Dans "
La nuit de la louve", nous avons retrouvé Gleipnir, la louve solitaire de "L'appel de la louve". Mais s'il s'agit bien de la même louve, les deux livres peuvent totalement se lire indépendamment l'un de l'autre, puisqu'ils n'ont strictement aucun lien.
Ici, ce n'est pas avec un chien de berger que Gleipnir va se lier d'amitié, mais avec une humaine. Gleipnir a quitté l'Est et a longuement cheminé avant de se terrer près d'une ferme abandonnée dans l'Ardèche. le gibier ne manque pas, le climat est agréable et surtout les hommes ne l'ont pas repérée. Pas encore tout du moins, car Magali occupe désormais la ferme. Journaliste de profession, elle s'est mis à dos un trafiquant de drogue qui a juré de se venger. Or, il vient de sortir de prison et c'est la raison pour laquelle elle se cache à la ferme.
D'un côté, nous suivrons l'évolution de la relation entre la louve et la femme. Et de l'autre, à la traque d'Angelo, déterminé à retrouver la journaliste responsable de son arrestation. le roman étant très court, les deux intrigues ont tôt fait de se rejoindre et de se mélanger, tout comme on devine assez tôt comment le méchant de l'histoire se fera prendre.
Mais l'histoire n'en est pas moins entraînante. Il n'y a pas de temps mort. La relation qui s'installe entre Magali et Gleipnir est plutôt touchante. Les notions de liberté et de respect envers l'animal sauvage sont joliment abordées (malgré les battues de sangliers organisées). Si tout se déroule bien trop vite à mon goût, mon fiston, quant à lui, a vite été embarqué et ne s'est pas ennuyé. Il a préféré "L'appel de la louve" qui met davantage en exergue la vie sauvage et les animaux. Ici, il faut bien reconnaître que les humains prennent beaucoup de place dans l'intrigue, ce qui lui a quelque peu déplu.
Mais comme le roman est très court (moins de 80 pages), illustré de nombreux dessins (superbes par ailleurs), que tout est dans l'action et également très bien écrit, la lecture se veut facile, rapide et terminée en moins de deux.
Globalement, nous avons bien aimé, même si nous avons tous les deux préféré "L'appel de la louve".