à voir nos enfants tomber dans les pièges qui nous ont laissés nous-mêmes estropiés.
Nous donnons à nos enfants des règles destinées à les protéger. Une fois adultes, nous connaissons les risques et nous choisissons en conscience ceux que nous acceptons de courir.
Un peu plus tard, je m'attardai dans l'arrière-pays de l'amour ; je songe parfois qu'on trouve mieux le repos dans cet état intermédiaire entre la veille et le sommeil que lorsqu'on dort à poings fermés. L'esprit arpente cette zone crépusculaire et y découvre des vérités que dissimulent tout autant la lumière du jour que les rêves ; des éléments de nous-mêmes que nous ne sommes pas prêts à connaître y résident dans l'attente de cette phase où l'esprit baisse sa garde.
Un autre aurait peut-être compris du premier coup cette évidence : il ne faut pas réveiller les souffrances passées. Quand elles cessent leurs visites, mieux vaut ne pas les inviter à nouveau.