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3,98

sur 15870 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu au lycée. Huxley est le précurseur des romans actuels d'anticipation (Hunger games, Divergente), où la une société divisée en factions, en castes dirigeantes et inférieures. Visionnaire, ou profondément réaliste, sur notre fâcheuse tendance à l'autodestruction...
Eternel fantasme que d'imaginer un monde parfait, docile et disciplinée, pour préserver la continuité de notre espèce et (l'utopique) paix des nations. L'histoire, la science, la médecine, la littérature et l'art s'en sont donnés à coeur-joie dans ce domaine, à des fins pas toujours très heureuses.
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On peut évaluer que je l ai lu il y plus de trente ans...!😅 le caractère éloigné en années ajouté au fléchissement naturel de certaines de mes fonctions cérébrales risque de flotter quelque peu la présente vignette...
L impression de lire un livre prophétique à l époque, certains livres semblent contenir un univers entier..j avais eu ce sentiment.
J ai toujours eu un faible pour les bonnes dystopie, celle ci était juste visionnaire , écrites dans les années 30...incroyable !
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📚 Dans le meilleur des mondes, les enfants sont créés en laboratoire. Chacun d'eux sera élevé pour remplir le rôle qui lui est assigné, en étant utile à la société. le libre arbitre de chaque individu est annihilé par des années de conditionnement. Et grâce à quelques drogues, chacun sera heureux.

🖊️ Vous l'aurez compris : il s'agit d'une dystopie.

🖊️ Les deux premiers chapitres décrivent longuement le monde imaginé par Aldous Huxley, et les termes scientifiques abondent : il s'agit de faire exister ce monde dystopique, de lui donner corps.

🖊️ La suite est plus agréable à lire, elle s'intéresse à certains de ces individus, notamment Lenina, charmante et convoitée, et Bernard Marx, un brin (euphémisme) décalé dans cette société.

💥 Un grain de sable (il y aura forcément un grain de sable) viendra gripper la machine parfaitement huilée : cela surviendra lors d'une visite par Lenina et Bernard dans la Réserve à Sauvages (ils sont non-civilisés)...

✨ Mon avis ? Bientôt cent ans qu'existe ce roman. Il est encore lu aujourd'hui. Cela prouve sa force. Lisez-le ! L'histoire est passionnante, les réflexions sur le libre-arbitre, la liberté, intéressantes. Et ce même si le style a probablement vieilli et peut s'avérer parfois complexe à lire.
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Encore un classique que je n'avais jamais pris le temps de découvrir. C'est désormais chose faite! le meilleur des mondes a été écrit en 1932 et pourtant il est terriblement d'actualité.

Dans ce monde où Ford (l'homme, pas la marque) est devenu un Dieu, la société est régit par différentes classes qui ont chacune leurs caractéristiques et leurs fonctions. de plus, les êtres humaines naissent dans des éprouvettes et sont modelés (avant leur naissance et pendant toute leur enfance-adolescence) pour correspondre à la classe qu'on leur a assigné. Après leur journée de travail, les humains de ce nouveau monde n'ont qu'un seul mot d'ordre: s'amuser et consommer. La notion de famille n'existe plus (mère et père sont mêmes des mots obscènes). Comme la notion de procréation naturelle n'existe plus, chacun a autant de partenaire qu'il le souhaite. Un couple exclusif est très mal vue. Quand le moral ne va plus: hop! un petit cachet pour retrouver le bonheur… Tel est ce « meilleur des mondes » où tout le monde pense pareil, vit pareil et agit pareil. Il y a néanmoins quelques cas à part. Certaines personnes ont des pensées différentes et ne rentrent pas complètement dans les cases prévues par le système. Et puis il y a carrément les Sauvages. Ces hommes qui vivent selon les règles de l'ancien temps et qui sont parqués dans des réserves. Dans le roman, John, un Sauvage va découvrir le « vrai » monde et va devenir le centre d'intérêt de celui-ci…

