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Kev Walker (Illustrateur)Alessandro Vitti (Illustrateur)
EAN : 9780785166573
144 pages
MARVEL - US (21/05/2013)
5/5   1 notes
Résumé :
Trapped on an isolated island, 16 superhuman teens (including cult favorites like members of the Runaways, the Avengers Academy and Darkhawk) are given a chilling ultimatum by their demented captor: Fight or die...only one will walk out alive! Thus begins a primal battle that will test the skills, stamina and morals of each combatant. Welcome to Murder World, where secrets are plenty, alliances are fleeting, and the key to victory might be rewriting the rules of the... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier de 3, d'une série mettant en scène de jeunes superhéros de l'univers partagé Marvel. Il n'est pas nécessaire de disposer de connaissances préalables sur eux pour apprécier et comprendre le récit. Ce tome comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2013, écrits par Denis Hopeless, dessinés et encrés par Kev Walker (épisodes 1 à 3, 5 et 6), et par Alessandro Vitti (épisode 4) avec une mise en couleurs réalisée par Frank Martin. Les couvertures ont été réalisées par Dave Johnson (épisode 1, 4, 5), Chris Bachalo & Tim Townsend (épisode 2), Greg Horn (épisode 3) et Mike del Mundo (épisode 6).

Au jour 29, Hazmat (Jennifer Takeda) se retrouve face à X-23 (Laura Kinney) qui se jette sur elle toutes griffes dehors, dans une forêt. Elle riposte avec des décharges d'énergie verte, brûlant grièvement X-23, la peau étant carbonisée et la chair en-dessous brûlée et bouillante par endroit. Au jour 1, Jennifer Takeda était tranquillement dans son lit sur le campus de l'Académie des Avengers, dans les bras de Ken Mack (Mettle). L'instant d'après, eux et quatorze autres jeunes superhéros de l'Académie se sont retrouvés sur une île divisée en 4 secteurs. Arcade s'adresse aux 16 superhéros : Cammi (Camille Benally), Darkhawk (Christopher Powell), Hazmat (Jennifer Takeda), Mettle (Ken Mack), Nico Minoru, Reptil (Humberto Lopez), Juston Seyfert et sa Sentinel, Chase Stein, X-23 (Laura Kinney), Apex (Katy Bashir / Tim Bashir), Nara, Kid Briton (Brian Braddock), Red Raven II (Diana), Death Locket (Rebecca Ryker), Cullen Bloodstone, et Anachronism (Aiden). Il leur parle de son métier : faire mourir des superhéros dans des pièges élaborés. Il ajoute qu'il n'est pas très bien dans sa tête, et que son taux de réussite est proche de zéro, une forme d'échec professionnel.

Arcade a donc choisi de modifier son mode opératoire. Les 16 jeunes gens se trouvent sur une île où ils vont devoir se battre pour leur nourriture, s'ils souhaitent survivre. Bien sûr, leur premier réflexe est d'attaquer à Arcade présent en personne devant eux. Hazmat le bombarde d'une décharge d'énergie à pleine puissance, il l'envoie valdinguer à plusieurs centaines de mètres de distance d'un simple geste de la main. C'est au tour de Darkhawk et Victor Chase Stein de passer à l'attaque. Arcade les met hors d'état de nuire avec la même facilité désinvolte. Il continue à expliquer la situation aux apprentis superhéros, en soulignant qu'ils ne se connaissent pas vraiment les uns les autres, et qu'ils ne peuvent pas accorder leur pleine confiance. Voyant que la situation n'évolue pas, il choisit de faire un exemple pour faire comprendre la gravité de la situation. Il choisit d'exécuter Hazmat sur le champ, pour que tout le monde prenne conscience de la réalité de la situation.

À l'annonce de cette série, le lecteur ne pouvait que constater la nature mercantile et dérivative du projet. Cette histoire d'adolescents coincés sur une île et sommés de s'entretuer pour survivre est une copie conforme de la dynamique du manga Battle Royale (2000-2005) de Masayuki Taguchi et Koushun Takami, lui-même une adaptation du roman Battle Royale (1999) de Kōshun Takami. Par ailleurs, le lancement de cette série suit de peu le succès du film Hunger Games (2012), lui-même adapté du roman Hunger Games (2008) de Suzanne Collins. Si le lecteur a un doute, les responsables éditoriaux lèvent toute ambiguïté avec la couverture des épisodes 1 & 2 qui constituent des hommages appuyés à celles du manga, et celle de l'épisode 3 où un A est en train de brûler, comme sur l'affiche du film. Enfin, en découvrant les superhéros adolescents impliqués, il comprend également qu'il s'agit d'un moyen bien pratique pour les responsables éditoriaux de recaser les personnages de la série Avengers Academy, elle-même reprenant des personnages de séries précédentes. Autant dire que cette série concentre beaucoup d'artifices commerciaux, ce qui obère d'autant la possibilité d'une histoire intéressante, se démarquant des références écrasantes à partir desquelles elle a été fabriquée de toute pièce.

