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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Saga que j'ai déjà lue il y a fort longtemps au moment de sa sortie, j'ai pris grand plaisir à la reprendre en compagnie de mon amie babeliaute Fifrildi. Nous avons l'année dernière, lu la première partie de l'Assassin royal, et chronologie oblige nous venons d'entamer les aventures de la famille Vestrit et de la Vivacia, leur vivenef familiale.
Et oui car les premiers marchands de Terreville ont conclu il y a plusieurs générations des contrats concernant la construction de bateaux en bois-sorcier provenant des terres du Désert des Pluies. Tout un mystère que la provenance de ce bois, quelle en est sa nature, ses pouvoirs, ses propriétés ? On sait qu'il peut naviguer sur les eaux acides qui mènent à faire du commerce avec les habitants du désert des pluies.
Mais voilà la Vivacia a aussi une conscience, un éveil qui se fait à la troisième génération et qui la rend précieuse. Malheureusement son capitaine Ephron Vestrit décède, et le bateau échoit dans les mains de son beau-fils Kyle, homme brutal et cruel. Althéa la cadette, très attachée à Vivacia est écartée de la succession familiale et son neveu Hiemain, adolescent destiné à la prêtrise de Sa, se retrouve embarqué malgré lui sur la bateau.
Comme toujours, je me suis laissée prendre aux personnages, l'ambiance, la fantasy de l'histoire. J'adore Robin Hobb et cet intermède à Terrilville et à Jamallia au milieu de ce monde maritime est un vrai régal. On se retrouve à vivre à bord de la Vivacia, on ressent ses émotions et celles de ceux qui l'entourent. La famille Vestrit a aussi une grande place dans l'histoire, Ronica la grand-mère, Keffria sa fille et femme de Kyle, et Malta, adolescente impertinente et très enfant gâtée, sournoise et vraiment pas sympathique. Elle n'a vraiment pas un beau rôle. On se demande quelles gaffes, elle va commettre car la vie à Terrilville est très codifiée, très patriarcale.
Cette histoire met aussi le doigt sur l'esclavage qui est très répandu à Jamallia mais rejeté par les premiers marchands et Terrilville.
Car Kyle pour renflouer les caisses vides de la famille va vouloir en faire le commerce alors que Vivacia n'a servi qu'à transporter du fret.
Tout va s'en trouver chambouler, et les aventures ne font que commencer.
Les deux intégrales suivantes nous attendent et il me tarde déjà de retrouver tout ce petit monde à la fois fort exotique mais surtout très rude. le monde des serpents et le monde des humains.
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Il y a des siècles, les premiers marchands sont arrivés à Terrilville. Pour coloniser ces terres riches mais difficiles, ils ont bravé les tempêtes, les épidémies et les mystérieux fléaux venus des Déserts de la Pluie. Leur courage a été grandement récompensé car Terrilville regorge de merveilles et la moindre de ces merveilles n'est pas les vivenefs ! Ces mystérieux vaisseaux sont les plus beaux et les plus rapides du monde, capables de braver n'importe quelle tempête et de distancer n'importe quel pirate à la course. Mais les vivenefs sont bien plus que cela encore : ils sont vivants ! Imprégnés du sang et de la vie de leurs capitaines, les navires s'éveillent à la vie après plusieurs décennies au service d'une même famille. Ces navires magnifiques deviennent alors des alliés inégalables et, bien entendu, sans prix.

En ce bel été brûlant, c'est au tour de la vivenef Vivacia, propriété de la famille Vestrit, de venir à la vie. le capitaine Ephron Vestrit est mourant et toute la famille s'apprête à l'emmener sur le pont du navire pour qu'il y rende le dernier soupir. Mais lors de la cérémonie, un coup de théâtre se produit. Au lieu de léguer son navire à sa fille cadette Althéa, comme tout le monde s'y attendait, le capitaine moribond préfère le laisser à son gendre Kyle, un chalcéen autoritaire et ignorant des coutumes des premiers marchands. La vivenef, à peine éveillée et aussi innocente qu'un enfant, devient alors l'objet des luttes de pouvoir orageuses de la famille Vestrit.

