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Après avoir lu le "Pétronille "d'Amélie Nothomb, j'ai voulu savoir de qui elle parlait, et c'est ce livre de Stéphanie Hochet que j'ai trouvé et lu avec beaucoup d'intérêt.Quatre personnages dont un plus intrigant que les autres, cette Aurèle de 14 ans qui semble déjà si mal, qui n'aime déjà plus rien à 14 ans...Elle m'interpelle cette demoiselle ! A-telle honte de son demi-frère Jérôme, handicapé mental, ou l'aime t 'elle?Dans tous les cas elle le manipule, comme elle manipule tous les adultes dans cette histoire dérangeante.Et sa prof, que lui veut-elle ? du bien, du mal ?L'admire t' elle ou veut-elle sa chute ?On oscille constamment entre deux sentiments opposés, comprendre Aurèle, l'excuser, lui donner bienveillance et amour, ce dont elle semble manquer le plus, ou bien alors , tout au contraire, la détester, lui en vouloir, la condamner. Stéphanie Hochet met des mots sur des comportements adolescents névrotiques et pervers, dans une langue fine et ciselée .
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C'est l'histoire d'une adolescente mal dans sa peau qui utilise son demi-frère handicapé mental pour détruire un couple, parce-qu'elle n'a pas trouvé de jeu plus exaltant : pas très folichon comme scénario !
Je n'ai pas aimé ce roman : la perversité potentielle d'une enfant, une atmosphère familiale malsaine, un handicap évoqué avec grossièreté, autant d'éléments exploités de façon pas du tout plausible à mon avis et qui m'ont mise mal à l'aise.
L'obsession d'un italien anti-Berlusconi (on le comprend mais bon...) ne vient pas rajouter grand chose à l'histoire, sinon brouiller un peu plus le tableau.
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Plusieurs personnages prennent tour à tour la parole, mais une seule mène la danse, la démoniaque Aurèle. Une adolescente tout à fait classique à première vue, qui se cherche, s'enivre, s'interroge, s'ennuie et se met à épier une voisine qui n'est qu'autre sa professeur de musique au collège : la charmante Anna.

Aurèle entraîne son demi-frère Jérôme et joue de sa faiblesse mentale pour le rendre complice de son jeu l'entraînant dans sa spirale infernale. Jérôme n'a d'yeux que pour sa soeur, lui vouant une totale confiance, se laisse glisser vers des dérives houleuses. Alors que Pasquale devient un rival, le couple infernal –soeur-frère- le mènera dangereusement vers une histoire d'un meurtre puis deux.

Dire plus, serait dévoiler toute l'intrigue finement menée dont rien ne laisse présager un tel scénario. Chapitre après chapitre, on ressent le piège qui se referme doucement mais inévitablement sur Anna et Pasquale. Ce dernier soutenu par sa femme qu'il a laissée en Italie parvient à garder espoir d'échapper à cette manigance, glissant par moments vers une douce folie. Son attitude est vraiment touchante, on perçoit tout à fait sa lucidité qui tombe en lambeaux, semble se reprendre, mais reste consterné avec son impuissance. du doute à la vérité, des scènes orchestrées avec brio rendent la lecture prenante et passionnante.

Les personnages sont forts et bien démarqués. La présentation psychologique des 3 personnages principaux est tout à fait remarquable. On pense toucher la vérité du bout des doigts et puis tout s'évanouit comme une ombre que la nuit absorberait…

C'est fin, prenant, surprenant. Ca pourrait être un thriller, mais c'est encore plus subtile, un mélange d'un tout qui s'impose avec délicatesse de page en page.

La lumière braquée sur le comportement d'une adolescente d'apparence inoffensive même attentionnée avec son demi-frère, prend des mesures disproportionnées, au nom d'une passion obsessionnelle envers Anna. L'innocence et l'inconscience de ses actes rendent la position de Pasquale encore plus fragile et celle d'Anna périlleuse.

L' histoire qui se déroule en banlieue, reflète ce mal, ce besoin d'exister, de se faire aimer, par des actes percutant les règles des adultes. Une façon de dire : je suis sans doute une ado lambda, mais sous ma capuche, j'irai au bout de ma volonté détruire par plaisir ce monde absurde dans lequel je ne trouve pas ma place ni d'avenir…

Sans l'ombre d'un remords, Aurèle continuera son petit bonhomme de chemin, et se souviendra de ce drame comme un jeu dont elle aurait gagné la partie sans réaliser qu'elle a détruit des vies comme si elle écrasait une mouche. Elle en parle comme une mauvaise blague dont elle se serait bien marrée : “ le crétin ! il n'a eu que ce qu'il méritait” sera la dernière phrase de l'adolescente qui referme le livre, laissant le lecteur déconcerté mais tout à fait conscient de la réalité des choses qui est malheureusement une part de notre société actuelle. La dérive d'une humanité en mal d'exister à la recherche de soi, se perd dans des actes basculant inexorablement vers des drames.

