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Cadeau empoisonné.

Ce roman est une biographie romancée de la violoniste japonaise Nejiko Suwa.

Petite lecture sympathique. La très belle couverture et le résumé m'ont donné envie de lire ce roman. Nous suivons Nejiko Suwa, jeune violoniste prodige dans l'Europe de la Seconde Guerre Mondiale. Elle se voit offrir par Joseph Goebbels un Stradivarius pour sceller l'amitié germano-nippone. Néanmoins, un problème se pose rapidement. Ce violon refuse de sonner.

Le roman va se concentrer sur une enquête autour de ce violon. A qui appartenait-il ? A un musicien juif spolié et assassiné ? Mais est-ce réellement un Stradivarius ? Nejiko va essayer de retrouver la trace de ce mystérieux propriétaire. Son comportement envers son violon va être ambivalent. D'abord émerveillée, elle va le voir comme un fardeau, puis le protégera même au péril de sa vie. de même la personnalité de Nejiko reste complexe. Est-elle manipulée par les forces en présence ou complice active de son gouvernement ?

Un point m'a gêné dans ce roman. L'ajout d'un narrateur qui est supposé enquêter sur le dit violon. Ses interventions (heureusement rares) n'apportent quasiment rien à l'intrigue voire tombent dans le hors-sujet. A cela s'ajoute le name dropping inutile dans les passages le concernant. Je n'avais qu'une envie: retourner au vrai sujet. Il aurait mieux valu que l'auteur se concentre uniquement sur la violoniste.

Nejiko Suwa est décédée le 6 mars 2012 a Tokyo. Son neveu a hérité du violon. Il a refusé de le faire expertiser, ainsi l'origine de ce violon reste incertaine a ce jour.

En somme, un roman bien sympathique qui aurait du se concentrer uniquement sur Nejiko Suwa.

Je remercie Babelio et les éditions J'ai Lu pour l'envoi de ce roman.

MASSE CRITIQUE JANVIER 2023.
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C'est une bio romancée ou un roman biographique, comme on voudra, de la violoniste japonaise prodige Nejiko Suwa. A la fin des années 30 elle s'installe en France pour y parfaire sa formation. C'est là que la guerre la surprend. En 1943, afin de célébrer l'alliance des nazis avec le Japon, Goebbels lui offre un Stradivarius. D'évidence cet instrument provient du stock d'oeuvres d'art volées par les nazis lors de leurs conquêtes. Apparemment ceci n'effleure pas l'esprit de Nejiko, qui a cependant un mal fou à maîtriser l'instrument, comme si celui-ci était récalcitrant. C'est là une belle idée du romancier, suggérant ainsi que le violon, ayant une âme, se refuse à jouer dans ces conditions.
Nous suivrons Nejiko dans la suite de sa carrière de violoniste, pendant la période nazie, puis à la Libération où elle finira par rejoindre le Japon.
Il apparaît clairement, et c'est choquant, qu'elle ne se posera jamais de question quant à l'origine de l'instrument, alors qu'il provient d'un vol et d'un assassinat dans le cadre d'un génocide, et qu'elle est en quelque sorte une receleuse de haut vol. Aujourd'hui encore, les héritiers japonais de Nejiko, toujours en possession du violon, se refusent à ouvrir le dossier.
Il y a sans doute quelques maladresses de style, mais le livre soulève avec justesse les problèmes qui peuvent se poser aux musiciens – et aux artistes en général - quand ils doivent exercer leur art dans des époques terribles comme celle de la dictature nazie.
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« Les sanglots longs Des violons de l'automne Blessent mon coeur D'une langueur monotone - Verlaine ».

Librement inspiré de la vie de Nejiko Suwa, ce premier roman de l'auteur est placé sous l'angle politico-historique, animé par la symphonie n°3 de Beethoven, ponctué de Dvorak, Mendelssohn… Count Basie, Duke Ellington… le double sens de l'âme du violon, au coeur de l'histoire.

Pour célébrer l'Axe Berlin-Tokyo, le ministre de la Propagande Joseph Goebbels offre à la jeune violoniste virtuose japonaise Nejiko Suwa un magnifique violon présumé être un « Stradivarius ».
Somptueux cadeau d'une valeur inestimable remis au nom du Führer.

Or, il s'avère que malgré sa pratique excellente et son talent, Nejiko ne parvient pas à faire sonner son instrument, le rendu de son jeu n'est pas à la hauteur d'un tel violon. le résultat attendu et mérité n'est pas là.

Nejiko ressent un violon plaintif au creux de son cou, sur son épaule ; elle souhaiterait tant le bercer, et faire chanter ses émotions, mais elle n'entend que ses pleurs.

