Recueil de trois nouvelles. J'en résume deux : dans le mariage de Tonelli, nous suivons le clerc d'un notaire vénitien compromis lors de la révolution de 1848 (le printemps des peuples), la cinquantaine, célibataire. Régulièrement, il tient compagnie à la femme du notaire et à sa fille, la Paronsina. Il a même rédigé des lettres pour un docteur intéressé par la dot de la fille, ce qui l'a incité à faire des rencontres. Il tombe amoureux de Carlotta et se marie, renonçant à sa vie de célibataire, au grand désespoir de la Paronsina. Dans "At the Sign of the Savage", nous suivons le colonel Kenton à Vienne: le cocher les a conduits, lui et sa femme, à l'hôtel du signe du sauvage au lieu du "Kaiserin Elisabeth". Mais ils ne s'en rendent pas compte. Kenton visite la ville avec son ami le consul américain. Il veut revenir dîner avec sa femme mais, arrivé au Kaiserin Elisabeth, il découvre le pot aux roses. Après avoir fait le tour des hôtels de la ville, ils vont à la police qui leur indique le bon endroit. Kenton pensait trouver sa femme dans tous ses états à cause de son retard. En voyant qu'elle ne s'est aperçue de rien, Kenton lui cache son aventure. Un recueil de fables douces-amères sur le mariage et ses inconvénients vus à travers le prisme de l'Europe par un Américain. On est entre l'humour et la tension: pour Howells, le mariage, c'est la corde raide.
Commenter  J’apprécie         140
Every loyal American who went abroad during the first years of our great war felt bound to make himself some excuse for turning his back on his country in the hour of her trouble.