AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 20 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
"Hé toi
Qu'est-ce que tu regardes?
T'as jamais vu une femme qui se bat
Suis-moi"

Ou ça ? dans la vie d'une femme issue de la bourgeoisie Parisienne avec bonne et maison de campagne.

"Dans la ville blafarde"

Gagné.

"Et je te montrerai
Comme je mords, comme j'aboie"

Réussi, ce livre est un long cri contre l'injustice faite à l'auteure de découvrir que rien ne se passe jamais comme prévu dans la vraie vie. Contrairement à sa « wish list » de jeune gagnante du début du roman. Comme il est construit autour de cette chanson de Clara Luciani, cela colle avec le ton du livre.

"Hé toi
Mais qu'est-ce que tu crois?
Je ne suis qu'un animal
Déguisé en madone"

L'interrogation autour du corps de la femme qui donne la vie se transforme au fil des pages en une plainte animale de jeune privilégiée qui donne sa vie. C'est à dire qui devient mère et en souffre, n'est pas reconnue à sa juste valeur par un mari plus âgé qu'elle a choisi parce qu'elle l'admirait et la rassurait matériellement.

"Je pourrais te faire mal
Je pourrais te blesser, oui
Dans la nuit qui frissonne"

La nuit qu'elle passe au chevet de son enfant victime de la divinité Epilepsie et qui la fatigue.

"Hé toi
Qu'est-ce que tu t'imagines?
Je suis aussi vorace
Aussi vivante que toi
Sais-tu"

Le chemin vers la vie est long et parfois plein de surprises, mauvaises et bonnes.
Commenter  J’apprécie          391
LA GRENADE, non pas le fruit, mais l'arme, celle qui vous sidère. Ce roman vous plonge dans les pensées profondes d' EMMANUELLE HUTIN, le questionnement incessant de sa place de femme dans notre société, jusqu'au jour où lui tombe dessus une grenade qui, la sidération passée, va lui exploser son quotidien à petit feu.

A partir de là, vous aurez à décider si vous l'abandonnez ou si vous continuez à la suivre dans le monde abyssal où elle est entraînée avec la maladie de son fils, celle qu'elle appelle Épilepsie, qu'elle personnifie jusque dans le texte pour mieux la combattre.

Ce roman c'est donc l'écriture intense en monologue d'un combat puissant, celui d'une mère pour les siens, et dans le même temps d'une femme qui ne veux pas perdre pied malgré l'épreuve.

Vous n'échapperez à aucun de ses doutes, à aucune de ses rages, de ses peurs, ni surtout à aucun de ses élans d'humanité. Ce roman vous prendra peut-être comme il m'a pris, jusqu'à en suffoquer parfois tant il est dense. A tel point que j'ai commencé à être envahit par le doute lorsqu'à la page 185 s'est ouvert le premier dialogue ( presque le seul ) du roman. Une bouffée d'oxygène qui m'a fait du bien et qui m'a permis sans doute de retourner auprès de l'autrice pour l'accompagner jusqu'au dénouement plein d'émotions de son histoire.

Un roman très intense, physiquement et surtout profondément humain.
Commenter  J’apprécie          70
La vie de cette jeune femme commence exactement comme dans la « whishlist » qu'elle a écrite sur un « joli carnet au liseré doré » 1. Ainsi, elle se concentre sur sa nouvelle mission : réussir sa vie d'adulte en faisant de son mieux. Elle travaille dans le prêt à porter de luxe et satisfait ainsi son besoin de maîtriser parfaitement les apparences, le beau, la perfection… jusqu'au moment où la maternité, son rôle de mère la poussent à redéfinir son idéal de bonheur.
La grenade, c'est la maladie de son fils Solal. Une divinité infernale et maléfique, nommée Epilespsie, a décidé de prendre possession du corps de Solal et du rêve du fils idéal…
Ce récit, c'est le parcours d'une femme qui murit et redéfinit sa place de femme, de mère au regard de ceux qui l'entourent et des épreuves qu'elle doit affronter.
C'est le récit objectif du combat d'une mère soumise à l'épreuve de la maladie, du regard des autres, de la douleur de voir son enfant souffrir et tomber dans le handicap.
C'est aussi un récit plein d'émotions, le récit d'une mère qui apprend peu à peu à regarder autrement la maladie et transcende sa douleur pour voir et apprécier l'essentiel : la relation, le temps consacré à l'autre. Un cheminement intérieur très émouvant ! L'alternance des points de vue externe et interne traduit bien toute la réflexion menée par cette mère qui s'est battue, épuisée parfois, jusqu'à trouver son équilibre et une forme de sérénité.
Merci aux Editions Stock et à NetGalley pour ce roman.