Dennis Hopeless ne perd donc pas de temps à exposer ce que le lecteur a déjà compris : toute la dynamique de la série est exposée en 1 épisode, et Arcade donne le ton en tuant de sang-froid l'un des superhéros, devant tous les autres. Il doit aussi devancer le lecteur qui sait très bien que le scénariste n'aura pas le droit de tuer des personnages établis. Il intègre donc 6 personnages créés spécialement pour cette série : Anachronism, Apex, Bloodstone, Kid Briton, Nara, Death Locket. Les 5 premiers appartiennent à l'Académie Braddock. Hopeless s'est donc servi dans l'univers partagé Marvel pour imaginer une académie fondée par Brian Braddock (Captain Britain), assez logique dans l'idée, même si ce n'est pas très original. D'ailleurs, Anachronism évoque d'emblée un guerrier celte, une sorte de variation affadie sur Sláine de Pat Mills. Dans le même ordre d'idée, Death Locket (très joli jeu de mots sur la féminisation de Deahtlok) est également une variation assez basique sur le personnage de Deathlock (Luther Manning). Donc tout est en place pour un carnage forcément progressif, un terrain de jeu (ou plutôt un champ de bataille), un maître du jeu venant s'assurer que la situation soit intenable, des nouveaux personnages pouvant être sacrifiés à loisir. Bien sûr, Hopeless commence par éliminer un personnage établi. Et toc !

L'attention et l'intérêt du lecteur sont donc en éveil du fait de l'effet de surprise, ainsi que par le rythme rapide du récit. Ce rythme est également entretenu par Kev Walker qui réalise des dessins assez épurés, sans s'appesantir sur les détails. Ils présentent quand même un rendu consistant grâce à la mise en couleurs dense et riche de Frank Martin. Il utilise les variations de nuances d'une teinte pour sculpter les décors un peu vides, pour donner de la texture à la neige ou à la lave, pour rehausser le relief des surfaces, pour installer des ambiances avec une teinte principale, pour ajouter des effets spéciaux lors de l'utilisation des superpouvoirs pyrotechniques. du coup, cela suffit pour que le lecteur se laisse emporter par les dessins. Walker s'inspire un peu des mangas pour les visages des personnages, tirant profit d'une influence bien assimilée. Les visages des adolescents apparaissent jeunes, ce qui est cohérent avec leur âge. le langage corporel est adapté à leur âge : allant de l'individu les bras ballant ne sachant pas quoi faire devant une situation, à un engagement total et sans retenu dans l'action. Les expressions des visages montrent des sentiments et des émotions assez vifs, sans le bénéfice de la gestion qui vient avec les années d'expérience.

Bien sûr, le lecteur est également venu pour le spectacle des affrontements, tout en sachant qu'une série tout public comme celle-là ne peut pas donner dans le gore, ou pire. Kev Walker & Frank Martin se complètent à merveille pour montrer la soudaineté de l'attaque de X-23 sur Hazmat, la rapidité de la riposte de cette dernière, les chairs brûlées de X-23 (ah oui, quand même), l'explosion du corps de la victime d'Arcade à la fin du premier épisode, les sauts d'une cime de sapin enneigé à une autre par Camille Benally (un personnage inattendu en provenance de la minisérie Drax de 2005, par Keith Gifffen & Mitch Breitweiser), X-23 surgissant de la neige sous laquelle elle a été ensevelie, Cullen Bloodstone et Aiden tombant dans un cours d'eau depuis une falaise, ou encore un superhéros mourant la tête arrachée de son corps. Sous des dehors de pages un peu légères en information visuelle, le dessinateur fait preuve d'un sens du découpage et du montage impressionnant. Les plans de prises de vue et les constructions de page (taille et disposition des cases) impulsent un rythme au récit, et font ressortir avec efficacité la force des séquences. C'est flagrant quand le lecteur compare ces pages avec celles dessinées par Alessandro Vitti pour l'épisode 4. Ce dessinateur se montre plus précis dans le degré de représentation, mais moins efficace dans la narration visuelle, et plus convenu dans les prises de vue, avec beaucoup plus de gros plans sur les personnages.

Le lecteur se retrouve donc transporté dans une intrigue rapide, par une narration visuelle entraînante et rythmée. Tout en ayant à l'esprit toutes les contraintes qui pèsent sur le scénariste et donc qui limitent les possibilités de l'intrigue, il éprouve régulièrement des surprises. Effectivement, Hopeless fait tout pour repousser à plus tard la prochaine mort. Mais il ne meuble pas à proprement parler. Il introduit l'idée d'un meurtrier parmi les 16 adolescents, tout en laissant planer un doute sur une possible manipulation du suspect par un autre adolescent. Il prend le temps d'étoffer un peu l'histoire personnelle des petits nouveaux créés pour la série, à la fois avec des éléments originaux, à la fois en s'appuyant sur des éléments déjà établis de l'univers partagé Marvel. Il sait intégrer de manière naturelle des références sur l'histoire personnelle des personnages préexistants, sans les marteler, les incluant de manière organique dans les conversations. Il fait savamment monter la tension et le suspense au fil de ce premier tiers du récit, progressant vers des affrontements inéluctables, prenant le temps de les préparer en montrant la constitution des antagonismes, sur la base de la personnalité des personnages.

Le lecteur sait par avance ce qu'il va lire : une variation édulcorée sur le principe de Battle Royale, mais avec des personnages que le scénariste n'a pas le droit de tuer, et avec une narration graphique tout public parce que ce n'est pas un comics pour adulte. Dennis Hopeless & Kev Walker réussissent à respecter toutes les contraintes de cet exercice de style, et à créer des plages de liberté, surprenant le lecteur, racontant un récit rapide sans être épileptique, mettant en scène une distribution importante de personnages sans qu'ils n'en deviennent interchangeables, ou réduits à leur costume et à leur pouvoir. le lecteur n'a qu'une hâte : c'est de découvrir la suite.
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