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EAN : 9782369812289
132 pages
Rue de Sèvres (02/05/2018)
3.62/5   182 notes
Résumé :
C’est l’été, Fabienne et Roland arrivent à Palavas pour une semaine de vacances. Il a tout organisé, réservé, payé et noté dans un carnet les moments importants du séjour. Un accident tragique survient alors qu’ils n’ont pas encore déposé leurs bagages à l’appartement... et elle se retrouve seule. Contre toute attente, elle décide de rester sur place et faire ce qui était prévu. Son hébétude et son déni laisseront-t-ils de la place à l’imprévu ?
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Critiques, Analyses et Avis (58) Voir plus Ajouter une critique
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Une BD très mélancolique qui explore le mystère de la mort et la continuation de la vie pour ceux qui survivent, en l'occurence une femme qui débutait une semaine de vacances à Palavas-les-flots avec son compagnon.

Celui-ci meurt dès les premières pages et elle choisit de rester, renonçant à la famille, aux obsèques, au deuil, à tout ce qui entoure la mort. Quel était le niveau de leur relation? On peut l'imaginer chacun à sa convenance, avec une certitude, elle est troublée par cet événement sans être anéantie. Elle a pris le parti de continuer et de vivre sa semaine telle que l'avait prévue son compagnon qui avait procédé aux différentes réservations d'activités, restaurant, loisirs divers.

Est-elle ainsi fidèle à sa mémoire? Il me semble que oui, en tout cas elle prolonge le temps passé avec lui en faisant simplement ce qui était prévu. La fin est un peu abrupte à mon goût. A-t-elle déjà fait son deuil? peu probable, mais...

Des couleurs très vives pour les planches qui content ce drame, avec peu de mots, de beaux dessins de Palavas que l'on reconnaît très bien au fil du déroulé de l'histoire. Un contraste donc entre toutes ces couleurs et la situation douloureuse que vit l'héroïne.
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À Palavas, en cette semaine estivale, les vacanciers affluent pour profiter de la mer et du beau ciel bleu. Roland et Fabienne ont décidé de séjourner une semaine dans cette station balnéaire. Ils décident de se promener en attendant l'heure d'accès à la location. le long de la plage, le vent souffle fort, le sable s'envole, les cerfs-volants sont indomptables, les parasols se retournent, le panneau publicitaire d'un commerçant s'échappe. Et c'est l'accident. Roland est décapité, Fabienne comme pétrifiée. Sur place, les policiers et les pompiers ne peuvent malheureusement plus rien faire. le corps va être emmené à l'institut médico-légal. C'est à ce moment que le portable de Roland sonne. Voyant que ce sont les parents de son compagnon, Fabienne répond sans mentionner l'accident. Elle décide ensuite de se rendre à la résidence des Acacias afin de prendre possession de l'appartement. Elle décide alors de rester et profiter de la semaine, en suivant le programme que Roland leur avait préparé...

