Filandreux

Filandreux est un drôle de personnage. Visiblement à la
rue, il prodigue à qui veut bien les entendre de
savants conseils. Mais selon son humeur, il peut tout
aussi bien envoyer pêtre les passants, ou bien leur
faire un tour pendable...
Avec un dessin proche des grandes bandes dessinées
populaires diffusées dans les années 30, Simon
Hureau esquisse une personalité insupportable : voici
donc un grand-père squelettique à la longue barbe,
armé d'une canne et toujours prêt à la faire
tournoyer dans les airs.
On ne sait si ce personnage est fait pour paraître
idiot, repoussant, ou amusant : à coup sûr vous ne le
trouverez jamais attendrissant. Vous avez besoin de
calme ? passez votre chemin. Filandreux à toutes les
qualités requises pour énerver son prochain. Même
les bulles semblent être énervées, se chevauchant les
unes les autres dans une joyeuse cacophonie.

Du coup, meme si je salue l'audace de la BD et du ton de cette BD, subersive et douce amère, l'ensemble est un peu confus et agacante, à l'image de son anti héros!!!

« Filandreux, n'est pas loin de ce que l'on pourrait appeler un vieux grincheux. Il résiste à tout, au temps, aux modes, aux courants d'air. Filandreux est bavard, d'une mauvaise foi exemplaire, il est un peu cynique, un peu méchant.

Un peu vieux con grande gueule très jeune encore dans sa tête et très vert, comme les arbres qu'il aime tant.

De grandes déclarations en combines sournoises, Filandreux traîne se carcasse dans la ville qu'il déteste, vaticinant, tançant, critiquant sans répit » (synopsis éditeur).

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Tous aux abris !! Un vieux de mauvais poil erre dans les rues de la ville. Canne à la main, il déambule un peu avant de venir se poser sur son banc, banc sur lequel il cohabite assez mal avec ses congénères humains.

Moins pervers et plus malin que les vieux chnoques de sa génération, Filandreux nous emmène dans des réflexions passionnées sur l'écologie, l'espère humaine, les files d'attentes pour des dédicaces, la vieillesse, l'utilité sociale… Ce recueil contient de courtes nouvelles qui mettent en scène le vieux. le trait ciselé de Simon Hureau (Hautes-Oeuvres, Intrus à l'étrange, L'empire des Hauts-Murs…) renforce l'ambiance cocasse des scènes qui décrivent un énergumène au mode de vie légèrement décalé mais qui témoigne de réflexions très lucides quant aux effets pervers du capitalisme.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..

Un vieil homme, pathétique, de mauvaise foi, plein d'une hargne qu'il n'a pas toujours les moyens de mettre en oeuvre, squatte un banc d'où il regarde défiler l'humanité, et l'aide à l'occasion à trébucher (si tant est qu'elle ait besoin qu'on l'aide en la matière). Il s'abîme dans des logorrhées pleines d'énumérations, dont j'ai souvent sauté les moutons. le format du livre est sympa - à glisser dans la poche ou à lire dans le métro - mais rend les dessins un peu petits pour les yeux fatigués. Pas assez méchant pour être vraiment jouissif. Simon Hureau pourrait aller plus loin dans son idée.