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EAN : 9782743660505
192 pages
Payot et Rivages (16/08/2023)
3.38/5   72 notes
Résumé :
Que s’est-il passé dans la vie de William Shakespeare entre 1585 et 1592, de ses vingt et un à vingt-huit ans ? Personne ne le sait. Ce sont ces « années perdues » que Stéphanie Hochet se plaît ici à imaginer.

William, marié prématurément et père de trois enfants, étouffe dans le carcan familial. Il ne rêve que d’une chose : devenir acteur. Il se joint alors aux Comédiens de la Reine qui cherchent un remplaçant. Dans une Angleterre où sévit la peste, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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« Que s'est-il passé dans la vie de William Shakespeare entre 1585 et 1592, de ses vingt et un à vint-huit ans ? Personne ne le sait. Ce sont ces « années perdues » que Stéphanie Hochet se plaît ici à imaginer. »

De la quatrième de couverture je n'avais lu que ces quelques lignes. J'ai toujours été fascinée par l'imagination des écrivaines (ou des écrivains) pour combler les trous et en faire quelque chose de plausible.

Shakespeare n'a que 18 ans quand il épouse Anne Hathaway de 8 ans son aînée. Trois ans (et trois bébés) plus tard, il s'enfuit irrésistiblement attiré par le théâtre. L'auteure l'a imaginé intégrer une troupe de théâtre et découvrir son talent de dramaturge.

J'ai donc été surprise quand Stéphanie Hochet a fait un bond dans le temps pour se confier sur sa vie. S'est-elle servie de sa vie pour inventer celle de William ou s'est-elle servie des éléments de celle de William pour raconter la sienne ? le fait est que cela se raccordait bien même si je trouve que finalement j'ai été plus marquée par les confidences de l'auteure et par le destin de son cousin.

« J'ai vu mon oncle écraser la dignité de son fils, le frapper de ses mots, sans pitié. »

C'est terrible. Je ne comprends pas comment on peut ne pas aimer ses enfants autrement que comme ils sont. La famille devrait toujours être un refuge et pas quelque chose qu'il faut fuir pour survivre.

Pour en revenir à Shakespeare, ce roman m'a un peu laissée sur ma faim. J'aurais aimé que cette période mystérieuse de sa vie soit plus étayée. Il m'a quoi qu'il en soit donné envie de lire Richard III.

Lu en LC avec BazaR, c'est toujours un plaisir :)





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Encore un livre hybride, mi roman historique, mi non-fiction. Décidément c'est la série.

« Que s'est-il passé dans la vie de William Shakespeare entre 1585 et 1592, de ses vingt et un à vingt-huit ans ? Personne ne le sait. Ce sont ces « années perdues » que Stéphanie Hochet se plaît ici à imaginer ». Ce pitch ne pouvait que violemment m'attirer, même si je m'attends désormais à tout de la part de Stéphanie Hocher, ayant lu Pacifique.
Et le récit imaginé par l'auteure aime à se laisser croire. Elle imagine le dramaturge régenté par un désir insatiable de faire une carrière théâtrale, et profiter de la venue à Stratford-upon-Avon d'une troupe de comédiens à laquelle il manque un acteur, pour partir avec elle. La joie permanente de William, nullement amenuisée par les risques de peste, les villages branlant traversés et les dangers de la bruyante Londres, est prégnante. Il aime sa nouvelle vie. Il aime sexuellement sans préoccupation de genre. Il apprend le métier d'acteur, écrit de magnifiques poèmes et commence à gribouiller son Henry VI. le texte brille de lumineuses allusions à ses oeuvres futures, le poète voyant un monde de fées autour de sa fille, imaginant deux armées se fracassant l'une sur l'autre ou imaginant déjà le lierre qui permet à l'amoureux d'atteindre le balcon de la belle. Stéphanie Hochet donne aussi voix à Anne, la pauvre épouse abandonnée à Stratford, et il est difficile de pardonner ce choix au dramaturge, malgré l'énorme poids de son oeuvre sur l'autre plateau de la balance.
L'Angleterre de la fin du XVIe siècle qui nous est montrée est dépourvue de fastes et de luxe royaux. Elle est sale, voleuse, violente, saoule, mais assurément pleine de vie… et de mort. Dans ce contexte les comédiens sont présentés ainsi : « Ces renégats de la vie honorable sont le sel de la terre. Méprisés par les notables qui leur prêtent mille et un vices, poursuivis par des lois les accusant de vagabondage, ils sont les artistes dévoués aux imaginations foisonnantes, le miroir des personnalités vertueuses ou vicieuses ». Ils sont donc honnis, mais indispensables. William va en rencontrer deux exemplaires hauts en couleur : l'inquiétant acteur Richard Burbage et l'inquiet auteur Christopher Marlowe.

