Un livre incontournable...
Science-fiction ou anticipation ?
Le conditionnement humain mondial apporte t-il le bonheur ?
Cette question est posée à la fin entre John le Sauvage et Mustapha Menier, "directeur de l'Europe".
On est en 632 NF (environ 2500 après JC), à Londres. Après la guerre de 9 ans, avec de l'anthrax, on est passés à un gouvernement mondial, les bébés sont produits par des machines, les gens sont classés en alpha, bêta, gamma, delta, epsilon, ces derniers travaillent à la chaîne. Dieu est remplacé par Ford.
Bernard emmène Lenina voir une réserve d'indiens. Il ramène deux demi-indiens : John et sa mère Linda.
Que va t-il se passer quand ces "sauvages" seront au contact de la "civilisation" ?
Mes impressions sont partagées.
1) STYLE
Ce livre est facile à lire, mais je n'aime pas être longtemps dessus. Assez souvent, l'auteur emploie le « style télégraphique ». Cela manque de "confort de lecture", je préfère un style lisse, qui coule de source.
2) FOND
L'histoire est originale, intéressante, dommage que le style ne soit pas, selon moi, à la hauteur.
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Ce « conte » est aussi un essai philosophique à la fin, entre le Sauvage et le directeur Mustapha Menier.
Ce dernier justifie qu'une partie de la science permette d'organiser la stabilité du monde avec un bonheur pour tous les hommes.
Mais le Sauvage rétorque que le manque d'émotions fortes atténue le piment de la vie, et que ce bonheur est superficiel.
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Vers où allons-nous ?
Cette question capitale est une des bases de la philosophie.
Ce débat n'est pas très bien présenté dans ce livre, à mon avis, mais la question est capitale pour l'avenir du monde en 1932, et elle est toujours d'actualité en 2021.
Guerres, angoisses, liberté et émotions ?
Ou paix, surveillance à outrance et satisfaction modérée ?
Le deuxième cas est un totalitarisme, la souffrance physique en moins.