1.Pour le détail de la whishlist : avoir un travail intéressant, faire un voyage par an à l'étranger, courir une fois par semaine, dormir dans des draps en lin, avoir deux ou trois enfants, prendre le temps de s'occuper des enfants le soir, évoluer dans son job tous les 2 ou 3 ans, continuer à faire de son mieux, emmener les enfants au musée, avoir une maison de campagne vers trente ans, partir à la campagne une fois par mois, apprendre le ski aux enfants, avoir des moments en amoureux.

#Lagrenade #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          60
La Grenade, c'est l'histoire bouleversante d'une mère dont le fils est malade, d'une femme qui va revoir tous ses rêves.
C'est touchant, poignant, gorgé d'amour.
C'est la fin et le début.
C'est une ode à la vie dont on ressort avec les larmes aux yeux.
Une déflagration fabuleuse.
Commenter  J’apprécie          60
Les premières pages suintent de conformisme, de superficialité, de vie facile et aisée, cela en est presque ennuyeux. Une jeune femme, un travail dans la mode de luxe, un mari, la naissance d'un fils, puis celle d'une fille. Elle rêve d'autre chose de plus exaltant, elle divorce. Et un jour, ou plutôt une nuit, une inconnue fait irruption dans cette vie programmée selon sa whishlist et va progressivement chambouler l'univers feutré. Épilepsie, tel est son nom, vient prendre possession du petit corps de Solal, le fils d'Emmanuelle. ”Épilepsie s'est octroyé une place de choix dans la famille, elle y règne sans pitié, balayant d'un revers de la main les moments de joie du quotidien. Elle leur impose un nouveau vocabulaire ; vigilance, souffrance, angoisse, ont désormais remplacé légèreté, calme et avenir”. La grenade est dégoupillée et le combat va commencer. Il durera quinze ans. Emmanuelle Hutin le mène avec courage, pugnacité, amour. le récit, qui passe sans cesse du elle au je, est devenu terrifiant, au point de faire regretter les premières pages. Ce sont alors de magnifiques et terribles pages... de vie, blessée à mort. C'est ”l'histoire d'un enfant qui se sacrifie pour sauver sa mère ”, le récit d'une ”épreuve imposée et libératrice” ; une autre femme va émerger, plus forte, plus libre. ”Solal m'a équipée en courage, en foi en moi, en la vie, en l'amour. Il m'a vêtue de l'essentiel pour faire face au monde et au reste de ma vie”. On ne peut qu'admirer, compatir… et lire en silence, la gorge serrée.
Commenter  J’apprécie          50
Comme la grenade, l'épilepsie est le projectile, le détonateur qui fait exploser la vie toute tracée de la famille du petit Solal. L'auteure, Emmanuelle Hutin, alterne narration à la première et à la troisième personne pour narrer l'épreuve qui a fait dévier la trajectoire d'une vie rêvée, tracée sur sa wishlist de jeune fille.

A vingt-trois ans, la jeune femme savoure une vie lisse et conformiste, s'efforçant d'avoir ce qu'elle se représente comme une vie parfaite : un bel emploi chez Chanel, un mariage heureux avec un homme diplômé d'une grande école, un beau bébé prénommé Solal comme le héros de Belle du Seigneur.

Quand le petit garçon devient épileptique, elle expérimente avec cette maladie "l'extrême fragilité de la vie". Entourant Solal de son amour, elle l'accompagne dans la violence de ses crises et assiste, impuissante, au déclin de ses facultés.

C'est un roman émouvant, un parcours de vie éprouvant d'une mère démunie face à la maladie. le passage où elle se heurte à l'indifférence et l'incompréhension de l'institution scolaire, incapable de proposer des aménagements adaptés à la maladie de Solal, m'a profondément touchée.

La maladie transforme son fils mais la change, elle aussi : elle apprend peu à peu à se débarrasser du carcan des valeurs qu'elle croyait siennes, pour devenir elle-même : "Il y a mieux que le glamour, le statut social, le sentiment d'importance et ce mieux, c'est elle-même".