Mais voilà. L'auteure ne nous permet pas de nous oublier dans son récit. Elle nous en sort en permanence, soit pour faire un commentaire sur un choix ou une « licence littéraire », soit pour rapprocher sa propre existence de celle du dramaturge. Les débuts de la vie de Stéphanie Hochet n'ont pas été très joyeux, l'ambiance familiale empoisonnée. Durant le récit, l'auteure fait interagir William et elle-même, recherchant similarités et explications croisées, au point qu'on se demande quelle vie influence vraiment l'autre. Je me disais prêt à tout avec Hochet ; ce n'était pas assez vrai. Elle joue avec le style et casse les codes convenus, probablement à la grande joie des critiques littéraires.
Ce que je ne comprends pas, c'est qu'elle nous dit que, étant jeune, elle s'immergeait dans les aventures de ses livres même en présence d'autres personnes. Et là, elle nous refuse ce plaisir en nous extrayant elle-même de son récit pour nous ramener à sa réalité.

Enfin, malgré cet agacement régulier, il faut dire que la lecture est très fluide et que les paragraphes se répondent bien. C'est finalement à chaque lecteur d'accepter le contrat.
J'ai lu ce livre avec Fifrildi et c'est toujours un plaisir d'échanger nos impressions. Merci à elle bizzz. Je n'ai plus qu'à lire une pièce de Shakespeare pour poursuivre l'aventure.
Bientôt.
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De 1585 à 1592, il y a un vide dans l'histoire de William Shakespeare. de ces « Années perdues », l'autrice nous propose un récit où l'imagination, sans aucun doute, peut en remontrer au réel. « Pour un écrivain, rien ne peut être plus fécond qu'un mystère de cette envergure. » (p. 9) Ainsi, le jeune résident de Stratford-upon-Avon épouse Anne Hathaway. Rapidement naissent trois enfants, mais William se rêve sur les planches et se sent piégé dans la vie établie et étroite d'un pater familias. Quand sa chance lui est donnée, il la saisit et rejoint la Compagnie des Comédiens de la Reine. Être ou ne pas être, il a choisi : il sera comédien ! de villes en villages, évitant la peste, la troupe se rapproche de Londres, la ville bouillonnante où un nouveau théâtre est en train de s'écrire. Shakespeare rencontre l'impressionnant Richard Burbage, acteur pour qui il créera de nombreuses pièces, le fascinant Christopher Marlowe ou encore son protecteur, le raffiné et élégant Henry Wriothesley. « Les historiens sont impuissants, les biographes font face à un mur, la romancière se délecte. » (p. 154) Quand la trace de l'auteur élisabéthain reparaît dans L Histoire, la parenthèse fictionnelle se referme. Et sur une dernière phrase tonitruante de double sens, l'autrice clôt un morceau de sa propre histoire.

Stéphanie Hochet entrecoupe son récit imaginaire en parlant de sa propre enfance et de son désir de fuite. Elle raconte la puissance créatrice du départ, voire de la disparition, et de la transgression. Elle mesure également la place de Shakespeare dans son identité d'autrice. En évoquant son cousin Thierry et les brimades verbales dont il a souffert, Stéphanie Hochet parle de la famille-ogre de laquelle elle s'est échappée, pour sa propre survie. Construisant en parallèle sa fiction shakespearienne et l'histoire à rebours de sa jeunesse, l'autrice nous montre ses propres années perdues, mais surtout le ressort que celles-ci donnent au reste de son existence.