On comprend bien le malaise ressenti par Nejiko, « son » violon n'est pas le « sien », prolongement de quelqu'un d'autre, il gène son expression musicale.
Elle se rend compte qu'elle ne parvient pas à faire corps avec son instrument afin d'en sublimer la sonorité ; ce violon la hante, son humeur chagrine la désole.

Intriguée et mal à l'aise avec ce violon, elle essaie d'en savoir plus sur cet instrument auprès de ses professeurs et luthier renommés à Paris. « Vous aussi, professeur, vous avez bien dû mettre du temps avant d'apprivoiser votre Stradivarius ? Il existe forcément une technique, un remède qui pourrait m'aider ? »

Quel est-il ce violon ? Et surtout, à qui était-il ? (avant qu'il ne soit volé comme tant d'autres objets d'art spoliés par les nazis).
Un nom refait surface, Lazare Braun, musicien juif spolié et assassiné par les nazis. Nejiko ne le sait pas encore.

Chargé par les autorités de la France Libre de retrouver le violon volé, Félix Sitterlin, trompettiste et notre narrateur, rencontre la violoniste qui décidera de lui confier ses carnets intimes.

« Ces rumeurs sur mon violon ne cesseront donc jamais. Je l'ai enfermé dans le coffre gris et froid de ma banque à Tokyo dont il ne sortira plus, jusqu'à ce que mon neveu en hérite à ma mort. »

Sous les bombardements dans Berlin, Neijiko parviendra-t-elle à nouer la relation de confiance avec son violon indomptable ?

D'insaisissable, réussira-t-elle à en faire son confident, le faire chanter sous ses doigts et faire vibrer les cordes au rythme de son coeur. « Neijiko tremble comme si elle venait de naître là (…) ».
*
« Ô mon violon, nous voilà présent accrochés l'un à l'autre.
Toi et moi, nous finirons nos jours ensemble. Seuls, mais ensemble ».
*
Une lecture que j'ai beaucoup appréciée sur une personnalité à la destinée hors du commun.
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La superbe couverture de ce roman a attiré mon oeil. Et ensuite, le titre… évidemment. Je suis une fan de la littérature ayant pour toile de fond la seconde guerre mondiale. Nous suivons, dans ce livre, la vie de la violoniste japonaise, Nejiko Suwa. Elle se voit offrir un Stradivarius par Goebbels, symbole de l'union entre le Japon et l'Allemagne. Un lourd cadeau. Lourd, parce que volé à un Juif, mort en camp d'extermination. Et lourd également, parce que le violon refuse de jouer. Suwa est bloqué, et n'arrive pas à trouver sa sonorité. Elle se remet donc en doute. Sa raison d'être, la musique, refuse de jouer. L'auteur a pris le parti de nous raconter l'histoire de cet instrument et de la musicienne en intégrant, un personnage qui doit enquêter afin de retrouver le violon… Parce qu'un bruit court que ce ne serait pas vraiment un Stradivarius… Sincèrement, ça n'apporte pas grand-chose à l'histoire. Elle se serait suffi à elle-même sans cet ajout. Mais j'ai tout de même passé un très bon moment de lecture, même si j'aurais aimé qu'elle soit un peu plus fournie en termes d'éléments historiques sur la seconde guerre mondiale.
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Ma curiosité a été attisée par le destin de cette violoniste japonaise dont le violon lui a été offert par Joseph Goebbels, ministre de l'Éducation du peuple et de la Propagande d'Hitler.
À qui appartenait ce violon ? Spoliation à un juif ? Quel est le degré de responsabilité des artistes se produisant devant les forces de l'Axe ?
La vie romanesque de Nejiko Suwa est captivante. le récit est un peu lisse et conventionnel, mais l'on ressent le travail pointilleux de recherche de l'auteur. Une lecture sympathique.
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je ne connaissais pas cette violoniste japonaise avant de lire le roman. ce roman ressemble plus à une biographie de cette violoniste, ce sont des faits de sa vie entrecoupé par des faits historiques et des faits sur la vie du narrateur qui est parti à la recherche de ce violon, ce qui fait que j'ai eu du mal à m'adapter à la lecture au début, je ne m'attendais pas à ce style d'écriture.
Puis je m'y suis faite, même si je ne me suis pas attaché au personnage de Nejiko Suwa j'ai apprécié ma lecture. Cela m'a permis d'apprendre des faits sur Goebbels, la spoliation des oeuvres aux juifs et la vie de cette violoniste qui avait du mal à apprivoiser son violon. Je trouve dommage que l'enquête du narrateur finalement n'apporte aucune réponse définitive mais au moins c'est la vraie vie, nous n'avons pas toujours les réponses.
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Une jeune japonaise à travers la deuxième guerre et à travers le monde (Paris, Berlin, le japon, les USA).
Elle survole cette période et ces villes avec son violon offert par Goêbels. Voilà l'écriture est fluide et légère, il s'agit d'une valse littéraire dans laquelle on croise Sartre, Hitler, et bien d'autres. On est tout de même tirés par le fil de l'histoire mais lorsqu'on referme le livre on ne voit pas quel est le fonds de ce récit. L'impression est celle d'avoir volé en hélicoptère au dessus du monde en guerre sans toucher les problématiques de l'époque. J'ai envie de dire "tout ça pour ça".
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Lu d’une seule traite, ce récit d’une grande intensité relate des faits et des détails historiques absolument inédits qui m’ont complètement captivée.
L𠆚uteur a effectué un travail de recherches impressionnant.
La construction du roman est remarquable.
Je suis encore sous le coup de l’émotion.

