AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B0000DOYPC
Payot, 1923. (30/11/-1)
2.5/5   1 notes
Résumé :
Récit de la première expédition au mont Everest en 1921.

Préface par Bonaparte.
Introduction par Younghusband.
I. Récit de l'expédition par Howard-Bury
II. La reconnaissance de la montagne par Mallory
III. Histoire naturelle par Wollaston
IV. Appendices

Expédition de reconnaissance pour l'ascencion de l'Everest par la face Nord. De Darjeeling au monastère de Rongbuk, par la route du Tibet.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après A la conquête du Mont-EverestVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre constitue une synthèse des résultats de l'exploration de l'Everest de 1921, en vue de son ascension l'année suivante par les anglais. C'est un ouvrage intéressant sous de nombreux aspects ; la lecture n'en est cependant pas toujours facile, et j'ai calé en cours de route dans la partie (II), pourtant consacrée à l'alpinisme en tant que tel.

Intéressant, de part la qualité documentaire des informations fournies. C'est un véritable ouvrage de vulgarisation scientifique, et les nombreux spécialistes présents ont la parole, notamment dans les appendices (Topographie : Morshead, Wheeler ; Géologie : Heron ; Matériel scientifique : Hinks ; Histoire naturelle : Wollaston).
Le chef de l'expédition, Howard-Bury, retrace l'itinéraire aller-retour de la caravane et la reconnaissance à distance de l'Everest. Son récit est limpide et ponctué de références botaniques, étant lui-même amateur. Sa description de la vallée de Kharta, moins fabuleuse que sous la plume d'autres voyageurs, est néanmoins remarquable.
La seconde partie, consacrée à la reconnaissance de la montagne, est écrite par le héraut de l'alpinisme, George Mallory. Les chapitres relatifs aux approches de la montagne par le nord et l'est sont assez indigestes ; et j'ai du reposer le livre pour m'y replonger plus tard. Son récit est en effet une succession de reliefs et de positions difficiles à imaginer, malgré la carte en fin d'ouvrage. On trouve ensuite quelques remarques intéressantes sur les conditions climatiques et les hypothèses échafaudées par l'auteur pour réussir l'ascension.
Enfin, une troisième partie est consacrée aux sciences de la vie, et se présente sous la forme d'une promenade en compagnie de Wollaston à travers le Tibet et ses montagnes. On y rencontre fleurs en abondance, pikas, vautours, marmottes... À noter la présence en fin d'ouvrage, d'une impressionnante liste énumérant les espèces de mammifères, oiseaux et plantes, collectés durant l'expédition.
On trouve également quelques photos de pics et des panoramas, dont la reproduction en niveaux de gris (ouvrage de 1922) ne fait pas rêver.

Néanmoins, 99 ans après cette expédition de reconnaissance, je serai curieux de comparer ses résultats, à ceux qu'obtiendraient aujourd'hui une mission scientifique. Mesurer l'évolution des glaciers et des espèces vivantes locales depuis, serait sans doute des plus instructifs. J'ai déjà le titre en tête : Everest, un siècle d'activités humaines.

La balle est dans le camp du CNRS.
Commenter  J’apprécie          51

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans la vallée haute de Kharta:
"Mallory, Morshead et moi nous nous mîmes en route pour accomplir l'ascension du Kama Changri, un pic situé au sud du camp et qui dominait la vallée de Kama. Nous partîmes à deux heures du matin par la pleine lune, qui nous permettait de cheminer aussi bien qu'en plein jour. Nous arrivâmes bientôt au point où nous nous étions arrêtés quelques jours auparavant et là, à part le bruit lointain du torrent qui grondait au-dessus de nous, rien ne venait troubler le calme impressionnant de la nuit. Nulle part je n'ai vu la lune ou les étoiles briller avec un pareil éclat. Très loin dans le sud, des éclairs flambaient constamment ; les vallées du Thibet, les grandes gorges de l'Arun, les vallons boisés du Népaul, tout était enseveli dans un océan de nuages blancs, au-dessus desquels émergeaient les plus hauts sommets comme des îles semées à la surface d'une mer enchantée.
Par ce brillant clair de lune, des montagnes comme le Kanchenjunga - à 100 milles de distances - se profilaient nettement sur le ciel. Sur la crête étroite où nous nous trouvions à 21 000 pieds, sans rien pour nous cacher la lune, le lever du soleil fut de toute beauté et de grandeur unique. Vers l'ouest, presque à portée de la main, montait l'Everest qui nous dépassait encore de 8 000 pieds. D'abord il sembla glacé, gris, mort devant un ciel de pourpre. Tout à coup, les rayons du soleil en touchèrent le sommet et inondèrent d'une lumière dorée les cimes neigeuses, tandis que derrière nous le ciel se collorait en orange. Après ce fut le tour du Makalu de recevoir le baiser du soleil, et le mont s'illumina comme réveillé. Puis, sur la mer des nuages blancs, le soleil darda ses rayons et tout flamba d'une couleur rose ; au milieu de cette splendeur les énormes pics ressemblaient à des îles contre lesquelles les nuées venaient se briser en larges vagues blanches.
Quel rare bonheur pour un homme que d'assister à une pareille aurore ! Quel spectacle inoubliable !"
Commenter  J’apprécie          42
Après plusieurs semaines de marches sur la route du Tibet:
"Juste avant la nuit un pic, très beau et très élevé, apparut dans le sud. Nos conducteurs l'appelaient Chomo Uri (la déesse du pic de la turquoise) et nous discutâmes entre nous pour déterminer l'identité de cette montagne. Le matin, après en avoir relevé la position, nous conclûmes que c'était le mont Everest lui-même. Plus tard nous apprîmes que le nom Chomo Uri n'est qu'un terme local pour désigner le massif. Dans tout le Thibet on l'appelle Chomo Lungma (déesse mère de la contrée), et c'est là réellement son nom thibétain."
Commenter  J’apprécie          20
Commentaire écrit en 1922 dans le chapitre "Résultats de l'exploration" de 1921:
"La montée, depuis le col Nord (7 000 m.) jusqu'au sommet de l'Everest (8 800 m.), est seulement de 1 800 m. et la distance à parcourir est d'environ 2 milles. Autant que j'en puis juger d'après les nombreuses photographies, cette route vers le sommet est directe, sans difficultés infranchissables se présentant sous la forme de parois plus ou moins verticales. Aucun glacier ne surplombe la route, les avalanches ne peuvent pas se produire, et les pentes glacées ne sont pas trop accentuées."
Commenter  J’apprécie          10
George H. Leigh-Mallory, à propos de la manière dont il convient de gravir la montagne :
"Les ascencionnistes doivent agir en prenant des précautions. Ce ne doit pas être une folle tentative, vivement pousée sans tenir compte du péril. Courir, sans réfléchir, vers des dangers de toutes sortes, n'est nullement une preuve de courage persévérant. Une entreprise en montagne peut-être accomplie avec bon sens et solide jugement, sans cesser d'être dangereuse. De tous les principes qu'il convient d'appliquer, le premier est celui de l'aide mutuelle."
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : alpinismeVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Noms de famille et la nature

Noms; trois ont pour origine le bois, mais un quatrième est l'intrus, lequel?

Dubreuil
Bosh
Combescure♧
Wood

10 questions
107 lecteurs ont répondu
Thèmes : Noms de personnes , nature , montagnes , métier d'autrefois , animauxCréer un quiz sur ce livre

{* *}