D'autant plus que Kyle souhaite l'utiliser dans un but abominable, la vente et le transport d'esclaves, pratique sévèrement réprouvée à Terrilville et également fort dangereuse quand on utilise pour cela une vivenef. Sans compter que d'autres périls pointent leur nez à l'horizon... D'étranges mouvements agitent les serpents de mer qui pullulent dans les environs et, à l'autre bout de la mer, un ambitieux capitaine pirate tente de regrouper sous son drapeau ses compatriotes. Son premier objectif pour accéder à la royauté : capturer une vivenef…

Quelle merveilleuse idée que celle des vivenefs ! Imaginez : des navires parlants et pensants, capables de se gouverner presque seuls et même dotés du sens de l'humour ! Est-ce que ça ne vous fait pas rêver ? Mais une bonne idée ne fait pas forcément un bon roman. Heureusement, Robin Hobb (et non pas Robin Hood comme je m'obstine à l'appeler) ne manque pas d'expérience à la matière. Elle a déjà prouvé avec sa saga de « L'Assassin Royal » sa capacité à mener à bien un récit ambitieux, à le conduire sur des milliers de pages sans craindre l'essoufflement ou de lasser son lecteur et, surtout, à le peupler de personnages attachants et nuancés.

« Les Aventuriers de la Mer » jouit d'ailleurs d'un atout qui manquait aux aventures de Fitzounnet : un antagoniste charismatique et intriguant en la personne du capitaine pirate Kennit. Intelligent et ambitieux, celui-ci possède un don indéniable pour manipuler son entourage, mais souffre également de terribles accès dépressifs qui le minent de l'intérieur. Un beau personnage « gris » comme on les aime. Quant aux autres protagonistes, ils sont tous bien campés et finement dessinés. Certains m'agacent un peu comme Hiemain ou cette petit garce de Malta, mais j'ai assez de souvenirs de ma première lecture pour me rappeler qu'ils ont un bon potentiel d'évolution. Encore un bon point à noter en faveur de Hobb au passage, à savoir son habilité à faire évoluer ses personnages dans la durée, les construisant petit à petit pour glisser en douceur de l'adolescence à l'âge adulte.

Ajoutez à cela une plume alerte et poétique, un grand sens de l'analyse psychologique, une bonne connaissance des us et coutumes des gens de la mer et la capacité de les partager sans pédantisme, de nombreux rebondissements et vous obtiendrez un très bon début de saga. Et en plus, je sais que la suite sera encore meilleure pour l'avoir déjà lu à l'adolescence ! Je suis Joie !
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Une incroyable et riche aventure. Les Aventuriers de la mer est à mon sens un récit bien plus abouti que les différents cycles de l'Assassin Royal. Sans précipitation, Robin Hobb nous emmène parmi les marchands et pirates. Elle pose peu à peu les jalons de son récit, à commencer par le bois-sorcier et ses mystères. Qui n'aurait pas envie de voguer à bord d'une vivenef et de découvrir Terrilville, Jamaillia, les îles des Pirates ou encore le Désert des Pluies, autant d'endroits que l'auteure nous offre et qu'il me tarde de découvrir plus encore, notamment le fameux Désert des pluies. Ses personnages sont à mon sens bien travaillés. Chacun a son propre caractère, ses défauts et ses qualités, si bien que l'auteure peut les faire évoluer, mes préférés étant bien sûr Althéa et Hiémain. Robin Hobb arrive tout de même à nous faire détester Kyle Havre, certes esclavagiste mais père de famille dévoué en un sens, et à nous faire vivement apprécié Kennit sans réelle autre qualité que son intelligence! Chapeau bas l'auteure! Quant à l'épaisseur de l'intégrale, on ne la sent pas du tout avec les chapitres qui alternent les nombreux personnages et toutes leurs péripéties : Keffria et Ronica en proie aux dettes, Malta et ses gamineries affrontant la cour d'un Marchand des désert des Pluies, Althéa cherchant à récupérer son navire, Brashen en pleine déroute, Ambre se liant d'amitié avec Parangon, Kennit et son désir de vivenef, Hiémain et Vivacia en éternelle lutte contre Kyle Havre... Riche contenu! La suite sera pour bientôt!