Vous l𠆚urez compris : je n𠆚i pas de mots assez intenses pour tenter de vous exprimer mon ressenti pendant et après cette lecture. Je vous conseille donc de le lire à votre tour!
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L'auteur l'explique au début du livre, ce récit est un véritable morceau d'histoire écrit à la manière d'un roman mais seulement dans la forme car les faits sont véridiques.

Nous suivons par le biais du narrateur, la grande violoniste japonaise "Nejiko Suwa", comment elle en est arrivée à avoir un Stradivarius pendant la seconde guerre mondiale, ses ressentis pour apprivoiser l'instrument et essayer de connaître son histoire, de plus nous la suivons pendant la guerre, son parcours de vie et son parcours musical par le biais de son journal.

Travail intensif, rigueur, talent, caractère bien forgé, "Nejiko Suwa" a eu une vie mouvementée en plus de s'être retrouvée du mauvais côté pendant la seconde guerre mondiale, sans en avoir le choix, malgré un désintérêt pour tout autre chose que le violon.

L'écriture est intéressante tout en étant assez scolaire (justement à cause de la réalité des faits je pense), les pages se tournent toutes seules, j'ai même été surpris d'avoir fini si vite cette lecture.

J'ai apprécié le récit car j'aime le Japon et ai un intérêt pour les événements parlant de cette période en particulier. Sans que cela soit un coup de coeur, j'ai appris de nouvelles choses historiquement parlant et ai passé un bon moment.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Coup de coeur pour ce premier roman inspiré d'une histoire vraie sur fond de seconde guerre mondiale.

« le Stradivarius de Goebbels » est un roman historique qui va prendre sa source avec le cadeau de Goebbels. Nous sommes en 1943. C'est à cette époque que le régime nazi lance la confiscation des oeuvres d'art. Chaque jour, 80 camions de biens juifs quittent Paris pour l'Allemagne et l'Autriche pendant que les propriétaires, eux, étaient transférés au camp de Drancy. Herbert Gerigk est chargé du secteur musical. C'est entre ses mains que le Stradivarius transite. J'ai beaucoup aimé les descriptions de Paris sous l'occupation. J'ai découvert aussi l'épisode des prisonniers japonais dans un hôtel luxueux de Bedford. Ils y resteront 6 mois, de juillet à décembre 1945, suscitant des mouvements de révolte des Américains. L'écrivain a réalisé de nombreuses recherches pour documenter son livre et en faire un roman historique à part entière.

Ce roman, c'est aussi l'exploration d'une discipline artistique, la musique. J'ai savouré les passages autour de l'apprentissage de Nejiko Suwa.

Et puis, il y a l'adoption de l'instrument par le musicien, le binôme qu'ils composent, l'alchimie qui opère. Alors, imaginer que Nejiko SUWA se sépare de son Stradivarius, même mal acquis, relève de l'illusion à moins que...

Yoann IACONO réussit à maintenir le suspense tout au long du roman, donnant un rythme au propos.

Enfin, sous la plume de l'écrivain, Nejiko Suwa devient un personnage de roman. Entre sa vie à Paris, son retour à Berlin, son emprisonnement aux Etats-Unis... c'est une épopée tout à fait fascinante que nous relate l'auteur qui ne se contente pas seulement des années 1940 mais nous propose d'accompagner Nejiko Suwa tout au long de sa vie. C'est dans les journaux intimes de la musicienne qu'il va glaner une multitude de détails pour reconstituer le fil de son existence.

Ce premier roman est passionnant. La narration à la première personne du singulier met le lecteur dans la position du spectateur d'un scénario hallucinant digne du plus machiavélique des dictateurs. C'est un peu comme si la scène se déroulait sous nos yeux et donnait à cette fiction un ancrage dans le monde réel.

Audacieux et très réussi.
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
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