Quand les limites n'ont plus de frontières, il ne fait pas bon croiser le chemin d'une adolescente dans une banlieue où l'oisiveté et l'errance de soi mènent à des pratiques dangereuses et où la manipulation des êtres est une arme redoutable…

Quand à la plume de Stéphanie Hochet, elle nous porte avec délicatesse et douceur bien que très franche. Elle expose plusieurs sujets intéressants en filigrane au coeur de l'histoire qui nous invite à méditer.

Pour résumé, c'est une lecture intéressante , originale et agréable nous laissant un arrière goût amer de réalisme et d'impuissance. La douceur de la majorité des personnages est épinglée par la cynique Aurèle dont notre seule envie est de chopper cette gamine , braquer la lumière sur ses actes et lui exposer notre colère.

Un livre tout en contraste mais parfaitement bien mené et équilibré. Un roman à ne pas manquer !

Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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Quel titre!!!!

et quel roman étrange!
écrit à 4 voix, Pasquale d'abord, italien déçu par la politique de son pays et qui la fuit en France; Anna, coeur des amours, qui s'éprendra de Pasquale; Aurèle, jeune ado surement surdouée et certainement disjonctée, qui s'éprendra, elle aussi, d'Anna; et enfin Jérôme, demi-frère d'Aurèle et attardé mental... qui, pense-t-on, obéit à sa soeur au doigt et à l'oeil.

l'histoire, la trame, est banale : une ado mal dans sa peau s'éprend de sa prof, ne supporte pas qu'elle ait une liaison, fait une fixation sur le couple. Manque de chance, elle "lit" ses propres désirs dans les silences de son frère, et le conduira à agir et à commettre des actes irréparables (le meurtre d'une ado puis celui d'Anna). Enfin, c'est du moins ce qu'il semble car parfois, on se demande si Jérôme n'agit pas de lui-même, dans la "transparence" de sa soeur (comme s'il lisait en elle et qu'il exauçait ses désirs sans qu'elle les formule... mais ça revient au même)

clou du spectacle : l'italien se sacrifiera et s'accusera du meurtre pour ne pas que les vies des 2 ados soient gâchées...

quelque chose m'échappe quand même, qui fait que malgré quelques très belles formules, je n'ai pas "adhéré" : manque de crédibilité des personnages? manque de "tenue" (trop de paragraphes consacrés à la politique en Italie qui n'apportent rien à l'histoire, un seul ou deux auraient suffi à ce qu'on comprenne le personnage mais là, c'est de l'étalage...)
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La distribution des lumières est un excellent roman, d'une rare maîtrise. Les trois voix de Pasquale, d'Aurèle et de Jérôme se mêlent comme dans un contrepoint, une superposition de mélodies qui n'ont pourtant pas le même ton mais qui s'assemblent pour mettre en lumière la nature humaine dans ce qu'elle a de plus sombre.
Lien : http://www.leglobelecteur.fr..
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On en apprend beaucoup sur les motivations de Pasquale qui l'ont conduit à quitter l'Italie : la montée en puissance de Berlusconi. Mais il n'est pas engagé politiquement, c'est juste que le personnage lui déplait. Si on faisait tous pareil, bonjour les mouvements migratoires...

On en sait aussi beaucoup sur Aurèle et son frère qui prennent tour à tour la parole, même si les motivations d'Aurèle restent floues.

Mais Anna, elle, reste muette. Dommage, j'aurais aimé entendre sa voix.

Un court roman qui m'a pourtant lassé, même si la fin est joliment pleine de cruauté.

L'image que je retiendrai :

Une pensée, plutôt : méfiez-vous des jeunes filles de 14 ans.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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L'histoire est banale, sans trop d'idées, avec une écriture souvent très dérangeante, entrecoupée d'opinions de politique italienne qui n'apportent franchement rien à ce livre qu'il faut vite oublier. A éviter.
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Il m'est difficile de faire un résumé correct de ce roman, car j'aurais l'impression de trop en dire sur lui. La parole à trois voix ici, à Aurèle, à Jérôme, et à Pasquale, l'amant d'Anna. La voix de ce dernier est différente des deux autres, car elle permet de se rendre vraiment compte de ce qui se passe, et possède un ton politique, critiquant sans ménagement le gouvernement de Berlusconi.
Lien : http://parchmentsha.blogspot..
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