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3,98

sur 15747 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Y-a-t-il un monde idéal, une société idéale ?
Ce livre pose la question de la vie en société, du bonheur, de la sérénité, de la paix, de la liberté, de la folie, de la vie et de la mort, du plaisir et de la souffrance, de la communauté ou de l'individualité, de la consommation, de la différence, de la folie...
Ce monde peut paraître parfait, ou tellement parfait qu'il en est totalement imparfait...
En ce qui me concerne, je trouve cette histoire effrayante !
Un livre intemporel quant aux questions qu'il amène !
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Un livre incontournable... Science-fiction ou anticipation ?
Le conditionnement humain mondial apporte t-il le bonheur ?
Cette question est posée à la fin entre John le Sauvage et Mustapha Menier, "directeur de l'Europe".

On est en 632 NF (environ 2500 après JC), à Londres. Après la guerre de 9 ans, avec de l'anthrax, on est passés à un gouvernement mondial, les bébés sont produits par des machines, les gens sont classés en alpha, bêta, gamma, delta, epsilon, ces derniers travaillent à la chaîne. Dieu est remplacé par Ford.

Bernard emmène Lenina voir une réserve d'indiens. Il ramène deux demi-indiens : John et sa mère Linda.
Que va t-il se passer quand ces "sauvages" seront au contact de la "civilisation" ?

Mes impressions sont partagées.
1) STYLE
Ce livre est facile à lire, mais je n'aime pas être longtemps dessus. Assez souvent, l'auteur emploie le « style télégraphique ». Cela manque de "confort de lecture", je préfère un style lisse, qui coule de source.
2) FOND
L'histoire est originale, intéressante, dommage que le style ne soit pas, selon moi, à la hauteur.
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Ce « conte » est aussi un essai philosophique à la fin, entre  le Sauvage et le directeur Mustapha Menier.
Ce dernier justifie qu'une partie de la science permette d'organiser la stabilité du monde avec un bonheur pour tous les hommes. 
Mais le Sauvage rétorque que le manque d'émotions fortes atténue le piment de la vie, et que ce bonheur est superficiel.
.
Vers où allons-nous ?
Cette question capitale est une des bases de la philosophie.
Ce débat n'est pas très bien présenté dans ce livre, à mon avis, mais la question est capitale pour l'avenir du monde en 1932, et elle est toujours d'actualité en 2021.
Guerres, angoisses, liberté et émotions ?
Ou paix, surveillance à outrance et satisfaction modérée ?
Le deuxième cas est un totalitarisme, la souffrance physique en moins.
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Cet intéressant roman, qui tire son titre de Shakespeare, met en scène un personnage "innocent", un Caliban non civilisé, qui découvre l'utopie réalisée sur terre. Bien sûr, cette utopie est cauchemardesque, mais le grand mérite littéraire du livre est de la présenter sous de jolies couleurs, comme si elle était enviable, par d'enthousiastes propagandistes qui préfigurent nos actuels journalistes et intellectuels de cour. Une inquiétude particulière perce dans l'histoire : celle qui concerne le contrôle social de la reproduction et de la manipulation génétique. Huxley écrit à une époque où ces techniques en étaient à leurs débuts, plus à l'état d'idéaux que de pratiques. Mais le temps, loin de démoder ce roman, le rend de plus en plus actuel. Nos techniques et nos lois nous rapprochent de plus en plus de ce "meilleur des mondes".
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J'ai enfin lu ce désormais classique, après avoir lu 1984 et Fahrenheit 451.
J'avais déjà commencé une fois et n'avais pas réussi à accrocher.
Cette fois-ci j'ai persévéré mais vraiment sans goûter ma lecture.

Clairement, le monde qui est créé est surprenant. Que dès 1931 (!), l'auteur ait pu imaginer tout cela me semble vraiment impressionnant. Ce monde c'est "gattaca" avant la télé! Les bébés créés en laboratoire sans parent, conditionnés, le monde divisé en catégories, le "soma" pour oublier, la consommation à l'excès, le culte de la jeunesse et de la beauté.... ça fait peur! et puis ça ne nous paraît pas si impossible aujourd'hui...

En dehors de ça, le style narratif n'est pas captivant. Beaucoup de termes scientifiques ou de lieu qui ne sont pas très intéressants. Des personnages auxquels je ne me suis pas attachée, mais aussi des dialogues rhétoriques à coup de Shakespeare que j'ai trouvé un peu "scolaires".

Bref, le monde inventé me semble vraiment bien imaginé et somme toute pas si irréaliste, mais le livre en lui-même m'a ennuyé.

Ravie cependant d'avoir découvert en vrai cette oeuvre qui est vraiment précurseuse (?) dans l'univers de la science-fiction.

