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Citations sur La fortune de Sila (65)

Un être en guerre, pour moi, c’est un homme pour qui la défaite a déjà eu lieu. La défaite de tout ce qui peut nous rendre humains mais aussi la défaite du bonheur.
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Dans la vie, le problème, c’est de se réinventer. De devenir un autre être. D’autant que lorsqu’on cherche à se réinventer, le vrai travail se produit, celui de la perpétuation, la puissante force qui pousse à être toujours soi-même, de sorte que les métamorphoses se nouent et se dénouent pour arriver au terrible constat : nous sommes toujours nous-mêmes mais plus profondément.
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Toute société, en ses origines, est dirigée par des voleurs et des criminels, qui s’imposent dans un monde sans loi, et ce n’est qu’ensuite, par le gauchissement de l’épopée et de la mémoire, que les criminels deviennent de grands hommes. Les seigneurs du Moyen Age furent des pilleurs sauvages, comme l’avaient été les premiers Grecs et les premiers Romains. De même que les millionnaires du XIXe siècle américain furent des bandits érigeant leur fortune d’acier et de pétrole dans le vol et le chantage avant de se refaire une morale dans de belles fondations artistiques et citoyennes dont leurs descendants s’enorgueillissent, Lev appartint à une époque sauvage où les criminels et les voleurs arrachèrent les meilleurs morceaux de la dépouille impériale.
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Moscou avait été au centre du bouleversement. La ville morne, étouffée de torpeur, pétrifiée, avait explosé, pour le meilleur et pour le pire. Une ville moderne et lumineuse vibrait désormais, parfois rattrapée par le silence et l’immobilité des grandes avenues monumentales, avec une sorte de froideur glacée qui rappelait la grisaille soviétique. D’énormes fortunes immobilières s’étaient constituées, grâce aux accords avec l’état et la municipalité, dont le résultat était cette métropole moderne, à la fois dérangeante, parce qu’elle secouait les vies et les mémoires des habitants de l’ancienne Moscou, et excitante, parce qu’elle était la ville de l’argent et des plaisirs.
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Ce n’était pas qu’il n’aimait plus sa femme, pas du tout, c’était simplement – et tragiquement – qu’il était trop enfermé en lui-même pour communiquer ses sentiments et les montrer. On ne s’érige pas en statue sans dommage – le tragique de Lev était d’avoir perdu le contact avec le monde et même s’il y avait gagné un destin, sa défaite en tant qu’homme était irrémédiable.
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Toute société, en ses origines, est dirigée par des voleurs et des criminels, qui s'imposent dans un monde sans loi, et ce n'est qu'ensuite, par le gauchissement de l'épopée et de la mémoire, que les criminels deviennent de grands hommes. Les seigneurs du Moyen-Âge furent des pilleurs sauvages, comme l'avaient été les premiers Grecs et les premiers Romains. De même que les millionnaires du XIXe siècle américain furent des bandits érigeant leur fortune d'acier et de pétrole dans le vol et le chantage avant de se refaire une morale dans de belles fondations artistiques et citoyennes dont leurs descendants s'enorgueillissent, Lev appartient à une époque sauvage où les criminels et les voleurs arrachèrent les meilleurs morceaux de la dépouille impériale.
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Le cours du monde est fait pour que les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres et pour que les classes moyennes explosent. Et ce sont les classes moyennes qui font les démocraties libérales bien tranquilles. Les riches et les pauvres font les combats.
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Le monde tournait ainsi. Il fallait des capitaux énormes pour tous les pays en développement et, quant aux pays développés, ils étaient pris d'une outrance de consommation qui s'alimentait à la dette. Les salaires étaient faibles, l'offre immense : tout le monde achetait à crédit. Le monde entier était sous perfusion de crédit, sans rien pour payer d'ailleurs, mais cela ne changeait rien. Il fallait que la roue tourne et tourne encore, jusqu'à ce que tout explose. (p. 208).
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Comme il n’avait pas de désir propre, il désirait ce que les autres désiraient : l’argent. Sous ce mot se cachait une autre vie, un ailleurs indéfinissable mais forcément heureux.
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Nous ne sommes rien. Peu importe que nous existions puisque nous n’existons que pour nous-mêmes et quelques proches. (p. 289)
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