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Challenge Multi-défis 2018
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Challenge 50 objets
Challenge le tour du scrabble en 80 jours
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Qui n'a jamais été saisi par certaines figures de proue, qui paraissent irréelles, belles, inquiétantes, cruelles, presque vivantes ?
Et s'il était un monde où elles étaient en vie ?

Grande adepte aux multiples relectures des aventures de Fitz, je n'ai jamais eu envie d'essayer les aventuriers de la mer. Par crainte d'être déçue. Et si on ne me les avait pas offerts, je ne les aurais ainsi jamais lus.
Et ça aurait été bien dommage.

Epique, cinglant. Méchant, tendre, cruel (et un poil manichéen), on dirait qu'une autre Robin Hobb s'est emparée du récit tant il semble plus... vivant, dynamique et pourtant pas moins empli de remises en question que ne l'est l'assassin royal.
Il y a là tout un monde, construit sur d'autres bases, d'autres sciences, magies et croyances (un dragon ? Mais ça n'existe pas les dragons !) qui semble avoir été tout autant réfléchi, mûri que le monde des Loinvoyant. Et ce n'est que parce qu'on ne se sépare pas de l'affection d'un premier amour que je ne lui donne pas de suite, à cette saga des vivenefs, mon entière et absolue affection.

Et dire que je suis malade en mer.
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J'ai plongé dans cette saga après avoir appris qu'elle se situait chronologiquement entre la première et la seconde époque de l'Assassin royal. Pas le choix : lire la seconde époque m'aurait (affirme Wikipedia) dévoilé la fin de cette trilogie.
C'est donc par pur sens du devoir que j'ai acheté les trois intégrales des Aventuriers de la mer…

La première différence avec L'Assassin royal, c'est qu'on ne suit pas un seul protagoniste, mais plusieurs. Kennit, Hiémain, Brashen et Althéa sont les premiers à être introduits (si on exclut le prologue), mais rapidement vont suivre Ronica, Malta, Keffria, Vivacia, Maulkin, Kyle… La plupart se connaissent, puisqu'ils font partie de la même famille, mais ils vont très vite être séparés par la distance, chacun vivant des péripéties de son côté.
Mais s'il ne fallait citer qu'un seul personnage, ce serait Althéa. Jeune fille fière et arrogante, cadette d'une puissante famille de Marchands, elle est déterminée à succéder à son père en tant que capitaine de la vivenef de la famille. Mais l'époux de sa soeur aînée, Kyle, s'approprie le vaisseau. Son argument ? C'est un homme ; et à Terrilville, il est de plus en plus coutume de laisser les femmes en-dehors de la vie active – les maintenir dans l'oisiveté est un symbole de richesse et de puissance.
Déterminée à récupérer son bien, Althéa jure de faire ses preuves et de plier son beau-frère. Pour cela, elle s'engage comme mousse sur un navire-abattoir : le Moissonneur.

La seconde différence, c'est qu'on ne s'attache pas aux personnages des Aventuriers de la mer autant qu'à ceux de L'Assassin royal. Ils sont incroyablement pénibles, égoïstes et butés. Le sentiment principal que m'a fait ressentir ce premier tome est la révolte. Révolte contre le comportement de Kyle envers son fils aîné, contre le système esclavagiste de Jamaillia (pourtant perle de culture et cité dominante des eaux du sud), où avoir des dettes et ne pas pouvoir les payer implique de vendre son corps. Révolte contre le mépris des uns envers les autres, contre l'incompréhension des autres envers les uns, contre le comportement vicieux de Torg, contre l'orgueil de Kyle, contre la frivolité maladive de Malta, contre la dureté du quotidien d'Althéa, contre le sexisme de la vie de marin, contre l'égocentrisme et la paranoïa de Kennit, et contre la dureté des épreuves qu'affrontent tous ces personnages.
Car ils vont tous en baver, soyez-en sûrs.