Dans chacun de ses textes, Stéphanie Hochet m'emporte ailleurs, ici dans l'Angleterre élisabéthaine qu'elle a longtemps étudiée, période qui me fascine également. Ayant refermé ce texte après une lecture enchantée, j'ai plus que jamais envie de relire A Midsummer's Night Dream, mon oeuvre préférée de Shakespeare.
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On s'interroge souvent sur la façon dont une oeuvre trouve un écho particulier en nous, il est néanmoins très rare de voir cette question littéralement s'incarner sous la plume d'un écrivain. Loin de la démonstration intellectuelle, avec le talent narratif qu'on lui connaît, Stéphanie Hochet explore toutes les dimensions, du parallèle à l'osmose dans un texte à l'imbrication virtuose et aux origines très personnelles. J'ai déjà eu l'occasion de louer la précision de son écriture mais ici j'ai été soufflée par sa performance littéraire et par les différents niveaux de sa composition.

Puisque William Shakespeare en est le héros, cette pièce se jouera en plusieurs actes mais deux des personnages se partageront la première personne, ce "je" dont on dit qu'il peut être un autre, W.S et S.H. le thème pourrait en être l'absence et le mystère qui l'entoure. Ces sept années entre 1585 et 1592 au cours desquelles William a disparu et dont on ignore tout. Il a laissé sa femme Anne et leurs deux jeunes enfants à Stratford pour suivre une troupe de théâtre jusqu'à Londres. Entre ce moment et la représentation de sa première pièce c'est le vide que seuls les romanciers peuvent être tentés de remplir par la fiction. Mais pour Stéphanie Hochet subjuguée à l'adolescence par l'oeuvre du dramaturge le fil qui les relie est bien plus complexe. Il touche à quelque chose d'essentiel, de vital qui implique d'aller explorer les ressorts de la violence dans ce qu'elle a de plus intime. Ce qui se joue là prend alors une intensité singulière tandis que l'autrice reconstitue en parallèle sa vision des "années perdues" de Shakespeare et les événements tragiques de sa propre histoire. Dans ce récit d'apprentissage à double niveau elle met au jour le pouvoir salvateur et inspirant de l'art ; elle s'interroge sur la façon dont Shakespeare a si bien appris à saisir la noirceur de la nature humaine à l'aune des expériences vécues elle-même. La construction en miroir est percutante, le parallèle est sidérant.

Ce que nous offre Stéphanie Hochet est à la fois un poignant éloge de la fuite et un formidable tribut aux formes artistiques qui permettent d'être soi et aussi tous les autres. En plus de - by the way - vous sauver la vie.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Dans ce court roman aux allures d'essai romancé, Stéphanie Hochet va nous livrer un pan méconnu de la vie de Shakespeare. En effet, après avoir rencontré très jeune sa femme Anne et avoir fondé une belle famille avec trois enfants, le jeune homme va se sentir de plus en plus prisonnier de sa vie de famille, et va décider alors de réaliser ses rêves d'écrivain en quittant le foyer familial pendant pas moins de sept sans. de cette expérience, on en sait peu. L'auteure va alors se plaire à imaginer ce qu'il a pu se passer.

J'ai beaucoup aimé ce récit généreux, dans lequel il faudra toujours garder en tête que beaucoup d'événements narrés seront le fruit de l'imagination de l'auteure, qui bien évidemment ne s'en cache pas et nous prévient dès le départ que cela est nécessaire afin de pouvoir spéculer sur les sept années pendant lesquelles Shakespeare a disparu du domicile familial.

J'ignorais tout de cet événement, et j'ai trouvé très original et très intéressant que Stéphanie parte de ce fait afin de nous retracer ce qu'elle pense qu'il aurait pu se passer mais également la belle histoire d'amour de Shakespeare et Anne, ainsi que la passion que nourrissait pour l'écriture le jeune homme.

En filigrane, l'auteure va analyser les éléments qui permettent aux auteurs de devenir prolifiques, et nous donner quelques touches personnelles sur son sa propre expérience en matière d'écriture. Elle va également se livrer sur des éléments personnels, toujours avec beaucoup de pudeur mais également beaucoup d'authenticité.

La plume de l'auteure est est tout en finesse. J'ai beaucoup aimé la manière d'écrire de Stéphanie Hochet, que j'ai trouvée tout en sensibilité et en douceur. Les passages alternent entre la vie de Shakespeare et les pans personnels de l'auteure et j'ai trouvé ce mélange particulièrement réussi.