Dans le début du roman on nous présente le fonctionnement de la chaine de production des humains à travers la visite de l'usine. On a vraiment l'impression de visiter une usine de fabrication de voitures ou de pièces industrielles. Tout ce passe à la chaine et chaque « produit » a ses spécificités d'usinage. Certains concepts présentés sont assez techniques et il faut s'accrocher pour tout bien saisir. Et pourtant j'ai fait des études scientifiques. de plus, pour les besoins de mains d'oeuvre de ce monde, la notion de clonage a été introduite et fait l'objet d'une explication supplémentaire. Il faut s'accrocher et prendre le temps de bien lire ce premier passage.



Après ce début de roman laborieux, le roman prend enfin son envol dès qu'on commence à s'intéresser aux personnages proprement dit. Personnages dont les noms ne sont pas sans rappeler des personnages célèbres. le roman est découpé en trois parties: la découverte du mode de vie de ce monde « parfait », la vie des les réserves et enfin le choc des cultures avec la venue de John dans le monde.

Ce roman traite de nombreux sujets. Nous sommes dans une dystopie futuriste. le progrès scientifique est présent, mais pas pour le bien de l'humanité. le titre du roman se veut de ce point de vue très ironique. L'eugénisme tient une place très importante dans le roman. Les embryons sont façonnés pour correspondre à leur besoin ultérieur. Nous sommes en 1932 lors de la sortie du roman et quelques années plus tard un régime totalitaire mettra en place une politique d'eugénisme pour promouvoir la race parfaite.

Si tout semble beau dans ce monde, cela n'en reste pas moins un régime totalitaire sous certains aspects. On ne décide pas de son avenir (il a été décidé avant votre conception), on reste à sa place, tout est fait pour le bonheur commun, si on ne suit pas les règles on est considérer comme sauvages, un administrateur régit le tout… Dans notre inconscient, un régime totalitaire est forcément dur et violent. Mais on peut être dans un régime totalitaire sans s'en rendre compte, à partir du moment où on n'a plus son libre arbitre. La notion de liberté est donc un des thèmes du roman. Qu'est-ce que la liberté? Quel est son prix? La notion de solitude est d'ailleurs interdite.

Le régime est fortement teinté de communisme, les noms de plusieurs personnages sont inspirés de communistes célèbres. Oeuvrer pour la communauté est bien une notion communiste. Mais dans le même temps, on retrouve une forte inspiration capitaliste avec l'obligation de consommer, de faire des activités. Tout est fait pour que l'être humaine ne se retrouve jamais seul avec ses pensées. Et quand il « déprime » un peu, on a recours à une drogue pour le plonger dans un état de bonheur.

Si au premier abord, on se dit que ce nouveau monde a l'air parfait, en grattant la surface on découvre vite le vrai visage: garder les masses sous contrôles. Si pour la plupart des gens, cette situation convient, pour d'autres une vie différente doit exister. Suivre les règles, suivre la pensée unique et ne rien remettre en question. Ou rêver, lire, parler de poésie,…

Ce roman permet de nombreuses réflexions, qui sont toujours d'actualité. J'ai aimé la façon dont l'auteur nous questionne, nous interpelle. Certaines situations m'ont fait réagir et je pense que c'était le but. Par contre, la montée en puissance de la religion sur la faim du roman m'a dérangé. Comme si en dehors du monde régit par les règles, la vie « sauvage » était forcément synonyme de religion.

Ce roman est atypique et montre un futur de l'humanité qui finalement n'est pas si loin de nous… A méditer!
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“ le monde est stable, les gens sont heureux, ils obtiennent ce qu'ils veulent, et ne veulent jamais ce qu'ils ne peuvent obtenir, ils ne sont pas malades , ils n'ont pas peur de la mort , ils sont dans une sereine ignorance de la passion et de la vieillesse… ils sont conditionnés de telle sorte que pratiquement ils ne peuvent s'empêcher de se conduire comme ils doivent” voici un exemple des préceptes dictés par la société qui constitue ce fameux meilleur des mondes.