En somme, les personnages sont plus caractérisés par leurs défauts que leurs qualités. À part Hiémain. Obéissant de mauvaise grâce, il se rend vite compte que sa vie paisible d'apprenti est terminée : maintenant que Kyle a mis la main sur lui, il compte bien l'utiliser pour faire naviguer cette foutue vivenef Vestrit.
Car une vivenef est un bateau conscient qui ne peut naviguer qu'avec la présence d'un membre de sa famille à bord. Fabriquées en bois-sorcier, un matériau tellement rare et cher que les familles de Marchands s'endettent sur des siècles pour en avoir une, elles prennent vie après la mort de trois de leurs possesseurs.
À cause de la nature de Vivacia, Kyle séquestre Hiémain, qui est à moitié Vestrit.
(Je sais pas vous, mais moi je comprends pourquoi ça se passe mal entre le père et le fils.)
Mieux : à Terrilville, elles sont symbole de pouvoir. Seuls les Premiers Marchands, ceux qui ont eu le courage de tout risquer pour s'installer au bord du fleuve, en possèdent une. Dans cette ville où l'immigration est croissante et où une culture ancestrale très rituelle se perd au profit de l'ignorance des traditions, la frustration monte.

Le discours de Robin Hobb est profondément féministe. En prenant pour cadre une société caricaturalement patriarcale, elle soulève des situations d'injustice qui touchent encore les femmes aujourd'hui : la certitude qu'elles sont moins compétentes que les hommes, qu'elles ne sont pas faites pour gérer des affaires, que c'est générosité de la part des hommes que de les décharger de toute responsabilité, qu'elles sont faites pour rester à la maison et faire des enfants, qu'elles sont heureuses à mener une vie d'oisiveté, de vêtements et de ragots et que toute femme qui ne correspond pas à ces critères est une hommasse ou une catin.
L'auteure met en avant des figures féminines très différentes qui balaient plusieurs cas :
- Ronica est une femme d'affaire : elle est capable. Négociatrice, gestionnaire, comptable, elle a vécu à une époque où les femmes faisaient le même travail que les hommes. Elle a du caractère et refuse de se laisser marcher sur les pieds, mais les nouvelles lois sociales la contraignent à se soumettre à Kyle qui, par son mariage et par la mort d'Ephron, possède tout pouvoir sur elle ;
- Keffria est la figure maritale et maternelle par excellence. Totalement soumise à son mari, qu'elle idéalise encore après quinze ans de mariage (c'est totalement impossible dans la vraie vie, mais passons), elle a peur de ses colères, lui pardonne tous ses défauts. C'est une personne fondamentalement bonne et qui a un peu trop foi en autrui. Faible d'esprit, elle n'aime pas avoir des devoirs, aime se sentir protégée et préfère s'aveugler quand les choses vont mal. Heureusement, les difficultés qu'elle traverse aux côtés de sa mère lui donneront du poil de la bête ;
- Althéa est une femme indépendante qui ne veut pas se laisser réduire au rôle de son sexe. S'afficher au bal des Moissons pour se donner en mariage au plus offrant et passer sa jeunesse à pondre des enfants ? Non merci ! Elle veut naviguer loin et longtemps et ne voit pas pourquoi le fait d'être une femme devrait l'en empêcher. Elle se rendra rapidement compte qu'elle ne connaît rien à la mer et aux hommes. Mais elle apprend vite et devient plus forte et plus déterminée. ;
- Malta est l'icône du désir féminin : elle veut plaire, avoir une tenue à la mode, et attirer le regard de tous les garçons. Elle n'a pas peur de ses envies envers l'autre sexe. C'est une adolescence au sens strict : elle se croit supérieure à sa mère et à sa grand-mère parce qu'elle aspire à une vie trépidante remplie de beaux vêtements et de beaux garçons. ;
- Ambre est la femme-mystère. D'où vient-elle, que sait-elle et que veut-elle ? Elle est belle, et surtout magnétique. Pleine de surprises.
Et il y a Vivacia, le navire qui n'a pu s'éveiller que grâce à la mort de trois générations de Vestrit. Techniquement, Vivacia est encore une enfant. Elle connaît mal les notions de justice, de bien et de mal et c'est avec Hiémain qu'elle va apprendre. Silencieuse, elle apprend, s'imprègne des émotions de ses proches. Souffre comme rarement vivenef a souffert : le seul membre de la famille Vestrit qui navigue avec quelle ne veut pas être à son bord et elle est coupée de la seule personne qui l'aime vraiment : Althéa.