Des vacances pourtant prometteuses et enrichissantes attendaient le couple que forme Roland et Fabienne. Malheureusement, un événement aussi tragique qu'inattendu va très vite les écourter. Bien qu'ébranlée, la jeune femme va cependant profiter de Palavas le temps d'une semaine et faire une rencontre enrichissante en la personne de Paco, un homme bienveillant. À partir d'un fait divers, Lewis Trondheim nous offre un roman graphique surprenant. Bien que le propos reste grave en la mort de Roland, le ton demeure léger. L'on suit Fabienne durant cette semaine, le regard parfois dans le vide, les idées ailleurs ou encore flottant dans une réalité bien trop sombre. L'auteur dépeint une jeune femme qui saisit la vie comme elle vient, s'autorise des petits plaisirs, faisant son deuil à sa manière et décidant de tourner la page. le ton est juste, l'ambiance un brin mélancolique, reposante et vivante. Graphiquement, les planches de Hubert Chevillard sont lumineuses et estivales, et le trait poétique.
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C'est l'été, Fabienne et Roland viennent d'arriver à Palavas-les-Flots où ils vont passer une semaine de vacances. Roland est quelqu'un de prévoyant. Tout est organisé à l'avance, noté dans le moindre détail dans son petit carnet, y compris les surprises. C'est réglé comme du papier à musique. Ils s'apprêtent à déposer leurs bagages à l'appartement, mais sont arrivés trop tôt. Alors, ils décident d'aller faire un tour sur le front de mer. Il y a beaucoup de vent. Et voilà, un drame va tout remettre en question... Soudain, Fabienne se retrouve seule...
Choc, sidération, déni... ? Contre toute attente, Fabienne décide de rester passer la semaine comme prévu en suivant étape après étape le programme qu'avait préparé Roland...
Je vais rester est une chronique douce-amère. J'ai été totalement captivé par ce roman graphique. Il m'a surpris par son ton à la fois classique et légèrement décalé. Derrière le drame il y a la légèreté, une douceur, un-je-ne-sais-quoi de lancinant. Le scénario tout en retenue écrit par Lewis Trondheim se mêle avec harmonie au dessin lumineux et délicat de Hubert Chevillard.
C'est une déambulation un peu lunaire, une errance, celle de Fabienne dans l'histoire que lui avait préparée Roland. On ne sait pas trop ce qu'elle pense, d'elle-même, de Roland, de son couple, de cette semaine qui aurait pu se vivre à deux... Nous non plus, nous ne savons pas trop ce qu'il y a derrière le visage mutique de Fabienne durant cette semaine. Elle semble dénuée de toute émotion après ce qui s'est passé. Mais peut-être que cela n'a pas d'importance. Peut-être que tout cela est juste une façade... Peut-être que ce calepin de Roland où tout est noté est comme un rempart, un sas de décompression, une rampe où s'accrocher, oublier provisoirement la mort de l'autre, une manière de cheminer encore un peu sur le fil léger et désinvolte des choses, avant de reprendre pied dans la vraie vie...
Les personnages semblent flotter dans le récit, comme s'ils tanguaient parfois un peu. Il y a de l'élégance dans ce mouvement, dans le trait du dessin, dans les couleurs. Une sorte d'abandon. Fabienne se laisse porter par le carnet de Roland qui a tout prévu. Elle avance en quelque sorte dans ses pas...
Et puis, il y a cette rencontre insolite avec Paco, un commerçant de la station balnéaire. J'ai adoré Paco, drôle de bonhomme un peu farfelu, bienveillant aussi, totalement intrigué par Fabienne.
Il ne se passe rien, presque rien dans ce récit, et pourtant cette histoire m'a pris la main dans cette tranche de vie ordinaire et douloureuse, où les silences et les visages en disent long, où les images sont solaires, disant la vie dans les non-dits...
Ce roman graphique est une réussite que je vous invite à découvrir.
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Fabienne et Roland ont prévu de passer une semaine de vacances à Palavas.

Main dans la main, le couple marche tranquillement, le sourire aux lèvres. Une bourrasque de vent sème la panique. Les parasols s'envolent, les grains de sable se nichent dans les yeux, les ballons gonflables des enfants roulent à toute allure. Amusée, Fabienne cherche son homme des yeux et découvrent, effarée, que le pire est arrivé. Des le lendemains les journaux titreront relayeront la nouvelle du vacancier décapité par un auvent.
Fabienne va alors faire le choix singulier de rester à Palavas et de suivre le programme que Roland leur avait concocté.

Partant d'une Nouvelle de Lewis Trondheim sur l'absurdité de la vie, et sur la précarité du lien amoureux , cette BD publiée par les toujours excellents Rue de Sèvres nous amène dans un voyage assez incongru à Palavas Les Flots cité languedocienne ou l'on pense plus à faire du farniente qu'un travail de deuil comme Fabienne est un peu obligée de faire de façon assez inattendue.

Même si il aime bien être toujours là ou ne l'attend pas, et qu'il nous surprend une fois de plus, on n reconnait quand même bien dans ce nouvel album le ton de l'auteur de Lapinot, ce mélange de burlesque et de gravité dans un même élan, ces tranches de vie toujours moins simples qu'elles en ont l'air de prime abord.

Une aventure intimiste et introspective assez atypique, bourré de nostalgie, avec une héroïne qui a tellement du mal à réaliser l'irréalisable qu'elle donne l'impression de flotter. sans mesurer la gravité des faits . Une femme pleine de mystère que l'album ne percera d'ailleurs pas vraiment préférant instiller une atmosphère finalement assez sereine, qui tranche avec les habituels oeuvres sur le deuil.