Pour gouverner il faut donner du pain et des jeux au peuple disait Néron , ici nous sommes au sommet d'une sophistication sociétale qui permet d'établir des strates sociales et une pacification des Hommes au point qu'ils perdent leurs âmes !
Point n'est besoin de parents biologiques , , concept désuet qui donnerait à l'amour un sens trop “humain” , des pondeuses font parfaitement l'affaire.

Au final, nous errons dans un monde fade et tiédasse où l'être humain , béatement heureux , se conduit comme un bon toutou ravi d'obéir à son maître.

C'est interpelant de se rappeler que le livre a été écrit en 1932 et que les dérives de notre temps enlèvent toute ride à ce roman de science-fiction. le bon “peuple” se gave de “ tik
tok“ et il regarde ses épisodes Netflix le soir et si cela va mal , un antidépresseur réglera l'affaire comme les pilules de soma qui permettent dans le meilleur des mondes de mettre avec douceur et béatitude sa tête dans le sable dès que l'ombre d'un problème survient. Tout ceci permet d'être bien sage , sans parler de la société chinoise qui renonce à exister par elle même tant qu'on lui offre de la sécurité et du confort.

Le livre est certes parfois un peu suranné mais il demeure très interpellant à lire .
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Après avoir repoussé plusieurs fois sa lecture, je me suis enfin lancée dans ce roman incontournable.

J'ai eu du mal à entrer dans le roman car le style de l'auteur ne correspond pas à ce que j'ai l'habitude de lire, l'entrée dans l'histoire est assez brut de décoffrage, le style est haché parfois sans transitions, ponctué de termes techniques. J'ai eu du mal à passer de longs temps de lecture sur ce roman.

Passées les difficultés avec la forme, j'ai été intéressée par l'histoire et par le monde "idéal" décrit par l'auteur : des bébés créés en laboratoire, des personnes conditionnées pour ne surtout pas penser/douter/espérer ou repousser ou exister en tant que personnes, le monde divisé en catégories strictes, la consommation à l'excès, le culte du bonheur, de la jeunesse, de la beauté et de la perfection, et surtout le "soma" pour oublier dès lors qu'un doute ou un début de sentiment négatif pourrait surgir. Ce monde fait peur mais il parait plausible aujourd'hui.

Heureusement, un personnage qui a été mal conçu se détache du lot et se pose des questions. Bernard ramène deux personnes de la réserve des Sauvages : John et sa mère Linda.

Le contact de ces Sauvages avec la "civilisation" est pour moi la partie la plus intéressante du roman, qui permet d'exposer des réflexions philosophiques et de se poser des questions sur les bienfaits et inconvénients des deux mondes, car les deux en comportent.
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Charmée par 1984 et par les dystopies, miroir terrifiant, futuriste et pourtant si proche de notre société, j'ai décidé de m'attaquer à cet autre fondateur du genre.
Dire que je n'ai pas apprécié ce livre serait un mensonge mais... Je n'ai pas été convaincue tout de suite disons.
J'ai trouvé la mise en contexte et le début très long, avec beaucoup de concepts introduits en même temps, avec des explications pas vraiment claires (ou alors n'étais-je pas concentrée... Possible.) Les points de vue changeant souvent n'aident pas vraiment non plus, faisant partir l'intrigue dans tous les sens.
Oui, j'ai été UN PEU sévère, mais je dois quand même avouer que c'est l'un, voire le meilleur livre que j'ai lu pour mener une réflexion sur la liberté, que tout le monde prend pour acquise, mais que personne n'exerce vraiment.
Pareil pour le libre arbitre. Tout le monde en est doté, mais cela n'empêche pas certaines personnes de se faire enrôler dans des organisations douteuses ou de suivre la masse pour faire des choix, par peur du jugement ou de la sanction. En parlant de jugement, le Meilleur Des Mondes illustre parfaitement ce que c'est d'être un outcast, de ne pas rentrer dans la norme, et de se faire moquer et exclure juste parce que notre façon de penser diverge de celle des gens ''normaux''
Bien que ce livre soit une des premières dystopies, il reste quand même effroyablement actuel...
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“Community, Identity, Stability” : telle est la devise du monde imaginé par Aldous Huxley. Les premiers chapitres projettent le lecteur au sein d'un centre d'incubation et de conditionnement londonien, une usine aux rouages parfaitement aseptisés.