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Renouant avec la pratique littéraire de l'utopie, Aldous Huxley imagine un monde dans lequel la société de consommation a fini par triompher de l'humain. Quel intérêt alors qu'il suffit de suivre l'actualité pour s'en immerger au quotidien sans fournir l'effort de lecture ?
Écrit en 1931, l'État mondial est une critique radicale qui ne s'applique que trop à notre société contemporaine. Ford y remplace toute référence religieuse, l'eugénisme et le clonage sont devenu la norme, la procréation naturelle un péché immonde et les femmes vantées pour leurs qualités "pneumatiques ". Aujourd'hui encore l'ouvrage possède une force avant-gardiste, malgré la diffusion à plus grande échelle de la science-fiction. Cet ouvrage me semble-t-il en est l'un des classiques, au même titre que les ouvrages de Emile Driant ou Jules Verne. La réflexion qui tourne autour du conditionnement ne laisse pas indifférent. Souvent cité dans les ouvrages scolaires, certains passages sont archi-connus, ils n'en interpellent pas moins le lecteur sur son propre statut de victime consentante d'une société qui lui impose ses us et coutumes.
Bien plus qu'une fiction, qu'un pamphlet ou qu'un récit futuriste, ce roman propose une réflexion philosophique quant à la place de l'humain. Les références à Candide (l'usage maîtrisé de l'ironie mérite d'être souligné) sont tout aussi nombreuses que les clins d'oeil faits au mythe du "bon sauvage ", revu selon le canon de la chapelle romantique. L'ouvrage séduira tout particulièrement les adeptes de littérature et critiques de la société de consommation. Il est d'ailleurs étonnant que l'ouvrage ne bénéficie pas d'un retour en grâce alors même que toutes les leçons qu'il professe (gentiment) sont devenus… les nouveaux présupposés tendance !
Lien : http://kriticon.over-blog.co..
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Je viens de terminer la lecture de ce monument de l'anticipation dystopique écrit en 1932 si je ne me trompe pas.

Et bien, je dois dire que ce fut pénible, presqu'autant qu'un accouchement (ok! ok! je suis un homme et je ne sais pas et ne saurai jamais ce que c'est ...). J'ai à mainte reprises failli abandonner ma lecture mais je me suis dit que non ! Je devais aller au bout de ce monument. Pas tant parce que l'histoire ou les idées développées dans le livres étaient inintéressantes, que du contraire, mais plutôt parce que le style d'écriture est poussif et trop pompeux à mon goût. Quel besoin l'auteur avait-il d'inclure autant de passages des oeuvres de Shakespeare dans son livre, d'autant que pour moi, ces passages n'apportent absolument rien à l'histoire.