Une ambiance presque fantomatique, éthérée que les dessins d'Hubert Chevillard accentue pour un album, qui mine de rien nous interroge le sens de la vie, et sur les dernières volontés d'une personne qui disparait brutalement. et qui grâce aux belles illustrations et au regard tendre que pose l'auteur sur ses personnages est finalement plein d'humanité et d'empathie.. .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai adoré cette B.D., même si mon enthousiasme me semble en décalage avec ce que nous raconte les auteurs de "Je vais rester" ; le même décalage qui existe entre cette histoire de deuil pas tout à fait comme les autres et les dessins lumineux fleurant bon les vacances à la plage.

Le début est détonnant. On ne voit rien arriver et on se retrouve aussi abasourdi que Fabienne, l'héroïne, face à la crudité des événements. Puis nous la suivons alors qu'elle décide de poursuivre ses vacances selon le programme très précis établi par son compagnon. Cette décision est si surprenante qu'on aimerait savoir pourquoi, mais comment expliquer la réaction de chacun face au deuil...

Au cours de son séjour, la jeune femme rencontre un homme aux antipodes de son compagnon, avec qui elle se liera d'amitié presque malgré elle. Fantasque et spontané, il se montre plein d'attentions, pas toujours si délicates, pour la jeune femme qui ne lui dira pourtant jamais pourquoi elle est seule.

Il y a peu de dialogues mais tout, ou presque, passe par les dessins. Malgré la lumière éclatante, les vacanciers sur la plage, l'animation des bals ou des marchés, on partage la tristesse de cette femme confrontée à cette terrible perte.

J'ai beaucoup, beaucoup aimé belle histoire même si elle est profondément triste. C'est sûr, je la relirai très vite...
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critiques presse (6)
BoDoi
22 août 2018
Voilà une histoire étonnante, d’une grande douceur malgré le sujet potentiellement lourd ou morbide. Lewis Trondheim délaisse sa verve caustique habituelle, pour brosser un portrait nuancé d’une jeune femme qui tente de comprendre ce qui la liait à son homme disparu, pour mieux se trouver elle-même.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
01 juin 2018
Un album qui associe avec brio qualités artistiques et profonde maturité. Une belle réussite !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Auracan
22 mai 2018
Le tour de force du scénariste aura été, tout au long de ces 120 pages, d’entraîner de belle manière le lecteur à suivre les errances de Fabienne dans ses rencontres. Beaucoup de tendresse, d’émotions, voilà une belle tranche de « vie » racontée par ce toujours surprenant Lewis Trondheim.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDGest
15 mai 2018
Réflexion sur le sens de la vie au travers de celle des autres, Je vais rester s'avère être un album tout en douceur et en mélancolie ; peut-être celle d’être passé à côté de son existence et de s’en accommoder.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
14 mai 2018
Avec Je vais rester, Lewis Trondheim et Hubert Chevillard nous racontent un fait divers dramatique mais réussissent à lisser la gravité des faits par la dignité de la principale victime. C'est dérangeant, c'est terrible, mais n'est-ce pas beau, au final ? Un extraordinaire exemple de (sur)vie à découvrir aux éditions Rue de Sèvres...
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
04 mai 2018
Trondheim s’est acoquiné avec un dessinateur qui rend très humains ses personnages. Rien qu’à les voir, on a très vite de l’affection pour eux.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Oui, on est arrivés.
Tout va bien. Il faut beau.
Il y a un peu de vent.
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Vous savez, le but des vacances à la mer, c'est plutôt de prendre du bon temps. Et le temps, on sait ne jamais combien on va en avoir.
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J'ai été G.O. il y a longtemps. Mais j'ai été viré.
J'avais trop de leçons particulières avec les clientes.
Excusez-moi, mais vous avez dit que vous aviez eu un Accident quand vous étiez petit, et que... Euh...
Ah oui... Et alors ? Je connais des aveugles qui vont au cinéma...
Commenter  J’apprécie          91
C'est bien ça, les fiancés. C'est comme une chaise après une longue marche, ça fait toujours plaisir.
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– Vous y prenez plaisir ? Les malheurs des autres vous amusent ?
– Non. C’est pas ça du tout.
(...) Je… Ca me rassure de savoir que la mort est tout le temps présente, dans n’importe quelle situation. Ce n’est pas pour me moquer de ces gens.
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