Avec
Pacifique,
Stéphanie Hochet démontre une parfaite maitrise de la technique littéraire.
La première partie s'ouvre sur les interrogations d'un jeune militaire japonais devant partir en mission kamikaze lors de la « seconde guerre mondiale ».
« On pense que la mort est la fin de tout, mais je sais qu'elle est le retour à une éternelle nature, je dois aller vers elle exempt de toute souillure. »
Ces interrogations conduisent à une seconde partie qui évoque la jeunesse et la formation du jeune « héros ».
« J'ai trouvé ma voie. Une carrière dans l'aviation me paraît inéluctable. Tout ce que j'ai appris m'a destiné au métier d'aviateur ».
La troisième partie revient à la mission kamikaze et son dénouement au sein de la population d'une île épargnée par la guerre et ce qui veut être une réflexion sur l'évolution de l'humanité.
« Je garde pour moi la nouvelle de la capitulation et les inventions sordides sur Hiroshima et Nagasaki...........
Après le châtiment du voleur et de sa famille, la vie sur l'île est devenue aussi routinière et agréable qu'auparavant ».
Des dates, des faits historiques imprègnent le roman d'une véracité « probable ». Pour densifier son propos,
Stéphanie Hochet en appelle aux classiques latins (
Marc Aurèle et
Ovide) et bien sûr à
Shakespeare (
Roméo et Juliette,
Jules César) qu'elle connaît par coeur, reflétant ainsi sa propre formation littéraire.
Et pour faire « japonais »
Stéphanie Hochet truffe son roman d'une cinquantaine (peut-être plus !!) de mots japonais dont le sens précis peut échapper au lecteur non documenté. de nombreux thèmes sont abordés sans être suffisamment explorés.
Malheureusement la technique d'écriture ne garantit pas la qualité d'une oeuvre littéraire.
En résumé, un roman trop long pour seulement 140 pages de texte.