Donc au final, ce livre mérite selon moi un 5/5 pour les idées développées mais seulement un 2/5 pour la fluidité et le style d'écriture.
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Ecrit en 1931, "Le meilleur des mondes" est un livre étonnant par la description qu'il fait d'un monde où tous les individus seraient conditionnés pour se sentir heureux, ceci permettant de rendre impossible toute idée de révolte et tout comportement asocial, assurant ainsi la stabilité de cette société universelle. Un des éléments constitutifs de ce monde-là est le bannissement de toute parentalité : les enfants sont conçus par insémination artificielle et clonage. Les embryons se développent dans des tubes à essai et subissent des traitement chimiques qui vont les rendre aptes aux tâches auxquels ils sont destinés. Les mots "père" et "mère" sont tabous. de même, toute religion est bannie et Dieu a été remplacé par "Ford" (ce qui donne lieu à des exclamations comme "Mon Ford" ou "Ford merci,...". Il n'existe pas de vieillards, ni de malades, seulement des hommes et des femmes en pleine santé. Les contrariétés ou les déprimes passagères sont immédiatement traitées par une prise de "soma", une substance qui permet de chasser les idées noires et de retrouver très vite la joie de vivre. Des pilules de soma sont distribuées à chacun en récompense de son travail, travail que chacun, quelque soit la caste à laquelle il appartient (depuis les Alpha, caste supérieure aux Epsilon dévolus aux tâches les plus ingrates) est heureux d'accomplir pour le bien commun.
On peut lire ce livre soit comme un roman d'anticipation qui décrirait l'une des dérives possibles de notre monde, soit comme une critique du monde comme il le devenait déjà en 1930 (avec notamment le travail à la chaîne, initié dans les usines Ford pour la production de la fameuse "Ford T") ou comme il est aujourd'hui avec la mondialisation de la consommation et l'uniformisation des modes de vie et de la culture amplifiés par le réseau internet et le tourisme de masse. On peut donc légitimement penser qu'une partie au moins des prémonitions d'Aldous Huxley est déjà bel et bien réalisée. Toutefois on peut objecter que les utopies scientifiques les plus proches du "meilleur des mondes" d'Huxley qui ont été au moins partiellement mises en oeuvre au XXème siècle, sont le communisme soviétique d'une part et le nazisme d'autre part et que ces deux expériences de sociétés totalitaires ont été fort heureusement stoppées, non sans avoir causé les atrocités que l'on sait. On pourrait donc croire que l'humanité est vaccinée contre les utopies comme celle que nous décrit Huxley. Malheureusement l'oubli est le propre de l'homme...
Si l'intérêt sociologique et philosophique de ce livre me paraît donc indéniable, je serai beaucoup plus réservé sur le côté romanesque du livre. L'auteur nous présente au fil du récit quatre personnages principaux : une femme, Lenina, et trois hommes : Bernard, Helmholtz et "Le sauvage". Ces personnages ont chacun une personnalité qui tranche avec la masse de leurs congénères (quoique de façon modérée pour la "pneumatique" Lenina). Pourtant on a l'impression que l'auteur n'a pas vraiment de scénario pour eux, du moins pour Bernard, Helmoltz et Lenina qui sont "escamotés" de façon très décevante. Quant à la fin du roman, centrée sur "le sauvage", je trouve que c'est une véritable calamité d'un point de vue narratif. Ce roman méritait mieux. On se prend à rêver que la deuxième partie du roman (sinon la totalité) soit réécrite par un romancier à la verve épique tel qu'un John Irving, un Jonathan Coe ou un Jean-Christophe Ruffin par exemple. On peut rêver, non ?
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Bon livre rempli d'idées intéressantes et qui porte à réflexion. Dans ce roman vaguement sur le même thème que ''1984'', ce sont les avancées dans le domaine de la biologie qui ont abouties à ce monde ''parfait''. J'ai un peu moins accroché sur la forme, mais je le considère comme un classique de la science-fiction que j'invite tout le monde à découvrir.

Petite anecdote :
Il y a quelques temps j'ai visionné une conférence de Michio Kaku sur youtube. Ce Dr. Kaku est un physicien qui jouit d'une grande visibilité (auteur de best-sellers, apparitions à la télé, voyez le genre ?). La conférence, qu'il a préparée en interviewant plus de 300 scientifiques chefs de file dans leur domaine, porte sur les nouvelles technologies du futur et s'intitule ''The world in 2030''. À la fin de la conférence, un spectateur lui demande s'il pense qu'on se dirige vers un monde à la ''1984'' de George Orwell. Le Dr. Kaku répond (citation et traduction libres) : «Je ne pense pas que ''1984'' est possible, mais nous devrions nous préoccuper des questions éthiques que soulève ''Le meilleur des mondes'' d'Aldous Huxley, car présentement, nous possédons 80% des connaissances et technologies décrites dans ce livre» !

Sauve qui peut !
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Bien qu'il s'agisse d'une relecture, la première datant des années lycée, je parlerai de redécouverte totale car il ne m'en restait vraiment que des bribes, et encore surtout les images du début du roman (autant dire que j'avais beaucoup oublié, de là à me faire douter de l'avoir fini alors...).
J'ai apprécié la structure de l'ensemble et notamment la présentation de ce monde perçu par les personnages eux-mêmes, que ce soit la visite du centre d'incubation, la réserve des sauvages ou encore le cinéma sentant.
L'intrigue liée à deux personnages en particulier (Bernard et Lenina) est intéressante mais sera effacée au profit d'un troisième personnage, John le Sauvage.
Au cours de ma lecture, mon ressenti était très mitigé car si je mesurais la portée de ce roman, le style ne m'emballait pas plus que cela. Cela est dû, je crois, à ces (trop pour moi) nombreuses explications scientifiques, pourtant nécessaires. Puis je trouve que le narrateur affiche un certain retrait face à ses personnages qui fait qu'on ne s'y attache pas tant que cela. Il m'a manqué une plus grande part d'émotion pour être complètement captivée.
La présence de la littérature, de plus en plus souvent citée vers la fin, a joué un role de friandise.
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Livre célébrissime, dont l'aura ne pâlit pas au fil des générations. C'était quand même une sacrée anticipation que d'écrire une telle oeuvre en 1931 et le fait qu'elle conserve encore toute son essence tant d'années plus tard confirme la grandeur de cette oeuvre. Je ne vais donc pas en rajouter aux différentes critiques qui encensent ce livre, mais simplement dire à ceux qui ne l'aurait pas lu de le faire, vite.
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