Ce livre est plein d'injustices. Il se dévore en une semaine tant on est balloté de sentiments en sentiments. Et je n'ai pas tout évoqué. C'est un roman extrêmement riche, et plus développé que L'Assassin royal par bien des côtés.
À lire sans modération.
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« Les aventuriers de la mer » Intégrale 1 de Robin Hobb. Souquez ferme, remontez les artimuses !! Si vous aimez les histoires de pirates, ce livre est fait pour vous. Après la lecture de la première époque de l'Assassin Royal, il est conseillé d'enchaîner avec les Aventuriers de la mer. Ainsi, j'ai quitté Fitz et les Six Duchés à contrecoeur pour embarquer sur la Vivacia (à la base, la mer, les bateaux, tout ça, c'est pas ma came). La plume est différente, il y a un nombre incroyable de vrais méchants qu'on a envie de dézinguer et le début est un peu long. Sinon, ça déménage ! Il y a des moments d'une angoisse absolue. Je me suis attachée à Hiémain et Brashen et je ressens le besoin de savoir ce qui va leur arriver (Robin est vraiment trop forte pour nous accrocher). J'enchaîne donc directement avec la seconde intégrale. Plus que 6 tomes pour retrouver mon Fitz !
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Très bonne saga, nettement meilleure que le soldat shaman. Des dragons, des marchands riches et mystérieux, des jeunes filles intrépides. Des contrées lointaines, pleines de merveilles et de dangers. Un pur divertissement.
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Toutes les grandes familles de marchands sont les propriétaires de Vivenefs. Des bateaux particuliers puisque doués de vie, de pensées, de paroles. Permettant de naviguer dans les eaux les plus sombres et difficiles, ils sont indispensables au commerce d'objets magiques. A la mort de son père, Althéa pensait hériter de la Vivenef familiale. C'était sans compter sur les machinations douteuses de son beau-frère qui y voit l'opportunité d'augmenter son profit personnel …

De cette auteur, j'ai déjà lu le premier cycle de « l'assassin royal » (tome 1 à 6) qui avait été un véritable coup de coeur ! Avant de poursuivre la saga, on m'avait conseillé de continuer avec « les aventuriers de la mer » qui, même s'il présente des personnages différents, se trouve dans le même monde et suit (d'un point de vue chronologique) le premier cycle de l'assassin royal. Je me suis donc lancée dans cette lecture sans vraiment savoir à quoi m'attendre, mais tout de même curieuse et ravie de retrouver la plume de l'auteur !

J'avoue que je ne suis pas particulièrement attirée par le milieu marin, n'ayant aucunes connaissances de la marine ou des bateaux. Je commençais donc ma lecture un peu sceptique, peur de ne pas accrocher à l'histoire. Mais voilà, le talent de Robin Hobb a encore frappé et j'ai été complètement envouté par cette histoire ! J'ai accroché à tout : l'univers, l'intrigue, les personnages. Concernant ces derniers, ils sont nombreux mais tous différents les uns des autres. Même s'ils appartiennent à la même famille, ils ont chacun leur propre route et toutes sont vraiment intéressantes à suivre.