Je remercie pour l'envoi de ce roman Netgalley et les éditions Stock dont je salue, encore une fois, la qualité des publications.
#LaGrenade
#NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          50
Un livre magnifique qui force l'admiration par l'histoire poignante qu'il raconte, loin de tout pathos... Emmanuelle Hutin possède une force peu commune pour raconter tantôt à la première personne du singulier, tantôt à la troisième l'histoire de son fils Solal, atteint d'épilepsie. Elle narre ce long combat contre la maladie tantôt en lui opposant une ironie mordante, tantôt en nous faisant partager les moments lumineux qui ont ponctués cette lutte. Une femme dont le caractère comme la plume sont tous deux puissamment inspirants... Merci...
Commenter  J’apprécie          40
L'histoire était intéressante, c'est une femme qui suit un parcours dit normal boulot, mariage, enfant jusqu'à ce que Solal son premier enfant fasse des crises d'epilepsie . En lisant le livre, je n'ai pas versé une larme, j'ai compatis, compatis pour cette femme qui pourtant m'a énervé sur plus la moitié du bouquin avec du moi, moi, moi et le regard des autres que de longueurs avant qu'on passe à l'histoire de son fils en oubliant bien longtemps sa fille qui elle aussi était touché même si ce n'était que par ricochet. Un petit plus pour la fin contrairement à tous le livre qui est à la fois douce et amère, il y a plus le moi, mais le lui, le nous, on pense à Solal , à ce qu'il apportait à sa mère (qui avait bien besoin) à son entourage ... le roman note avec justesse les problèmes des aides de l'état quand on a un enfant particulier. A quand on remise de fond et de forme de ce côté-là ?
Commenter  J’apprécie          30
L'auteure, Emmanuelle Hutin, voulait tout mener de front et surtout réussir sur tous les fronts: carrière exemplaire dans le luxe, vie de famille épanouie, vie amoureuse idyllique. Sur sa wishlist de jeune femme, Emmanuelle Hutin pensait avoir listé tous ses idéaux d'une vie parfaite, celle qui brille sur les couvertures des magazines féminins. A la naissance de son premier enfant, Solal, La jeune femme doit déjà reconsidérer son parcours rêvé de femme accomplie. Dans son quotidien qui se fissure peu à peu, s'invite une ennemie redoutable, celle qu'elle surnomme Epilepsie. Son petit garçon adoré commence à faire ses premières crises vers 8 ans. Elles ne s'arrêteront plus.
J'ai lu ce récit poignant presque d'une traite. Il m'a fallu plusieurs jours pour "récupérer" de cette lecture coup de poing. La maladie décrite par l'auteure ne m'est pas inconnue. Epilepsie s'est aussi invitée un jour sans prévenir dans la vie de mon fils, pas seule d'ailleurs, c'est dire à quel point j'ai été bouleversée par le témoignage d'Emmanuelle Hutin. J'ai été sensible à son écriture très juste, qui alterne narration à la première personne et à la troisième personne. J'ai souvent été submergée par l'émotion, le combat qu'elle a mené pour et avec Solal est admirable et exemplaire.
Je remercie vivement NetGalley et Stock pour cette lecture inoubliable.
#Lagrenade #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          20
💣 💣💣💣💣
La grenade :
C'est le parcours d'une femme, qui veut être heureuse, qui sait ce qu'elle ne veut pas, qui veut vivre, toujours bien en apparence. D'une maman qui assure grave, sans jamais se plaindre, qui gère tout d'une main de fer sans jamais flancher, toujours avec le sourire.
💣
La grenade c'est aussi :
Un combat, un amour infini, une épreuve, une explosion, une renaissance, la vie, le sourire.
💣
À travers son récit intime et poignant, Emmanuelle livre une déclaration d'amour à ses enfants. Une ode à la vie, qui réserve parfois de sacrées surprises qui peuvent bousculer les plans. Bravo Emmanuelle quel courage, quelle envie de vivre et de répandre la joie 🙏🏻
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20



Lecteurs (48) Voir plus



Quiz Voir plus

Ecrivain et malade

Marcel Proust écrivit les derniers volumes de La Recherche dans une chambre obscurcie, tapissée de liège, au milieu des fumigations. Il souffrait

d'agoraphobie
de calculs dans le cosinus
d'asthme
de rhumatismes

10 questions
283 lecteurs ont répondu
Thèmes : maladie , écriture , santéCréer un quiz sur ce livre

{* *}