Un roman retraçant une période inconnue dans la vie de Shakespeare, dans lequel l'auteure se plaît à imaginer certains événements et en filigrane se livre à son lecteur. Un très beau récit.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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critiques presse (5)
LeJournaldeQuebec
16 octobre 2023
Ce qui est intéressant, avec ce roman, ce sont aussi toutes les interventions de l’autrice, qui se raconte en parallèle.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
16 octobre 2023
Une incursion passionnante dans l’Angleterre du XVIe siècle, autour d’une figure mythique de la littérature.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Marianne_
02 octobre 2023
Pousser à leur paroxysme les possibilités du genre romanesque et, à la fois, se raconter soi, tout en plaçant Shakespeare au centre de son livre. Il fallait oser. Avec Stéphanie Hochet, nous nous demandons : comment devenir soi, échapper au destin qui nous enserre ?
Lire la critique sur le site : Marianne_
LaLibreBelgique
29 septembre 2023
Dans "William", Stéphanie Hochet éclaire les années de formation de William Shakespeare par ce qu’elle-même a vécu.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
07 septembre 2023
C’est sous forme de quête rondement et finement menée que [l'autrice] imagine [l]es années perdues [de Shakespeare], tout en brodant, ce qui lui permet de tendre le miroir et d’esquisser son propre autoportrait, nourri d’un passé chaotique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Quelques mois plus tard, Anne apprit la nouvelle à son amant. Elle était enceinte. Précipitation.
Aussi étrange que cela puisse paraître, il ne s'attendait pas à ça. La vie semblait si légère et ils se connaissaient à peine. Pourtant, William ne se défila pas. Sa vie d'adulte débuta comme se termine une comédie, par un mariage.
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Il y a eu plusieurs fuites dans ma jeunesse. Celles dont j'ai parlé : les fugues. Comme j'ai aimé ces moments arrachés à l'ordre des choses, ces îlots de liberté enivrante. Même si elles ne duraient pas longtemps et que je rentrais dès le lendemain, je m'étais emparé d'un temps, d'un mystère, d'un espace qui ne m'étaient pas autorisés. Ce moment-là avait été le mien. J'échappais enfin à ma terreur d'hériter inconsciement des attitudes, des pensées, des façons de parler de cet entourage auquel je refusais de ressembler parce que je ressentais la charge de mort qu'il allait provoquer. En fuguant, je saisissais quelque chose de singulier, une partie d'existence qui n'appartenait qu'à moi.
Et puis, la seconde fuite a été la lecture. Lire, lire, lire. Lire seule, lire quand je suis entourée d'adultes, lire dans des lieux sans intimité. Resister au monde des autres, ceux que je n'ai pas choisis, en plongeant dans le monde plus ouvert de la littérature. Je disparaissais en écoutant les voix de Conan Doyle, Tolkien, Zola, Flaubert, Colette, Balzac... Je ne suis plus où mon corps réside.
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Certains l'imaginent maître d'école, à la campagne, d'autres affirment qu'il aurait voyagé en Italie (nombre de pièces se situent dans le pays de Boccace), quand certains le fantasment parcourant les mers - car le vocabulaire maritime es très présent dans ses oeuvres. La réalité est qu'on en saura jamais rien.
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Quand l'homme mauvais vous a ensorcelé, il ne dissimule plus ses vices, et quand bien même ceux-ci prennent de l'ampleur, vous vous sentez pieds et poings liés.
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Les bons acteurs vous font redevenir des enfants. Les émotions qu'ils font naitre sont extrêmes, vio- lentes, et il n'y a qu'à cet âge qu'on éprouve la vie avec cette intensité. Beaucoup sont d'ailleurs assez puérils et j'aime cette anomalie, je la cherche, je la chéris. Richard sidère, car il est un élément brut. II parle à chaque spectateur, réveillant chez lui un désir obscur de puissance, de vie éternelle.
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Videos de Stéphanie Hochet (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stéphanie Hochet
L'écrivaine Stéphanie Hochet s'est plongée dans les "années perdues" de William Shakespeare, cette période au cours de laquelle le dramaturge disparaît en laissant femme et enfants. Son roman "William" revient sur ces huit années mystérieuses et fait des liens avec le passé de l'écrivaine. Elle est l'invitée de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
Vignette : duncan1890 / Getty
#shakespeare #littérature #secret
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