Nous suivons ainsi la famille Vestrit, détentrice d'une Vivenef appelé la Vivacia. A la mort du patriarche, sa fille Althéa ayant toujours navigué sur la bateau, pense hériter du navire. Elle est donc complètement décontenancée lorsque le testament lui apprend que c'est sa soeur ainée, marié et mère de deux enfants, qui récupère la Vivacia. A partir de là, nous allons suivre chacun des membres de la famille avec leurs problèmes propres. On a ainsi Althéa dont le but va être de faire valoir ses talents de marins sur d'autres bateaux en se faisant passer pour un homme. J'ai adoré sa ténacité et sa détermination pour un jour récupérer ce qui lui est cher (la Vivacia). On sent vraiment son désir de ne pas lâcher, même si elle doit affronter des situations difficiles et délicates pour ne pas se trahir. On suit ensuite son beau-frère Kyle avec son fils Hiemain. Ce premier va rapidement nous devenir antipathique par rapport aux choix qu'il fait sur la Vivacia. Mais surtout, il va obliger son film Hiemain à quitter la prêtrise à laquelle il était destiné pour devenir marin. Ferme, dur et même méchant, il ne va pas hésiter à mettre son fils plus bas que terre pour le rendre docile. L'évolution de Hiemain est donc vraiment intéressante à suivre. Ce changement de vie entraine un changement de caractère et on se rend compte peu à peu qu'il prend conscience de la réalité de la vie mais ne compte pas se laisser faire aussi facilement … Sur la terre ferme, nous avons la mère d'Althéa qui, en compagnie de sa fille ainée et de sa petite fille tente de maintenant la famille à flot d'un point de vue financier. Chose pas si aisée dans une société en plein bouleversement alors que Malta, sa petite fille, ne va pas l'aider de par ses actions capricieuses.

Je ne suis pas sûr de bien présenter le roman. Il est assez complexe puisqu'on a un univers très riche et des personnages extrêmement bien travaillés. Chacun d'eux est intéressants. En tout cas on retrouve bien la fantasy grâce aux Vivenefs (personnages vraiment originaux), ainsi que les mystérieux serpents des Mers. le tout est très captivant et je suis ressortie ravie de ma lecture, hâte de poursuivre la suite des aventuriers de la Mer !
Lien : https://dreamingwithboooks.w..
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Dans Les aventuriers de la mer, nous suivons différents points de vue et notamment ceux de différents membres de la famille Vestrit, une famille de marchands qui possède une vivenef : un bateau magique dont la figure de proue est devenue vivante et a acquis une conscience après la mort du père de la famille. Nous suivons donc la naissance du bateau et ses premiers voyages « conscients ». Nous suivons également le point de vue d'un pirate qui tente de révolutionner le fonctionnement de la piraterie dans la région. Grâce à ces différents points de vue, nous découvrons cet univers proche des Six-Duchés, l'univers que nous avions découvert dans L'Assassin Royal.

Après avoir eu un peu de mal à rentrer dans cet univers, j'ai finalement adoré cette première intégrale. L'univers change totalement de celui de L'Assassin Royal et cela m'a un peu désorienté. J'ai fini par adorer certains personnages (notamment Althéa), en détester d'autres (Kyle) et j'ai hâte de voir comment certains personnages vont évoluer (les frères et soeurs Hiemain et Malta). J'ai hâte de continuer à découvrir cet univers et à comprendre davantage ce qui se cache derrière les serpents et les marchands du Désert des pluies.
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Incroyable aventure. Je referme ce premier tome avec l'envie de me jeter sur le prochain. On ne s'ennuie pas une seconde ici malgré la nécessité de présenter une multitude de personnages : l'aventureuse Althéa, l'égocentrique Kennit, le terrible Kyle, Brashen, Hiémain, Ronica, Malta, Keffria, Sorcor... On les suit se jeter vers leur destin ou y résister à corps perdu avec terreur ou délectation, on s'énerve face à l'entêtement des uns, on souffre avec les autres... Vraiment à découvrir (pour l'écriture addictive de Robin Hobb mais aussi pour la variété incroyable de personnages féminins qu'on ne trouve pas si souvent dans ce genre de littérature)
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