“Fertilizing Room”, “Social Predestination Room”, “Decanting room” : on est bien loin de la notion d'écoles ou de maternités. Ici, nul père, nulle mère - des mots devenus obscènes. Chaque individu est fabriqué, conditionné, travaillé pour atteindre un des cinq niveaux d'intelligence prévus par le système, des Alphas aux Epsilons. Et ce depuis l'étape embryonnaire où les éprouvettes et les foetus sont malmenés en fonction de leur caste, mais aussi pendant l'enfance remplie d'une panoplie d'atrocités (techniques de manipulation, prise de drogue, séances de torture, sessions de “sleep-teaching”, jeux érotiques) qui façonnent des personnalités formatées - et parfaitement satisfaites de leur sort . “Our business is to stabilize the population”, explique le directeur du centre.

Quelques personnages parmi la population des Alphas émergent dans ce roman d'anticipation, dont les noms ne sont pas sans rappeler une autre organisation sociale. La jolie et populaire Lenina Crowne, son partenaire plus ou moins régulier Henry Foster, le chétif et solitaire Bernard Marx. Pour séduire Lenina, ce dernier lui propose de l'accompagner visiter une réserve de sauvages - à laquelle peu d'Alphas ont accès. Ils se cognent alors à une civilisation toute différente de la leur. Une société instable. Avec plus de liberté peut-être ? Sans conditionnement, vraiment ?

Tout est effroyablement crédible. Manipulations génétiques, activités standardisées, consommation de psychotropes, prédestination sociale… Il avait vu juste, Aldous.
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J'avais lu ce monument dystopique au collège sans bien tout comprendre… cette relecture m'a plongé tout d'abord dans un monde choquant mais qui ne m'a pas paru si éloigné de la pente sur laquelle glisse notre société : injonctions à la sexualité et/ou sexualisation précoce, sentiments anesthésiés par des drogues (légales la plupart du temps : par exemple la dopamine de nos réseaux sociaux !), foi en la sagesse des happy few…

Dans cette société qui veut le bonheur de tous au prix d'une standardisation des êtres humains, Bernard se sent à part. Plus petit et moins beau que les autres alphas, il ne trouve pas son bonheur dans les activités préfabriquées mais dans la solitude et la méditation. Ses écarts vont l'amener à proposer à sa petite amie du moment, Lenina, un voyage au pays des « sauvages ».

Quelles découvertes dans ce monde fruste gouverné par la superstition et la reproduction ancestrale ? le mode de vie des sauvages, et plus encore de deux abandonnés du Meilleur des Mondes, va bouleverser les sentiments et les valeurs des deux amants.

J'ai eu un peu de mal avec le final, la transformation du sauvage en attraction spectaculaire en raison de l'outrance de ses comportements asociaux. Il est difficile de faire le tri entre l'amusement d'Aldous Huxley de créer deux sociétés diamétralement opposées et la démonstration des écueils de chacun des systèmes portés à leur paroxysme. Il reste une formidable expérience à relire absolument par les temps qui courent !
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Je ne lui accorde pas 5 étoiles simplement pour maintenir la cohérence et l'ordre de valeurs avec d'autres oeuvres que je considère supérieures, mais malgré tout tout c'est un livre tout à fait recomendable et vraiment surprenant quant à la justesse de ses prévisions, s'agissant d'un livre de science fiction
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