Je ressors mitigée de la lecture de ce gros roman.
J'ai adoré la forme : une compilation d'interview, d'articles, de confessions, de carnets de travail avec les annotations de l'enquêtrice, une historienne de l'art dressant le portrait d'une artiste fantasque. L'ensemble, nourri de notes de bas de pages, se réfère avec exigence aux pensées théoriques qui agitent l'art depuis les années 1950. le lecteur passe ainsi de Debord à Baudrillard, de Focillon à Wölfflin, en croisant Greenberg, Foucault pour les théoriciens et une foule d'artistes existants est conviée à ce grand rassemblement. J'ai aimé l'idée de ce portrait choral où les enfants, amants, camarades prennent la parole pour décrire une femme maître, courant après son ego, nourrissant ses oeuvres (dont on aimerait avoir plus d'analyses et de descriptions) de ses rancoeurs et de ses stratagèmes. Mais je dois dire que je n'adhère pas à la figure de l'artiste maudit maltraité par le système dans un New York chic et branché mondain du marché de l'art et il y a environ 80 pages de trop qui m'ont porté à l'agacement et à la saturation.
Bref à vous de voir !
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Je reste mitigée devant cet ouvrage, à la fois riche et linéaire.
Le style est soigné, raffiné, intelligent. Pourtant, les intervenants, bien que très différents, ont tous la même élocution, les mêmes élans. Ce manque de diversité dans la manière de témoigner rend le livre moins crédible, moins percutant.
Cependant, la psychologie du personnage principal est fascinante.
Ainsi, je n'ai pas été emballée autant que je l'aurais souhaité, comme si, une certaine distance ne pouvait être franchie.
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L'inégalité homme-femme est ainsi, elle va se nicher dans tous les aspects de la vie sociale, artistique et biologique. Que ce soit juste ou non, on peut oeuvrer pour atténuer les différences, une meilleure compréhension en ressortira et la paix régnera. Aucune paix ici, ni intérieure, ni extérieure, c'est une lutte permanente pour exister, artistiquement, puisque nous sommes dans le milieu créatif new-yorkais. Comment être reconnue quand on est (naît) femme dans cet univers masculin ? Tel est le défi à relever et quoi de mieux que d'avancer masquée sous les traits d'artiste-hommes et de lever le voile à la fin du spectacle.
Ce roman est touffu, truffé de références artistiques et philosophiques. Il fait corps avec le milieu qu'il décrit, névrotique, égocentrique et vaguement décadent. Nous sombrons assez vite dans des abîmes d'auto-flagellation mortifère. La sophistication de la forme narrative rend le propos encore plus abscons, si besoin était.
La création doit-elle passer obligatoirement par une souffrance ?
La reconnaissance est-elle une fin en soi ?
Et, au final, qui est le gagnant ?
Et le gagnant est...le marchand !
Elle est la femme de, et le restera. Lui, n'a jamais rien créé mais a beaucoup gagné, est mort, la laissant orpheline de créations non abouties.
Livre virtuose, brillant, un peu vain mais nous sommes à New-York.
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Je trouve que l'auteur est très forte : imaginer complètement la vie, les créations, les difficultés, les mensonges, etc... d'une artiste inventée, vu par différents "protagonistes" inventés aussi.
... mais je n'ai pas pu aller jusqu'au bout de ma lecture. Trop longue. Abandonnée, reprises, reabandonnée. J'en ai lu plus de la moitié... mais j'ai pas été assez emportée pour ne pas m'essoufler.
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Soit je deviens très difficile, soit je suis idiote, soit ce n'est pas le bon moment, mais je ne vais pas pouvoir finir ce livre, ce qui est très rare chez moi.
Je n'y comprends rien.
Si quelqu'un peut m'aider...
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